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Citations de Alessandro Manzoni (119)


Le jour fixé était venu ; l’heure dont on était d’accord approchait ; Gertrude, renfermée avec Lucia dans son parloir particulier, lui faisait plus d’amitiés que de coutume, et Lucia les recevait et y répondait avec une sensibilité toujours plus vive ; comme la brebis, tremblant sans crainte sous la main du pâtre qui la caresse et la tire doucement à lui, se tourne pour lécher cette main, et ne sait point qu’à la porte de l’étable l’attend le boucher auquel le pâtre vient de la vendre.

CHAPITRE XX.
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Quand la troupe qui était la première en marche arrivait au lieu de son étape, son premier soin était de se répandre dans toutes les habitations et de l’endroit et des environs, et de les mettre tout simplement au pillage. Ce qui pouvait être consommé ou emporté disparaissait ; le reste était détruit ou saccagé ; les meubles devenaient du bois pour le feu ; les maisons, des écuries ; sans parler des violences, des sévices, des outrages de toute sorte sur les malheureux habitants. Tous les moyens, toutes les ruses que ceux-ci avaient pu mettre en œuvre pour sauver quelques effets étaient le plus souvent inutiles ou quelquefois ne servaient qu’à causer plus de mal. Les soldats, bien plus au fait que ces pauvres gens des stratagèmes de cet autre genre de guerre, fouillaient dans tous les recoins du logis, démolissaient, abattaient les planchers et les murailles ; ils reconnaissaient aisément dans les jardins la terre fraîchement remuée ; ils allaient jusque sur les montagnes s’emparer des bestiaux ; ils pénétraient, guidés par quelque vaurien de l’endroit, dans les grottes ignorées, pour y chercher l’homme un peu riche qui s’y était blotti ; ils le traînaient à sa demeure, et, par une torture de menaces et de coups, le forçaient à indiquer le lieu où était caché son trésor.

Ils partaient enfin, ils étaient partis ; on entendait de loin mourir le son des tambours ou des trompettes ; on avait quelques heures d’un repos plein d’épouvante ; et puis ce maudit son de tambour, ce maudit son de trompette recommençait, annonçant une nouvelle troupe. Ceux-ci, ne trouvant plus de butin à faire, n’en détruisaient qu’avec plus de fureur le peu qui pouvait rester encore ; ils brûlaient les tonneaux vidés par les premiers, les portes des chambres où ceux-ci n’avaient laissé que les quatre murs ; ils mettaient le feu aux maisons mêmes, maltraitaient les personnes, cela va sans dire, avec d’autant plus de rage ; et la chose allait ainsi de mal en pis pendant vingt jours ; car c’était en vingt troupes séparées que l’armée effectuait sa marche.

CHAPITRE XXVIII.
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Nous avons dit qu’à la mort de ce duc, son plus proche héritier dans l’ordre naturel de succession, Charles Gonzague, chef d’une branche cadette transplantée en France où il possédait les duchés de Nevers et de Réthel, était entré en possession de Mantoue, et nous ajoutons maintenant de Montferrat, que cette hâte avec laquelle nous écrivions nous avait fait laisser au bout de la plume. La cour de Madrid, qui voulait à tout prix (et c’est encore une chose que nous avons dite) exclure de ces deux fiefs le nouveau prince à qui ils venaient d’échoir, mais qui pour l’exclure avait besoin d’une raison (car les guerres faites sans raisons seraient des guerres injustes), s’était déclarée pour les droits que prétendaient avoir sur Mantoue un autre Gonzague, Ferrante, prince de Guastalla ; sur le Montferrat, Charles-Emmanuel Ier, duc de Savoie, et Marguerite Gonzague, duchesse douairière de Lorraine.

CHAPITRE XXVII.
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Dans les soulèvements populaires, il y a toujours un certain nombre d’hommes qui, soit par le feu de la passion qui les emporte, soit par une conviction fanatique, soit par un projet criminel et barbare qui les guide, soit enfin par un détestable goût de ruine et de destruction, font tout ce qu’ils peuvent pour pousser les choses au pire : ils proposent ou suscitent les conseils les plus inhumains ; ils soufflent au feu toutes les fois qu’il commence à languir ; rien pour eux n’est jamais trop fort ; ils voudraient que le tumulte n’eût ni mesure ni terme.

CHAPITRE XIII
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Entre la première pensée d’une entreprise terrible et son exécution (a dit un barbare qui n’était pas sans génie), l’intervalle est un songe plein de fantômes et de frayeurs.

