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Critiques de Alain Berenboom (64)
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Monsieur Optimiste

Dix ans après la mort de sa mère, l'auteur/narrateur se décide enfin à mettre de l'ordre dans les archives familiales, qui prennent la poussière dans une armoire depuis trop longtemps.



Du passé et de l'histoire de ses parents, Alain Berenboom ne sait presque rien, tant ceux-ci se sont acharnés à ne rien lui raconter, à le couper de ses racines familiales, et à faire de lui un bon petit Belge pure souche. Sans doute pour éviter de faire peser sur ses épaules le poids de la tragédie juive. Car ses parents sont juifs, lui de la région de Varsovie, elle de Vilnius. Arrivé en Belgique au début des années 30, Chaïm Berenbaum a fait des études de pharmacie à Liège, avant d'ouvrir son officine à Bruxelles. C'est entre les sirops et les onguents qu'il est tombé amoureux de Rebecca, une cliente venue chercher les médicaments de son oncle.



Au fil des photos, lettres et documents, l'auteur retrace le portrait de sa famille, de son père surtout. Il découvre ainsi que celui-ci s'est lié d'amitié avec un homme qui était en réalité un espion nazi, que ses parents sont partis en voyage de noces à vélo vers Boulogne-sur-Mer sous les bombardements, que son père a transporté clandestinement de faux papiers à travers Bruxelles. Il découvre un indécrottable optimiste, bouffeur de rabbins et de curés mais lecteur assidu de la Torah, inventeur de remèdes miracles, nostalgique de la Pologne et attiré par le nouvel Etat juif, mais aussi modèle de volonté d'intégration dans son pays d'accueil auquel il voue, pour cette raison, une reconnaissance sans bornes. Un homme respectable, aventurier, naïf, entêté, amoureux, qui est parvenu à éviter les embûches de l'Occupation et la déportation, et qui a fini par devenir belge sous le patronyme de Berenboom.



L'auteure reconstitue également par bribes l'histoire du reste de la famille, disparue pour la plupart dans le ghetto de Varsovie ou dans les camps de concentration. A la lecture des lettres de ses tantes et de sa grand-mère polonaises, il s'étonne qu'elles continuent à parler chiffons, mariages et projets d'avenir, alors que le bruit des bottes est de plus en plus assourdissant et que la Solution Finale est en route. Déni, ou volonté d'épargner ceux qui sont un peu mieux lotis qu'elles ?



A travers ce portrait, à jamais incomplet, de son père, Alain Berenboom se pose la question de sa propre identité : qui est-on vraiment quand on ignore ce qu'ont été ses parents ? Aurait-il été quelqu'un d'autre s'il avait su ? Questions sans réponse, probablement. Mais cela n'enlève rien au charme de ce récit touchant et picaresque tout en tendresse et auto-dérision où, au milieu de tous les non-dits, une évidence s'impose : l'auteur utilise à la perfection l'arme de l'humour pour atténuer les horreurs du nazisme et la poigne de l'émotion.
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Monsieur Optimiste

Ce n'est que longtemps après la mort de ses parents qu'Alain BERENBOOM trouve le courage de fouiller leurs caisses remisées à la cave, incursion indiscrète dans un passé auquel il n'a jamais eu accès. Documents, lettres et photos précieusement conservés par sa mère lui ouvre l'accès à une histoire familiale mouvementée que la vie tranquille de ses parents de ne laissait pas présager. Il découvre son père sous un jour nouveau, un père courageux, volontaire, aventurier, caché derrière le pharmacien bruxellois bien établi. Au fil de ses découvertes se dessine l'histoire d'un homme : la naissance dans un shetl proche de Varsovie, les premiers pas en Belgique terre d'accueil, la rencontre avec Rebecca, sa "princesse lituanienne", la soif d'intégration, l'amour pour sa nouvelle patrie, les années de clandestinité pendant la guerre, le deuil de ceux qui n'ont pas survécu, et surtout l'indéfectible optimisme qui lui a permis de surmonter tous les drames. Ne parlant ni le polonais, ne le yiddish, Alain attend avec de plus en plus d'impatience les traductions des lettres rassurantes et confiantes qui racontent la douceur de vivre au shetl, les espoirs, les projets de toute une communauté qui, par-delà les menaces nazies et soviétiques, continue d'étudier la Torah, d'organiser des mariages, de s'inquiéter d'un célibat prolongé, sourde et aveugle au fracas du monde. Des grand-parents, des tantes dont il ne savait rien, lui proviennent d'un passé à jamais révolu, balayé par les horreurs de la guerre. Chaïm Berenboom est devenu belge et a choisi de garder un silence hermétique sur cette ancienne vie, sur l'Occupation, sur les drames et les souffrances, préférant mettre en avant les bons côtés de la vie. Pourtant, sous ses airs débonnaires gonflait une colère sourde, sous le pharmacien respectable, athée et optimiste, se cachait l'assistant d'un magicien, un résistant, un lecteur assidu de la Bible, un admirateur des kibboutz israélien, un homme complexe et contradictoire.





