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Citations sur La Vie immédiate - L'Evidence poétique - La Rose publique (63)

     
La paupière du soleil s’abaisse sur ton visage
Un rideau doux comme ta peau
Une aile salubre une végétation
Plus transparente que la lune du matin
         ...
Au dessous des sommets
Nos yeux ferment les fenêtres
Nous ne craignons pas la paix de l’hiver
     
     
'À la fin de l’année, de jour en jour plus bas, il enfouit sa chaleur comme une graine', I & II, extraits – LES YEUX FERTILES, à Nusch, 1936.
(éd. 1973, p. 241)
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Le temps d'un éclair

Elle n'est pas là.

La femme au tablier guette la pluie aux vitres
En spectacle tous les nuages jouent au plus fin
Une fillette de peu de poids
Passée au bleu
Joue sur un canapé crevé
Le silence a des remords.

J'ai suivi les murs d'une rue très longue
Des pierres des pavés des verdures
De la terre de la neige du sable
Des ombres du soleil de l'eau
Vie apparente.

Sans oublier qu'elle était là
À promener un grand jardin
A becqueter un mûrier blanc
La neige de ses rires stérilisait la boue
Sa démarche était vierge.
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Même quand nous sommes loin l'un de l'autre
Tout nous unit

Fais la part de l'écho
Celle du miroir
Celle de la chambre celle de la ville
Celle de chaque homme de chaque femme
Celle de la solitude
Et c'est toujours ta part

Et c'est toujours la mienne
Nous avons partagé
Mais ta part tu me l'as vouée
Et la mienne je te la voue

(Extrait de La Rose publique p.135)
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Filles de rien prêtes à tout
Sœurs des fleurs sans racines
Sœurs des enfants rebelles
Minuscules
Indifférentes
Réduites à l'intelligence
A la raison à en mourir
Réduites dans vos secrets
Etrangères délaissées
Mes lointaines compagnes
Aux chairs sentimentales
Belles à peine belles mais toujours belles
Plus simples que le malheur
Plus précieuses que la beauté
De vos lèvres abattues
De votre sourire effondré
Vous me confiez vos poissons
O mithridatisées

Et j'oppose à l'amour
Des images toutes faites
Au lieu d'images à faire.
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Viens boire un baiser par ici
Cède au feu qui te désespère.

(Intimes - Paul Eluard)
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LA FACILITÉ EN PERSONNE

Ta douceur tes défaites ta fierté de velours
La géographie légendaire de tes regards de tes caresses
L'orgue des contagions
Des mélanges de l'œil et des mains
De la neige et des herbes
Du printemps et des herbes
Des mouvements secrets de la mer sous la pluie
Du silence et de ta candeur magnétique
Du vent qui prend le goût de la jeunesse
Et des baisers donnés de loin

Du vent qui te donne la main sous tes habits.


(extrait de "La Vie immédiate", 1932).
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Je n'ai envie que de t'aimer
Un orage emplit la vallée
Un poisson la rivière

Je t'ai faite à la taille de ma solitude.

Le monde entier pour se cacher
Des jours des nuits pour se comprendre
Pour ne plus rien voir dans tes yeux
Que ce que je pense de toi
Et d'un monde à ton image
Et des jours et des nuits réglés par tes paupières.
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NUSCH

Les sentiments apparents
La légèreté d'approche
La chevelure des caresses.

Sans soucis sans soupçons
Tes yeux sont livrés à ce qu'ils voient
Vu par ce qu'ils regardent.

Confiance de cristal
Entre deux miroirs
La nuit tes yeux se perdent
Pour joindre l'éveil au désir.
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"[...]
La paupière du soleil s'abaisse sur ton visage
Un rideau doux comme ta peau
Une aile salubre une végétation
Plus transparente que la lune du matin

Nos baisers et nos mains au niveau de nous-mêmes Tout au-delà ruiné
La jeunesse en amande se dénude et rêve
L'herbe se relève en sourdine
Sur d'innocentes nappes de petite terre

Premier dernière ardoise et craie
Fer et rouille seul à seule
Enlacés au rayon debout
Qui va comme un aveu
Écorce et source redressée
L'un à l'autre dans le présent
Toute brume chassée
Deux autour de leur ardeur
Joints par des lieues et des années

Notre ombre n'éteint pas le feu
Nous nous perpétuons."


(extrait de "À la fin de l'année, de jour en jour plus bas, il enfouit sa chaleur comme une graine" in "Les yeux fertiles", 1936) - p.241
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ONDéE

Belle sans la terre ferme
Sans parquet sans souliers sans draps
Je te néante.
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