CHAPITRE VII.
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« Je voudrais savoir, s’écria-t-il en grinçant des dents et en élevant la voix plus qu’il ne l’avait encore fait en présence du père Cristoforo ; je voudrais savoir quelles raisons ce chien a données pour soutenir que ma fiancée ne doit pas être ma fiancée.
— Pauvre Renzo ! répondit le religieux d’une voix grave et compatissante et avec un regard qui commandait affectueusement le calme et la modération ; si l’homme puissant qui veut commettre l’injustice était toujours obligé de dire les raisons qui le font agir, les choses n’iraient pas comme elles vont.

CHAPITRE VII.
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Le pain et la farine ayant été ainsi maintenus à bon marché à Milan, il s’ensuivit que de la campagne on y accourait en foule pour se pourvoir de l’un et de l’autre. Don Gonzalo, pour obvier à cet inconvénient, comme il l’appelle, défendit, par une autre ordonnance du 15 décembre, d’emporter du pain hors de la ville pour une valeur de plus de vingt sous, sous peine de la perte du pain ainsi emporté et de vingt-cinq écus, et en cas d’insolvabilité, de deux traits de corde donnés en public, et de plus forte punition encore, toujours au jugement de Son Excellence. Le 22 du même mois (et l’on ne voit pas pourquoi ce fût si tard), il publia un ordre semblable pour les farines et pour les grains.
La multitude avait voulu faire arriver l’abondance par le pillage et l’incendie, le gouvernement voulait la conserver par la galère et par la corde.

CHAPITRE XXVIII.
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Le cardinal s’avançait, donnant des bénédictions de la main, et en recevant de la bouche de tout ce peuple que les gens de sa suite avaient grand-peine à faire tenir un peu en arrière. […] Dès le commencement de son épiscopat, à sa première entrée solennelle dans la cathédrale, la presse autour de lui et sur lui avait été jusqu’au point de faire craindre pour sa vie, et quelques gentilshommes qui se trouvaient les plus rapprochés de sa personne avaient tiré leurs épées pour intimider et repousser la foule. Tel était le caractère violent et désordonné des mœurs de cette époque, que, même pour donner des marques d’amour à un évêque dans son église, ou pour en modérer l’excès, il fallait presque en venir à tuer les gens.

CHAPITRE XXV.
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— Voulez-vous vous taire ? voulez-vous vous taire ? Sont-ce là des avis à donner à un pauvre homme ? Quand j’aurais attrapé un coup de fusil dans le dos, ce dont Dieu me garde ! l’archevêque me l’ôterait-il ?
— Bah ! les coups de fusil ne se donnent pas comme des prunes : et où en serions-nous si tous ces chiens-là mordaient toutes les fois qu’ils aboient ? Pour moi, j’ai toujours vu que celui qui sait montrer les dents et se faire considérer comme il convient, celui-là, on le respecte ; et c’est précisément parce que vous ne voulez jamais dire vos raisons que nous en sommes réduits à voir chacun venir, sauf votre respect, nous ...
— Voulez-vous vous taire ?

CHAPITRE V.
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Que le lecteur se représente l’enceinte du lazaret, peuplée de seize mille pestiférés ; tout cet espace encombré de baraques ou de cabanes, de chariots et de la triste foule de ses habitants ; ces deux galeries à droite et à gauche qui, dans leur longueur à perte de vue, se montraient pleines, combles de malades et de morts gisant pêle-mêle sur leur lit de paille ; et, sur cette immense couche, un mouvement perpétuel comme celui d’une mer agitée ; puis, et de toutes parts, les allées et venues des convalescents, des infirmiers, des frénétiques, tantôt baissés, tantôt debout, et leurs courses, et leurs pauses, et leurs rencontres dans tous les sens. Tel fut le spectacle qui frappa tout à coup les regards de Renzo, et devant lequel il s’arrêta comme un homme qui ne peut suffire à la sensation qu’il éprouve.

CHAPITRE XXXV
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Elle se tenait pour assurer, comme si elle le savait de bon lieu, que tous les malheurs de Lucia étaient une punition du ciel à cause de son amitié pour ce vaurien, et un avertissement de la Providence pour l’en détacher tout à fait ; et, partant de là, elle se proposait de coopérer à tout ce qui devait faire atteindre une si heureuse fin. Car, comme elle le disait souvent aux autres et à elle-même, toute son étude était de seconder la volonté du ciel ; mais souvent aussi elle tombait dans une grande erreur, qui était de prendre pour le ciel sa propre tête.

