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Citations de Alain Peyrefitte (139)


Les idéologies passent et les peuples restent.
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Les nationalistes sont ceux qui se servent de leur nation au détriment des autres, les nationaux sont ceux qui servent leur nation en respectant les autres.
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A un moment donné, si on n'a pas le courage de dire non, on finit par se laisser engluer.
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La Russie boira le communisme comme le buvard boit l’encre.
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Voyez-vous, notre pays se distingue des autres en ce que sa vocation est plus désintéressée et plus universelle que celle d’aucun autre. La France chaque fois qu’elle est elle-même est humaine est universelle. La vocation de la France, c’est d’œuvrer pour l’intérêt général.
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Une fois de plus, on voit que ce qui tient bon dans les coups durs, c'est le réseau des préfets et des sous-préfets. C'est l'État !
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Tout ce que j'ai pu réaliser dans ma vie, ça a été en faisant "comme si".
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Il faut toujours marcher droit vers la vérité. Et la vérité, c'est la souveraineté nationale.
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En général, les gens intelligents ne sont pas courageux et les gens courageux ne sont pas intelligents.
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Cette permanence des nationalités en Yougoslavie, ça leur en promet de belles, le jour où Tito ne sera plus là pour s'asseoir sur le couvercle de la marmite. (...) Il a résisté à Staline après avoir résisté à Hitler. Seulement le jour où il s'en ira, les Croates, les Serbes, les Bosniaques mettront leur passion à lutter entre eux, comme ils l'avaient mise à lutter contre les Allemands. Ce sont des peuples guerriers.
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Après la Première Guerre, qui a soudé les âmes, et à plus forte raison après la Seconde, l'ébranlement avait été tel que l'administration ne marchait plus toute seule. La Justice non plus. L'armée non plus. (...) Il fallait un gouvernement. Il n'y en avait pas, parce que c'était le régime des partis, qui n'étaient jamais foutus de faire un gouvernement et surtout de le soutenir.
Alors on dit, même Debré dit : "C'est parce qu'ils n'avaient pas la majorité à l'Assemblée." Mais ce n'est pas vrai ! Le Bloc national, le Cartel des gauches, le Front popu avaient une énorme majorité à l'Assemblée ! Mais chaque fois, ils se disloquaient. Parce que c'est la définition même des partis de France : ils sont là pour se disloquer. Alors, faire procéder l'action du Parlement, c'est-à-dire des partis, c'est une sottise monumentale, en France en tous cas. Nous avons fait la Vème là-contre !
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C'est bien simple : ce qui est arrivé à Kennedy, c'est ce qui a failli m'arriver. Son histoire c'est la mienne. Le meurtre du Président des Etats-Unis à Dallas, c'est ce qui aurait pu se produire quand le Président de la République française se balladait à Alger ou Oran, en 60 ou 61. Ça a l'air d'être une histoire de cow-boys, mais ce n'est qu'une histoire d'OAS. La police est de mêche avec les ultras. Les ultras, en Amérique, c'est le Ku Klux Klan, la Birch Society, toutes ses associations secrètes d'extrême droite. Et là-bas, leurs Arabes, ce sont les Noirs.
N'en doutez pas, le conflit entre Noirs et Blancs est à l'origine du meurtre, soit directement pace que les ultras l'auront commandité, soit en tous cas indirectement, en créant un climat de violence, d'exaspération, un climat tel que la société n'obéit plus aux règles et aux lois. C'est l'histoire qui a failli nous arriver, si nous n'avions pas donné l'indépendance à l'Algérie. C'est l'histoire de races qui ne peuvent pas s'entendre, et dont chacune craint d'être dominée par l'autre.
Il faudra bien qu'ils donnent à leurs Noirs une véritable égalité. Sinon ils seront pris dans un tourbillon de violences dont celle-ci n'est qu'une des premières.
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Tout le monde se rend compte de l'importance primordiale de l'Education Nationale, notamment dans l'enseignement supérieur. Il est nécessaire que ce problème soit résolu, comme nous avons résolu pécédemment d'autres problèmes plus difficiles que celui-là. Chacun constate qu'il y a de plus en plus d'étudiants en lettres et qu'il y a moins d'étudiants en sciences, baucoup moins de futurs ingénieurs ou techniciens supérieurs, qu'il n'en faudrait.
Il est donc indispensable d'inverser la tendance. Il faut que l'orientation dans les lycées et la sélection d'entrée dans les facultés permette de grossir ou réduire les effectifs. Le Plan est fait pour cela. Il n'est pas fait pour pronostiquer ce qui se passera si l'on continue tout simplement à suivre la ligne de pente, mais pour faire en sorte que les choses se passent conformément aux besoins de la société. Autrement dit, il faut que les étudiants soient acheminés vers des filières qui débouchent sur des avenues, non vers des filières qui débouchent sur des impasses.
