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Critiques de Mikaël (201)
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Giant, tome 2

Nous avions laissé Giant bien mal en point à la fin du premier tome. Heureusement, celui-ci se retape petit à petit, et il est bientôt prêt à reprendre son job. Mais c'est un tout autre genre de défi auquel il va devoir faire face, quand débarquent chez lui Mary-Ann et ses enfants...



Second et dernier tome de Giant, où les secrets se dévoilent progressivement. J'ai adoré l'humanité des personnages, et la formidable solidarité de cette communauté irlandaise. J'ai apprécié cet hommage aux bâtisseurs de cette fascinante cité de New-York. Les couvertures des deux tomes sont de superbes réussites ... comme l'est plus globalement ce dyptique.
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Giant, tome 1

Dans le New York des années 30, les tours prennent l'assaut du ciel et pour les construire on emploie une main-d’œuvre bon marché provenant de l'immigration.

C'est ainsi que l'on fait connaissance avec Dan, tout fraichement arriver de la verte Erin, et de Giant, colosse irlandais taiseux.

Ce que j'ai particulièrement aimé c'est l'ambiance qui nous frappe dès les premières pages. Le dessin au couleurs sépias nous met tout de suite dans le ton des années 30 mais le soin des détails nous permet aussi de ressentir la vie de cette ville. Et bien sur tout particulièrement des conditions de travail des employés qui vivent dans la misère pour pouvoir envoyer l'argent à leur famille restée au pays.

Dans la construction des gratte-ciel, les travailleurs se regroupent par nationalité. Nous nous attachons plus particulièrement au groupe Irlandais dont sont issu nos deux personnages principaux, mais on comprend bien vite les rivalités.

J'ai aimé voir cette relation se nouer entre l'extraverti et amical Dan qui fait figure de crevette rousse à côté de l'armoire à glace quasi muette qu'est Giant.
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Giant, tome 2

Cher Mikael,



Bien plus longtemps que la traversée en navire nécessaire dans les années 30 pour rejoindre Ellis Island en partant d’Irlande…Le délai que j’ai laissé passer entre la lecture du premier et du second volet de ce récit en deux parties a été particulièrement long.



Et pourtant, bien présent dans ma mémoire, j’ai tout de suite retrouvé le fil de l’intrigue, je me suis plongée au cœur de cette communauté irlandaise immigrant à New York à la recherche d’un meilleur avenir. Ces deux albums racontent avec un graphisme qui sert pleinement l’histoire, le destin de ces hommes qui construisent les édifices qui feront le prestige de New York. Pauvres, mais solidaires, mettant leur vie en danger, ils sont les exemples parfaits de ceux qui viennent d’ailleurs pleins d’espoir, chacun avec leur passé, leurs attentes, plus que juste une main d’œuvre à exploiter sans scrupule.



Tout cela transparaît dans les dessins, avec un sens du détail qui illustre pleinement les thèmes développés, le tout d’une rare élégance, des couleurs jusqu’aux traits de crayons. C’est beau, efficace et esthétiquement parfait. C’est l’exemple idéal d’album qui définit pourquoi la bande dessinée est un art, qui démontre la force et l’émotion qui peuvent se dégager d’une illustration inspirée.
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Harlem, tome 1 (BD)

Dans les années 1920, la martiniquaise Stéphanie Saint Clair, dite Queenie, s’impose à Harlem comme la reine des Numbers, la loterie clandestine, l'une des entreprises criminelles les plus lucratives de la ville, et résiste à la mafia... Elle est "la banquière" celle qui prend les paris, rémunère les éventuels gagnants et, surtout, celle qui empoche les bénéfices.



Le scénariste et dessinateur franco-canadien Mikaël lui consacre une série de BD dont le tome 1 vient de paraître chez Dargaud.



Nous retrouvons Queennie en 1931 ; sa réussite fait grincer des dents, tant du côté des autorités locales que de la mafia blanche. Dutch Schultz, dit le Hollandais, un mafieux sans scrupule, lieutenant de Lucky Luciano, compte bien faire main basse sur le royaume de la « Frenchy ».

