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3.29/5 (sur 60 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tours , le 27/04/1964
Biographie :

Arnaud Viviant est un journaliste et écrivain français né en 1964, ayant collaboré aux journaux Libération et Les Inrockuptibles. Il fut aussi chroniqueur dans l'émission Arrêt sur images, sur France 5 et est régulièrement invité en tant que critique au Masque et la Plume et à Système Disque sur France Inter.
Il participe au "Cercle littéraire" sur Canal + cinéma.
Il fait partie du jury du Prix Décembre.

Source : Wikipedia
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Tesson ou pas Tesson, telle est la question ? Arnaud Viviant et Pascal Bruckner.

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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
La littérature, c'est comme la marine. L'une est marchande et l'autre est en guerre. (p.141)
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Dans 50 ans, chacun aura écrit son livre ; c’est une nouvelle manière d’être au monde que d’écrire un livre.
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Arnaud Viviant :
- Quand les riches ont des problèmes, est-ce aussi dur que pour les pauvres ?
Charles Beigbeder
- Bien sûr !
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À quinze ans, intégrer Le Masque n'étaiy pas non plus son rêve le plus intense. Tant qu'à faire, il aurait préféré être rock star. N'empêche qu'à l'autre bout du spectre la vie critique, avec l'espèce de colossale passivité qu'elle paraissait exiger, faisait songer à une vie de rock star crème renversée. Sans tous les plaisirs inhérents sans doute, mais sans les inconvénients. Un critique pouvait se balader tranquillement dans la rue : aucun d'entre eux n'était célèbre. Être payé à lire des livres, voir des films, écouter des disques... Bien sûr, tout cela n'était pas encore très clair dans son jeune esprit. Mais le métier représentait pour lui un immense pas de côté par rapport à la vraie vie, de laquelle il cherchait déjà à se faire exempter comme du service militaire. Oui, l'écoute du Masque durant son adolescence marquait sans doute la période où la vie critique s'était consituée face à la vie réelle avant de s'y opposer.
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À quatorze ans, sa première lecture du roman de Sartre l'avait modifié ; il y avait découvert des notions qui ne cesseraient plus de grandir et de s'imposer en lui. Par exemple, la construction de situations. Dans le roman, c'était le pouvoir de la seule Anny, la lointaine petite amie de Roquentin qui, lui, se laissait aller à la contingence, c'est-à-dire à la dépression. Anny lui rappelait Michèle, qu'il rencontrerait deux ans plus tard : c'était un cas d'anticipation autobiographique, une image miroir dont il irait chercher la source, quitte à la construire, en imposant à Michèle d'être Anny plus volontiers qu'elle n'aurait désiré l'être, même si elle ne manquait pas de prédispositions pour le rôle.
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Mon taf l'a conduit jusqu'à l'Elysée.
(...)
Avec moi en dix ans, la seule blessure qu'il a eu, c'est en se rasant la matin en pensant à ce que tout le monde pensait.
(...)
C'est à cette époque qu'il commence à défendre des positions plus pragmatiques sur la plan économique que celles du courant auquel il appartient. Car François n'est pas seulement chez Mitterrand, il est déjà un peu chez Jospin.
(...)
François Hollande pense que dans les sociétés modernes, la société est plus forte...et qu'aucun gouvernement ne gagne contre elle.
(...)
Je me rappelle que lorsque Chirac était présent sur les marchés, il voulait l'éviter. François disait : "vous allez voir, c'est terrible, il va venir me serrer la main, il va me donner une claque dans le dos"
(...)
Chirac comme Hollande sont capables de sortir un carnet pour noter que la vache de untel allait dans le pré d'en face.
(...)
Ségolène Royal était un peu l'égérie de la promotion. Elle était très souriante et pas la plus moche ! Mais elle était dans l'ombre de François Hollande.
(...)
Avec Hollande, c'est la même chose. il n'aime pas dire non lui-même. Il fait dire non par ses hommes de confiance.
(...)
Hollande a-t-il une vision ? Oui, mais il ne la donne pas pour ménager sa gauche. S'il a un objectif, il compte y parvenir par des chemins détournés, sans jamais annoncer la couleur, afin de garder, si j'ose dire, sa majorité.
