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Critiques de Diglee (678)
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Ressac

Ressac, en quelques mots, c’est un texte poétique à la fraicheur d’eau de rose sur du coton, une petite chaleur mauve qui parfois se fait ardente et féline. Un texte d’une féminité élégante et délicate. Un parfum, telle une infusion d’iris. Ou un endroit, celui du petit creux tendre sous les clavicules. Un trésor de peu de choses.



Cette première incursion en littérature générale de Maureen Wingrove, alias Diglee, est une réussite. Charmée par cette quête de repères, de « re-père » alors que son père de cœur, en vieillissant, devient tout autre depuis quelques mois, devient très angoissant car atteint de bipolarité. Une quête de re-père près de la mer. Une aventure solitaire sertie d’une écriture couleur violette, sépia, ciselée, poétique. Un régal !



Se couper des réseaux sociaux, sortir de cette spirale infernale qui consiste à rendre compte quotidiennement de ses faits et gestes au monde entier, respirer, vivre pour soi, rentrer en soi, réapprendre à s’ennuyer, à laisser la place en soi pour du rien, accepter d’affronter l’angoisse plutôt que de l’ensevelir. S’ancrer. Retrouver énergie et créativité. Ecrire et lire. « En échappant au lieu, j’échappe au temps et je me raccroche à la poésie ». Noble et délicate décision pour cette lyonnaise dont le métier sous les feux des projecteurs (dessinatrice et autrice de bandes dessinées bien connue) nécessite constamment de rendre compte, d’utiliser les réseaux, d’être connectée. Diglee décide ainsi de s’isoler plusieurs jours dans une Abbaye, celle de Rhuys dans le Morbihan, avec accès direct sur le chemin côtier.



Cette fuite somme toute bien gentille d’une citadine qui a tout, connue et reconnue, gâtée (c’est elle qui le dit), juste pendant quelques jours, donnant lieu ensuite à un livre du fait de la soi-disant guérison engendrée, pourrait faire sourire, pourrait nous laisser penser à une forme de grandiloquence…et pourtant…



Pourtant « Ressac », c’est une magnifique ode à la lenteur, aux bonheurs simples, aux journées seulement rythmées par les heures fixes des repas et le bruit de l’océan. Le ressac des heures qu’on laisse s’égrener, le ressac des pensées qu’on laisse advenir puis repartir. Tels des nuages. Un hymne à la solitude, à l’immobilité choisie et sans compromis.

« L’énergie que je tente d’absorber, laiteuse et neptunienne, je ne la trouve que dans la solitude. C’est une force androgyne, tentaculaire et vrombissante, qui ondule et qui noie, c’est le royaume des sirènes et des abysses ».



« Ressac » c’est l’amour passionné de la littérature. Anaïs Nin notamment y est sublimement vénérée : « Je surligne, j’avale, je redessine ma charpente sous la poésie ninesque. Sa prose sent l’encens et les roses gorgées de soleil, elle fait le bruit de l’Espagne brûlée et des émois amoureux, elle a le gout d’une peau ambrée qui vient de jouir et l’odeur du papier bible, ce même mélange de sacrilège et de sublime. En cet instant, rien ne compte d’autre que ça : la littérature ».

L’amour de l’écriture dans de petits carnets, et de la peinture, aquarelles avec lesquelles Maureen Wingrove excelle et qui lui valut, de la part de son beau-père, le surnom de Diglee, clin d’œil à Modigliani.

Lecture, écriture, peinture, l’essentiel pour vivre. Pour survivre.



« Ressac » c’est une ode à la féminité, aux figures maternelles familiales et leur héritage, au tissage multigénérationnel dont nous sommes l’étoffe, parfois étouffée. Un texte féminin et féministe. C’est aussi une très belle et émouvante allusion à l’amour d’une femme pour une autre femme, Héloïse, la muse de Diglee.



« Ressac » enfin c’est le projecteur braqué sur la Bretagne, celle du Morbihan, en plein hiver, sur l’océan purificateur : « Il me faut suivre l’étroit couloir formé par les branches d’imposants cyprès noirs : traverser l’ombre pour atteindre la lumière. J’obéis religieusement, et débouche enfin sur le paisible tableau de la grande prairie. En arrière-plan, la mer. Son ressac, comme un crissement de taffetas, agressif et apaisant à la fois ».

Des paysages de plages nues, déchiquetées par les roches noires, adoucis par les grappes jaunes et duveteuses des mimosas, le mauve des bruyères, les ajoncs dorés, et le rouge carmin des camélias, pour sertir les errances et les pensées vagabondes, des paysages de prairies vertes constellées de maisons blanches aux volets bleus.



Une lecture qui m’a apaisée et m’a bercée. Une lecture remplie de magie, de liens, de coïncidences, de quelques brins d’ésotérisme. Un livre que j’aimerais avoir toujours à portée de main, pour de temps à autres, relire les si nombreux passages soulignés. Multiples pages cornées et nombreux passages soulignées : signes chez moi d’un livre aimé !



« Il fait froid dehors et je serre mon livre contre moi comme un trésor. L’envie d’une tasse de thé se fait sentir. Classique synergie du livre qui appelle la boisson chaude ».





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Ressac

Ressac, c’est casser à l’envers. Maureen Wilgrove surnommée Diglee par son beau-père nous offre un livre hérisson où chaque ligne dégage des effluves aux arômes de douceur, de magnolias, d’amour, de silence, de roses et de lune qui scintille sous un tableau de Magrit.