J’ai adoré ce portrait de femme déterminée et courageuse. Quelques recherches m’ont prouvé que cette biographie est fidèle à la réalité des faits.



Le graphisme crée une véritable ambiance, dont j’ai apprécié les planches colorées, sombres, détaillées, l’absence de bulles ménageant des pauses dans l’action, pauses au cours desquelles le regard prend le pas sur la lecture et découvre tout un monde urbain, nocturne, interlope.

Des retours en arrière nous renseignent sur l’enfance et l’adolescence de Stéphanie, sur la perte de son innocence et ce sur quoi elle s’est construite envers et contre tout.



Une certaine idée du rêve américain et son illustration dans le Harlem de la prohibition.

Une réussite !

Personnellement, j’attends avec impatience le tome 2.





#Harlem #NetGalleyFrance


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Giant, tome 1

Un thème de chantiers des gratte-ciels très peu utilisés. J'ai découvert tout un univers et une ambiance.

L'ambiance est très importante. Accompagnée de couleurs sépias, nous suivons les ouvriers immigrés avec leurs difficultés du métier et du quotidien. On est plongé dans ce New York de 1932. Ce côté est très intéressant et prenant.

Nous avons en plus le mystère autour de Giant, ce grand bonhomme secret, qui ne parle pas beaucoup. Et qu'on apprend à découvrir au fur et à mesure des lettres. Il y a un côté contemplatif et poétique.

Une lecture agréable aux dessins emprunt de nostalgie, efficaces.
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Bootblack, tome 2

Second et dernier tome de Bootblack, avec une couverture à nouveau sublime...



Al vient de passer dix ans derrière les barreaux. Il n'a qu'une obsession : retrouver Maggie. Mais certains ne l'ont pas oublié, menaçant son existence...



Tonalité très sombre pour la conclusion de ce récit, à la fois sur le versant new yorkais de l'histoire, et sur les champs de bataille en Europe, où Al a échoué, et où il bouclera la boucle. Bootblack constitue, dans sa globalité, une formidable fresque, qui parle de rêve et d'espoir...pas toujours couronnés de succès malheureusement.
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Bootblack, tome 2

Deuxième tome et fin de l’histoire d’Altenberg Ferguson alias Al Chrysler. Après des années de prison, il s’engage dans l’armée pour fuir les gros bras de mafia qu’ils l’attendent de pied ferme. Sur les champs de bataille en Europe, il doit faire autant face à ses fantômes qu’aux ennemis d’aujourd’hui et d’hier.

On retrouvre dans cet album toutes les caractéristiques de ce qui constitue maintenant le style de Mikael : un univers masculin fait de violence et de règlements de compte, une place centrale de la ville de New-York et ses bas-fonds, des personnages féminins qui oscillent entre la putain et la princesse inaccessible, une mise en scène basée sur un jeu subtil de temporalités, un story-board nerveux et des couleurs sombres.

La maîtrise et la qualité sont indubitablement au rendez-vous, la surprise pas forcément.



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Bootblack, tome 1

Orphelin, Al est devenu, dans le New York des années 30, celui de la grande dépression, un bootblack, un cireur de chaussures. Mais Al et ses compères veulent fuir leur vie de misère, et vont employer tous les moyens pour y parvenir. Car, en s'enrichissant, Al veut aussi séduire la belle et secrète Maggie. Une destinée qui mènera Al jusqu'aux champs de bataille en Europe, en 1945...



J'avais déjà beaucoup apprécié "Giant", du même auteur. On retrouve la touche de Mikaël dans ce nouveau diptyque, ce dessin précis, cette vision à la fois réaliste et pleine d'humanité de cette fascinante ville qu'est New-York. L'histoire possède certes son côté sombre, ses épisodes dramatiques, mais également des moments plus légers, à l'image de cette jeunesse guère aisée, mais tellement pleine d'energie et d'ambition. La couverture, toute en symétrie, est sublime, il faut le relever. J'ai hâte désormais de découvrir le second volet de Bootblack...
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Giant, tome 1

New York est une source d'inspiration pour cet auteur .