Elevé dans le respect du roi, nourri à la carbonade, bilingue franco-flamand, y a-t-il outre-Quiévrain citoyen plus belge qu'Alain BERENBOOM ? C'est ainsi que ses parents l'ont éduqué, coupé de ses racines, premier d'une ligne de Berenboom, belge avant tout. Pourtant, son enquête dans les archives familiales va lui faire entrevoir une histoire familiale marquée par les affres de la guerre. Mais en bon belge, l'auteur fait fi du ton tragique de rigueur pour adopter l'humour et la dérision, cachant ses larmes derrière les folles aventures d'un père habité par la soif de vivre et la confiance en des lendemains meilleurs. Rire pour ne pas pleurer mais surtout redonner une voix à ceux qui ont été broyés par le nazisme. Du shetl au ghetto, les lettres dévoilent un quotidien de plus en plus difficiles mais gardent la flamme de l'espoir, celle qui s'éteint sur le chemin des camps. Chaïm aura perdu une grande partie de sa famille mais il ne dira jamais rien de sa peine, épargnant son fils, mais le privant aussi de son histoire. Alain remonte la piste, renoue avec l'héritage familial, tentant de garder une distance pudique mais qui ne masque pas tout à fait le flot de ses émotions. Hommage aux siens et surtout au père, ce Monsieur optimiste est un hymne à la vie, une suite de chroniques drôles et émouvantes qui nous rend chers et intimes des êtres dont les voix se sont éteintes trop tôt. A lire pour la leçon d'Histoire et pour l'exploit d'avoir su alléger l'horreur des faits par des touches d'humour bienvenues.
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Périls en ce royaume

Babounette : voilà un livre parfait pour toi et le navire bruxellois ! Nostalgie du temps où Bruxelles brusselait avec un accent de fierté : "Depuis la fin de la guerre, il semblait que tous les Belges avaient été des héros sous l'Occupation - des héros qui avaient si habilement caché leur véritable activité pendant quatre ans que la Gestapo n'y avait vu que du feu." p.39 Ah ! Les folies belgères (*). Ici une histoire d'amour vache qui repose la question royale.





Péril en ce royaume sous-estimé : "La friture de la place Jourdan n'a jamais obtenu de Monsieur Michelin les trois étoiles qu'elle aurait méritées. Qu'attend donc Bibendum pour plonger ses gros doigts boudinés dans le sachet de papier goudronné, rempli à ras-bord des meilleures frites de Bruxelles - donc du monde - dorées, croustillantes, recouvertes de gros sel marin et d'un pickles aussi piquant que le vent d'octobre sur la jetées d'Ostende ?" p.181... que de joviale poésie.





Récit plein d'une sagesse que le temps fait malheureusement oublier individuellement et collectivement, ailleurs et ici aussi " Vengeance, vengeance : vos histoires, celle de Madeleine, de Yann, de leur mère, de Candido même, sont tissées d'offenses de punitions et de dédommagement, attachés par la douleur et le sang. [...] Nous sortons d'un conflit atroce dont la vengeance a été le prétexte. N'est-il pas temps d'arrêter ? De cesser d'être prisonniers du passé, de remuer cette boue et de reconstruire... ?" p.321





Pour vous laisser le plaisir, je tairai tout "De l'argent sale, le jus glorieux du marché noir, que le ministre des Finances avait voulu écarter de la circulation en décrétant l'échange des billets quelques mois auparavant, et qu'elle n'avait pas osé présenter aux guichets de la Banque nationale" p.35. Non, je ne révélerai pas l'identité de cette personne, ni celle de cet obscur détective, sympathique au demeurant, dont la seule excuse pour se lancer dans cet imbroglio se résume à "Mais, étais-je en mesure de refuser une affaire ? Au prix des pommes de terre et du charbon, j'aurais escaladé la colonne du Congrès les deux mains liées dans le dos si un chèque m'attendais au sommet". p.36





A sa lecture, moi aussi "je songeai à la complexité de notre petit pays. Vu de loin, un paradis terrestre, patrie du chocolat, du fromage et de la démocratie : la Suisse, mais avec sept cents sortes de bières en prime. En vérité, un chaudron en ébullition où un apprenti sorcier tentait de mélanger des ingrédients qui n'étaient pas destinés à se mêler et réagissaient violemment pour éviter la fusion. Pourtant, dans le passé,les Belges avaient déjà réussi bien des miracles et associé d'autres éléments dont personne n'aurait pensé qu'ils puissent s'allier et bonifier ensemble. La gueuze et la grenadine, par exemple. N'était-ce pas un signe ? " p.195





Je vous laisse donc sur un excellent conseil : "Pour célébrer notre non-emprisonnement, je l'avais emmenée aux Brasseurs, une brasserie des boulevards qui sentait bon la zwanse. Un excellent quatuor de jazz, trompette, piano, guitare et basse jouait sur une petite estrade des morceaux de Duke Ellington, Lester Young, Gershwin, Irving Berlin. L'établissement était plein à craquer de joyeux fêtards. La bière pression parfaite. Nous étions libres et vivants. Que demande le peuple ?" p.317



(*) clin d'oeil à Jean-Pierre Verheggen et son titre Les folies belgères
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La recette du pigeon à l'italienne

L'enquête du détective Michel van Loo et de sa carnassière compagne Anne sur les menaces adressées au colombophile-traficant Lisone permet d'évoquer le Liège de l'après guerre, le triste sort des Italiens qui vinrent exploiter nos mines avec la bénédiction du clergé.