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"à la différence du critique qui reste maître de ses choix et ne traite le plus souvent que d'un seul livre par semaine de façon plus analytique et approfondie, le chroniqueur ne décide pas des livres dont il va parler, l'actualité les lui dictant, et doit évoquer un plus grand nombre d'ouvrages, dans des formats parlés ou écrits dont la brièveté peut sembler une insulte à l'idée même que l'on a pu se faire autrefois de la critique."
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Simplement, la critique est l’écriture d’une lecture. Pas seulement son récit (même si récit il y a). Pas seulement son jugement ou son interprétation (même si jugement et interprétation il y a).
Une fois qu’on a dit cela, on pourrait tout aussi bien aller se coucher. Il n’y a pas grand-chose à ajouter, hormis de sombres détails qui relèvent de l’intendance, laquelle suivra (comme n’importe quel écrivain se prenant pour un général vous le dira).
Par exemple que la critique raconte une chose assez dérangeante en soi mais néanmoins limpide : qu’il n’y a pas qu’une seule lecture. Que la lecture d’un critique, quel que soit son talent, est une proposition qui ne peut se suffire à elle-même et qui en attend d’autres. En effet, la critique n’est pas une opération solitaire : la Critique est un chœur discursif. Dialectique et constructif. Plus il est grand, plus il paraît chanter et discourir juste (moins les fausses notes d’un seul se font alors entendre). Et du chœur naît le ténor ou la diva. Le métier n’en a jamais manqué. Mais il s’agit là encore d’une opération critique, c’est-à-dire de distinction. Car telle est la fonction, pour ne pas dire la lutte finale, de la critique : distinguer. Un des verbes les plus troubles, les plus ambigus de notre langue. Quelque part entre élire et faire la différence. Ce n’est pas la même chose.
Ajoutons que, lorsqu’elle est bien tournée (i.e. vers les autres), la critique ne prend pas seulement la forme de l’écriture de l’aventure d’une lecture. Dans chaque œuvre, le critique est en expédition, en reportage. Va-t-il périr d’ennui ou de plaisir ? Se faire cannibaliser par l’œuvre ou bien la coloniser ?
Ainsi lire jugera.
Car il n’y a pas de vérité de la lecture : il ne peut y avoir qu’un jugement. C’est pour commencer un jugement de goût, ce dont la sagesse populaire s’est toujours méfiée : « Des goûts et des couleurs, on ne discute pas » affirme-t-elle avec l’idée qu’on entrerait là dans des arguties sans fin qui nous feraient perdre beaucoup de temps qu’on pourrait mieux employer ailleurs (sans jamais préciser toutefois où…). Charge donc à la critique d’ouvrir cette discussion absolument folle et qui heurte pour le moins le sens commun.
La critique ne craint pas de tourner en rond comme un chat après sa queue. Bien au contraire, dans sa forme parfaite, la critique se présenterait plutôt comme une ronde sans fin.
Jusqu’à preuve du contraire, les mots veulent dire exactement ce qu’ils disent. L’affaire du signifiant a bien sûr surgi de tous côtés comme un prurit au XXe siècle. Mais force est de reconnaître que le signifié a encore une belle partie à jouer. Les mots espèrent toujours trouver des lectrices et des lecteurs qui aient confiance en eux. Et plus encore les mots naissants dont beaucoup vont disparaître prématurément.
Des plaisantins peuvent toujours s’amuser à faire « l’éloge du mauvais lecteur », la vérité est qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais lecteur. Il y a seulement des lecteurs plus attentifs que d’autres pour une bonne raison : on les paie pour le faire à notre place. Ce sont nos domestiques intellectuels, nos bonniches littéraires ; ce sont entre autres nos critiques.
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Ce qui est important, c’est la Critique : le cœur discursif, constructif mais aussi parfois négatif que composent les différents critiques.
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En préparant ce livre, j’ai pris beaucoup de plaisir à reconstituer (autant qu’à les imaginer) les relations entre ces gens qui se lisent, qui s’écrivent, qui critiquent les mêmes ouvrages lorsqu’ils paraissent, qui hument ensemble cette encre fraîche qui constituera lorsqu’elle aura pâli l’édition originale d’une œuvre. Si se rendre acquéreur de la bibliothèque d’un écrivain est acheter son conscient, acheter celle d’un critique littéraire est prendre possession de son conscient, autrement dit de sa censure. La bibliothèque d’un critique littéraire présente les jugements d’un grand lecteur qui conserve beaucoup moins qu’il ne lit. L’unique fois où l’un des meilleurs critiques littéraires de ma mauvaise génération est venu chez moi, il a eu ce mot de connaisseur : « Chez toi ça va : il n’y a pas trop de livres ».
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