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Citations sur La Vie immédiate - L'Evidence poétique - La Rose publique (63)

Tu te lèves l'eau se déplie
Tu te couches l'eau s'épanouit

Tu es l'eau détournée de ses abîmes
Tu es la terre qui prend racine
Et sur laquelle tout s'établit

Tu fais des bulles de silence dans le désert des bruits
Tu chantes des hymnes nocturnes sur les cordes de
l'arc-en-ciel
Tu es partout tu abolis toutes les routes

Tu sacrifies le temps
A l'éternelle jeunesse de la flamme exacte
Qui voile la nature en la reproduisant

Femme tu mets au monde un corps toujours pareil
Le tien

Tu es la ressemblance.
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Boire
Un grand bol de sommeil noir
Jusqu'à la dernière goutte.
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Le corps et les honneurs profanes



Le corps et les honneurs profanes
Incroyable conspiration
Des angles doux comme des ailes

— Mais la main qui me caresse
C’est mon rire qui l’ouvre
C’est ma gorge qui la retient
Qui la supprime.

Incroyable conspiration
Des découvertes et des surprises.
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Grand air (extrait)

Par-delà les murs de nos nuits
Par-delà l'horizon de nos baisers
Le rire contagieux des hyènes
Pouvait bien ronger les vieux os
Des êtres qui vivent un par un

Nous jouions au soleil à la pluie à la mer
À n'avoir qu'un regard qu'un ciel et qu'une mer
Les nôtres.
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Je ne veux pas les lâcher
Tes mains claires et compliquées
Nées dans le miroir clos des miennes

Tout le reste est parfait
Tout le reste est encore plus inutile
Que la vie
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Mais pour qui parles-tu puisque tu ne sais pas
Puisque tu ne veux pas savoir
Puisque tu ne sais plus
Par respect
Ce que parler veut dire.
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Je n'ai pas imaginé une autre vie, devant d'autres bras, dans d'autres bras. Je n'ai pas pensé que je cesserais un jour de t'être fidèle, puisqu'à tout jamais j'avais compris ta pensée et la pensée que tu existes, que tu ne cesses d'exister qu'avec moi.
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Je m'émerveille de l'inconnue que tu deviens
Une inconnue semblable à toi semblable à tout ce
que j'aime
Qui est toujours nouveau.
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L'entente.



  Au centre de la ville la tête prise dans le vide d'une place

  Ne sachant pas ce qui t'arrête ô toi plus forte qu'une statue

  Tu donnes à la solitude un premier gage

  Mais c'est pour mieux le renier...



Mains qui s'étreignent ne pèsent rien

Entre les yeux qui se regardent la lumière déborde

L'écho le plus lointain rebondit entre nous

Tranquille sève nue

Nous passons à travers nos semblables

sans nous perdre



  Sur cette place absurde tu n'es pas plus seule

  Qu'une feuille dans un arbre qu'un oiseau dans les airs

  Qu'un trésor délivré.



Ou bien rire ensemble dans les rues

Chaque pas plus léger plus rapide

Nous sommes deux à ne plus compter sur la sagesse

Avoue le ciel n'est pas sérieux

Ce matin n'est qu'un jeu sur ta bouche de joie

Le soleil se prend dans sa toile



  Nous conduisons l'eau pure et toute perfection

  Vers l'été diluvien

  Sur une mer qui a la forme et la couleur de ton corps

  Ravie de ses tempêtes qui lui font robe neuve

  Capricieuse et chaude

  Changeante comme moi



 O mes raisons le loir en a plus de dormir

Que moi d'en découvrir de valable à la vie

À moins d'aimer



En passe de devenir caresses

Tes rires et tes gestes règlent mon allure

Poliraient les pavés

Et je ris avec toi et je te crois toute seule



  Tour le temps d'une rue qui n'en finit pas."



Paul Éluard :  extrait du recueil " Les yeux fertiles ",  Gallimard, 1951
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    Man Ray



L’orage d’une robe qui s’abat
Puis un corps simple sans nuages
Ainsi venez me dire tous vos charmes
Vous qui avez eu votre part de bonheur
Et qui pleurez souvent le sort sinistre de celui qui
  vous a rendue si heureuse
Vous qui n’avez pas eu envie de raisonner
Vous qui n’avez pas su faire un homme
Sans en aimer un autre

Dans les espaces de marées d’un corps qui se dévêt
À la mamelle du crépuscule ressemblant
L’œil fait la chaîne sur les dunes négligées
Où les fontaines tiennent dans leurs griffes des mains nues
Vestiges du front nu joues pâles sous les cils de l’horizon
Une larme fuse fiancée au passé
Savoir que la lumière fut fertile
Des hirondelles enfantines prennent la terre pour le ciel

La chambre noire où tous les cailloux du froid sont à vif
Ne dis pas que tu n’as pas peur
Ton regard est à la hauteur de mon épaule
Tu es trop belle pour prêcher la chasteté

Dans la chambre noire où le blé même
Naît de la gourmandise

Reste immobile
Et tu es seule.
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