L'histoire pourrait séduire les colombophiles passionnés du Giro, mais j'ai trouvé le style un peu lourd et bavard, ... puis j'aime pas trop la gueuse grenadine;-)

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Monsieur Optimiste

J'avais lu d'Alain Berenboom La position du missionnaire roux qui ne m'avait pas enthousiasmé, j'ai voulu néanmoins lire ce lire au vu des bonnes critiques lues sur Babelio et ailleurs, et ce fut un enchantement !

L'auteur au départ d'une caisse contenant quelques rares documents, et notamment de la correspondance découvre petit à petit l'histoire de sa famille, juive mais non religieuse, histoire qui lui était cachée tant son père voulait en faire un bon belge et le préserver de certains événements dramatiques de leur vie. Au travers de courts chapitres, l'auteur nous fait partager ce qu'il découvre, sans pourtant vouloir combler par de la fiction ce qui reste inconnu.

Les portraits, les anecdotes et les événements vécus par son père, surnommé Monsieur Optimiste, mais également par d'autres membres de la famille sont touchants et plein de tendresse. L'humour, l'ironie sont omni présents.

Je sors heureux de cette lecture !
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La fortune Gutmeyer

Les affres du retour à la vie après avoir connu la guerre et les camps sous un autre prisme que ce qu’on a l’habitude de lire puisque l’auteur est belge.

Une histoire de captation d’héritage par des personnes ayant toutes un point commun, leur nom qui pour certains n’est même pas celui de leur naissance.

Une enquête entre Bruxelles et Israël , toute jeune Nation qui se cherché encore, pour démêler le vrai du faux et "rendre à César ce qui appartient à César ".

Un détective qui ne rêve que de son fauteuil au bar de la place et de sa gueuze-grenadine en gardant tout de même un peu de place pour Anne, sa moitié.

Une lecture intéressante sous ses airs de polar un brin déjanté.
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Monsieur Optimiste

Edité en 2013, je n’ai pas beaucoup attendu que l’encre sèche pour acheter ce livre. C’est le Prix Rossel 2013. Généralement, ce ne sont pas les prix qui motive mon achat car il arrive que le goût du jury soit en inadéquation avec le mien. Ici, en feuilletant le livre en librairie, j’ai trouvé que le contenu se lisait facilement et n’était pas dépourvu d’humour.



Je viens de relire le livre pour en faire la critique.



Son père est né dans une petite ville à proximité de Varsovie et sa mère à Vilnius. Ils sont juifs non pratiquant. Le père est même allergique au clergé, tant catholique que Juif. Le grand-père paternel d’Alain Berenboom avait à cœur de lire et commenté la bible à son fils Chaïm, qui en fit de même avec Alain.



L’auteur essaye de percer l’histoire de sa famille, de ses aïeux, mais comment y parvenir alors que ses parents font tout pour éviter de lui en parler. Quant à sa grand-mère qui le promenait dans le parc Josaphat alors qu’il avait sept, il ne pouvait la comprendre. Voici ce que l’auteur écrit à ce sujet : « La mère de mon père vivait avec nous juste après la guerre. Je n’ai aucun souvenir d’elle car elle est partie vivre en Israël alors que j’avais sept ans. J’étais incapable de la comprendre. Elle parlait polonais, yiddish et hébreu, pas le français. Entre eux, mes parents parlaient polonais. Mon père, le yiddish, avec son vieux copain Maurice. Ma mère le russe avec ses amies. Des langues qu’ils avaient scrupuleusement évité de m’apprendre. Efface le yiddish, le polonais, le russe, Alain ! Néglige même l’hébreu. Etudie en français et apprend le flamand.



Après avoir perdu son père, plus tard décéda sa mère et c’est seulement dix ans plus tard qu’Alain Berenboom se décida de tenter de lever le secret sur le vécu de ses parents soigneusement engloutis par sa mère dans des caisses. Mais comme les lettres échangées en famille ou autres documents révélateurs étaient écrits en yiddish, polonais ou russe, il fait appel à des universitaires sensés connaître ces langues et qui pourtant s’y casseront les dents.



