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Critiques de Alice Slater (39)
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Mort d'une libraire

Et voilà, je viens de tourner la dernière page du bouquin, me voici arrivé à la phase la plus redoutée : la partie évaluation !

Je n'aime pas donner de mauvaises notes, c'est un processus destructeur auquel je me suis toujours refusé de m'adonner. Et puis, il faut respecter le travail de l'auteur qui a donné son temps, ses envies, son travail, cette énergie qui l'a poussé à construire une oeuvre. Alors, vous trouverez plus le résultat de ce que j'ai pensé de ce récit, dans ce qui va suivre que dans la marque de la note que je me refuse à mettre trop basse !

Mort d'une libraire n'est pas un livre désagréable à lire. Il se lit très facilement, le style est fluide, la composition, simple, aucun mal pour le parcourir rapidement.

Je dirais plutôt que ce roman n'était pas fait pour moi :

Il n'y a pas d'intrigue, ou si on réussit à la trouver, elle a l'épaisseur d'un « sandwich SNCF » comme dirait un ancien chanteur que j'ai adoré en d'autres temps.



L'histoire repose sur la confrontation des deux personnages principaux, toutes les deux libraires dans la même boutique :

A ma droite, Roach, plutôt gothiquo-morbido égotique, afficionada de serial killers et donc amatrice de cette littérature très spécifique que l'on surnomme les « true crimes », de cidre fruité et au mauvais goût assumé.

Face à elle, Laura, plutôt bonbon acidulé, adepte plus spécifiquement de poésie, aime tout liquide contenant un minimum d'alcool et plutôt à répétitions multiples, ce qui la fait se diriger vers un alcoolisme déclaré. Laura a la particularité d'être la fille d'une maman massacrée par un serial killer.

Vous l'aurez donc compris, il y a un hic entre les deux ou disons une manière d'appréhender ces sympathiques personnages que sont les massacreurs en série qui va déclencher une relation en forme de Attraction / Répulsion, avec un large malentendu au départ qui laisse à penser à la première qu'elle peut s'identifier à la seconde ! Ce quiproquo va se transformer en haine véritable qui va se traduire chez la première par des pratiques chelous et tendances à violer l'intimité de Laura, et par des réactions épidermiques de la part de cette dernière avec mépris affiché, relations marquées au vitriol, et enfin refus de proximité envers la petite Roach (blatte, en anglais) qui pourtant se donne bien du mal pour mériter les bonnes dispositions de Lau'.

Je vous ai pratiquement tout dit, pas de grand rebondissement pourtant espéré à la fin, pas de grande surprise, tout est attendu !



La structure n'est pas très complexe puisqu'elle réside en une alternance de chapitres ou points de vues des deux protagonistes.



Ce roman est présenté comme un best-seller, tant mieux pour Alice Slater et son travail et pour les « millions » de gens amateurs de ce genre de fiction, mais pour laquelle, en ce qui me concerne, je ne réserverai pas de place dans ma bibliothèque !

Ceci dit, je peux me tromper, la jeune Alice pourrait se révéler comme une future reine du crime, mais il faudra me le prouver !



Mais, ceci (je n'avais pas encore osé l'écrire, alors cette fois, je me lâche!!), n'est que mon ressenti ! (et je le partage ! ;-) )



Je tiens néanmoins à remercier Nathan de Masse Critique et l'éditeur « La croisée » de m'avoir permis de découvrir ce roman et de vous en faire une petite présentation

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Mort d'une libraire

Bonjour,

Voici « Mort d'une libraire »de Alice Slater. J’ai découvert avec grand plaisir ce roman qui conjugue avec perfection humour et intrigue psychologique. Nous suivons Roach qui tient à Londres une librairie en déclin. Une nouvelle libraire arrive mais tout oppose les deux femmes. La première va faire une fixation malsaine et obsessionnelle sur la seconde qui, elle, éprouve une répulsion totale pour sa collègue. Le récit est parfaitement maîtrisé, jubilatoire, à l’humour acéré et pertinent, totalement décalé et décapant. Les personnages sont parfaitement dépeints. Vous ressentirez leurs obsessions, leur haine, leurs interrogations, le tout dans une ambiance sombre et inquiétante qui s’accentue au fil des pages. Un excellent premier roman de l’auteure que je ne manquerai pas de suivre .

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Mort d'une libraire

Délicieusement décapant, malicieusement immoral - et réciproquement -, bref totalement jouissif, voilà le roman British qu'on attendait tou.tes!

Déjà, l'histoire est originale: à Londres, la jeune Brogan « Roach » (blatte) est gothique, élève un escargot géant et voue sa vie à sa passion - les histoires de « true crimes » de tueurs en série tandis que Laura est bobo, gravement alcoolique et débarque en renfort pour redresser les ventes de la librairie dans laquelle Roach est employée.

