AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,72

sur 415 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
J'ai failli arrêter ma lecture de nombreuses fois car j'avais l'impression d'être pris pour un imbécile. Mais je me suis engagé à en faire une critique constructive :

Prendre pour prétexte une histoire fictive afin d'apprendre au lecteur un maximum de faits scientifiques, au début, cela me semblait intéressant (découverte des pulsars, ockham, seti, âge de l'univers observable, etc) et puis… on se rend compte que cela pose plusieurs énormes problèmes au récit : le premier, évident, il ne se passe rien ! Vraiment en 700 pages il ne se passe vraiment presque RIEN. Il s'agit seulement de dialogues entre scientifiques (et un historien) qui passent leurs temps à expliquer des concepts de physique, biologie, mathématiques, théologie,… Mais ce n'est pas très grave comparé aux autres problèmes…

Comme les dialogues sont un prétexte pour expliquer des concepts au lecteur, les situations en deviennent complètement absurdes ! Par exemple : Une astrobiologiste qui demande à un mathématicien « Les mathématiques peuvent fonctionner avec un système en base soixante ? » c'est tellement con que ça ne peut pas être crédible une seule seconde, c'est d'un niveau CE1, bon sang ! On apprend en CE1 à lire l'heure, comment une astrobiologiste pourrait se poser une telle question ? Et ce n'est qu'un exemple, on pourrait en citer de nombreux autres du même genre. On sent tellement que le récit n'a aucune importance, toutes les situations ne sont que des prétextes, c'est tellement téléphoné ! Ça ne donne pas l’impression qu’il s’agit de discussions entre scientifiques, cela ressemble plus à des discussions scientifiques de comptoir.

L'humour de l'auteur ? Comment peut-on faire de l'humour aussi stupide en dehors d'une cours d'école primaire, franchement ?
Le héros qui se demande comment seront les extraterrestres tente d'alléger la conversation (pour une raison X) :
« … Si ça se trouve, ils seront verts et auront des yeux au bout du zizi et des dents sur la queue. Comment savoir ?
Elle rit doucement.
— Il n'y a que vous pour me faire rire, observa-t-elle,… »
Vraiment ? Cela semble crédible une telle discussion hors d'une cours de récré ? Pire encore un peu plus tard quand un astronaute fait croire à ses collègues qu'il est en train de manger son caca, mais non… c'était une saucisse ! C'est une blague de Toto ? J'ai passé l'âge, merci ! L'humour est rare dans le roman mais chaque essai est complètement à côté de la plaque ! L'astronaute qui explique que son chien va chercher le magazine auquel il est abonné :
« — C'est Scientific American ?
— Non, Playboy.
Ils éclatèrent de rire. » C'est pas possible d'être aussi nul ! C'est téléphoné, c'est facile, c'est mauvais ! Comment peut-on laissé passer une telle médiocrité dans un roman !

Les cliffhangers à la fin de chaque chapitre. C'est quelque chose que j'appréciais, je crois que je suis maintenant vacciné. Les chapitres sont très courts (il y a 108 chapitres). Chaque chapitre se termine par un cliffhanger ridicule : puisque le chapitre est trop court pour installer une vraie intrigue, il s'agit donc d'un mini moment de suspens téléphoné. On le voit venir, on se doute du retournement, c'est NUL ! Quand j'ai lu "Seul sur Mars", je me rappelle avoir été incapable d'arrêter sur certains cliffhangers de fin de chapitre vraiment bien pensés, dans "Signe de vie" à chaque fois j'ai eu l'impression que l'auteur me prenait pour un attardé.

D'un point de vue littéraire, rien à espérer, du coup ça se lit très facilement (si ce n'est qu'il faut rester motivé car il faut supporter de se sentir insulté). Si ce n'est les détails scientifiques ou certaines situations bien décrites (ce que peuvent ressentir les astronautes par exemple), le peu qu'il reste est compréhensible par un enfant, tout est détaillé à la manière d'un épisode des Télétubbies : tout est explicité en permanence. Si vous comprenez un sous-entendu évident dans un dialogue, vous constaterez quelques lignes plus tard, qu'il sera expliqué de toute façon, rien ne reste non explicite, posez votre cerveau, on s'occupe de tout…

Les personnages sont caricaturaux au possible : L'Américain est lourdaud avec la femme astronaute qui est incroyablement belle (le chapitre où celle-ci tente de séduire le héros à la limite du viol est d'un ridicule invraisemblable particulièrement pitoyable ! D'une médiocrité déconcertante, j'avais honte pour l'auteur en lisant une telle scène à peine digne d'apparaître dans la rédaction d'un collégien libidineux), les russes ne veulent pas s'associer à l'entreprise internationale car ils ont un plan de méchants (évidemment), la NASA ne donne que des hamburgers à manger aux astronautes,… PITIÉ arrêtez le massacre !!!