Alain Berenboom à peine à s’y retrouvé dans ses recherches. Il l’exprime : Les voix de Frania (sa grand-mère paternel), d’Aba (son grand-père paternel) de Sara (la sœur de son père) se mélangent. La soif de liberté mêlée de mélancolie et de douceur de ma tante fantôme, la force ravageuse de ma grand-mère, les leçons de morale et l’angoisse à peine tempérée par la peur du Dieu de mon grand-père. La crainte de la modernité de l’un, la soif de renouveau de l’autre, la tentation des idées de gauche : je m’y perds dans cette marmite où mijotent tant d’ingrédients hétéroclites.



Le père d’Alain Berenboom, Chaïm, après avoir eu l’idée de rejoindre sa mère en Israël dont l’accès lui a été refusé, il se fait naturalisé belge ainsi que son épouse Rebecca.



L’auteur décrit ensuite avec facilité le vécu de ses parents à Bruxelles. Le père pharmacien à Schaerbeek, officie ensuite à Bruxelles centre. Il est également question : du livre de recette de cuisine bien belge de sa mère ; de la disparition du bourgmestre Van de Meulebroeck ; des potions magiques de son père ; de l’enterrement de son père, faut-il faire appel à un Rabin ? Son père n’à laissé aucune consigne. Alors Alain s’en réfère à l’avis de l’ami Maurice.



Alain Berenboom nous raconte qu’il a été en Israël à l’âge de dix-sept ans dire un petit bonjour à sa grand-mère où la communication passait par les regards et la gestuelle car ils n’avaient toujours pas de langue en commun. Sa mère et lui allaient ensemble en vacances à la côte adriatique italienne alors que le père restait dans son officine.



C’est un livre distrayant ou les évènements se suivent dans un désordre relatif.



Comme, je le fais à la suite de la plupart de mes lectures, la lecture m’envoi sur des interrogations d’ordre historique, que je ne souhaite pas laisser dans l’ombre. C’est ainsi qu’à la suite d’un saut de lien à liens, je me suis documenté sur : le bloc de l’Est, les pogroms, la révolution russe, l’exil, la Russie de l’entre deux guerre ….



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La fortune Gutmeyer

Engagé par sa fille, seule survivante de la famille Gutmeyer, Michel Van Loo se lance sur les traces du fantomatique docteur Gutmeyer. Il a pour mission de découvrir qui se fait passer pour lui et a fait main basse sur la fortune de la famille. De Bruxelles à Jérusalem, en passant par Bâle et Genève, Tel Aviv, il est entrainé dans une enquête semée d’embûches où tout le monde manipule tout le monde.



Alain Berenboom s’est, en partie, inspiré de son histoire familiale pour rédiger ce récit. En effet, Hubert le pharmacien ami de Van Loo est fortement inspiré du père de l’auteur. Celui-ci a d’ailleurs tenté aussi l’aventure vers la Terre Promise en 1953. Alors que Gutmeyer est arrêté à Prague et envoyé au camp de Terezin -où il participera à la mascarade orchestrée par la Croix-Rouge suisse et les nazis pour faire passer ce camp pour un village juif idéal- les parents d’Alain Berenboom ont été envoyés à la caserne Dossin à Malines. Comme les protagonistes du récit, eux aussi ont changé de nom plusieurs fois afin d’échapper à la déportation.



L’auteur signe ici la 4e enquête du commissaire Michel Van Loo. Comme à son habitude, il en profite pour nous plonger au cœur d’une intrigue qui revisite l’histoire contemporaine.

Nous sommes en 1953, année de la mort de Staline et des débuts du jeune état d’Israël. A cette époque, il se peuple de juifs rescapés des camps rêvant de créer un état laïc, plutôt socialiste, loin de l’argent. La plupart d’entre eux non plus rien, ils ont été dépouillés par les nazis et sont meurtris après des années d’enfermement dans les camps ou de fuites pour survivre. Cet état naissant n’a rien à voir avec celui d’aujourd’hui. Ses habitants tentent d’instaurer un état idéal et solidaire où tout le monde se met au service de la collectivité. Des kibboutz sont créés où ils parviennent alors, au prix d’un dur labeur, à transformer une terre aride et hostile en champs cultivés et vergers gorgés de fruits. Cette belle utopie est cependant déjà gangrénée par des profiteurs et des salauds qui ont compris comment tirer parti de la situation à leur seul profit.



Sous un air débonnaire, ce récit traite de sujets sensibles tels que la déportation, la spoliation des biens juifs, la création de l’état d’Israël - utopie ou rêve avorté ?- ou encore les exactions du régime stalinien. L’enquête à rebondissements nous tient en haleine jusqu’au bout mais c’est surtout le fond historique qui a retenu toute mon attention et le regard que porte l’auteur sur ce passé.

Un policier historique intelligent que je vous recommande chaudement.



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Monsieur Optimiste

« Monsieur optimiste » voilà un titre qui ne laisse pas indifférent ! La couverture tout comme la quatrième de couverture laissant planer le suspens, je me suis dit que c'était ce livre qu'il me fallait parmi cette multitude d'ouvrages proposés dans cette Masse Critique. Je tiens donc à remercier chaudement Genèse édition de m'avoir permis de découvrir ce roman d'Alain Berenboom en me sélectionnant.

