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Citations de Alain Surget (118)


Les vilains et les serfs, occupés à la moisson, virent se ruer pêle-mêle chevaux, lances, cuirasses, panaches, dans un tourbillon de couleurs, de mottes de terre projetées dans tous les sens, de poussière de blé....
Le compte abaissa son épieu, le laissa filer à un mètre du sol, pointé sur ses paysans. Il ricanait.
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– Ces deux hommes sont dangereux, déclare Jérôme. Il faut prévenir la police.
– Non. Ces gens ont peut-être le droit d'être là-bas. Ils diront que nous avons essayé d'entrer dans le Fort et qu'ils ont simplement voulu nous rattraper. Nous ne pourrons pas prouver qu'ils nous voulaient du mal.
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Si par malheur tu en parlais, je te couperais la langue, et nous n’aurions plus que des rats à bouffer.

Mary hoche la tête. Elle s’est déjà mordu la langue, ce n’est pas cela qui l’inquiète. Mais bouffer des rats crevés, ah non alors !
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Debout devant la mer, Mary.

Dans ses bras, sa poupée. Une poupée de chiffon que lui a offerte un homme au tricorne noir. Dans sa main, une pierre plate. Une pierre à l’angle tranchant qui lui blesse la paume tant la fillette la presse entre ses doigts. Mais elle a besoin d’avoir mal, Mary, pour oublier le vent qui la transperce de son froid.

Du haut de ses six ans, elle regarde la mer. Une mer qui ronfle et fait le dos rond avant d’étaler des coups de langue sur les bancs de sable et de tremper les jambes des ramasseurs de varech.

Un sourire éclaire soudain le visage de la gamine.

— Le voilà ! annonce-t-elle à sa poupée. Willy a eu raison de m’envoyer sur la plage pour surveiller la mer à sa place.

Un navire blanc creuse sa route dans les flots. Il a surgi d’un coup, semblable à une grande mouette brusquement tombée du ciel. Mary ne voit plus que lui sur l’eau. Effacés, les bateaux de pêche pas plus gros que des moineaux ! Le regard de Mary passe à travers les ramasseurs d’algues et leurs charrettes attelées à des bœufs, et il va s’ancrer sur les voiles de la frégate qui pénètre dans l’estuaire.

— Papa est enfin de retour, dit-elle avec l’impression d’avaler des bouffées d’air. Papa revient ! Papa est là ! se met-elle à claironner à la cantonade, appelant les hommes et les femmes à partager le bonheur qui l’étouffe.
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Elle court comme une enfant qui découvre une aire de jeux, comme un mousse qui monte sur son premier navire et l'explore du tillac à la soute. Elle court, heureuse. Elle court sur ses vingt ans.
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- Je n'ai pas dû rêver ma vengeance assez fort... Vous croyez que mon grand-père a réellement créé les kangourous en chantant son Rêve ?
- Et toi, qu'est-ce que tu en penses ?
- Je ne sais pas. Mon père dirait que c'est idiot, mais quand je reviens sur le sol de mes ancêtres, j'ai l'impression que la terre me parle, et qu'en fermant les yeux je peux faire naître des prodiges.
- L'important, c'est de le croire, affirme Thomas Jones. À partir de ce moment-là, tout est possible.
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Elle a le blues, déclare-t-elle. Son œil est devenu une peau de raisin : y a plus de vie au fond de sa prunelle. Elle doit avoir un chagrin gros comme une maison.
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- Et le chien, sacredouille, où il est ce grand couillon ?
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J'ai bien aimé ce livre, il donne une leçon au mauvaises personnes du Moyen Âge et comme tous les romans il y a un problème. Mais pour le connaître il faudra le lire.
Excellent livre passionnant.
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3 candidats de Fort Boyard ont disparu mystérieusement en pleines épreuves!!
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Kim émit un petit grognement, s'assit, le dos droit, oscillant sur son postérieur comme les jouets au fond courbé et plombé qui bringuebalent de gauche et de droite avant de s'arrêter en équilibre. Il resta un moment dans cette position, observant le petit Chinois collé à sa grille, puis il se laisse retomber sur ses pattes. Il avisa un épi de maïs, le renifla à deux, trois reprises, l'abandonna et revint planter son museau entre les barres, sur l'épaule de Li-Fong.
- Tu t'ennuies, mon vieux, mais je me demande si ce n'est pas préférable à la peur.
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Le ballet des lumières se poursuit dans Fort Boyard : des scintillements éclatent au gré des recherches, les cellules s'allument les unes après les autres, et c'est un véritable vaisseau d'or avec ses trois rangées de sabords qui brille bientôt sur le noir de l'eau.
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Mary insiste. Elle clame le retour de son père avec des mots qui claquent au vent. Les hommes haussent les épaules, les femmes se cassent en deux pour reprendre leur labeur et charger les carrioles de longs serpents bruns gluants. La joie de Mary se mue en colère. Comment ? C’est tout ce que ça leur fait, à ceux-là, que son père rentre au bercail après toutes ces années d’absence ? La fillette leur en veut de saper son exultation. Elle plisse son front et lance du plus profond d’elle-même :