En février 2020, la jeune femme décide de faire un break dans sa vie, direction cinq jours de retraite en Bretagne loin du bruit et des réseaux sociaux.



« Je partirai pour faire parler les mots et faire taire mes maux. »



Son beau-père qui était comme un père pour elle vient de décéder rendant la jeune femme orpheline et vide de cet homme qui jonglait entre les sautes d’humeur engouffré qu’il était dans sa bipolarité.



« Nous pleurons un disparu qui vit sous nos yeux. C’est une mort sans cadavre. »



Là-bas, au cœur d’une nature plus vivante que jamais, Maureen réapprend à observer, à ralentir, à écouter le chant des oiseaux, la musique du silence, les éclats de poésie qui jalonnent le quotidien quand le temps s’arrête.



« Derrière moi, un vieil homme parle à un inconnu de sa volière et de ses oiseaux. Poésie. »



Maureen caresse chaque instant de cette retraite en apesanteur dans la plus parfaite immobilité. Elle attend en cueillant l’instant présent. Nous savons tous qu’au cœur d’une nature merveille, quand la solitude se fait amie, quand plus rien n’a d’importance que ce moment qui fige l’instant présent, nous savons que les maux s’exhibent tous heureux de pavaner en compagnie d’un brin de poésie. Les maux (démons, peurs, angoisses, peines,…) s’inclinent devant la pensée salvatrice, la pensée qui libère, la pensée qui respire, la pensée qui ressource.



C’est tout un art de marier en 150 petites pages le noeud complexe d’un être décomplexé sur le fil de la vie. Fil d’Ariane qui s’en va cueillir ces petites jonquilles de la vie, que ce soit la littérature, un corps qui jouit, une parole qui rassure, un sourire qui contamine. L’auteure cajole de ses mots si tendres, de ces petits riens qu’elle vénère haut et fort. Sa soif d’amour est parlante et touchante à la fois.



Ressac est un livre bonbon rose, une lecture que j’ai partagée avec mon amie Sandrine (seriallectricesv) et qui nous a permis d’élargir notre discussion aux confins de l’intime.



« L’amour sans dette est si rare, le seul peut-être qui puisse permettre un vrai miracle. »

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Ressac

Un soir de janvier, après avoir passé un Noël loin de sa famille, dans une ambiance étrange et triste, Maureen, surnommé Diglee par son beau-père, décide de s'isoler, de se protéger. Errant sur internet, elle tombe aussitôt sous le charme de l'Abbaye de Rhuys, dans le Morbihan et réserve quelques nuits là-bas. Pour se ressourcer mais aussi pour écrire, exorciser ses maux. En effet, depuis environ deux ans, son beau-père, Christian, l'effraie. Diagnostiqué bipolaire, son comportement change de jour en jour, et elle ne reconnaît plus l'homme doux et tendre qu'il était. Coup du hasard, elle part en Bretagne le lendemain d'un terrible accident de voiture de Christian qui a bien failli lui coûter la vie...



Loin du tumulte de sa vie, de son couple, des réseaux sociaux, de son beau-père qui lui échappe, Diglee va prendre quelques jours pour elle. Rien que pour elle. La mer, la paisibilité de ce petit village breton, l'Abbaye au charme fou, la solitude, le silence … mais aussi des carnets, des cahiers, des crayons, du matériel de peinture, pour parer à l'angoisse de cette solitude mais aussi pour garder une trace. Et des rencontres, un peu hors du temps, propices aux confidences, avec les résidentes mais aussi avec les femmes artistes ou non qui comptent dans sa vie. Dans ce récit introspectif et intime, Diglee consigne, note, se rappelle tout ce qui la traverse, l'émeut, la touche avec une sensibilité à fleur de peau. Un isolement, un recueillement, un détachement d'elle-même pour mieux se retrouver. Avec une certaine douceur, elle nous offre un témoignage aussi apaisant qu'intense.
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Ressac

J'avais besoin d'une lecture courte pour tuer quelques heures en solitaire sur la plage, en cette fin d'été un peu triste par définition, période de transition par excellence vers une saison que j'aime pourtant tout autant sinon plus ; et je tombe sur ce titre au bureau de tabac du coin. Moi qui aime la solitude, les retraites, l'infinitude des paysages océaniques, qui nous mettent devant notre propre finitude, je me suis dit que ça pouvait me parler.





L'auteure (blogueuse dont vous connaissez peut-être les BD) ressent le besoin de prendre du recul sur sa vie, faire le point sur sa relation amoureuse, digérer sa nouvelle relation avec son beau-père, s'éloigner de son hyper-connectivité pour faire le vide, laisser la place à ses propres pensées, ses émotions remises à plus tard, refoulées, enfermées, évitées. Prendre un temps pour méditer, du temps pour s'ennuyer. Pour s'écouter. du temps pour soi, pour aller mieux et ainsi se rendre plus disponible aux autres, à l'écoute du monde qui nous entoure dans sa rondeur bienveillante et câline.