Je passerai sur les passages où le héros, décrit comme non-croyant, démontre à la Bogdanov, que le réglage des constantes cosmologiques prouve l'existence d'un dessein intelligent, donc d'un créateur. Démonstration qui ne trouve aucune opposition des scientifiques puisque c'est bien connu, les scientifiques ne savent pas démonter les tautologies et autres arguments fallacieux… On peut être gêné par le fait que cette démonstration soit présentée comme si elle était scientifique alors que le principe anthropique fort est clairement en dehors de cette discipline… honnêtement on n'est même plus à cela prêt, si seulement il n'y avait que cela à critiquer…

À lire si vous aimez être pris pour un imbécile et que vous ne voulez qu'effleurer un maximum de concepts scientifiques et religieux (présentés comme scientifiques). D'une médiocrité crasse !
Commenter  J’apprécie          289
Je tiens à remercier Masse Critique pour m'avoir sélectionnée lors de ce tirage spécial qui est tombé à point nommé.
En effet, récemment, j'ai eu un regain d'intérêt pour la science-fiction. Mais je ne vais pas rentrer dans les détails parce que ça se saurait si vous vous intéressiez à ma vie privée (c'est le cas? ^^)


Revenons-en à nos moutons.
Signe de vie est le dernier roman de Dos Santos. Et comme ceux qui lisent mes critiques le savent, j'ai l'art de ne jamais commencer une franchise ou une saga par le début.

Alors pour vous donnez une rapide idée de la situation, Tomas Norhona, le héros, est le Robert Langdon de la science-fiction. Et là je réalise qu'il y a des personnes qui n'ont sans doute jamais lu Da Vinci Code...

En bref, imaginez un type expert dans un domaine bien précis qui passe par-dessus la tête du reste de la population, et à qui il va arriver des tas d'aventures surréalistes.
Vous me suivez?

Donc notre héros, historien, cryptoanalyste, est convoqué au Vatican à la veille de son mariage, pour une mission bien spécifique: aller dans l'espace à la rencontre d'une civilisation extraterrestre...

Bon sur le papier, l'idée avait de quoi séduire. En réalité, je me suis ingéré une bouillie indigeste de presque 700 pages, avec des protagonistes qui ne sont que la caricature d'eux-mêmes (l'américain lourdingue et dragueur, le chinois respectueux et poli qui ne peut commencer une phrase sans dire mon cher collègue, les russes paranos qu'ils faut donc neutraliser parce qu'ils sont une menace pour la grande avancée scientifique découverte par les Américains...)

Et je ne vous parle pas de Noronha...C'est simple, il n'a aucun charisme, aucun moyen qui nous permet de nous identifier à lui. Là où Langdon, que je ne supportais pas non plus, était pédagogue dans ses explications, le héros de Signe de vie nous perd...

Et pourtant il y a de bonnes idées, vraiment. J'ai appris plein de choses au niveau des mathématiques, de la physique, de l'astronomie...mais malheureusement toutes ces explications (qui prennent les trois quart du roman) gâchent l'essentiel: la sortie dans l'espace et la rencontre avec une espèce alien...

Quant au final...il est d'un ridicule...Tout ça pour ça j'ai envie de dire.

Malgré ma déception, j'ai quand même envie de lire un autre des romans de Dos Santos, histoire de voir si c'est vraiment le style narratif qui ne me convient pas ou si Signe de vie n'était pas le roman à lire en premier
Commenter  J’apprécie          82
HC Editions et Babelio m'ont proposé de lire le thriller de Jose Rodrigues Dos Santos : Signe de Vie. Je ne connaissais pas du tout l'auteur, ni la maison d'édition mais le pitch m'a intéressé, j'ai donc accepté leur offre. Me voilà donc avec entre les mains un beau gros pavé de 704 pages !!!

Tout commençait bien, les "grandes oreilles" du SETI captent un signal inhabituel venu du fin fond de l'espace. Est ce un signe de vie extra terrestre ? Les cent premières pages sont assez didactiques, un petit cours d'astrophysique pour déterminer si ce signal vient vraiment de l'espace ou s'il s'agit d'une banale interférence.