Il y a consacré plusieurs ouvrages,souhaitant nous livrer un peu de l' âme de cette ville, et de son histoire.

C'est en tombant sur la célèbre photo "lunch atop a skyscraper" en noir et blanc montrant des ouvriers assis au dessus du vide sur une poutre métallique que Mikael a eu l'idée de cet album. Ces funambules perchés au-dessus de Manhattan, à plus de 260 mètres, posent fièrement, ce 20 septembre 1932. Qui étaient-ils ?

Giant tente de percer ce mystère.



Nous sommes en 1932, et même si la grande dépression frappe durement l'Amérique, à New-York, les chantiers prolifèrent et les buildings continuent leur expansion folle. Au chantier du Rockefeller center, on embauche et c'est assez bien venu par les temps qui courent ! A condition de tenir la cadence..

"Blesse-toi ou fais le grand saut, et je n'aurai aucune misère à te trouver un remplaçant." La direction ne fait pas de sentiments.



Scénario



Nous suivons un petit groupe d'ouvriers riveteurs, tous irlandais. Dan Shackleton, tout fraîchement débarqué, vient d'être embauché et c'est avec lui que nous découvrons le chantier et les hommes qui y travaillent. Bavard et jovial, il ne tarde pas à s'intégrer. Seul un ouvrier taciturne lui résiste encore, un sacré travailleur que tout le monde nomme Giant.

Ce personnage va bien évidemment susciter notre curiosité. Ce premier tome va même grandement l'aiguiser.

Toute l'intrigue repose donc sur ce personnage central.

L'auteur est un fabuleux conteur et n'a pas son pareil pour nous plonger dans l'histoire. Avec en fond sonore le speaker d'une célèbre radio, nous découvrons les dures conditions de travail et de vie de ces hommes venus faire fortune en Amérique. La désillusion est grande. (Renforcée dans l'histoire par le jeu de miroirs entre New-York et l'Irlande, par lettres interposées envoyées à la famille. )



Le dessin



Un trait de crayon agréable et des couleurs ocres donnent une ambiance particulière au récit.

Les personnages sont expressifs.

Les planches sont soignées avec beaucoup de détails et des angles variés. Seules quelques touches de vert, des vertes prairies irlandaises contrastent avec les rues mornes de New-York.



Mon avis



J'ai retrouvé avec plaisir le travail de cet auteur que j'avais découvert avec Harlem. Joie renouvelée, cet album m'a séduite. Dangers sur le chantier, danger dans les rues, la vie en Amérique n'est pas de tout repos . Mickael restitue parfaitement cette ambiance années 30,proche du polar On est imprégné, immergé. Il n'y a pas de doute, Mikael est un artiste accompli. Il signe ici le scénario, le dessin et la colorisation. J'apprécie la qualité de cet album et poursuis de ce pas la lecture de ce dyptique. Rendez-vous au tome 2 ....
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Harlem, tome 1 (BD)

Je découvre Mikaël à travers cette BD mettant en scène un personnage historique dont le récit de la vie m'avait déjà interpelé dans Queenie, mais celle-ci me semblait plus abordable, alors je commence par elle.

J'ai d'emblée accroché au charme de la couverture qui représente une femme au charisme certain, un argument de poids pour moi. Le dessin s'est révélé un peu plus classique à l'intérieur mais qu'importe l'histoire de cette femme frappe et happe.

Nous somme dans le New York du début des années 30 avec sa Grande dépression. C'est sale, âpre, rude et malaisant parfois. Mais Stéphanie St. Clair, Queenie, sort du lot. Dans un Harlem très touché, elle met en place un ingénieux système de loterie totalement illégal bien sûr et cela marche du feu de dieu !

Nous assistons ainsi avec plaisir et fascination à l'ascension de cette femme noire dans un milieu d'homme et à sa lutte pour maintenant sa position face à de puissants hommes blancs. Un sujet toujours d'actualité malheureusement.

