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Citations de Spinoza (694)


Dans un homme libre donc la fuite opportune et le combat témoignent d'une égale Fermeté d'âme; autrement dit, l'homme libre choisit la fuite avec la même Fermeté d'âme, ou présence d'esprit, que le combat.
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Un homme libre, c'est-à-dire qui vit suivant le seul
commandement de la Raison, n'est pas dirigé par la
cainte de la mort (Prop. 63), mais désire ce qui est bon directement c'est-à-dire (Prop. 24) désire agir, vivre, conserver son être suivant le principe de la recherche de l'utile propre; par suite, il ne pense à aucune chose moins qu'à la mort, et sa sagesse est une méditation de la vie.
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Plus donc nous nous efforçons de vivre sous la
conduite de la Raison, plus nous faisons effort pour
nous rendre moins dépendants de l'Espoir, nous affranchir de la Crainte, commander à la fortune autant que possible, et diriger nos actions suivant le conseil certain de la Raison.
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Pour ceux qu'il vainc la défaite est joyeuse, car ils ne sont point vaincus par manque de force, mais par une croissance de leurs forces; tout cela suit si clairement des seules définitions de l'Amour et de l'Entendement qu'il n'est pas besoin d'en faire l'objet de démonstrations particulières.
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Aucune divinité, nul autre qu'un envieux, ne prend plaisir à mon impuissance et à ma peine, nul autre ne tient pour vertu nos larmes, nos sanglots, notre crainte et autres marques d'impuissance intérieure; au contraire, plus grande est la Joie dont nous sommes affectés, plus grande la perfection à laquelle nous passons, plus il est nécessaire que nous participions de la nature divine. Il est donc d'un homme sage d'user des choses et d'y prendre plaisir autant qu'on le peut (sans aller jusqu'au dégoût, ce qui n'est plus prendre plaisir).
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Ce qui conduit les hommes vers la Société commune c'est-à- dire fait qu'ils vivent dans la concorde, est utile; mauvais au contraire ce qui introduit la discorde dans la Cité.
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Et ainsi dans l'état naturel le péché ne peut se
concevoir, mais bien dans l'état civil, quand il a été décrété du consentement de tous quelle chose est bonne et quelle mauvaise, et que chacun est tenu d'obéir à la Cité. Le péché n'est donc rien d'autre que la désobéissance, laquelle est, pour cette raison, punie en vertu du seul droit de la Cité, et au contraire l'obéissance est comptée au Citoyen comme mérite, parce qu'il est par cela même jugé digne de jouir des avantages de la Cité.
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La diférence entre la vertu véritable et l’impuissance se perçoit aisément dès lors, la vertu véritable ne consistant en rien d'autre qu'à vivre sous la conduite de la Raison, l'impuissance consistant seulement en ce que l'homme se laisse passivement conduire par les choses extérieures à lui et déterminer par elles à faire ce que demande la constitution du monde extérieur, et non ce que demande sa propre nature considérée en elle seule.
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Il y a donc hors de nous beaucoup de choses qui nous sont utiles et que, pour cette raison, il nous faut appéter. Parmi elles la pensée n'en peut inventer de meilleures que celles qui s'accordent entièrement avec notre nature. Car si, par exemple, deux individus entièrement de même nature se joignent l'un à l'autre, ils composent un individu deux fois plus puissant que chacun séparément.
Rien donc de plus utile à l'homme que l'homme; les
hommes, dis-je, ne peuvent rien souhaiter qui vaille mieux pour la conservation de leur être, que de s'accorder tous en toutes choses de façon que les Ames et les Corps de tous composent en quelque sorte une seule Ame et un seul Corps, de s'efforcer tous ensemble à conserver leur être et de chercher tous ensemble l'utilité commune à tous; d'où suit que les hommes qui sont gouvernés par la Raison, c'est-à-dire ceux qui cherchent ce qui leur est utile sous la conduite de la Raison, n'appètent rien pour eux-mêmes qu'ils ne désirent aussi pour les autres hommes, et sont ainsi justes, de bonne foi et honnêtes.
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Comme la Raison ne demande rien qui soit contre la Nature, elle demande donc que chacun s'aime lui-même, cherche l'utile propre, ce qui est réellement utile pour lui, appète tout ce qui conduit réellement l'homme à une perfection plus grande et, absolument parlant, que chacun s'efforce de conserver son être, autant qu'il est en lui.
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Un Désir qui naît de la foie est plus fort, toutes choses égales d'ailleurs, qu'un Désir qui naît de la Tristesse.