CHAPITRE XXV.
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« C’est pourtant une chose étrange, s’écria-t-il, que tous ceux qui règlent les affaires veuillent faire entrer partout le papier, la plume et l’écritoire ! Toujours la plume en l’air ! Singulière manie que ces messieurs ont pour la plume !
— Eh ! brave villageois ! voulez-vous en savoir la raison ? dit en riant l’un des joueurs qui gagnait.
— Voyons un peu, répondit Renzo.
— Là voici, la raison, dit cet autre. C’est que ces messieurs sont ceux qui mangent les oies, et ils se trouvent avoir ainsi tant de plumes, tant de plumes qu’il faut bien qu’ils en fassent quelque chose. »
Tous se mirent à rire, excepté celui qui perdait.

CHAPITRE XIV.
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« Quel est ce coquin puissant ? » dit Renzo du ton d’un homme qui a résolu d’obtenir une réponse précise, quel est ce méchant qui ne veut pas que j’épouse Lucia ?
— Quoi donc ? quoi donc ? balbutia le pauvre curé avec un visage devenu en un instant aussi blanc et aussi flasque qu’un chiffon sortant de la lessive ; et, tout en grondant sourdement, il fit un saut de dessus son grand fauteuil pour s’élancer vers la porte. Mais Renzo, qui s’attendait à ce mouvement et se tenait sur ses gardes, s’y jeta d’un bond avant lui, donna un tour de clef et mit cette clef dans sa poche.
— Ah ! ah ! parlerez-vous, maintenant, seigneur curé ? Tout le monde sait mes affaires, excepté moi. Je veux, morbleu ! les savoir aussi. Comment s’appelle-t-il, cet homme ?
— Renzo ! Renzo ! de grâce, prenez garde à ce que vous faites ; songez à votre âme.
— Je songe que je veux le savoir tout de suite, à l’instant.
Et, en parlant ainsi, il mit la main, sans peut-être s’en apercevoir, sur le manche du couteau qui sortait de sa poche.
« Miséricorde ! » s’écria d’une voix éteinte don Abbondio.
— Je veux le savoir.
— Qui vous a dit ...
— Non, non, plus de chansons : parlez clair et tout de suite.
— Vous voulez donc ma mort ?
— Je veux savoir ce que j’ai motif de savoir.
— Mais, si je parle, je suis mort. Ne dois-je pas prendre intérêt à ma vie ?
— Donc, parlez.
Ce « donc » fut prononcé avec une telle énergie, l’air de figure de Renzo devint si menaçant, que don Abbondio ne put même plus supposer la possibilité de désobéir.
— Vous me promettez, vous me jurez, dit-il, de n’en parler à qui que ce soit, de ne jamais dire ... ?
— Je vous promets que je vais faire quelque sottise, si vous ne me dites à l’instant le nom de cet homme.
A cette nouvelle adjuration, don Abbondio, avec le visage et le regard de celui qui a dans sa bouche tes tenailles de l’arracheur de dents, prononça : « Don ...
— Don ? » répéta Renzo, comme pour aider le patient à mettre au jour le reste ; et il se tenait penché, l’oreille sur la bouche du curé, les bras tendus et les poings serrés en arrière.
« Don Rodrigo ! » dit rapidement le malheureux, précipitant ce peu de syllabes et glissant sur les consonnes, tant par l’effet de son trouble que parce que, appliquant le peu de liberté d’esprit qui lui restait à faire une transaction entre ses deux peurs, il semblait vouloir soustraire et faire disparaître le mot, dans le moment même où il était contraint à le faire entendre.
— Ah ! le chien ! hurla Renzo.

CHAPITRE II.
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Alessandro Manzoni
J'ai tâché de connaître exactement et de peindre sincèrement l'époque et le pays où j'ai placé mon histoire : voilà tout ce que je puis vous dire en conscience. Les matériaux sont riches : tout ce qui peut faire faire à des hommes une triste figure y est en abondance, l'assurance dans l'ignorance, la prétention dans la sottise, l'effronterie dans la corruption sont, hélas, peut-être les caractères les plus saillants de cette époque, entre plusieurs du même genre. Heureusement, il y a aussi des hommes et des traits qui honorent l'espèce humaine, des caractères doués d'une vertu forte et originale en proportion des obstacles et en raison de leur résistance ou quelquefois de leur assujettissement aux idées communes. J'ai tâché de profiter de tout cela, comment ? Dieu le sait. J'ai fourré là-dedans des paysans, des nobles, des moines, des religieuses, des prêtres, des magistrats, des savants, la guerre, la famine.