(...)
Pourquoi permettre que les universités soient envahies par des étudiants qui n'ont rien à y faire ? Tous ceux qui veulent y entrer y entrent. Ils s'y assoient s'ils trouvent à s'asseoir. Ils embouteillent tout le système universitaire. Ils ne savent pas eux-mêmes ce qu'il font là, si ce n'est de bénéficier des avantages multiples que le contribuable leur consent et de se dérober devant les responsabilités de la vie active. Ils ne veulent pas sortir de l'adolescence.
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Tout est tellement moins pénible, si l'on remet à plus tard la solution des problèmes, si l'on fait plaisir à tout le monde sur le moment, quitte à passer le bébé aux successeurs ! C'était agréable pour un gouvernement de savoir qu'il était provisoire. On n'avait pas à se soucier de l'avenir. On était assuré de refiler à d'autres la responsabilité de payer les factures. Oui, jusqu'au jour où ils ont tout de même été obligés de venir me chercher.
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L'Europe, ça sert à quoi ? Ça doit servir à ne se laisser dominer ni par les Américains, ni par les Russes. A six nous devrions pouvoir à faire aussi bien que chacun des deux super-grands. Et si la France s'arrange pour être la première des six, ce qui est à notre portée, elle pourra manier ce levier d'Archimède. Elle pourra entraîner les autres. L'Europe, c'est le moyen pour la France de redevenir ce qu'elle a cessé dêtre depuis Waterloo : la première au monde.
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Regardez le Portugal, il a été grand. Ce tout petit peuple a conquis le Brésil, les côtes d'Afrique, de l'Inde, de la Chine. Le Pape lui donnait la moitié du monde, en attribuant l'autre moitié à l'Espagne. Aujourd'hui, c'est un pauvre petit pays. La France va-t-elle décliner aussi ? Va-t-elle se portugaliser ? (...) En mille ans d'histoire, elle a connu des hauts et des bas, elle a montré au monde qu'elle était un grand peuple, et elle s'est vautrée dans sa bauge. Ce que j'essaie de faire depuis un quart de siècle, c'est de pratiquer l'affirmation de la France au nom des Français. Pour le moment, ils me suivent. Je ne suis pas sûr qu'ils suivront toujours la même voie et qu'ils ne préfèrerons pas retrourner dans le fossé.
Il faut faire confiance à leurs forces et les défendre contre leurs faiblesses. Ni les unes, ni les autres n'ont guère changé, depuis que César les a décrites. Leurs forces, c'est leur bravoure, leur générosité, leur désintéressement, leur impétuousité, leur curiosité, leur capacité d'invention, le don qu'ils ont gardé de s'adapter aux situations extrêmes. Leurs faiblesses, ce sont les clans, l'intolérance réciproque, leurs brusques colères, les luttes intestines, la jalousie qu'ils portent aux avantages que d'autres français peuvent acquérir.
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C'est curieux comme les Français ont du mal à s'adapter au réel. Et surtout quand ils ont un idéal en tête. Le plus difficile est de rester réaliste quand on a un idéal, et de garder son idéal quand on voit les réalités
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Il y a deux questions différentes qu'il ne faut pas confondre. D'abord, il y a les places. Pour cela les partis sont remarquablement efficaces : ce sont des organisations professionnelles pour la conquête des places. Et puis il y a la politique, c'est-à-dire les possibilités d'action. Les partis ne comprendront jamais ce qui doit être fait dans l'intérêt de la France. D'ailleurs, ça ne les intéresse pas. Ils ne sont pas faits pour cela.
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L'homme se dépasse, notamment en dépassant les autres. Il peut également rester très en deçà de ses limites. A cet égard, l'existence sociale est ambigüe. Elle multiplie la capacité de chacun, mais elle suppose une organisation. Elle autorise la spécialisation des tâches, prend en charge la sécurité collective, protège les longues enfances qui sont la matrice (ou le tombeau) de la liberté ; elle assure la transmission, donc le caractère cumulatif et critique, des expériences vécues par les individus et le groupe. En même temps, cette organisation comporte aussi des contraintes. Elle fait naître le pouvoir, l'interdit, l'obéissance. Elle aime la sécurité du mimétisme, le confort de la répétition.
L'histoire des sociétés humaines est l'histoire de cette ambivalence, où se mêlent plus ou moins d'autonomie et plus ou moins de soumission.
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« Bien sûr, on ne peut rien contre l'attentat individuel. Si un illuminé veut assassiner le chef de l'État et fait pour cela le don de sa vie, personne ne l'empêchera. Même un cuirassé est incapable de se protéger contre un kamikaze japonais. C'est l'histoire de Ravaillac et de Damiens – sauf qu'aujourd'hui, on ne se servirait plus d'un canif.

Ce qui est plus grave, c'est l'agitation qui est favorisée tous les jours par la presse, la radio, la télévision. Ça crée une telle psychose, que n'importe quel faible d'esprit risque de se laisser entraîner. C'est une incitation au crime ! »

— Georges Pompidou, Propos rapportés par Alain PEYREFITTE dans C'Était de Gaulle, « Tome II, chapitre 20 »
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