Que dire de ce livre. L'ouvrage est aéré, correspondant tout a fait au style de l'auteur. Les chapitres assez courts se succèdent dans un rythme effréné. L'écriture répond tout à fait à la mise en page, les phrases simples permettent d'entrevoir plus facilement les propos de l'auteur qui, je pense, possède une bonne culture générale. Ainsi anecdotes et découvertes historiques s'entremêlent avec l'histoire personnelle de Berenboom.

J'ai eu pour ma part du mal à définir le genre de ce récit. Je dirai que la biographie approximative de son père à travers le dédale de papiers administratifs d'un autre temps, les lettres et l'histoire permettent de recomposer un fragment du passé du narrateur qui n'est autre que l'auteur. Par-ci, par-là les numérisations de lettres ou de morceaux de registres permettent d'encrer l'histoire de ce monsieur optimiste dans l'Histoire. Pourtant je me suis souvent demandé au cours de ma lecture si certains faits n'étaient pas enjolivés ou dénaturés par la mémoire et le temps. Après tout l'auteur ne peu pas être spécialement objectif sur sa propre histoire, en démontre d'ailleurs la suite et fin du récit. En effet le début du roman démarre sur des choses très pragmatiques et la dernière partie du livre qui je qualifierai de « souvenir d'enfance » propose des récits étonnants ! En outre, je citerai la fois où un cavalier entre dans la pharmacie de son père, brave l'homme, perdant ce combat de regard capitule et s'en retourne sur son canasson... On est à la limite du fantasmagorique. Je reste un peu sceptique sur ces cinquante dernières pages qui à mon sens n'apportent au final pas grand chose au récit et au contraire le prolonge inutilement. Dommage !!

Au contraire j'ai vraiment adoré le cynisme et l'humour dont fait preuve l'auteur. Le décalage est d'autant plus appréciable que nous savons très bien ce que sera l'Histoire, nous, lecteur contemporain. L'ironie de certains instants prend tout son sens, l'écriture est très soignée sans pour autant retomber trop dans la redondance.

On a envie de prévenir chacun des personnages, « Attention ! Partez ! Frania ne retourne pas là-bas, il y a les camps tu sais... », ils n'entendront jamais notre voix. On reste incrédule quand on remarque qu'au final personne ne savait ce qui se passait, et même si l'information passait, personne n'aurait pu croire une telle ignominie, croire que des personnes dans le secret laisseraient faire, croire qu'une telle haine de l'autre puisse exister.

Le retour à la vie normale est difficile. Pourtant le récit n'est pas aussi sombre qu'il aurait pu l'être. Je n'ai pas trouvé le tout pathétique, au contraire j'ai trouvé le roman sincère et intéressant c'est pourquoi je le recommanderai.



Merci donc pour cette découverte, j'enlève une étoile pour les dernières pages du récit qui cassent à mon sens le rythme général du récit, et rend redondant ce qui ne l'était pas jusqu'alors. Merci également pour ces notes d'humour et cette vision contrasté de ce qu'à été l'histoire à travers le passé d'une famille aussi atypique.
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L'auberge espagnole et autres histoires bel..

L'auberge espagnole est une pièce de théâtre qui se passe au coeur du palais de Justice de Bruxelles. Josse et Raymond, chauffagistes venus faire l'entretien de la chaudière ne la trouve pas dans les sous-sols du bâtiment. Volée ? Anne-Marie, gendarme, ne peut les aider : accusée d'avoir aidé une réfugiée Sierra-Léonaise à rester en Belgique, elle attend de passer devant un juge. La pièce a été jouée pour la première fois dans la salle des pas perdus du palais de justice de Bruxelles en juillet 2000.



Les autres histoires belges sont des nouvelles largement autobiographiques qui interrogent sur la Belgique et sur la belgitude.
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Monsieur Optimiste

Né à Bruxelles d'un père pharmacien d'origine polonaise et d'une mère lituanienne, Alain Berenboom a peu connu leurs familles dont une grande partie a péri dans l'Holocauste. En 1976, il ouvre son cabinet d'avocats et son premier grand combat le mène à défendre le film L'Empire des sens, alors interdit en salles par la justice belge. La littérature et le cinéma, découverts grâce à son professeur d'allemand, André Delvaux, sont ses deux passions qu'il fait partager au travers de ses écrits.

Ce récit personnel, raconté sur un ton humoristique, mâtiné d’autodérision, nous présente la vie trépidante de son père que tout le monde croit être un simple pharmacien, vivant harmonieusement entre sa femme et son fils. Rechignant à parler de son passé, il n’a jamais raconté à son fils les nombreux obstacles qu’il a dû surmonter et le destin aventureux qui fut le sien. Ayant une foi inébranlable en l’avenir, il a su rebondir à chaque revers, gagnant son surnom de Monsieur Optimiste.

Ecrit comme une chronique, ce roman est inspiré de lettres, de documents officiels et de notes découverts dans des cartons que doit vider le narrateur à la mort de ses parents.

