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Citations sur Lettres à son frère Théo (227)

Je crois que je finirai par ne plus me sentir seul dans la maison et que par exemple les jours de mauvais temps d’hiver et les longues soirées je trouverai une occupation qui m’absorbera complètement.
Un tisserand, un vannier passe souvent des saisons entières seul ou presque seul, avec son métier pour seule distraction.
Mais justement ce qui fait que ces gens-là restent en place, c’est le sentiment de la maison, l’aspect rassurant et familier des choses. Certes j’aimerais de la compagnie, mais si je n’en ai pas, je ne serai pas malheureux pour cela et puis surtout le temps viendra où j’aurai quelqu’un. J’en doute peu de cela.

ARLES (février 1888 - mai 1889)
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(...) nous avons lu La Terre et Germinal, et si nous peignons un paysan, nous aimerions montrer que cette lecture a un peu fini par faire corps avec nous.

ARLES (février 1888 - mai 1889)
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Moi je déclare ne pas en savoir quoi que ce soit, mais toujours la vue des étoiles me fait rêver, aussi simplement que me donnent à rêver les points noirs représentant sur la carte géographique villes et villages.

ARLES (février 1888 - mai 1889)
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C’est certes un étrange phénomène que tous les artistes, poètes, musiciens, peintres, soient matériellement des malheureux – les heureux aussi – ce que dernièrement tu disais de Guy de Maupassant le prouve une fois de plus. Cela remue la question éternelle : la vie est-elle tout entière visible pour nous, ou bien n’en connaissons-nous avant la mort qu’un hémisphère ?
Les peintres – pour ne parler d’eux – étant morts et enterrés, parlent à une génération suivante ou à plusieurs générations suivantes par leurs œuvres.
Est-ce là tout ou y a-t-il même encore plus ? Dans la vie du peintre peut-être la mort n’est pas ce qu’il aurait de plus difficile.

ARLES (février 1888 - mai 1889)
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(...) la vie est-elle tout entière visible pour nous, ou bien n’en connaissons-nous avant la mort qu’un hémisphère ?

ARLES (février 1888 - mai 1889)
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Parce qu’il a infiniment bien saisi ce sourire mystérieux avec le sérieux que lui seul, le magicien des magiciens, pouvait.
Ceci est quelque chose de nouveau pour moi, et je le veux à tout prix. Manet l’a fait et Courbet, eh bien, sacrebleu, j’ai la même ambition, parce que, en plus, j’ai trop senti jusqu’à la moelle l’infinie beauté des analyses féminines des grands maîtres de la littérature, Zola, Daudet, de Goncourt, Balzac.

ANVERS (novembre 1885 - février 1886)
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Qu’on chante ce qu’on veut sur la technique, avec des paroles de pharisien, creuses et hypocrites, les vrais peintres se laissent guider par cette conscience que l’on nomme le sentiment. Leur âme, leur esprit ne sont pas au service de leur pinceau, mais leur pinceau au service de leur esprit. Aussi la toile a peur du bon peintre et non pas le peintre de la toile.

NUENEN (décembre 1883 - novembre 1885).
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Quel sentiment noble d’une profondeur immense. Il faut être mort plusieurs fois pour peindre ainsi voilà une parole qui peut bien lui être appliquée.
On peut dire ce qu’on veut des tableaux de Frans Hals, il reste toujours sur la terre, tandis que Rembrandt, lui, pénètre si loin dans le mystère qu’il dit des choses qu’aucune langue ne peut exprimer. C’est à juste titre que l’on dit de Rembrandt : le Magicien... Ce n’est pas un métier facile.

NUENEN (décembre 1883 - novembre 1885).
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La peinture de la vie des paysans est une chose sérieuse et, pour ma part, je me reprocherais de ne pas essayer de faire des tableaux de telle façon qu’ils puissent faire réfléchir sérieusement ceux qui réfléchissent sérieusement à l’art et à la vie.

NUENEN (décembre 1883 - novembre 1885).
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Et de la même manière, on aurait tort, à mon avis, de donner à une peinture de paysans un certain poli conventionnel. Si une peinture de paysans sent le lard, le fumet, l’odeur de pommes de terre, parfait ! Ce n’est pas malsain ; si une étable sent le fumier, bon ! c’est à cause de cela que c’est une étable ; si les champs ont une odeur de blé mûr ou de pommes de terre ou de guano et de fumier, c’est là justement la santé, surtout pour les citadins.
Par de tels tableaux, ils apprennent quelque chose d’utile. Un tableau de paysans, ça ne doit jamais être parfumé. Je suis curieux si tu trouveras dans le mien quelque chose qui te plaise, je l’espère. Je suis heureux que M. Portier ait dit qu’il veut s’occuper de mes œuvres. De mon côté, j’ai des choses plus importantes que de simples études.

NUENEN (décembre 1883 - novembre 1885).
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