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Citations de Alice Moine (58)


À l’hôpital, les discours jouent constamment sur la peur de la perte d’un enfant pour avoir le droit de médicaliser obstinément, même si la très grande majorité des grossesses ne présentent aucun facteur de risque.
Perdre.
Au fond, c’est bien la peur de la perte qui l’a toujours fait dérailler. Perdre un parent dans ses jeunes années. Perdre sa virginité. Perdre l’être aimé. Perdre son intégrité. Perdre sa confiance en soi quand le savoir manipule son corps comme un objet le jour où elle donne la vie. Puis perdre l’appétit. Perdre sa libido. Perdre sens. Perdre espoir. Perdre trace de son infinie puissance confisquée par ceux qui prétendent tout savoir. Perdre pied jusqu’au jour où, parce qu’on n’a plus rien à perdre, on se met à gagner.
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En parlant, elle serait devenue une victime aux yeux des autres. En gardant le silence, elle a tenté d’épargner la honte à son entourage, son compagnon, sa fille. Ne s’est pas inscrit au fer rouge sur son front « A souffert ».
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Elle ne croyait pas aux fantômes, au passé qui hante, aux manifestations de l’inconscient. Elle pensait décider de son sort. Alors elle a tu ce qui lui était arrivé et le poids du silence a pesé plus lourd que celui des aveux. Qu’a-t-elle fait, Julie, depuis ? Attendre que « ça » passe. Mais « ça » n’est pas passé.
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Enquêter sans bouger le cul de ma chaise, c’est mon rayon. Je fais ça depuis toujours, c’est d’ailleurs devenu une spécialité de la presse internationale depuis que notre vieux continent a plongé dans cette sombre crise dont on ne ressent encore que les prémices, le pire étant à venir. Qui peut encore se permettre d’envoyer des journalistes sur le terrain ? Qui peut encore financer billets d’avion, chambres d’hôtel et indemnités per diem ? A l’heure de la dématérialisation et des vitesses de transmission de données proches de zéro, qui oserait risquer sa vie sur le terrain alors que l’information est à portée de souris ? C’est déjà assez fou comme ça de penser qu’un journal puisse exister, publier, informer de nos jours…
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Adieu, Marianne, je te rends ta liberté. Je te laisse filer au gré des flots, pars vite, pars loin. Je t'en prie, va hanter quelqu'un d'autre que moi. Quelqu'un qui n'aurait pas voulu te rencontrer, te connaître et te perdre, tout cela en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Quelqu'un qui n'en aurait rien eu à foutre de croiser une fille comme toi, peau blanche, cheveux noirs, lèvres carmin.
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Elle a très peu parlé de vous mais c'est normal. La relations avec les gens qui vont bien sont toujours très complexes.
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Chaque matin annonce un jour de plus à devoir tout gérer. Elle se dit parfois qu’elle aurait dû naître à une autre époque, du temps où les femmes passaient leur vie au bras d’une gouvernante, d’une mère, d’une sœur ou d’un mari. Un monde où les femmes ne disposaient pas d’autant de libertés. Pas dans le monde d’aujourd’hui où au cœur de la ville chacun vit pour soi et à sa façon.
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La mort s'est mis le doigt dans l'œil à trop rêver d'éternité.
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Pour quatre jours avec Julie, Charlotte en passe huit fois plus avec Paul, qui ne cesse de dénigrer son ex-femme. Chacun de ces jugements néfastes fait l’effet d’une bombe à retardement. A-t-il besoin de tant la blâmer pour effacer le trouble dans lequel cette séparation l’a plongé ? Des années après, le désarroi de s’être senti dépassé ne s’est pas estompé.
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Leur présent s'était dissous, ils n'étaient plus jamais vraiment là. (p.68)
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Alors, pour la première fois, j'ai pris une minute pour changer le monde et je lui ai fait un beau sourire. ça n'a l'air de rien, mais pour moi, c'était beaucoup.
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Tu verras mon frère, comme je m'occuperais bien d'elle.
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J'avoue: j'aurais détesté qu'on m'impose comme seule vision du monde le visage de ma mère alors qu'il y a tant à voir.
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[..] Seuls les idiots interrompaient leurs tâches pour répondre au téléphone.
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"La vie est une pièce de théâtre : ce qui compte ce n'est pas qu'elle dure longtemps mais qu'elle soit bien jouée." (Sénèque)
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[..] ça n'a jamais été mon fort de retarder ce moment où enfin je me sens chez moi, en toi, dans la chaleur de ton corps, quels que soient l'heure ou l'endroit.
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Epuisant pour lui-même, épuisant pour les autres, un cri strident qui sonne comme une alarme à intervalles réguliers.
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Aujourd'hui, si l'on se déplaçait chez un client, affrontant cohues des transports en commun, on passait toujours après un appel insistant ou la réception d'un mail. On attendait les bras ballants et les épaules voûtées, relégué au second plan. L'être réel n'était plus prioritaire.
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Et nos yeux de reptiles guettant prudemment le danger, nos paupières un peu lourdes à demi fermées avec ces pupilles marron tirant vers l’orangé. C’est pour tout ça qu’on nous appelait les zombies. « Tiens, voilà les zombies ! », lançaient les routiers. On lisait dans leurs yeux la peur de l’étrange. Certains clients prétendaient qu’on était albinos alors qu’en vrai, on était simplement différentes. Pour eux, nous étions l’œuvre d’une fée. Pour d’autres, un mauvais présage. On ne ressemblait à personne du coin, sauf peut-être à maman qui souffrait de ces bavardages, elle qui aurait tant aimé rester dans l’ombre de sa vallée. Avec son physique à part, elle ressemblait à ces plantes déracinées condamnées à pousser hors sol.
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Il savait, il faisait mine de rien, mais il savait tout. Triste à en crever de la mort de ce fils qu'il n'a pas connu. Malade à ne jamais s'en relever d'avoir gaspillé ce temps. J'ai plongé mon âme dans la sienne, et je l'ai vu signer son chèque de pardon. [...] C'était donc ça, sa triste histoire ? Payer pour excuser l'absence ?
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