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Citations de Cicéron (310)


En effet celui qui peut se parler à lui-même, n’aura pas besoin de converser avec un autre.
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Le mot de Teucer […] « Ma patrie, c’est là où je suis bien. » On demandait à Socrate de quel pays il était. « Du monde », répondit-il ; car il pensait être habitant et citoyen du monde entier.
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Ainsi, il y aura toujours chez le sage des plaisirs continuels qui s’enchaînent, puisque l’attente des plaisirs espérés est liée à la mémoire des plaisirs qui lui ont été perçus.
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[…] et comme il est clair que le bonheur résulte de la constance et de la plénitude de la joie, il suit qu’elle résulte de l’honnêteté.
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Parce que les émotions et les agitations de l’âme, une fois éveillées et entraînées par un penchant irréfléchi, repoussent toute raison et ne laissent pas de place à la vie heureuse.
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Être capable, à l’heure du plus grand triomphe, quand l’ennemi est au fond du malheur, de réfléchir à sa propre situation et à la possibilité d’un renversement du sort, de ne pas oublier dans le succès, que la Fortune est changeante, voilà le fait d’un grand homme, qui atteint à la perfection, d’un homme, en un mot, qui mérite de ne pas être oublié.

Histoires XXXVIII, 21, trad. Félix Bouchot
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Masinissa, roi des Libyens, et toujours fidèle aux Romains, vécut, jouissant de toutes ses facultés, pendant quatre-vingt-dix ans. En mourant, il laissa dix enfants, dont il confia la tutelle aux Romains. Masinissa était vigoureux de corps et exercé aux fatigues dès son enfance. Sur pied de bon matin, il restait toute la journée sans désemparer, et occupé aux mêmes travaux : une fois assis, il ne se levait de son siège qu’à la nuit ; une fois à cheval, il s’y tenait, sans se fatiguer, des journées entières. Ce qui prouvait la bonne constituation et la santé robuste de ce roi, c’est que, à près de quatre-vingt-dix ans, il avait un fils âgé de quatre ans d’une force remarquable. Il s’appliquait avec soin à l’agriculture, et laissa à chacun de ses fils un champ de dix milles plèthres en plein rapport. Il régna pendant soixante ans d’une manière distinguée.

Bibliothèque historique, XXXII, 24, trad. Ferdinand Hoefer
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Il n’est en effet aucune activité où l’énergie humaine soit plus proche de la puissance divine que celle qui consiste à fonder de nouvelles cités et à conserver celles qui ont déjà été fondées.