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Je crois avoir montré par ce qui précède la cause pourquoi les hommes sont plus émus par l'opinion que par la Raison vraie, et pourquoi la connaissance vraie du bon et du mauvais excite des émotions dans l'âme et le cède souvent à tout genre d'appétit sensuel d'où ce mot du Poète : Je vois le meilleur et je l'approuve, je fais le pire.
L'Ecclésiaste parait avoir eu la même pensée en disant : Qui accroît sa science accroît sa douleur. Et si je dis cela, ce n'est pas en vue d'en conclure que l'ignorance vaut mieux que la science ou qu'entre un sot et un homme d'entendement il n'y ait aucune différence en ce qui touche le gouvernement des affections; c'est parce qu'il est nécessaire de connaître tant l'impuissance que la puissance * de notre nature, afin que nous puissions déterminer ce que peut la Raison et ce qu'elle ne peut pas pour le gouvernement des affections; et j'ai dit que dans cette Partie je traiterai seulement de l'impuissance de l'homme..
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L'image d'une chose future ou passée, c'est-à-dire
d'une chose que nous nous représentons avec une relation au temps futur ou passé, le présent exclu, est plus faible, toutes choses égales d'ailleurs, que l'image d'une chose présente; et conséquemment une affection se rapportant à une chose future ou passée sera, toutes choses égales d'ailleurs, plus relâchée qu'une affection se rapportant à une chose présente.
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Nous appelons bon ou mauvais ce qui est utile ou nuisible à la conservation de notre être (Déf. I et 2), c'est-à-dire (Prop. 7, p. III) ce qui accroît ou diminue, seconde ou réduit notre puissance d'agir. En tant donc (Déf. de la Joie et de la Tristesse, Scolie de la Prop. II, p. III) que nous percevons qu'une chose nous affecte de Joie ou de Tristesse, nous l'appelons bonne ou mauvaise; et ainsi la connaissance du bon et du mauvais n'est rien d'autre que l'idée de la Joie ou de la Tristesse, qui suit nécessairement (Prop. 22, p. II) de l'affection même de la Joie ou de la Tristesse. Mais cette idée est unie à l'affection de la même manière que l'Ame est unie au Corps (Prop. 21, p. II); c'est-à-dire (comme nous l'avons montré dans le Scolie de la même Prop.) cette idée ne se distingue, en réalité, de l'affection elle-même, ou (Déf. gén. des Affections) de l'idée d'une affection du Corps, que par la conception que nous en avons; donc cette connaissance du bon et du mauvais n'est rien d'autre que l'affection même, en tant que nous en avons conscience.
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L'Ambition est un Désir par lequel toutes les affections sont alimentées et fortifiées (Prop. 27 et 3I); par suite, cette affection peut difficilement être vaincue. Aussi longtemps en effet qu'un homme est possédé par un Désir, il est en même temps possédé par celui-là. Les meilleurs, dit Cicéron, sont les plus sensibles à l'attrait de la gloire. Même les Philosophes qui écrivent des livres sur le mépris de la gloire y mettent leur nom, etc.
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Car la nature humaine, considérée en elle-même, leur oppose résistance le plus qu'elle peut (Prop. I3 et 54), et ainsi ceux que l'on croit être le plus pleins de mésestime d'eux-mêmes et d'humilité, sont généralement le plus pleins d'ambition et d'envie.
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Qui est en suspens dans l'Espoir, en effet, et dans le doute au sujet de l'issue d'une chose, est supposé imaginer quelque chose qui exclut l'existence d'un événement futur; en cela donc il est contristé (Prop. 19), et conséquemment, tandis qu'il est en suspens dans l'Espoir, il craint que l'événement ne soit pas. Qui, au contraire, est dans la Crainte, c'est-à-dire dans le doute au sujet de l'issue d'une chose qu'il hait, imagine aussi quelque chose qui exclut l'existence d'un événement; et ainsi (Prop. 20) il est joyeux et, en cela, a donc l'Espoir que l'événement ne soit pas.
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L'Amour est une Joie qu'accompagne l'idée d'une cause extérieure.
[…]
La Haine est une Tristesse qu'accompagne l'idée d'une cause extérieure.
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La Joie est le passage de l'homme d'une moindre à une plus grande perfection.
[…]
La Tristesse est le passage de l'homme d'une plus grande à une moindre perfection.
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Le Désir est l'essence même de l'homme en tant qu'elle est conçue comme déterminée à faire quelque chose par une affection quelconque donnée en elle.
[…]
J'entends donc par le mot de Désir tous les efforts, impulsions, appétits et volitions de l'homme, lesquels varient suivant la disposition variable d'un même homme et s'opposent si bien les uns aux autres que l'homme est traîné en divers sens et ne sait où se tourner.
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