Ne connaissant pas du tout le personnage, j'ai trouvé la récit de son histoire par Mikaël très prenante et immersive, notamment grâce à la construction de son personnage de femme forte qui revient régulièrement sur celle qu'elle était avant grâce à un bon système de flashback. A ses côtés, on découvre la vie à Harlem à cette époque, mais aussi la place des femmes et celle atypique qu'elle y tient, en tant que femme et en tant que noire. C'est passionnant.

C'est ainsi une bien belle BD historique qui donne envie d'approfondir ses connaissances et sur l'époque, et sur le lieu, et sur cette femme d'affaires. C'est juste peut-être un peu trop classique ^^!
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Harlem - Tome 2

Bienvenue dans le New York des années 30, quand la ville était nettement moins attrayante et glamour que de nos jours.

Un témoignage sans concession de la guerre des gangs, qui s'affrontaient à coups de mitraillettes pour contrôler la moindre activité illégale, le moindre trafic, ou l'un ou l'autre quartier.

Dans cet imbroglio total, on retrouve une belle brochette des plus fameux gangsters de l'époque, Dutch Shultz, Luciano, Queeny, sans oublier la police locale, plus corrompue que jamais.

Si les temps sont incertains, une chose par contre l'est : il y a trop de gens de pouvoir sur un si petit espace, le bruit des détonations n'est pas loin.

La seule inconnue :Qui va sortir vainqueur de ce combat de coqs ?
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Bootblack, tome 1

Tout d'abord, le graphisme est particulièrement attrayant reproduit de manière relativement réaliste la ville de New-York à cette époque.

On constate rapidement les différentes similitudes entre Bootblack et Il était une fois en Amérique de Sergio Leone, mais c'est loin de n'être qu'une simple adaptation du film.

L'auteur mèle à une histoire pourtant assez sombre des touches régulières d'humour qui donne un rythme agréable à l'histoire. De plus, il joue habilement en mêlant différentes époques entre la jeunesse des protagonistes et l'âge adulte, même si je dois bien avouer avoir eu quelques difficultés à associer chaque visage à chaque personnages.
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Harlem, tome 1 (BD)

Stéphanie St. Clair, alias Queenie, est une femme comme on en voit peu. Partie de rien, elle va se retrouver à la tête d'un florissant business de paris, business qui va évidemment attirer la convoitise des mafias locales. Queenie est une femme forte, indépendante et têtue avec des idées très précises sur la façon de mener ses affaires. Alors l'idée de devoir composer avec les nouveaux arrivants la révolte. Elle est secondée par Bumpy, personnage plus mesuré.

J'ai vraiment apprécié cette plongée dans le Harlem de la Grande Dépression, à l'air des gangsters de légende. Appuyé par des dessins superbes qui par leur sécheresse créent une ambiance de film noir, le récit alterne entre le présent et le passé de Queenie pour mieux nous expliquer le destin de cette femme hors norme.

Un vrai réussite dont j'attends la suite avec impatience.
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La neige

• « La neige » de Mikaël, publié chez Clair de lune.



• J'ai commencer cette lecture à la suite du défi lecture de BD de Babelio de Mars, cherchant une BD avec un titre commençant par la lettre N, dans le but d'étendre ma "culture" BD.



• Une bande dessinée un peu à part pour aujourd'hui, par ces styles narratif et graphique, mais aussi par sa découverte. J'ai tout simplement trouvée cette bande dessinée posée dans un coin de mon grenier.. c'est un achat de ma petite sœur quand elle était plus jeune et qui avait été laisser à l'abandon.. Une bonne petite surprise !



• L'histoire à des allures de conte et pourrait très bien avoir sa place auprès des plus grands classiques du genre, comme Cendrillon, Le petit Chaperon Rouge ou encore un conte du genre de ceux du Dr Seuss comme Le Grinch. L'histoire démarre par la conversation d'un grand-père avec son petit-fils, celui-ci étant fasciné par les boules à neige (aussi appelés globes à neiges dans certaines régions pour ceux qui ne voit pas de quel objet je parle) de son grand-père. Le vieil homme ressort alors une autre de ses boules à neige exposée sur l'une de ces étagères et lui explique que celle-ci raconte une histoire, et c'est ici que notre récit saisonnal démarre.