Leurs vies se télescopent dès leur première rencontre et la fascination de la jeune Roach pour Laura se mue petit à petit en fascination malsaine puis harcèlement quand la répulsion de Laura envers celle-ci se transforme en détestation.

Avec une telle histoire, le feu d'artifice est garanti. Et il aura bien lieu.

Le roman est écrit à deux voix, celles des deux héroïnes, dont les sentiments évoluent tout au long du roman et nous délectent: l'humour (forcément noir), les sarcasmes et les réparties (mentales), la mauvaise foi s'ajoutent à un comique de situation franchement éclatant et un rythme très soutenu (les chapitres sont courts et sont comme des miroirs). Les pages 273 sq sont hilarantes dès qu'on les remet en perspective (je les ai relues tellement je les ai trouvées excellentes!!!)

En bref, j'ai tout adoré dans ce livre d'Alice Slater. Les héroïnes, l'histoire, la maitrise du style, du rythme, pour un premier roman c'est assez incroyable… je coche tout!

Encore merci aux Éditions La croisée et à Babelio de m'avoir fait découvrir cette pépite, et aussi à Nathalie Peronny, pour l'excellente traduction.
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Mort d'une libraire

Prenez deux jeunes femmes célibataires d'une vingtaine d'années qui travaillent dans la même librairie.

Elles sont peut-être de simples collègues sans aucune affinité, elles ont peut-être noué des liens d'amitié ou d'amour, elles sont peut-être jalouses l'une de l'autre....plein de combinaisons sont possibles quand on évoque les relations humaines.

Laura est petite et blonde, elle s'habille avec de jolies robes colorées, porte des ballerines assorties à ses bérets, se nourrit de petits plats sains qu'elle cuisine chez elle alors que Roach a les cheveux violet, porte des jeans déchirés et pas toujours propres, des tee-shirts à l'effigie de meurtriers, mange des cochonneries industrielles...bref, elles n'ont rien en commun.

Mais lors d'une soirée, Roach découvre que Laura écrit de la poésie et le sujet du poème va lui faire penser qu'elles ont des points communs insoupçonnés.

De là, elle va peu à peu devenir littéralement obsédée par Laura, au grand déplaisir de cette dernière.

J'ai été envoûtée par cette histoire d'obsession malsaine, où les tueurs en série jouent un rôle prédominant dans la vie de ces deux femmes, mais pas de la même façon.

J'ai été charmée par ce roman malgré un thème central très sombre.

L'écriture m'a embarqué dès la première page et j'ai eu l'impression de suivre ces deux jeunes femmes dans leur quotidien, chez elles, dans la librairie, dans les bars qu'elles fréquentent le soir après le travail, même si je ne me suis attachée à aucune des deux, car elles sont finalement toutes les deux paumées et leur comportement montre bien qu'elles sont toutes les deux sur une très mauvaise pente.

La fin est particulièrement réussie.
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Mort d'une libraire

"J'ai tenté de masquer mon enthousiasme derrière un simple pouce levé, mais je frétillais déjà d'excitation.

Tu m'étonnes que j'allais venir."



Le flegme britannique, des grains de beauté, un brin de lavande, de la tragédie et de la poésie, des selfies joyeux, les Murder Girls, un mélange acide et brûlant, une odeur sucrée, une décharge électrique, un tote bag taché d'encre, les recoins sombres, un oiseau bleu tatoué, un frisson de plaisir, un champ de squelettes, le sens du détail, une enfance solitaire, des nuages d'un gris de cendres, les normies, un sourire timide, une répulsion instinctive, une obsession pour les affaires criminelles, des carnets remplis, une angoisse sourde, une nuance coquelicot, un mur couvert d'éraflures, la noirceur d'un univers, un gloussement nerveux, un état de sidération, une étincelle de provoc, un malaise indéfinissable, une énergie fébrile, la dream team, une lune crémeuse, une poupée russe, l'amour de l'automne, des émotions confuses, une limace jaune pâle, le centre communautaire...





Un "true" merci à Babelio, aux Éditions La croisée (la littérature en mouvement) pour ce roman passionné et fascinant.



TU VAS FAIRE QUOI SI J'AI JAMAIS LU MORT D'UNE LIBRAIRE, LAURA ?



PS : clin d'œil à la carte postale !

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Mort d'une libraire

Lorsque j'ai vu la couverture de ce roman psychologique et lu son résumé, je n'ai pu qu'être tentée. Quel était donc ce loup caché dans "la bergerie" de cette librairie ? Pourquoi l'irréparable avait été commis ? Est-ce que ce drame aurait pu être évité ? C'est donc avec une grande curiosité que je me suis donc plongée dans cette histoire qui me semblait prometteuse.



