Citations de Voltaire (2207)
Si vous voyez un banquier sauter par la fenêtre, n’hésitez pas : sautez derrière lui ; vous pouvez être sûr qu’il y a quelque profit à prendre.
L'art de la médecine consiste à distraire le malade pendant que la nature le guérit.
« J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé.»
VOLTAIRE
Dans tous les temps, et dans tous les pays, et dans tous les genres, le mauvais fourmille, et le bon est rare.
Le mérite, le succès et la réputation sont trois choses fort différentes.
Carnets.
La plupart des hommes sont comme la pierre d'aimant : ils ont un côté qui repousse et un autre qui attire.
Notre existence est un point, notre durée un instant, notre globe un atome. À peine a-t-on commencé à s'instruire un peu que la mort arrive avant qu'on ait de l'expérience.
Tel est le fanatisme : c'est un monstre sans cœur, sans yeux et sans oreilles. Il ose se dire le fils de la religion.
L’amour est de toutes les passions la plus forte, parce qu’elle attaque à la fois la tête, le cœur et le corps.
Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge!
Le meilleur gouvernement est celui où il y a le moins d'hommes inutiles
Tout ira mieux demain, voilà mon espérance. Tout est bien aujourd'hui, voilà l'illusion.
"[...] Croyez-vous, dit Candide, que les hommes se soient toujours mutuellement massacrés, comme ils le font aujourd'hui ? qu'ils aient toujours été menteurs, fourbes, perfides, ingrats, brigands, faibles, volages, lâches, envieux, gourmands, ivrognes, avares, ambitieux, sanguinaires, calomniateurs, débauchés, fanatiques, hypocrites et sots ? -- Croyez-vous, dit Martin, que les éperviers aient toujours mangé des pigeons quand ils en ont trouvé ? -- Oui, sans doute, dit Candide. --Eh bien, dit Martin, si les éperviers ont toujours eu le même caractère, pourquoi voulez-vous que les hommes aient changé le leur ? -- Oh ! dit Candide, il y a bien de la différence, car le libre arbitre..."
Chap XXI Candide et Martin approchent des côtes de France et raisonnent.
Plus on a médité, plus on est en état d'affirmer qu'on ne sait rien.
On parle toujours mal quand on n'a rien à dire.
J'ai vieilli dans la misère et dans l'opprobre, n'ayant que la moitié d'un derrière, me souvenant toujours que j'étais fille d'un pape : je voulus cent fois me tuer, mais j'aimais encore la vie. Cette faiblesse ridicule est peut-être un de nos penchants les plus funestes : car y a-t-il rien de plus sot que de vouloir porter continuellement un fardeau qu'on veut toujours jeter par terre ? d'avoir son être en horreur, et de tenir à son être ? enfin de caresser le serpent qui nous dévore, jusqu'à ce qu'il nous ait mangé le coeur ?
chap XII Suite des malheurs de la vieille
"[...] Le grand homme ! dit Candide, c'est un autre Pangloss.""
Alors se tournant vers lui, il lui dit : "Monsieur, vous pensez sans doute que tout est au mieux dans le monde physique, et dans le moral, et que rien ne pouvait être autrement ? - Moi, monsieur, lui répondit le savant, je ne pense rien de tout cela; je trouve que tout va de travers chez nous, que personne ne sait ni quel est son rang, ni quelle est sa charge, ni ce qu'il fait, ni ce qu'il doit faire, et qu'excepté le souper qui est assez gai, et où il paraît assez d'union, tout le reste du temps se passe en querelles impertinentes; jansénistes contre molinistes, gens de parlement contre gens d'église, gens de lettres contre gens de lettres, courtisans contre courtisans, financiers contre le peuple, femmes contre maris, parents contre parents; c'est une guerre éternelle."
p137
Chapitre XXII Ce qui arriva en France à Candide et à Martin.
Certains n'emploient les paroles que pour déguiser leurs pensées.
L'esprit est tout le contraire de l'argent ; moins on en a, plus on est satisfait.
Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : « Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux ; tu as l’honneur d’être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. » Hélas ! je ne sais pas si j’ai fait leur fortune, mais ils n’ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes, et les perroquets, sont mille fois moins malheureux que nous ; les fétiches hollandais qui m’ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d’Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germain. Or vous m’avouerez qu’on ne peut pas en user avec ses parents d’une manière plus horrible.
Chapitre XIX : CE QUI ARRIVA À SURINAM, ET COMMENT CANDIDE FIT CONNAISSANCE AVEC MARTIN.