• Les personnages ne sont pas trop nombreux et on ne s'occupera pas vraiment de la plupart d'entre eux, l'histoire se concentrant essentiellement sur un petit garçon aux occupations incomprises de ses semblables et à sa rencontre avec un étrange inconnu, qui lui l'acceptera pour ce qu'il est. C'est un récit plein de bonté naïve, sa se lit rapidement et c'est destiné à un public assez jeune, je la recommande d'ailleurs pour des enfants d'environ cinq ou six ans, plus vieux ils n'accrocheront probablement pas (sauf si comme moi vous êtes animateur et que vous animer la lecture vous-même, là c'est très jouable et certainement plaisant pour les deux parties). Les dialogues font vraiment penser à ceux des contes modernes très simpliste, d'ailleurs le scénario l'est beaucoup.



• Une illustration pleine de couleurs chatoyantes, de décors automnaux rayonnants, plein de charme et de vie. Le dessin à un style très particulier, qui pourrait faire penser comme évoqué précédemment aux récits du Dr Seuss ou encore au style atypique de Tim Burton. Des formes aux dimensions exagérées, des traits très géométriques et des décors démesurés qui partent dans tout les sens. Rien que pour son aspect graphique, la BD vaut le coup d’œil !



• En bonus, l'auteur c'est amusé, et annonce à la fin de l'histoire, qu'il a cacher plusieurs animaux et personnages dans son histoire.. Et en effet après m'être replongé plus attentivement dans la lecture, beaucoup de clins d’œil sont glissés dans ses pages ; par contre je me suis surpris à galérer pour trouver les animaux.. je n'en ai trouver qu'un seul.. Je retenterai mon observation appliqué !



• Une lecture qui sort du lot par son style, mais qui risque de s'oublier après un certain temps..
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Giant, tome 1

Je pense qu'on a tous vu au moins une de ces photos de constructeurs de gratte-ciel, dans les années 20 à New York : ces hommes mi funambules, mi ouvriers prenant la pose sur des poutres métallique au dessus du vide. C'est effrayant et fascinant.

C'est ce qui m'a fait emprunter cette BD, la représentation de cet homme faisant une pause au dessus de la ville.

Et en lisant cette histoire, l'effet fascinant de la photo s'est un peu estompée. C'est les années 30, la grande dépression, ces constructeurs qui prennent des risques terribles, survivent plus qu'il ne vivent, tout en tentant d'envoyer de l'argent à la famille rester de l'autre côté de l'océan.

J'ai lu récemment le Bateau-usine, un roman qui se passe à la même époque du côté du Japon. Finalement, quelque soit le continent, la vie prolétaire était très dure... étrangement cette BD fait écho au roman lu il y a quelques semaines.

Il me reste donc le tome 2 à lire.
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Giant, tome 2

dans le New York des années 30, nous continuons de découvrir la personnalité de Giant. Cet homme bourru et taiseux qui a eu quelques accès de violence, qui lui ont valu une sacré bastonnade italienne, se révèle petit à petit être quelqu'un de sensible et d'amical.

Ce tome deux va voir débarquer la famille de Ryan Murphy dont Giant a pris l'identité. Il va ainsi clôturer toutes les petites histoires servant de décors à l'histoire : la diva sur le retour cherchant un bon parti, le journaliste en mal d'idée qui se noie dans l'alcool, la jeune photographe en quête d'authenticité...

Je trouve que l'histoire a évolué tout en finesse, avec une très belle douceur tout en nous brossant un tableau de l'Amérique des années 30 entre modernité et inégalités sociales.

Le dessin est un point fort de la BD. Lui est aussi a une joli finesse, un bon soin du détail et une colorisation sépia donnant un côté rétro qui donne le ton à l'ambiance.
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Giant, tome 2

Un second tome dans la même veine et la même ambiance que le premier. Dans une bonne continuité.

J'ai, toutefois, été un peu déçue. Ce n'est pas qu'il soit moins bien mais du coup on s'attendait à un peu d'évolution. Une révélation autour du passé de Giant et un peu plus de rebondissement avec Mary Ann. Ca manque un peu de punch, tout ça est retombé comme un soufflet.