A travers ce récit personnel, un peu irréel, d’un jeune immigré polonais à Bruxelles, c’est l’histoire d’une époque qui apparait en filigranes. Celle d’un XXe siècle assombri par la guerre, bousculé et meurtri mais abordé avec ce zest de fantaisie qui rend le récit pittoresque.

C’est aussi l’histoire d’un homme à la recherche de ses origines, un homme à la culture cosmopolite qui se cherche une identité.

Profond et léger à la fois, émouvant et drôle, ce récit tragi-comique se lit le sourire aux lèvres du début à la fin. J’ai vraiment apprécié cette plongée dans le passé familial d’Alain Berenboom et remercie Babelio de m’avoir fait parvenir ce livre des Editions Genèse.






Lien : http://argali.eklablog.fr/mo..
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Hong Kong Blues

J'ai fait la connaissance d'Alain Berenboom au salon Iris Noir, et ce titre m'a plu, me donnant l'occasion de découvrir la plume de l'auteur. Au fil des démêlés de Marcus, écrivain assez méconnu, piètre mari et piètre père, avec la police de Hong Kong, nous nous immergeons dans cette ville après sa rétrocession à la Chine et au blues de ses habitants, dont les conditions de vie ont été bouleversées. Ce n'est pas vraiment un roman noir, plutôt une analyse sarcastique de cette ville, ainsi qu'une critique du milieu de l'édition en France. La plume est agréable, ça se lit bien et avec plaisir, même si j'ai regretté de ne pas éprouver un quelconque attachement aux protagonistes.

Par ailleurs, en parlant de l'édition, la correction a été un peu superficielle, ce qui est bien dommage, le talent des écrivains est tellement mieux mis en valeur lorsqu'un lecteur ne sursaute pas devant certaines scories...
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Expo 58, l'espion perd la boule

Quand j’ai vu ce livre en librairie il y a quelques semaines, je me suis rappelé que je n’avais pas encore lu Expo 58 de Jonathan Coe, je me suis dit que je n’avais encore lu aucun roman d’Alain Berenboom et que je pouvais faire une mini-série consacrée à l’Expo universelle de Bruxelles en 1958, il y a exactement 60 ans. Cette expo a été concçue pour favoriser la paix et l’amitié entre les peuples, c’était le premier événement du genre après la seconde guerre mondiale, alors que la guerre froide en était à son point le plus glacial et que les technologies nucléaires laissaient craindre le pire comme le meilleur (façon de parler) pour l’humanité.



Le livre porte comme sous-titre « Une enquête de Michel Van Loo », Alain Berenboom a en effet déjà envoyé son héros, un détective privé, au Congo (belge évidemment avvant 1960) en Israël, entre autres. Son propriétaire et coiffeur, Federico, sa petite amie Anne, son pharmacien Hubert et les frères Motta ne rechignent pas à lui donner un coup de main dans ses enquêtes



Bon, honnêtement, ce n’est pas la lecture du siècle : je ne sais pas si c’est la chaleur de ce mois de mai ou la trachéite qui a eu raison de moi, mais globalement je me suis ennuyée.. Au début c’est sympa, découvrir Bruxelles en effervescence à trois mois de l’ouverture de l’Expo, observer le stratagème mis en place par le Ministère de l’Intérieur pour repérer les espions étrangers (bombarder Van Loo secrétaire de la commission Hydraulique, composée de membres éminents venus du monde entier et le voir se faire mener par le bout du nez par différentes femmes), c’est amusant mais ça m’a vite donné l’impression d’être répétitif, malgré l’enquête parallèle que mène note infiltré pour découvrir qui a tué un chef de chantier et qui était celui-ci.



Je dois avouer aussi que mon billet est très mitigé parce qu’entre temps, j’ai entrepris la lecture de Expo 58 et que c’est autrement plus vif et amusant que ce roman-ci… Sans doute aussi ne suis-je pas assez (pas du tout même) au fait des romans d’espionnage et je n’ai donc pas pu goûter la caricature. En plus, Michel Van Loo se goinfre de gueuze grenadine, boisson que je trouve totalement rédhibitoire. Enfin le livre comporte un certain de fautes d’orthographe horripilantes… Désolée pour Alain Berenboom, la rencontre n’a pas vraiment eu lieu…
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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La fortune Gutmeyer

Nous sommes en 1953 à Bruxelles. Michel Van Loo, détective se lance sur les traces du Docteur Gutmeyer. Sa fille Irène de Terrenoir, née Gutmeyer l'engage pour retrouver la fortune de son père. La famille Gutmeyer, juive d'origine a tout perdu lors de la guerre, tout sauf un compte en Suisse.



Mais voilà, ce compte a été vidé et Irène entend bien récupérer son dû. Mais qui a vidé ce compte ? Le docteur Gutmeyer ? N'a-t-il pas péri dans les camps de Terrezin ? Quelqu'un a usurpé sa signature pour vider le compte et a communiqué une adresse en Belgique. Il se fait que c'est celle d'Hubert le pharmacien. Étrange non ?