« 22h… Je sombre. La mer a comme avalé ma peine. Je lui ai confié mon ombre, et elle l'a mangée. »





Elle choisit une abbaye où les soeurs accueillent d'autres femmes comme elle qui, jouant le rôle d'éclats de miroir, la renverrons à l'exploration de son moi intérieur et profond - comme ce lieu ésotérique et symbolique, et les paysages apaisants et inspirant où il se trouve. Comme souvent lorsqu'on prend le temps d'être attentif au monde, on y trouve toujours des coïncidences troublantes dans lesquelles on s'empresse de voir les symboles que l'on veut et qui révèlent surtout beaucoup de choses sur nous. Mais comme dirait Kate Atkinson, les coïncidences ne sont-elles pas simplement des explications qui attendent leur heure ?





« Debout face au large, je pense aux plages comme à des morceaux de moi éternellement léchés et nettoyés par la houle. A cet instant j'ai la certitude que cette plage-ci, la plage de Port Maria, gardera pour toujours en son sable une part de celle que je suis aujourd'hui. Je me suis fondue dans ce décor, offerte à lui, j'aurais aimé me baigner nue dans cette mer pour faire peau neuve, pour qu'elle m'accouche. Au lieu de ça je lui ai laissé mes doutes, quelques larmes, et un dessin de mon amoureux. Elle a tout avalé. »





Même si on y explore moins la religion, et que l'on approche un peu plus l'ésotérisme, dans l'esprit c'est un texte qui aurait presque pu trouver sa place dans le recueil collectif, certes masculin, de Trois jours et trois nuits. J'ai été parfois séduite par certains passages que j'ai trouvés bien tournés, et dont j'ai perçu des échos de ressentis familiers ; mais, alors même que je comprends ce qu'a recherché et éprouvé l'auteure dans cette démarche, je n'ai pas non-plus été subjuguée ni par sa plume, ni par la profondeur ou l'originalité de son propos. du coup ses mots ne se sont pas toujours fait miens, et ses sentiments ne m'ont pas emportée très loin. J'ai trouvé le milieu du livre un peu mou. La fin, plus intense en émotion, a récupéré mon attention (mais elle y cite les mots d'autres auteurs au soutien des siens).





C'est typiquement le genre de livre très personnel où l'auteur s'écoute un peu parler, et qui pourra donc sembler s'adresser directement à vous si vous êtes dans le mood de l'auteure au moment de le lire (ou si subsistent fortement ancrés en vous ce genre de moments décisifs aussi intimes qu'universels), ou qui pourra vous laisser de marbre dans le cas contraire. Une simplicité qui peut toucher ou ennuyer, faire sortir le beau ou l'ennui, l'épiphanie ou la platitude. Pour ma part je n'ai fait qu'osciller entre tout ça. En discutant avec l'une de mes babélamis, je me rends compte que c'est le côté un peu cliché qui reste en surface qui ne m'a complètement séduite. Mais l'intention et l'émotion de l'auteure, qui semble au demeurant fort sympathique, ont l'air pur et bienveillant. Une respiration entre deux livres plus longs ou plus consistants ; ou les deux.





« La littérature comme réponse au chaos ? Ressac, à l'envers, c'est casser. »
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Libres !

« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on va parler féminisme avec Libres ! Manifeste pour s'affranchir des diktats sexuels, signé par Ovidie et illustré par Diglee.



-Ovidie, l'héroïne de Ptiluc, le bédéaste qui dessine les rats ?



-Non, l'ancienne actrice porno et actuelle autrice de reportages et de textes féministes. Et j'aimerais maintenant m'adresser aux féministes de tout genre et de tout poil et aux camarades de lutte LGBT. Célébrons nos victoires !



Nous avons obtenu le droit de vote…



-Ouaaaaaaais !



-La pilule et des tas d'autres moyens de contraception !



-Ouaaaaaais !



-Nous pouvons travailler et ouvrir des comptes en banque sans avoir besoin de permission !



-Ouaaaaaais !



-La loi qui nous interdisait de porter le pantalon sans tenir de vélo ou les rênes d'un cheval est abrogée* !



-Ouaaaaaais !



-L'homosexualité n'est plus une maladie** !



-Ouaaaaaais !



-On peut facilement porter plainte pour viol, obtenir justice à la hauteur des faits et bénéficier du soutien de la part des institutions psycho-médicales et de ses proches aussi !



-Ouuuu… quoi ?



-Non, je déconne, ‘faut pas exagérer non plus.



Or donc, ce livre se constitue de chapitres illustrés, et chacun de ces chapitres explore un aspect de la vie des femmes encore soumis au contrôle d'un peu tout le monde, sauf de la principale concernée. Pratiques sexuelles, épilation, mode, pression de l'apparence, de la performance, du libertinage, mais pas trop sinon tu es une salope…



Bref, Ovidie liste les raisons pour lesquelles le comportement ou la biologie des femmes sont jugés tout en analysant lesdites raisons et en les démontant, sinon, nous ne lirions pas un texte féministe.



-Bon, elle exagère un peu, non ? Ca vaaaa, la situation n'est pas si grave, on n'est pas opprimées !



-Mh-mh. C'était quand, la dernière fois que tu es sortie court vêtue avec tes poils aux jambes ?



-Chais pas… treize ans, peut-être ? J'crois que c'est cette année-là que P'pa a fait des remarques…



-Prendrais-tu le risque aujourd'hui de le faire, quand tu vois à quel point des photos de femmes poilues déchaînent la haine sur les réseaux ? Tu t'épiles, soit, mais tu le fais par goût, par culture ou pour te protéger du regard d'autrui ? Parce que tu as commencé pour que ton père te fiche la paix, je te rappelle. Toi, tu t'en fichais bien… jusqu'à ce que tu apprennes le contraire.