Giant reste un personnage très attachant, un peu nounours, secret et mélancolique mais pas désespéré. Dan aussi est attachant à sa manière, plein de bonne volonté. Les autres sont un peu absent. On pourrait s'attendre à ce que Bob, l'écrivain, ou Dorothea, la photographe, prennent une place plus importante.



Un bon moment de lecture.
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Harlem, tome 1 (BD)

L’auteur fait preuve de sens critique. Il met en évidence les incohérences de la justice et les inégalités hommes femmes, quels que soient le milieu, les origines ou même la couleur de peau. La (e) lectrice (eur) suit Queenie, une Franco-américaine à la peau chocolatée. Elle a monté un joli business lucratif, mais pas très légal. Elle gère les paris de Harlem. C’est son territoire et elle attire plus d’envieux. Les Irlandais tentent par tous les moyens de corrompre ses troupes et ils se feraient une joie de le récupérer. La mafia reste dans le giron. Et les flics ne s’intéressent qu’à Queenie. Elle est intelligente et pour l’instant, elle s’en tire sans y laisser trop de plumes. Elle a de la répartie et n’hésite pas à mettre ses adversaires devant leur incohérence. Elle dirige d’une main de maître sa bande et elle est respectée. Elle n’est pas prête à partager.





Les personnages évoluent dans un Harlem pauvre, plein de vie, et très jazzy. Le racisme est toujours présent, moins affiché, plus sournois, mais aussi plus égoïste. L’auteur traite cette thématique en soulignant les incohérences. C’est intéressant et piquant.



Ce personnage me fascine. Elle s’est construite seule, elle s’est fait une place dans un monde d’homme. Certaines planches font écho à son passé, son arrivée aux États-Unis, mais cela reste mystérieux. J’ai hâte de connaître la suite de son histoire.



Les dessins, un petit bémol !



J’ai eu vraiment du mal avec le dessin et le style surtout au niveau des couleurs et des nuances. Cela ne fait pas envie sans pour autant être repoussant. Il est sombre avec peu de nuance et de couleurs claires.



Les traits des personnages, surtout masculins, sont caricaturaux. Les femmes sont plus harmonieuses et lumineuses. Quant au paysage urbain, il est assez représentatif de l’ambiance et semble presque en mouvement. Ce fut facile de m’imaginer évoluer dans les rues de Harlem auprès de Queenie.



En bref : tout ce petit mélange rend la lecture intéressante, mais pas de lien émotionnel qui se crée, plus une fascination.
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Bootblack, tome 2

Si le cinéma a largement contribué à faire de New-York un lieu mythique de notre imaginaire, on peut dire que la bande dessinée n’est pas en reste. En cette rentrée, « New York Cannibals », « Batman Curse of the White Night », « Tanz ! » ou encore « Gentlemind » s‘y déroulent et mettent en scène les quartiers de la ville à différentes époques. Mikaël utilise lui aussi ce formidable terrain de jeu graphique qu’est la mégalopole dans ses diptyques et poursuit, après « Géant », son exploration du New-York des années 1930-1940 dans « Bootblack » dont le deuxième tome vient de paraître aux éditions Dargaud.



Le tome 1 de « Bootblack » adressait de multiples clins d’œil au 7e art. On y retrouvait des références aux « Incorruptibles » de Martin Scorcese , à « Des hommes sans loi » de John Hillcoat mais surtout à l’épopée de Sergio Leone « Il était une fois en Amérique ». Le voisin des parents d’Altenberg s’appelait ainsi Bercovicz comme le personnage de Max dans le film, les adolescents épiaient les danseuses du club d’à côté par une fente dans la cloison comme David (De Niro) espionnait Deborah. L’album racontait surtout, comme le film, la naissance d’une amitié et d’une rivalité amoureuse en se situant au même endroit, le quartier de Fulton Market près de L’East river tout en adoptant une narration éclatée similaire qui mélangeait les époques (1945, 1929, 1935). Dans le deuxième tome, les références sont moins nombreuses. Si Mikaël salue une dernière fois Leone en donnant à son héros comme date de naissance celle du réalisateur et fait réapparaître, comme lui, un personnage clé, il s’éloigne de son prestigieux aîné pour développer un autre thème : celui de la quête identitaire.