— Vous mentez ! Vous êtes jaloux ! Espèces de… de… de chiures de mouche !

Un gaillard se redresse. Il en a plus qu’assez d’entendre la petite piailler.

— Ton père, l’océan l’a avalé ! fait-il en mimant avec les mains deux mâchoires qui se referment. Le bateau qui le transportait n’est jamais arrivé à destination. Il a coulé lors d’une tempête ou il a été attaqué par les pirates.

— C’est pas vrai ! réplique Mary. Il est là, son bateau ! appuie-t-elle en montrant le vaisseau qui remonte le rivage. Il va s’arrêter et me rendre mon papa.
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Gargouille voyait rouge et entra dans une colère noire.
- Allons, allons, tu ne vas pas en faire une jaunisse, tentait de la calmer Échalote.
Leurs paroles prirent un ton olivâtre, mi-figue, mi-raisin, avec des nuances épinard et des variantes lie-de-vin.
Verte de rage, l’épicière s’enfuit en claquant la porte.
- Vraiment, il n’y a pas pire que de voir la vie en rose ! Quelle incapable cette Échalote ! Je suis sûre qu’après cette débandade de couleurs, je vais encore passer une nuit blanche.
Rouge de honte, Échalote la regardait filer dans le ciel orange, son balai perdant derrière lui une traînée mauve. Puis Gargouille disparut dans un poudroiement bleuté, fondue dans la nacre du soir qui étendait ses feux à l’horizon.

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Le Diable a abattu sa carte. Et bran pour les mauvais joueurs !
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Romulus et Rémus, futurs fondateurs de Rome, auraient été nourris par une louve.
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- Jason, fils de Marsyas, est le Champion des cinq concours, annonce officiellement le héraut.
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Dans l'eau jusqu'aux genoux, des jeunes femmes longeaient la berge en cueillant des fleurs de nénuphars qui iraient décorer les temples et les maisons. Des canards, des hérons, des ibis s'envolèrent tout à coup dans un grand froufrou d'ailes, tandis que des cannes géantes s'abattaient par dizaines: les hommes récoltaient les tiges des papyrus pour bâtir leurs cabanes, confectionner des cordes, des paniers, des nattes...
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Li reniflait, ravalait ses larmes. Non pas tant à cause du coup qu'il avait reçu, mais parce que toutes ses tentatives échouaient et que chaque toux du moteur l'éloignait de la ville.Il savait qu'une fois dans la montagne, il ne pourrait plus se passer de Ming pour survivre. Et si le vieux l'abandonnait? Li regretta sa conduite : c'était sa dernière chance de faire arrêter le voleur, il n'y était pas parvenu et en plus il venait de perdre irrémédiablement la confiance de l'homme, si fragile fût-elle. Il aurait voulu s'en ouvrir au panda, lui confier sa peine, ses sentiments contraires. Il posa son front sur les barreaux, se mit à pleurer. Kim cessa de manger, approcha sa tête, vint effleurer son compagnon d'infortune. Les yeux fermés, Li se laissait caresser le visage par cette langue râpeuse, imaginant qu'il serrait le panda dans ses bras comme lorsqu'il se consolait, tout jeune enfant, avec son ours en peluche.
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Elle pose la main sur le bras du garçon et conclut :
- Demain, Ludo, tes parents seront très fiers de nous. Aujourd'hui, personne ne nous connaît. Demain, nous entrerons dans l'histoire.
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