-Mais attends, Déidamie, ton Ovidie là, elle est bien gentille, mais on va quand même pas cesser d'épiler nos jambes pour être de bonnes féministes !



-Non, certes pas, mais ce n'est pas son propos. En fait, elle questionne la pratique et encourage son lectorat à le faire. Evidemment que non, elle ne dira pas « arrête de t'épiler, sinon t'es pas libérée ». L'important pour elle, c'est d'avoir le choix, quel qu'il soit et de cesser de considérer son corps comme sale parce qu'il saigne une fois par mois ou parce qu'il fait pousser des poils.



Choisir pour soi, sans céder à une pression, sans haïr ni mépriser son corps, voilà ce que prône ce livre et ce que j'y ai apprécié.



-Ouais, mais bon… ça va être écrit dans un style revanchard et aigri, non ?



-Pas du tout. Point d'aigreur, de l'humour sarcastique et ironique, en revanche. La blague principale du premier chapitre m'a fait rire aux éclats ! Je regrette un peu que le reste des textes n'aille pas aussi loin dans l'humour. J'adore l'humour drôle, je suis convaincue qu'il représente une arme puissante pour faire réfléchir et j'ai trouvé dommage qu'il n'y en ait pas davantage.



-Le passage sur les règles, là, ça m'a énervée.



-Ah bon ? Je l'ai trouvé bien, moi…



-Non ! ‘Fin, si ! Oui, le tabou est absurde, tout ça, je suis d'accord. Oui, ça se passe sans désagréments majeurs pour beaucoup de gens. Mais lire « ce n'est pas une maladie » quand toi-même as fait l'expérience de douleurs qui durent des heures et des heures, voire des jours, quand la fièvre et des douleurs atroces te réveillent la nuit, bref, quand tu éprouves mille souffrances que tu prends soin de dissimuler pour ne pas entendre « t'as tes règles ou quoi ? », je trouve pas ça bien féministe. Et nous n'avons pas tous ni toutes la même facilité avec les protections intimes. Donc oui, le « ça va flinguer mes vacances » reste légitime si tu voulais te baigner pendant les congés, mais que tu ne maîtrises ni coupe menstruelle ni tampon pour des raisons personnelles.



Dans un monde idéal, les règles seraient vécues dans la sérénité et la tranquillité, sans drame ni contrariété, je suis d'accord. Hélas, nous ne vivons pas dans un monde idéal, et le cycle s'accompagne parfois de souffrances terribles qu'il faut écouter et soigner.



-Moui… je peux difficilement réfuter… Heureusement, ce n'est qu'un passage fort bref. Il reste un livre intéressant et encourageant les femmes à ne céder à aucune contrainte, à faire leurs propres choix, bref, à vivre comme elles l'entendent et non pour faire plaisir à autrui.



Je salue également le travail de Diglee, la dessinatrice. Elle a pris soin de représenter des morphologies différentes. La diversité des corps qu'elle dessine a quelque chose de réjouissant. Elle célèbre différentes formes de beauté et cela m'a réjouie de voir autre chose que les corps parfaits des affiches dans la rue ou du cinéma. »



*Authentique. Si, si. Je me suis d'ailleurs demandé s'il fallait un cheval au bout des rênes ou si les rênes suffisaient pour avoir le droit de porter un pantalon.



**Bon, il y a encore du boulot, hein… si on pouvait maintenant arrêter de taper les gays et les lesbiennes dans la rue, ce serait bien aussi.
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Libres !

Alors là, moi je dis bravo! Je me suis sincèrement régalé avec ce délicieux "manuel" de sexologie (mais pas que ) écrit par Ovidie et illustrée par Diglee qui, de manière didactique et avec beaucoup d'humour, va nous proposer (je dis bien NOUS, car je considère qu'il ne s'adresse pas qu'à des femmes) de nombreuses pistes pour "s'affranchir des diktats sexuels".

C'est clair, c'est marrant, et la complémentarité BDs de Diglee et textes explicatifs d'Ovidie fait merveille. Pour moi, l'objectif est atteint. On apprend beaucoup tout en s'amusant, beaucoup aussi.

J'ai beaucoup de respect pour Ovidie que j'ai découvert en l'écoutant lors d'émissions à la radio et en lisant de nombreux articles d'elle, elle a cette manière de faire déculpabiliser et de dédramatiser tout en abordant des sujets qui peuvent souvent être catalogués de "délicats" et j'ai toujours le sentiment d'apprendre beaucoup sur le genre humain.

Les hommes sont tout autant concernés par le sujet abordé dans ce livre. Bien au contraire, on en apprend beaucoup (nous, les hommes) et je pense que malheureusement, ceux qui sont les plus concernés par de nombreux thèmes développés dans cet ouvrage, ne prendront pas la peine de s'en approcher.

J'ai parfois une certaine honte pour le genre auquel "j'appartiens" quand je vois qu'il ne se passe pas un jour sans que de nombreuses femmes soient assassinées, violées, violentées, agressées, dominées... et tout cela à cause de ce besoin pour de nombreux hommes, de dominer, d'asservir, d'opprimer et c'est bien souvent, (c'est à pleurer!), une histoire de sexe! Ignares!! si vous acceptiez que la sexualité parfaitement partagée, assumée, peut-être la voie vers tant de plaisirs, principalement quand ceux-ci sont partagés!