En effet, on observe dans ce second volet bien moins de flash-backs que dans le premier tome. Si Al continue de se remémorer son passé , on n’ a plus qu’une seule incursion dans les années 1929 et une ellipse quant à ses années de bagne. Les faits rapportés se situent principalement en 1945 avec sa sortie de prison, l’explication de son engagement et sa présence sur le front allemand. Si l’on a un va-et-vient entre New York et l’Allemagne, les événements ne sont distants que de quelques mois et le lecteur peut recréer aisément le fil chronologique d’autant que chacune des séquences (la guerre/ New-York) est aisément délimitée grâce au code couleur adopté : Mikaël joue des gris vert pour les séquences allemandes et du sépia ocre pour les actions situées dans le passé. Les retrouvailles avec des personnages du passé, amèneront de nouveau des flash-backs sur la période de 1935 de façon moins erratique que dans le tome précédent et ceux-ci participent à la lisibilité du récit car il permettent de dénouer les fils des questionnements du tome 1. Ceci se produit assez tôt dans l’album et souligne que le vrai sujet ici n’est plus le thriller mais la nostalgie.



On peut dire en effet que ce tome est celui de la déconstruction du rêve américain du héros. Il avait tant intégré la mythologie américaine que dès 10 ans, il se faisait l’apôtre de la philosophie du self-made man (scène clé qui est reprise et développée dans ce tome) : « les gens ici se font tous seuls » et choisissait à 15 ans un patronyme qui arborait fièrement cette ambition : Chrysler du nom du magnat d’origine allemande, comme lui, qui s’était bâti seul un empire. Or, on apprend dans ce tome que ce nom peut être doté d’une autre signification moins glorieuse. De même, Mikael ramène de façon très ironique le jeune homme sur la terre même de ses ancêtres, dans le village dont il porte le prénom qu’il a renié en le tronquant et en l’américanisant à l’image d’une autre figure mythique de self-made man : Al Capone !



Ce anti-héros au physique d’éternel enfant (grands yeux expressifs, visage rond et imberbe) se promène avec les oripeaux de sa jeunesse : il avait la même casquette de 1929 à 1935 jusqu’à l’achat de son Fedora et porte un costume trop grand à la fin du tome 1 et beaucoup trop court au début du tome 2. Comme ses vêtements en lambeaux , son rêve est usé. Il ne sera ni un grand magnat, ni un grand malfrat. Il lui reste la possibilité de devenir un héros de la seconde guerre mondiale en combattant les Nazis ( c’est d’ailleurs la deuxième signification de «bootblack » qui peut par métonymie désigner les bottes noires de l’uniforme allemand). Mikaël rend très bien dans ses pages newyorkaises le climat qui régnait alors aux USA : il montre les dirigeables survolant la ville, les bateaux de guerre sur la jetée, les sacs de sable érigés en remparts, les croisillons aux fenêtres. New-York est en état d’alerte. Le dessinateur présente en « cameo » une figue iconique de la propagande : Susie la riveteuse qu’on aperçoit montrer ses muscles devant un bureau de placement pour se faire embaucher et qu’on retrouve par la suite quelques planches plus loin participant à l’effort de guerre en plein travail de soudeur. Il met également en scène la fameuse publicité Camel de Times Square au panneau fumant dotée pour l’occasion non plus d’une star de cinéma mais d’un GI héroïsé. Grâce à ces détails ainsi qu’aux multiples affiches d’époque qu’il inclut dans son décor, l’auteur souligne l’œuvre de propagande en cours : il faut devenir un héros en s’engageant pour son pays. C’est le rêve que vend le recruteur à Al… Y parviendra-t-il ?



