Pourrai-je prendre où elle est
L'apparence qui me manque
Sur les rives d'un visage
Le jour la force éclatante
Le dur besoin de durer.
Nous disions amour et c’était la vie
Parmi les tours et sur les plages de l’enfance
C’était un sang léger aérien
Et d’aveux en aveux nous devenions les autres
Plaisir faire plaisir
Nous inventions le feu
Jamais rien que le feu
Extrait d' "A peine une part de souffle", Chanson Complète.
LIMITE
Le corail imprévu de la fureur d’attendre
Les forêts sont en cage et la rosée est bue
Rancune j’oublierai j’aurai d’autres ivresses
Mais quelle vie les mains fermées sur une absence.
Quand on aime, on ne compte pas alors :
UN PREMIER MOT LIMPIDE
Au premier mot limpide au premier rire de ta chair
La route épaisse disparaît
Tout recommence
La fleur timide la fleur sans air du ciel nocturne
Des mains voilées de maladresse
Des mains d’enfant
Des yeux levés sur ton visage et c’est le jour sur terre
La première jeunesse close
Le seul plaisir
Foyer de terre foyer d’odeurs et de rosée
Sans âge sans raisons sans liens
L’oubli sans ombre.
VERTUEUX SOLITAIRE
Je nommerai ton front
J'en feri un bûcher au sommet de tes sanglots
Je nommerai reflet la douleur qui te déchire
Comme une épée dans un rideau de soie
Je t'abattrai jardin secret
Qui ne veut mourir s'affole
Qui se voit mort se console
Habitante d'un monde où sans toi je n'ai rien
Ton coeur qui déjà dort oublie tout sauf mon coeur
Je tiens tous les échos d'enfance mes trésors
Avec des rires dans mon cou
Nous n'avons qu'une bouche
A fleur de notre amour
Pour vivre pour mourir
Pour chanter et renaître
Dans le plus vieux brasier
Janvier un premier baiser
Janvier tous les mois sont beaux
J'ai le pouvoir d'exister sans destin
Entre givre et rosée entre oubli et présence
Je mêle la neige et le feu
Mes cailloux ont ma douceur
Ma saison est éternelle.
Et par la grâce de ta lèvre arme la mienne.