Je pense qu"il faudrait aux hommes, ce même type de "manifeste" avec l'équivalent d'une Ovidie, allez, osons-le, nous l'appelerons Ovide! ;)
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Je serai le feu

Ardemment désiré, ce superbe livre m'a été offert à Noël, grand merci!



" Si l'on m'aborde

Je serai le feu"



Claude de Burine.



Diglee, illustratrice, auteure de bande dessinée et romancière, a relevé le défi en 2017 de publier 31 dessins par jour, durant le mois d'octobre, autour du même thème. Et elle a choisi les femmes poètes, découvertes par elle, au fil de ses recherches. Est née ensuite cette oeuvre à la première de couverture magnifique, rose lilas et dorée, avec en son centre, à l'encre noire, le visage d'Anna Akhmatova.



Diglee a décidé de réunir cinquante femmes poètes en différents groupes, " Les insoumises", " Les mélancoliques, " Les magiciennes" etc.., avouant que certaines appartiennent à plusieurs d'entre eux. Elle reconnaît avoir privilégié l'entre deux guerres, qui la fascine. Pour chacune, un portrait tout en symboles à l'encre ,souvent accompagné d'un vers, une biographie très personnelle et quelques poèmes.



L'ensemble est vraiment réussi, original, inspiré, et m'a permis de faire de nouvelles rencontres avec des femmes poètes oubliées ou fort peu connues, comme Angèle Vannier, Gisèle Prassinos ou Edith Boissonnas, dont voici quelques vers:



" Tout à coup s'ouvre une porte

sur le souffle de la nuit

l'air des feuillages m'apporte

la solitude et son bruit"



On parcourt les pages avec ravissement: beauté des mots, sensualité des dessins, délicatesse d'association du noir et de l'or! Une merveille! Un livre que je vais chérir...
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Ressac

J'étais une petite fille solitaire, amoureuse des mots ....



Maureen, après un douloureux accident qui a brisé un être cher, va faire une courte Retraite dans une Abbaye en Bretagne.

Abbaye où le mythe des amours d'Héloïse et Abélard sont bien présent.

(p.95) Amours brisés - quête immense des coeurs meurtris.



Je me suis retrouvée en Maureen qui avait une grand-mère du nom de Paula, femme éprise de liberté qui va exiger un endroit à elle seule, intime où elle n'aura que furtivement le sensation grisante d'être libre.



Maureen qui :

- ferme sa porte de chambre à clé, quand elle se trouve dans un endroit inconnu (courageuse mais pas téméraire)

- qui additionne les chiffres régulièrement pour voir si cela va tomber sur un de ses chiffres fétiches qui sera de bon augure

- qui a un piètre sens de l'orientation

- qui aime les cimetières depuis l'enfance, pour elle lieux fascinants et apaisants

- qui a toujours des problèmes avec portes et serrures

- qui retourne voir les maisons où elle a habité un temps.



La voici faisant une courte parenthèse dans sa vie, Retraite pour faire le vide.



(p.89) J'avais oublié comme le silence enserre et réconforte.



(p.21) Des semelles de vent devraient pourtant suffire pour arpenter les toits du monde.



(p.24) J'aime l'argenté rieur de ces coïncidences magiques.



(p.128) Je crois au néant et au hasard.



(p.130) Tout restait à apprendre. A désapprendre. C'est long d'abandonner une armure.



Je me suis fondue dans mes pensées, tout au long de cette lecture.

Une envoûtement enchanteur.

Mon moi profond en prenant le temps de "digérer" ce livre a parlé à mon âme, à mes manques, à mes envies de vivre un temps pour moi loin de tout.

Et j'ai envié Maureen de s'être permis ce que je ne me permet pas.

Mais quelle erreur Je Me Commet !



(p.124) Energie de feu - énergie du diable ou simplement énergie de la vie .
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Atteindre l'aube

La vraie vie en poésie.



Oui, ce récit de vie est tout en pudeur et en poésie. Le côté intimiste créé une ambiance feutrée pour une vie qui n’avait rien de facile.



Après le décès de sa grande-tante Georgie, Diglee éprouve le besoin de se plonger dans la vie de cette parente. C’est un thème récurent chez pas mal d’auteurs, mais son écriture toute en rondeur, en douceur, en fait un récit à part. Diglee en a fait une délicate lettre d’amour adressée à Georgie.

Le deuil et la douleur ont exacerbé ses sens. Elle vogue entre admiration et sidération. Rien de pleurnichard pour autant.



En mettant cette grande-tante en lumière, elle aborde aussi le féminisme et ses propres relations à l’autre. Les mots sont bien choisis, les émotions sont épluchées avec finesse. Le style poétique était un bon choix.



Petite précision concernant l’autrice, Maureen Wingrove alias Diglee, est une jeune illustratrice, autrice de bande dessinée et romancière française.



Ce cadeau de Noël d’une de mes connaissances m’a tout d’abord déçu. N’ayant pas entendu parler de cette écrivaine, je me suis dit qu’il devait s’agir d’un livre très, comment dire, secondaire. Après lecture je dois concéder que le libraire qui lui a conseillé ce livre n’avait pas tout faux. A part une scène que j’ai détesté, la première partie des 200 pages m’a emporté dans un moment poétique intéressant. Dommage que la seconde partie n’ai plus apporté grand chose de plus.