Cicéron, De Republica, Livre I, VII, 12-VIII, 13, trad. E. Bréguet
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Ce qui se meut toujours est éternel ; en revanche, ce qui donne le mouvement à autre chose en étant soi-même mis en mouvement de l’extérieur doit nécessairement cesser de vivre lorsque cesse son propre mouvement. Il en résulte que seul ce qui se meut soi-même ne cesse jamais de se mouvoir, parce qu’il ne se fait jamais défaut à lui-même. Bien plus : à l’égard de tout ce qui est mû, il est source, il est le principe de ce mouvement. Or un principe n’a pas d’origine : toutes choses en effet proviennent d’un principe ; mais le principe lui-même ne peut naître de nulle autre chose, car s’il naissait d’autre chose, ce ne serait pas un principe. N’ayant jamais pris naissance, il ne connaîtra jamais la mort non plus, car un principe détruit ne renaîtra jamais lui-même d’un autre, pas plus qu’il n’en fera sortir un autre de lui-même, tant il est nécessaire que toutes choses dérivent d’un principe. On doit conclure de cela que le principe du mouvement tient à l’être qui se meut soi-même, et que cet être ne peut ni naître ni mourir, ou alors, nécessairement, le ciel entier s’écroulerait et toute la nature s’arrêterait sans pouvoir jamais retrouver une force sous l’impulsion de laquelle reprendre son premier mouvement.
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« Qu’est-ce là, demandai-je, quelle est cette musique si puissante et si suave qui me remplit les oreilles ? » - « Il s’agit de ce chant, me répondit-il, qui, en unissant des sons définis par des intervalles inégaux, tout en respectant une différence réglée selon la proportion de leurs parties, est produit par la poussée et le mouvement des sphères elles-mêmes ; ce chant qui, par le tempérament des aigus et des graves, fait de ces sons variés un mélodieux accord. Car de si grands mouvements ne peuvent s’accomplir en silence, et la nature veut qu’aux extrémités de la gamme, les intervalles rendent d’un côté des sons graves et de l’autre des aigus. Voilà pourquoi la sphère céleste la plus élevée, celle qui porte les étoiles et dont la révolution est la plus rapide, produit un son aigu et fort alors que, de notre côté, c’est le cercle de la Lune, plus bas, qui produit le son le plus grave, puisque la Terre, neuvième sphère, demeure immobile au centre du monde, constamment enfoncée dans la région la plus basse. Quant aux huit autres sphères, dont deux sont animées de la même puissance, elles produisent sept sons définis par des intervalles différents : ce nombre est pour ainsi dire le nœud de toutes choses. De savants hommes ont réussi à imiter cette musique avec des instruments à cordes ou par leurs chants se frayant ainsi la voie d’un retour vers notre région ; et de même tous ceux qui, supérieurs par leur génie, ont cultivé les sciences divines, sans quitter la vie humaine. [...]
Dans le cas présent, le son produit par le mouvement extrêmement rapide de l’univers entier est si fort que les oreilles humaines sont incapables de le percevoir. C’est de la même façon que vous ne pouvez regarder le Soleil en face : vos yeux et vos sens sont anéantis par sa lumière.
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Si à présent l'on est fier d'avoir vu le Bosphore et les détroits franchis par le navire qui fut appelé "Argo, parce que les Argiens, des guerriers d'élite, le montaient pour aller conquérir la Toison d'or" et si l'on est fier encore d'avoir vu le fameux détroit de l'Océan, «là où l'onde dévorante sépare l'Europe de l'Afrique », comment donc faut-il s'imaginer le spectacle que nous offrira la terre entière que nous pourrons contempler, avec sa position, sa forme, son contour, d'autre part ses régions habitables et inversement celles que la violence de la chaleur ou du froid rend désertes ?
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À présent que nous sommes libérés de tout soucis, nous sommes portés à regarder et examiner quelque objet ; il nous sera beaucoup plus loisible de le faire et de nous consacrer tout entier à la contemplation et à l'observation parce qu'une curiosité véritablement insatiable du vrai nous est naturelle.
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Non, Scipion ! Comme ton aïeul ici présent, comme moi-même qui t’ai engendré, cultive la justice et la piété ! et cette piété est d’autant plus grande à l’égard de la patrie qu’elle est grande à l’égard des parents et des proches : voilà la vie qui montre le chemin du ciel et de cette société formée par ceux qui ont accompli leur vie, et qui, libérés de leur corps, habitent ce séjour, que tu as sous les yeux.
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[...] ils sont vivants ceux qui, d’un coup d’aile, se sont libérés des liens du corps, comme on s’échappe d’une prison. Au contraire, c’est ce qu’on appelle ordinairement la vie, la vôtre, qui est la mort.
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Ainsi, lorsque l’âge auquel tu seras parvenu t’auras permis de voir s’accomplir huit fois sept révolutions du Soleil, et lorsque ces deux nombres tenus l’un et l’autre pour pleins du fait de leur constitution propre, auront produit la somme que t’assigne le destin, en vertu des cycles naturels, alors c’est vers toi seul et vers ton nom que la Cité tout entière se tournera ; c’est vers toi que le Sénat, que tous les bons citoyens, que nos alliés, que les Latins, porteront leurs regards ; c’est sur toi seul que reposera le salut de la Cité. Bref, il te reviendra, nommé dictateur, de redresser la république, pourvu que tu échappes aux mains impies de tes proches.
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[...] l’âme humaine est raisonnable, elle est tournée vers le ciel, et ce que Scipion a su faire, au cours d’un voyage de rêve – remonter vers les cieux en comprenant leur admirable harmonie – chacun peut le faire, et par le même chemin qui consiste à comprendre l’ordre du monde et le destin des âmes, en s’aidant peut-être de la musique des sphères, s’il est vrai que, selon le rite funèbre, les chants et la musique accompagnent les défunts justement pour les aider dans leur ascension, en leur faisant trouver, par leur harmonie, le chemin de la Voie lactée.
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[...] évoquons juste cette caractéristique, qui fait de ce nombre une sorte de merveille : comme Pallas ou Minerve, déesse sans mère et sans enfants, sortie tout armée du crâne de Jupiter, le sept est vierge et sans mère. Sans mère, puisque c’est un nombre premier et qu’il n’est pas le produit de deux autres ; et il est sans enfants, puisque, multiplié par un autre, il ne peut engendrer aucun nombre.
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[...] Pythagore, persuadé que toutes choses étaient structurées par le nombre, découvrit par hasard le phénomène de l’harmonie : tout commence avec la musique et y revient. Passant dans la rue devant des forgerons qui battaient le fer, il remarqua que les aigus s’harmonisaient aux graves, et que « de ces coups variés, naissait une harmonie unique » ; de là l’idée géniale de mesurer les accords en fonction des écarts, en demandant aux forgerons d’échanger leurs marteaux. Pythagore sut reproduire ensuite ces rapports en travaillant avec des cordes inégales : il avait découvert l’harmonie : « Il constate que l’harmonie sonore était réglée par les poids, et après avoir relevé les nombres qui définissaient la diversité bien accordée de ces poids, il passa des marteaux aux instruments à cordes ». Il avait découvert la consonnance, qui est l’essentiel de l’harmonie. Et l’on voit comment l’introduction du nombre permet de modéliser l’expérience : la même musique et les mêmes rapports se retrouvent, qu’il s’agisse des marteaux des forgerons, des cordes de la cithare ou des sphères célestes.
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Le pythagorisme [...] est une doctrine divine, dont l’essentiel ne tient pas aux mathématiques qui la mobilisent, mais à l’immense, à l’infini réseau de correspondances qui déploie ces rapports partout dans le réel en y insufflant une réconciliatrice harmonie, bref le génie du pythagorisme c’est la généralisation du symbolisme, la magie des correspondances. [...] Tout est rythme et proportion, tout est plein d’âme.
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Les données traditionnelles se renversent : il ne s’agit plus, comme le voulait le Dieu-démiurge du Timée, de faire descendre l’intelligible dans le sensible – descente que la mécanique astrale du cosmos fait en musique et ne fait pas si mal, mais, à l’inverse, d’accompagner le sensible dans sa quête d’intelligibilité, dans ce frémissement qui le soulève contre lui-même, qui s’appelle l’histoire, et qui n’échappe ni aux conflits, ni aux dissonances.
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