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Citations sur Le Livre ouvert : 1938-1944 (36)


Allongé sur le lit le soleil me fait grâce
Je garde la tendresse de la nuit.

Le contact sans fin de la nuit
Dans les îles chaudes du coeur



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Nous garderons pour cette année
La résistance de l’enfance
La nudité de la verdure
La nudité de tes yeux clairs
Et sous tes lèvres entr’ouvertes tes seins clairs
Montre tes seins ma révélée
Impose aux autres ton bonheur
Ces deux minutes d’eau claire
Retenues sur la pente et creusant leur éclat

- Notre année (extrait)-
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Sans songer à d'autres soleils
Que celui qui brille entre mes bras
Sans t'appeler d'un autre nom
Que notre amour
Je vis entre des murs
Je vis et règne hors des murs
Sur les bois sur la mer sur les champs sur les monts
Et sur les yeux et les voix qui les répètent

Habitante d'un monde où sans toi je n'ai rien
Ton coeur qui déjà dort oublie tout sauf mon coeur
Dehors nos souvenirs nuits à flanc de journées
Agitent nos liens sans pouvoir les briser.
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A PEINE UNE PART DE SOUFFLE

Nous de l'avenir
Pour un petit moment pensons au passé
Vertu pense au malheur
Mon passé mon présent
Nous n'en avons plus peur

Nous disions amour et c'était la vie
Parmi les tours et sur les plages de l'enfance
C'était un sang léger aérien
Et d'aveux en aveux nous devenions les autres
Plaisir faire plaisir
Nous inventions le feu
Jamais rien que le feu

Quand je parlais seul
Je disais amour et c'était la vie
Je parlais j'écoutais encore mon semblable
Les mille rames de son coeur fendaient ma chair
Je parlais
Je ne veux pas voir cette ombre au soleil

Donne-moi ma peine rends-moi mon souci
Je ne veux pas voir
Ce fardeau de pluie sur l'eau de ton front
Sur l'eau sans fond de notre union.
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Je fête l'essentiel je fête ta présence
Rien n'est passé la vie a des feuilles nouvelles
Les plus jeunes ruisseaux sortent dans l'herbe fraîche

Et comme nous aimons la chaleur il fait chaud
Les fruits abusent du soleil les couleurs brûlent
Puis l'automne courtise ardemment l'hiver vierge

L'homme ne mûrit pas il vieillit ses enfants
Ont le temps de vieillir avant qu'il ne soit mort
Et les enfants de ses enfants il les fait rire

Toi première et dernière tu n'as pas vieilli
Et pour illuminer mon amour et ma vie
Tu conserves ton coeur de belle femme nue.
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LE CIMETIERE DES FOUS

Ce cimetière enfanté par la lune
Entre deux vagues de ciel noir
Ce cimetière archipel de mémoire
Vit de vents fous et d'esprits en ruine

Trois cents tombeaux réglés de terre nue
Pour trois cents morts masqués de terre
Des croix sans corps du mystère
La terre éteinte et l'homme disparu

Les inconnus sont sortis de prison
Coiffés d'absence et déchaussés
N'ayant plus rien à espérer
Les inconnus sont morts dans la prison

Leur cimetière est un lieu sans raison.

Asile de Saint-Alban, 1943
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Et contre ma folie donne-moi ton amour
Contre mon sang versé ton coeur
Ce soir nous jouons sans public
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Les heures défaites
  
  
  
  
Les heures défaites
Comme des nuages
Brûlés de soleil
Et les heures fraîches
Rames battant l’aube

Les vieilles images
Informes et lentes
De bruit de silence
De nuits de couleurs
De fruits verts mûris
De fruits mûrs mangés

Les neuves visions
D’horizons précis
De claires clairières
De trésors limpides
Dans mes doigts câlins
Dans mes paumes chaudes

Dans nos yeux cachés.
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SANS TOI

Le soleil des champs croupit
Le soleil des bois s’endort
Le ciel vivant disparait
Et le soir pèse partout

Les oiseaux n’ont qu’une route
Toute d’immobilité
Entre quelques branches nues
Où vers la fin de la nuit
Viendra la nuit de la fin
L’inhumaine nuit des nuits

Le froid sera froid en terre
Dans la vigne d’en dessous
Une nuit sans insomnie
Sans un souvenir du jour
Une merveille ennemie
Prête à tout et prête à tous
La mort ni simple ni double

Vers la fin de cette nuit
Car nul espoir n’est permis
Car je ne risque plus rien
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Lorsque nous nous regardons
Des nappes de neige étincellent
Sous le soleil qui se rapproche (...)

Lorsque nous nous regardons
Toi la limpide moi l 'obscur
Voir est partout souffle et désir

Créant le premier et le dernier songe
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