Citations :

« Au moment où je faisais le grand nettoyage intérieur, où je dynamitais mes fondations et tentais de cautériser mes plaies, au moment où la douleur causée par mon père fusionnait à celle causée par le garçon aux paumes constellées - monstre à deux têtes, sauf que le garçon n’était pas mon père. Et cette distance que le garçon mettait entre lui et moi, pour se protéger de mon ventre béant, m’anéantissait. Je confondais tout, le père toxique et l’amoureux absent, mais c’est une erreur qu’on fait souvent, quand on a mal, n’est-ce pas ? »



« Lorsque j’ai entrepris d’écrire sur toi, j’ai trouvé étrange que l’écriture me mène là. A parler de moi, de mon rapport aux hommes. J’ai essayé de combattre cette invasion, de lutter contre moi-même, de me convaincre que ces lignes n’avaient pas leur place ici. Puis j’ai accepté de prendre des chemins imprévus, des passerelles instables … Car dans ce qui nous lie, Georgie, il est question des hommes, des pères et des amants. »
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Forever, Bitch

Diglee a un super style, un humour borderline très sympa et un sacré talent ! Les personnages sont attachants et drôles mais surtout sans limites ni tabous. Un bon moment de rire et de détente
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Autobiographie d'une fille Gaga

En continuant de ranger ma bibliothèque, je redécouvre des ouvrages que j'avais complètement oublié... Autobiographie d'une fille Gaga en fait partie. Et je n'ai pas résisté à l'envie de relire cette bande dessinée.



J'ai connu l'illustratrice Diglee grâce au site Hellocoton (regroupement de blogueuses et blogueurs depuis fermé). A l'époque, je cherchais régulièrement des blogs de bandes dessinées avec des illustrations sympas un peu à la Margaux Mottin. Pas si facile... Surtout que je voulais aussi quelque chose qui me fasse sourire un minimum, pas de prise de tête. Car faire des illustrations sympathiques, originales, qui accrochent l'oeil, certes ce n'est pas donné à tout le monde, mais ça ne fait pas tout. Si derrière, il n'y a pas un brin d'humour, une petite touche de je ne sais quoi, la présence de l'auteur au travers de ses personnages... Eh bien, comme on dit : "La mayonnaise ne prend pas". Avec Diglee, ça a été le "coup de foudre". Drôle, pétillante, à fond dans l'autodérision, originale, avec un petit brin de folie. Sans compter ses dessins que j'ai trouvé simples dans le trait, mais avec une réelle personnalité. On la reconnaît sans aucun souci grâce à son style bien à elle, si girly et pétillant. Alors bien sûr quand j'ai vu qu'elle avait sorti deux albums... Je n'ai pas longtemps résisté.



Autobiographie d'une fille Gaga était donc son premier album. On y découvre sa vie avec les quatre, non sept, enfin huit personne (il ne faut pas oublier Margaux quand même) qui gravitent autour d'elle : sa maman, sa petite soeur, sa BFF, son chéri et ses trois chats (plus Margaux). Haute en couleur, la vie de Diglee est passionnante et drôlissime. On dévore ce premier ouvrage sans s'en rendre compte. Les pages se tournent toutes seules, on est pris dans cet univers un peu rocambolesque mais qui vous fait sourire, et c'est tout ce que je cherchais pour ma part.



J'ai vraiment adoré l'humour de Diglee. Quelque soit la planche, j'ai toujours souri ou ri, et même maintenant après avoir relu ce premier tome, j'ai cette sensation de bonne humeur qui ne me quitte pas. Un petit rayon de soleil. Il faut dire que ce qui fait le charme de Diglee, c'est sa simplicité, sa fraîcheur et son envie de partager. A l'époque, car je ne la suis plus maintenant, elle aimait tenir son blog et partager avec ses lecteurs toutes ses aventures, et cela se ressent dans cette bande dessinée. Elle a depuis changé l'orientation de ces créations, ce qui est normal, mais je garderais toujours à l'esprit cette période pleine de folie et d'insouciance.
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Libres !

Libres! Sommes-nous suffisamment libres pour nous affranchir des diktats sexuels que la société occidentale nous impose ?

Voilà la question que nous pose Ovidie, ancienne porn'star, qui a toute légitimité dans cette histoire.



C'est en voulant lire ce manifeste que je me suis aperçu que Madame Ovidie intéressait pas mal de monde.

Ce livre, que j'ai voulu réserver dans ma médiathèque, est emprunté depuis plus de 6 mois. Plus de 6 mois sur liste d'attente et je ne l'ai à l'heure d'aujourd'hui pas eut physiquement entre les mains.

Pour me faire patienter, il y avait bien l'extrait sur la liseuse... Oui mais j'ai craqué, j'ai finalement acheté ce livre en version électronique. Pour la version papier, j'attendrai sagement mon tour..., encore une personne avant moi à la médiathèque!

L'objet tant attendu devant moi, c'est avec une impatience non dissimulée que je l'ai dévoré.



L'objet en question est le fruit de la collaboration entre Ovidie et Diglee. Un essai avec un roman graphique (trop peu présent à mon goût).

C'est avec une écriture cash, trash, direct, qu'Ovidie nous embarque à la façon de Virginie Despentes dans King Kong théorie.