(Lettre d'Alessandro Manzoni à Fauriel, août 1823. Peu de temps avant de terminer Fermo et Lucia.)

Les Fiancés, Les Editions du Delta, 1968, Introduction de René Guise, p.11
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Le temps se montrait à lui désormais vide de tous projets, de toute préoccupation, de toute volonté, plein seulement de souvenirs insupportables ; toutes les heures seraient semblables à celle qui, présentement, était si lente à passer, si pesante sur sa tête.

CHAPITRE XXI.
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Il y a des livres qui n’appartiennent pas à une seule nation, mais au monde entier. La beauté littéraire est universelle, et tous ont le droit et le devoir de s’en emparer. Shakespeare, Byron, Goethe, Schiller, Voltaire, Rousseau, Dante, le Tasse, par la nature de leur génie, par la beauté de leurs œuvres, ne sont ni Anglais, ni Allemands, ni Français, ni Italiens ; toute la terre est leur patrie ; leur langage est devenu universel, car tout le monde lettré les comprend, les admire et s’efforce de les imiter. Manzoni, dont le nom est acquis à la postérité, est du nombre de ces hommes universels, moins par la quantité et la diversité de ses œuvres, que par leur beauté, et par l’influence qu’elles ont exercée sur la littérature moderne de l’Italie. Par ses hymnes et par ses tragédies, il a servi de modèle à la poésie romantique ; par son roman les Fiancés, il a montré aux classiques qu’on peut allier l’invention à l’histoire, sans nuire ni aux œuvres d’imagination ni à celles d’érudition.

[Préface - B. Melzi]
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L'une des plus grandes consolations de cette vie est l'amitié ; et l'une des consolations de l'amitié est d'avoir à qui confier un secret. Or, les amis ne vont pas deux à deux, comme les époux ; généralement, chacun en a plus d'un : ce qui forme une chaîne, dont personne ne saurait trouver la fin. Lors donc qu'un ami se procure cette consolation de déposer un secret dans le sein d'un autre, il donne à celui-ci l'envie d'éprouver la même consolation, lui aussi. Il le prie, il est vrai, de n'en rien dire à personne ; et cette condition, prise au sens le plus rigoureux, trancherait immédiatement le cours de ces consolations. Mais la pratique veut qu'on s'impose seulement de ne confier le secret qu'à quelque ami qui soit également sûr, en lui imposant la même condition. Et c'est ainsi que d'ami sûr en ami sûr, le secret circule par cette immense chaîne, et qu'à la fin il arrive aux oreilles de celui, ou de ceux, à qui le premier qui avait parlé entendait justement le soustraire à jamais. Il serait ordinaire qu'il dut faire un grand bout de chemin, si chacun n'avait que deux amis : celui qui lui dit, et celui à qui il répète la chose que l'on doit taire. Mais il est de ces hommes privilégiés, qui comptent de tels amis par centaines ; et quand le secret arrive à l'un de ces hommes, sa circulation devient si rapide et fait de si multiples détours, qu'il n'est plus possible d'en suivre la trace.

Chapitre XI, p. 283 - 284
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Il faut croire que la fureur étouffait la peur, qui était pourtant l'une de ses causes.
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Hélas, l'homme peut s'abuser, et s'abuser terriblement, sans être tellement extravagant On voit ce même type de soupçon et d'éréthisme naître, pareillement, à l'occasion de maux qui peuvent bien être, et parfois sont sont effectivement causés par la malignité humaine ; le soupçon et l'éréthisme, lorsqu'ils ne sont pas réfrénés par la raison et par la charité, ont la triste propriété de nous faire prendre des pauvres bougres pour des coupables, sur la base des indices les plus inconsistants et des affirmations les plus inconsidérées.
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Le temps était bas, l’air pesant, le ciel partout voilé d’une vapeur brumeuse, uniforme, inerte, qui semblait refuser le soleil sans promettre la pluie. La campagne des environs, en partie sans culture, se montrait tout entière desséchée par les ardeurs de la saison : toute verdure était fanée ; et nulle goutte de rosée matinale n’humectait les feuilles flétries sur l’arbre dont une à une elles se détachaient. Cette tristesse de la nature et, par surcroît, cette solitude, ce silence tout auprès d’une grande cité, ajoutaient une sorte de terreur à l’inquiétude de Renzo, et rendaient plus sombres toutes ses pensées.

CHAPITRE XXXIV.
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