Michel Van Loo est un détective un peu spécial. Il a en réalité bien peu de flair et de raisonnement. Il est maladroit, pas très courageux et naïf. Un air ahuri pour corser le tout et une addiction à la gueuze grenadine ! Heureusement il peut compter sur l'aide de son ami Hubert le pharmacien (tiens tiens comme le papa de l'auteur !) et de sa fiancée Anne la coiffeuse.





Nous voici dans un excellent polar qui va nous permettre de retracer l'Histoire et des sujets graves comme la déportation, le sionisme et la naissance de l'état d'Israël, qui n'a plus rien à voir avec celui d'aujourd'hui. On y décrit l'idéal socialiste créé par un peuple de rescapés des camps créant des kibboutz et voulant y vivre dans le partage.





On parlera également de la spoliation des biens juifs, mais aussi et surtout on se posera les questions de l'identité juive.





Un voyage au départ de Bruxelles vers Bâle en passant par Tel Aviv et Israël.





Un roman surprenant contenant tous les ingrédients du polar, un bon suspens, une enquête pleine de rebondissements. Une écriture en finesse remplie d'humour, parsemée par-ci par-là de délicieuses expressions de Belgique. Un livre passionnant et distrayant.



Ma note : 9/10
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Monsieur Optimiste

Hommage sensible de l’auteur à son père, juif d’origine polonaise émigré en Belgique avant la deuxième guerre mondiale. Ce père qui n’a laissé que très peu de photos et n’a jamais évoqué sa vie d’avant 1939 restera une énigme pour l’auteur, un point douloureux dans son histoire. Car le père a choisi de taire la douleur de l’exil, de la guerre, de la Shoah, pour espérer effacer ce lourd passé et se tourner résolument vers l’avenir, qui ne pouvait qu’être radieux. Ce père complexe, grand lecteur de la Bible mais athée allergique aux rabbins, pharmacien fasciné par la magie, s’efforçant à être plus Belge que les Belges de souche mais éternel nostalgique de sa Pologne natale.

On retrouve le Bruxelles d’après la guerre, avant l’outrage de la bruxellisation sauvage du centre et des boulevards, l’enthousiasme populaire pour les coureurs cyclistes, les vieux trams qui traversaient les campagnes, … . Avec aussi un épisode troublant de meurtre déguisé en tour de magie, dont le père aurait été témoin, et la formule « quand il n’y a pas de corps, il n’y a pas de meurtre », qui résonne étrangement dans la bouche d’un homme dont la famille a été assassinée par les nazis.

L’auteur reste fidèle aux faits, à la « petite histoire », et rend ainsi un hommage touchant à ces hommes ordinaires qui traversent tant bien que mal « la grande Histoire » …

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Messie malgré tout !

Avocat de formation, Alain Berenboom est aussi un écrivain belge de talent. Il nous livre ici un réquisitoire sur le manque d’idéal et l’absence d’éthique de notre société, en imaginant le retour du Messie sur la terre, comme la Bible le promet. Mais au 21e siècle, les hommes ont bien d’autres choses à faire…

En dix lieux et dix chapitres, nous suivons le Messie dans son périple pour délivrer son message d’amour et de paix au monde. Dix paraboles modernes où humour et finesse déjouent la violence de notre temps.

L’auteur, de par sa profession, est confronté quotidiennement à la violence ordinaire. Elle le gêne, le dérange, comme ces combats fratricides incompréhensibles que se livrent les hommes aux quatre coins de la planète. Quand il était petit, son père lui racontait la belle histoire du retour du Messie, venu au plus fort des combats apporter la paix. L’époque n’est-elle donc pas propice ? L’histoire est née d’elle-même, un récit plein d’humour où le Messie croisera des personnages haut en couleurs, bornés ou ouverts à la discussion, mais toujours clairvoyants, je trouve.

A l’aide de cette photographie actuelle de nos sociétés, l’auteur exprime son incompréhension du monde actuel. C’est fin, habile et divertissant. Un bon moment de lecture.

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Monsieur Optimiste

C’est un récit atypique et non un roman. Alain Berenboom nous conte ici l’histoire de ses parents sous forme de chroniques, comme un greffier.



Lui, le parfait petit belge que ses parents souhaitaient parlant français et néerlandais, ne comprenant pas le yiddish, ni le polonais, va dix ans après la mort de ses parents par le biais d’une boîte d’archives reconstituer petit à petit son histoire, sa famille, son identité.



A l’aide de photos, de courriers traduits patiemment, il va retracer ses origines, ses ancêtres, les douleurs et déchirements, la personnalité de son père et nous faire par la même occasion revivre en filigrane un morceau de l’Histoire. C’est un magnifique hommage à son père.