Les thèmes les plus crus sont abordés tels que le sperme, l'apparence féminine, les menstruations, le séant, l'orientation sexuelle, l'amour pluriel, la chirurgie esthétique, le point G, les poils, la sodomie, la fellation...

ça nous fait nous poser des questions sur nos pratiques, celles imposées par les effets de mode, celle que le patriarcat nous a dictées mais celles aussi que nous avons choisi à tort ou à raison.

Libres! met un coup de pied dans la fourmilière tout en enfonçant des portes ouvertes. ça fait réfléchir et ce n'est pas plus mal mais toujours de façon très cru, ce qui est très déconcertant.



Voilà j'avoue, j'ai adoré cet essai!
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Autobiographie d'une fille Gaga

Diglee a un sacré talent d'illustratrice fortement inspiré par Margaux Motin. J'ai été nettement moins emballée par l'humour de cette BD. Trop personnelle sans doute, je ne me suis pas reconnue.
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Je serai le feu

"Je serai le feu"

à "consumer" et consommer lentement comme le ferait la flamme d'une bougie.



Très beau livre de poésies, la poésie vue au travers de toutes ces femmes invisibilisées, oubliées ou au contraire adoubées et reconnues.



Diglee nous fait découvrir des trésors oubliés, avec un ravissement non dissimulé, férue de poésie, elle avait bien sûr croisé "l'homme aux semelles de vent" et tant d'autres, mais jamais de poétesses.



Voilà, qui est fait, et elle a restituer à sa manière un voyage de poésie pure de ces femmes :

Filles de lune, prédatrices, mélancoliques, magiciennes, excentriques, insoumises, alchimistes du verbe, consumées ....

et les a faites nôtres.



A offrir, où , à s'offrir et se laisser bercer par les mots.



* Dès l'enfance, j'ai su que "le monde était bleu comme une orange"*.
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Je serai le feu

L'incandescence.

Ce n'est pas un hasard si "Je serai le feu" est édité par "La Ville brûle".

Le feu appelle le feu, et la beauté aussi.

La grâce, la clarté et l'incendie.

Tout ça et puis le reste, la beauté des mots, leur chant souvent incantatoire.



Avec "Je serai le feu", Diglee -illustratrice, romancière et auteur de bande dessinée- réunit dans un écrin d'or, d'encre et de velours réunit les textes de pas moins de cinquante poétesses courant du XIXème siècle au XXIème siècle. Il y a celles que l'on connaît, mais si mal et si peu au fond: Emily Dickinson, Rosemonde Gérard, Marceline Desbordes-Valmore, Sylvia Plath, Anaïs Nin, Patti Smith… Et celles qui sont tombées dans l'oubli, parce qu'aujourd'hui, on lit si peu de poésie et parce qu'elles étaient des femmes. Surtout parce qu'elles étaient des femmes.

Comme si la poésie n'était qu'une affaire d'hommes... C'est presque ce qu'on a appris à l'école d'ailleurs...non?



Avec le talent, l'engagement et surtout la sensibilité qu'on lui connaît, Diglee fait sortir de l'oubli où les a plongé l'histoire littéraire ces femmes et leurs textes.

C'est une anthologie complètement subjective qu'elle nous propose, faite de fragments et d'éclats, de bribes et d'étincelles des textes qu'elle aime et qu'elle accompagne de biographies toutes aussi subjectives de ces magiciennes du verbes, différentes mais toutes ardentes à leur manière, qu'elles soient "filles de la lune" ou "prédatrices", "mélancoliques" ou "consumées", "insoumises ou alchimistes".

L'ensemble n'en est pas moins érudit pour autant, mais il n'a ni froideur, ni distance. Il est composé et illustré avec le cœur et les tripes, avec passion, avec poésie et s'y plonger, c'est prendre le risque d'y laisser le cœur et les tripes, de partager les mots et les souffrances, les rêves et les embrasements de chacune des poétesses qui se livrent-là...



Et de la beauté de ces vers jaillissent tant de forces et tant de choses...

La lumière des étoiles et la sensualité, la tristesse et le désir qu'elles ont osé écrire.

Et tant pis pour la moral.

La grandeur de la nature et la tentation du désespoir. De la mort aussi parfois. Celle de l'érotisme qui affleure sous le désir et du feu qui consume.

Et tant pis pour ceux qui condamnent.

La force du langage brandit comme une formule magique et la puissance de l'écriture qui fait fleurir le désert et plier l'orage.

Et tant pis pour ceux qui ne comprennent pas.



Elles étaient le feu.

Elles faisaient, elles aussi, la beauté qui s'appose, comme un incandescent papillon, sur nos bouches assoiffées de poésie. Au même titre que tous les autres.

Merci à Diglee de nous le rappeler.





























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Forever, Bitch

Bon, je ne crois pas être prude ni manquer particulièrement d'humour mais les histoires d'une trentenaire qui s'envoie en l'air toutes les trois pages alors que ses copines sont soit de futures mariées modèles soit des pauvres filles toutes seules qui chouinent toutes les larmes de leur corps, bah, moi, ça me laisse complètement froide.

Les petites tranches de vie décrites sont banales, les dialogues manquent de piquant, aucune page ne m'a fait sourire, je ne me suis reconnue dans rien...j'ai même sauté quelques pages car franchement, je m'ennuyais.

La tendance est à ce genre de BD soit-disant de filles alors je m'interroge...ne serais-je pas une "vraie fille" ? ou alors c'est juste que j'ai passé l'âge de ce genre de bande dessinée.