Dans ce deuxième tome, l’auteur emploie souvent un ton onirique : dans un saisissant contraste avec les pages aux multiples vignettes de batailles sur le front allemand ou dans les rues de New-York lorsque Frankie et ses sbires sont aux trousses de Al, on a de grandes images. L’auteur économise alors le texte et propose encore davantage de cases muettes. Mikaël évoque Taniguchi dans ses influences. Et on a bien le sentiment de mélancolie du maître japonais qui transparait dans les pauses narratives bien plus présentes dans ce second opus. Des scènes en apparence anodines créent une atmosphère. A cela s’ajoutent de nombreuses séquences de monologue : le combat s’avère finalement intérieur.



Al est tiraillé entre le pays de ses parents et celui qui l’a vu naître, entre deux classes sociales (celle qu’il convoite et celle dont il est issue), entre la vie qu’il se rêve (simple et heureuse) et la réalité ponctuée de violences sur les deux continents. Sur la couverture de l’album , on a l’impression que le personnage s’est élevé : alors que sur la première il était au ras du bitume, dans les flaques et la saleté, il est ici debout devant l’immeuble Chrysler. Mais il est en contrebas de ce dernier, voûté, il semble avoir froid , est comme emprisonné par le pont et acculé dans un coin par le pilier ; enfin, tout adulte qu’il est, il arbore toujours sa mallette de cireur de chaussures. Dans le tome 2 on a beaucoup de longs strips horizontaux à ras de terre ou au contraire des vues plongeantes , « point de vue des riches du haut de leurs gratte-ciels » sur les petites gens dans la rue s’affairant comme des fourmis. Cela souligne la coexistence de deux sociétés inconciliables. On retrouve également l’encrage puissant de l’auteur (encore plus saisissant dans l’intégrale noir et blanc parue au éditions I) qui rend la crasse américaine et les cendres du pays occupé et correspond parfaitement au désenchantement du propos. Les couleurs sont toujours sourdes (Mikaël les emprunte à l’esthétique de l’école Ashcan) sauf sur les affiches de films rutilantes qui ponctuent les errances du héros dans la ville et dans les dernières pages. Cette fin d’album en technicolor ne réécrit-elle pas de façon très originale et magistrale un rêve américain paradoxal ?

Avec ce second diptyque , Mikaël poursuit avec brio son analyse de la condition des petites gens dans l’Amérique de l’ère Roosevelt. Il dénoue les intrigues du tome 1 et se plonge dans la psyché du héros et dans la difficulté d’atteindre le rêve américain, ce douloureux mirage. Sa narration est toujours extrêmement maîtrisée et le découpage savamment orchestré alternant les moments d’action et de contemplation. Pour en prendre la pleine mesure, il convient de relire les deux tomes dans leur continuité. On y voit ainsi combien Mikaël y fait œuvre originale… Il a déjà entamé le troisième volet : « Queenie » qui se déroule cette fois à Harlem et met en scène une jeune afro-américaine aux prises avec la mafia blanche. Il sera intéressant de voir apparaître un personnage fort, féminin, de surcroît ! Devant la qualité des deux premiers, on se prend à rêver que cette exploration de la grande pomme et de ses quartiers ne s’arrête pas à une simple « trilogie newyorkaise » et se prolonge encore longtemps !





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Promise, tome 1 : Le livre des derniers jours

Promise nous entraîne dans l'Amérique de la conquête de l'Ouest alors que la guerre de Sécession fait rage à l'Est. Un pasteur prédicateur débarque avec son chien molosse pour le plus grand malheur d'une communauté. Dès qu'il s'agit de religion et de repentance envers Dieu, on sait que le démon n'est pas très loin. Prêt pour une petite ballade en enfer ?



En effet, ce western possède un côté ésotérique que j'aime bien. Il y aura quelques scènes franchement cruelles mais c'est au service d'une histoire d'épouvante qui rappelle les récits de Stephen King. Le dessin est plutôt mature avec un décors semi-réaliste ainsi qu'un graphisme ensorcelant. Le découpage me semble également équilibré. Bref, la lecture a été plutôt agréable.



Visiblement cette trilogie est parvenue à tenir toutes ses promesses. J'augmente par conséquent ma note à 4 étoiles.
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