Chaïm Berenbaum est né dans un shetl près de Varsovie en 1907. Il arrive en Belgique en 1928 pour y effectuer ses études de pharmacie. Il rencontrera Rebecca dans son officine. Ils se marieront au début de la guerre. Ils s’installeront à Bruxelles, ouvriront une pharmacie et élèveront leur fils Alain comme un vrai belge.



Malgré les épreuves de la vie, Chaïm a toujours fait preuve d’optimisme d’où son surnom.



On parcourt son arrivée en Belgique, ses études à Liège, son parcours d’assistant magicien, sa sœur Esther, sa rencontre avec Rebecca, son mariage au tout début de la guerre, leur voyage de noces mais aussi le registre des juifs en 1940, la mention de juif sur la carte d’identité, l’étoile jaune, la privation de travail, la caserne Dossin à Malines, antichambre des camps d’Auschwitz et Birkenau , son changement d’identité : Janssens (ses liens avec Tintin), son parcours dans la résistance, son intégration et la volonté de devenir belge à tout prix , la dualité d’Hubert reniant sa religion et sa langue pour devenir belge mais aussi sa demande d’immigration en Israël, son admiration pour les Kibboutz , la lecture de la bible, la naissance d’Alain, la pharmacie ....



L’histoire est passionnante. Alain Berenboom nous la livre comme un greffier enregistrant chaque élément glané pour reconstituer le puzzle de l’histoire familiale. C'est avec beaucoup d'humour, profond et léger à la fois qu'Alain Berenboom retrace cette quête d'identité .





Un récit que j'ai vraiment apprécié, très agréable lecture.



Ma note : 9/10
Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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La Position du missionnaire roux

J'ai beaucoup ri de l'histoire de ce cadre de chez Nestlé, coincé dans un avion détourné alors qu'il se rendait en Afrique, continent qu'il déteste depuis que sa femme s'y est envolée avec son amant, un coopérant qui répète à l'envi que "Nestlé tue les bébés" et dont on apprendra que son charity bussiness lui remplit les poches. L'écriture est alerte, les situations cocasses, le héros tellement peu attachant qu'on finit par avoir pour lui une certaine tendresse.
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Clandestine

Une découverte que l'écriture d'Alain Berenboom que je découvre via "Clandestine"!



Une écriture toute en finesse, qui nous dévoile là des personnages tantôt mystérieux, tantôt amicaux, dans une intrigue faite de secrets où il n'est pas aisé de démêler le vrai du faux.



Les personnages de ce récit dévoilent des facettes fortes, profondes ou fantasques. Le personnage principal se laissant dépasser par les événements. Une touche d'humour est présente de ci de là et allège agréablement le récit par son côté parfois cocasse. Un récit qui nous emmène en tous sens.



Une histoire aux accents de roman d'espionnage, de faits de société mais aussi de liens humains qui se créent.



Un récit bien construit et mystérieux, une plume que je découvre et que je vais suivre dorénavant, une découverte que ce polar politique qui me sort de ma zone de lecture de confort habituelle!



Alain Berenboom, un auteur belge à découvrir si ce n'est déjà fait!
Lien : https://www.facebook.com/La-..
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La fortune Gutmeyer

C’est avec La Fortune Gutmeyer que je découvrais Alain Berenboom et une chose est sûre, ce livre m’a donné envie, non seulement de lire d’autres aventures de Michel Van Loo, mais surtout de découvrir les autres ouvrages de cet auteur belge.



Mais qu'est-ce qui me rend si enthousiaste au sujet de ce bouquin ? Pour commencer par le commencement : l’histoire. Elle est bien ficelée et les informations y sont distillées au compte-gouttes de manière à tenir le lecteur en haleine. Celui-ci évolue dans l’enquête au gré des avancées du bon détective Michel, pour malgré tout tomber des nues en découvrant le fin mot de l’histoire. Cette dernière est par ailleurs fort amusante grâce à la personnalité du héros.



De plus, le contexte historique dans lequel s’inscrit le récit m’a particulièrement plu. Méconnus de ma petite personne, l’immédiat après-guerre, la réalité du retour à la vie quotidienne pour les victimes des camps nazis et les balbutiements de l’État d’Israël fournissent un cadre et une trame passionnants à l’enquête.



Et, bien sûr, que serait La Fortune Gutmeyer sans le truculent monsieur Van Loo, détective miteux, pas vraiment talentueux et un peu alcoolo sur les bords dont les réflexions et remarques m’ont fait éclater de rire plus d’une fois ? Il n’est pas tout à fait exact de dire que le lecteur en apprend plus au fil des découvertes du principal protagoniste. En effet, celui-ci subit l’enquête plus qu’il ne la mène. Mais à sa décharge, et contrairement aux autres personnages du roman, je n’ai pas fait montre d'une plus grande perspicacité que lui et la révélation finale a eu sur moi tout autant d'effet que sur lui.



Enfin bref, tout le monde a compris que cette lecture m’avait totalement séduit.

Sur ce, je m’en vais boire une petite Gueuze grenadine. Enfin, sans grenadine… quelle idée !

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