Bon, je vais aller me réconforter avec un Astérix, les bagarres avec les Romains m'éclatent carrément plus que les états d'âme d'une trentenaire bobo sans grand intêret.
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Le journal intime de Cléopâtre Wellington, tome..

Ce troisième tome débute sur la fin de l’année, le 31 décembre, où nous retrouvons Cléopâtre qui s’apprête à fêter le réveillon avec sa petite sœur, sa mère, son beau-père, le fils de celui-ci et sa meilleure amie, Chloé. Un bon moyen de s’imprégner immédiatement du récit, en retrouvant les protagonistes et en se réhabituant à leurs petites lubies – j’ai parfois de mal à me souvenir des véritables prénoms des personnages, étant donné que Cléo leur donne à tous·tes des surnoms.



Vous l’aurez compris, ce troisième tome débute durant les vacances scolaires, et le quotidien de Cléopâtre va être de nouveau chamboulé, notamment par une question qui la taraude : l’amOOOuuur. C’est un des points centraux de cette série mais, rassurez-vous, point de guimauve. Maureen Wingrove nous dépeint le quotidien d’une adolescente de 13-14 ans, ses ami·e·s, ses amours, ses espoirs, ses fous rires, ses chagrins… La jeune fille nous livre, à travers son journal intime, ses réflexions et ses aventures.



Comme d’habitude, c’est poilant (dans tous les sens du terme, vu le titre du premier volume… !) mais c’est également touchant. L’autrice nous parle de sujets importants comme les relations amicales et amoureuses, la confiance en soi mais aussi, encore une fois, du harcèlement scolaire. Celui-ci n’est pas traité avec dramatisme, mais il n’empêche que je sens qu’il est pris au sérieux par Diglee.



C’était aussi l’occasion d’en apprendre plus sur le personnage de Museau, auquel je me suis vraiment attachée. J’aime beaucoup sa manière de voir le monde, je le trouve un peu trop mature pour son âge et c’est vraiment un protagoniste intéressant.



J’ai appris que c’était probablement le dernier tome de cette série, et mon cœur se fend un peu à cette idée. Découverte il y a à peine plus d’un an, j’ai eu, après réflexion, un véritable coup de cœur pour cette trilogie déjantée et intelligente que je vous recommande chaudement !
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Libres !

Une série de constats des plus navrants démontrant aux femmes combien elles sont soumises à la publicité, aux désirs des hommes, aux coutumes, vous trouvez ça libérateur? Pour moi c'est une couche d'humiliation en plus.



On leur impose un gros derrière musclé, un accoutrement accrocheur, une épilation intégrale, du botox à partir de quarante ans, on les force à pratiquer la bisexualité, le polyamour, la fellation, la sodomie (qui devrait être indolore si librement consentie!), on se moque gentiment de leurs fantasmes de mommy porn, et aucune suggestion, aucune piste pour faire changer les choses?



Alors qu'Ovid-e s'inspire de la mythologie pour illustrer son 'Art d'aimer', Ovid-ie s'inspire des publicités et des vidéos pornos inondant le net (domaine qu'elle connaît puisque pratiqué comme actrice et réalisatrice) En ressort une lecture fastidieuse et malsaine.

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Libres !

Je ne crois pas être le public cible pour cet ouvrage qui n'entre dans aucune catégorie claire : ce n'est sûrement pas un roman ni un recueil de poésie, ce n'est pas une BD mais il est tout de même illustré par une bédéiste, ce n'est pas un documentaire mais il donne parfois des statistiques et rapporte des points de vue publiés dans différents médias…. Je le qualifierais à la rigueur comme une recueil de chroniques, chaque chapitre pouvant être lu séparément et étant assez court pour être publié dans un journal. le message général est assez clair : en matière de pratique sexuelle, c'est vous et vous seul(e) qui décidez ce qui est bon pour vous et ne vous laissez pas influencer par telle ou telle tendance qui prend quelquefois l'allure d'un diktat à l'instar de la mode vestimentaire ou de la coupe de cheveux. Bon, eh bien, je n'avais pas besoin de me le faire dire … Et dans le fond, je me demande à qui s'adresse ce livre car il ne me paraît pas approprié pour les jeunes gens qui découvrent la sexualité.

Peu importe finalement. L'essentiel est qu'il est assez court pour qu'on n'ait pas le temps de se lasser et l'humour des encarts de Diglee nous aide à capter le message si, par un hasard improbable, nous l'avions manqué.
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Ressac

Emprunté à ma maman et conquise par ce petit récit autobiographique absolument émouvant et totalement captivant.

On suit ces quelques jours comme cent ans, on en voudrait plus, tellement plus. Comme une envie de rester aux côtés de l'autrice, avec son écriture si belle et poétique, ses évocations si parlantes et ses émotions si pleines et entières.

Une envie de s'isoler pour se retrouver, de rencontrer dans un cadre unique des personnes tout aussi uniques, de voir cette diversité du monde par ce prisme resserré dans le temps et l'espace.

Une merveille, un écrin de liberté, de créativité, d'humanité partagée. L'impression d'avoir cheminé aux côtés de Diglee durant ses quelques jours, s'identifier sur certains côtés et surtout observer avec une tendresse infinie le monde et se retrouver soi-même à travers les mots d'une autre. A lire absolument. Lumineuse parenthèse dans le bruit du ressac.
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