Par la suite, JR Dos Santos poursuit dans la vulgarisation scientifique. le signal reçu est un prétexte pour explorer l'immense palette des connaissances et hypothèses scientifiques. Clair et précis, il nous promène des mathématiques avec les fameux nombre d'Or et nombre Pi, à la physique quantique et relativiste en passant par la biologie avec les concepts d'évolution et de génétique. Assez pointu techniquement, il parle de la soupe primitive et de la différenciation matière inerte/matière vivante. Philosophiquement parlant, il y a un vrai questionnement sur l'Humanité et son origine. Et pour finir il ajoute une pointe d'ésotérisme et de théologie pour vraiment embrasser le plus large spectre possible.

Signe de Vie est un roman, l'aventure prend donc le pas sur la science. Et là, il faut mettre sa crédulité au placard. Les premières intrigues se dénouent dans les alcôves du Vatican, l'homme providentiel est un historien spécialisé en cryptanalyse qui va se transformer en astronaute en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire. Bref, beaucoup d'invraisemblances, couplées avec des personnages caricaturaux et des situations dignes d'une série B pendant la guerre froide, gâchent le plaisir de la réflexion scientifico-philosophique. L'improbable devenant le leitmotiv du récit, on en arrive à des situations complètement absurdes et irréelles.

L'auteur nous avertit en début de roman que tous les faits scientifiques présentés sont vrais : de la rigueur et du sérieux scientifiques au service de l'histoire. Et dans le même temps, l'intrigue est des plus bancale, abracadabrantesque. Signe de Vie est un roman pour schizophrène.

Je pense que je ne suis pas la cible pour ce genre de livre. J'aurais dû mieux me renseigner sur l'auteur avant d'accepter ce roman. Je me suis fié à cette accroche du contact extra-terrestre qui est l'un de mes thèmes favoris en SF. Je pense qu'il s'adresse plus à un lectorat qui se régale des oeuvres de Dan Brown et consort qu'au fervent lecteur de l'Imaginaire.

Chacun y trouvera ce qu'il est venu chercher, du grand divertissement ou/et une interrogation sur notre place dans L Univers. Pour ma part, les nombreuses réflexions scientifiques et les questionnements existentiels qui émaillent ce livre m'auront permis une fois de plus de me pencher sur ma propre existence...

Mais une question reste en suspens. Comment peut-on vulgariser de fort belle manière les grandes théories scientifiques et à la fois se jouer des réalités scientifiques pour mettre en valeur le héros ? Un grand écart qui dessert le roman.

Lien : https://les-lectures-du-maki..
Commenter  J’apprécie          30
Ouf merci je pensais être la seule à trouver ce livre irritant ( pour être polie ) . Tout à fait d accord " Contact " est bien meilleur. Pour moi ce sera le seul et dernier de cet auteur. Yekcim j ai aussi cru qu on allait avoir droit à un équipage avec Jésus et ses apôtres. Tout du debut à la fin est insupportable de mièvrerie et de gros clichés. Certe je n attendais pas de la sf pure , encore moins de la hard mais j espérais passer une agréable lecture car l idée de mêler histoire et sciences me semble passionnant.
Bah ici c est raté. Tant pis.
Commenter  J’apprécie          20
Si on aime les débats à longueur de pages, on est servi.
Les 400 premières sont une infinité de débats entre une astrobiologiste, un physicien et un historien. Ils n'en finissent pas, ils terminent une question par une autre et se répètent... J'ai eu l'impression de lire un manuel de sciences. J'ai d'ailleurs dû le lire en plusieurs fois car le flux d'informations scientifiques était intense. Intense mais pas forcément compliqué. Plusieurs lignes d'exemples pour illustrer une seule théorie, que l'on aurait comprise dès le premier. le pire était lors du décompte avant la rencontre : à plusieurs reprises, il écrit "08:58:33 Il restait moins de 9h...." Oui merci pour l'explication de texte...

De plus, chaque chapitre finit par un cliffhanger, qui, à force, ne suscite plus du tout l'envie de découvrir la suite.

Il faut attendre la 430eme page pour que finalement l'action arrive. Des pages et des pages pour que finalement,
C'est exaspérant. La fin relève le niveau mais il replonge à la lecture de l'épilogue...

Par contre, la note finale est vraiment intéressante. L'auteur explique les théories, d'ou elles viennent, ce qu'on sait vraiment, ce qui a été fait, etc. le sujet est vraiment intéressant et l'histoire aurait pu être super si elle avait été écrite autrement.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (1030) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2875 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}