Malgré une idée de départ intéressante, j'ai eu beaucoup de mal à avancer dans cette lecture. L'alternance des chapitres consacrés tour à tour au point de vue de nos deux personnages principaux a néanmoins donné une certaine dynamique au récit même si le rythme de l'histoire m'a semblé beaucoup trop long pour apprécier le suspens de ce roman. Je pense également que cette impression émane d'un souci que j'ai rencontré avec ma liseuse qui a eu du mal à prendre en charge le format du texte.



Concernant les personnages, je n'ai malheureusement pas su m'attacher à eux et j'ai trouvé que les traits de personnalités étaient un peu trop caricaturaux à mon goût pour ressentir de la compassion.



Habituée à découvrir des romans psychologiques en format audio, je pense que j'aurais plus apprécié ce livre si je l'avais écouté.



Même si mon impression est mitigée et n'engage que moi, je ne peux que vous conseiller de vous forger votre propre impression. De plus, ça vous donnera d'autres visions des trues crimes.



Je tiens à remercier les éditions La Croisée et Netgalley France pour cette découverte et, si vous vous lancez dans ce roman, n'hésitez pas à garder quelques feuilles de salade pour l'un de nos personnages 😉
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Mort d'une libraire

Situé à Londres, l'intrigue de Mort d'une libraire nous amène sur les pas Laura et Roach, deux femmes réunies au travail dans une librairie en faillite.



Roachest immédiatement fasciné par Laura, la parfaite blonde aux joues roses, et cela se transforme en obsession lorsque Roach sent le passé sombre de Laura. Laura n’est pas aussi parfaite qu’elle le semble, luttant contre un traumatisme qui se cache juste sous la surface. Parce que Roach pense avoir un lien fort avec la nouvelle libraire Laura, elle commence à développer une fascination obsédante, une curiosité malsaine



Mort d'une libraire est une histoire lente d’obsession, de traumatisme et de lutte de pouvoir. Alice Slater s'est visiblement inspirée de son parcours personnel d'ancienne libraire londonienne et d'ilustre podcasteuse en true crime pour nous proposer ce premier roman plutôt "mordant". où les libraires forment de drôles d'oiseaux.

Alice Slater joue sur l'ambiguïté, elle s'amuse à brouiller les pistes, on peut donc avoir du mal à savoir où elle veut en venir.

Véritable thriller psychologique, qui n'a pas été là où l'attendait, parsemé d'un humour bien dosé et particulièrement décapant et une plume moins simple qu'il n'en a l'air .



Ajoutez à cela une bonne dose de tension et juste ce qu'il faut de sarcasme et la recette est savoureuse à souhait!



Un coup de cœur assuré pour un livre découvert lors du dernier quais du polar !
Lien : http://www.baz-art.org/2024/..
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Mort d'une libraire

La petite librairie de Walthamstow

Un très grand merci à Babelio et aux éditions La Croisée pour l’envoi de ce livre dans le cadre d’une Masse critique privilégiée qui m’a plongée directement dans l’ambiance d’un Londres hors des sentiers battus.

Walthamstow, quartier du nord-est londonien encore populaire mais en voie de gentrification : au cœur du marché, une librairie tente de survivre, tant bien que mal. Brogan, surnommé Roach (cafard ou blatte en français) y travaille depuis quelques années. L’ambiance un peu glauque du lieu lui convient parfaitement car elle est fascinée par la mort, passionnée par les « true crimes » et les serial killers et assiste régulièrement aux réunions des Murders Girls. Roach est gothique, elle a les cheveux violets, a pour animal de compagnie un escargot géant et elle ne fait aucun effort de sociabilité. Sa vie va basculer lorsque la direction de la librairie envoie une équipe de choc pour tenter de relever la barre : Sharona, Eli et surtout Laura, l’exact opposé de Roach. Laura est ce que Roach appelle avec mépris une « normie », une fille jolie, soignée (« Laura et ses petites robes vintage, ses bérèts, son rouge à lèvres écarlate. Ses cigarettes roulées, son omniprésent parfum à l’huile essentiel de rose », attentionnée, aimable avec la clientèle, qui, à ses heures perdues, écrit de la poésie. Laura déteste Roach qui le lui rend bien, mais si elle tente de se tenir à distance de sa collègue, Roach, au contraire, cherche désespérément à s’en rapprocher. Car Laura cache un secret qui intéresse particulièrement Roach…

J’ai beaucoup aimé ce thriller noir, premier roman de l’auteure. Alice Slater a fait d’une librairie le décor de son intrigue : malin ! Tout en suivant l’affrontement entre les deux personnages principaux, on visite les coulisses du métier de libraire, les bons côtés (par exemple, Roach n’hésite pas à commander des livres qu’elle se réserve avant de les mettre en rayon !), comme les mauvais, les difficultés rencontrées avec les clients exigeants ou récriminants, les stocks qu’il faut gérer, le travail de nuit avant les périodes les plus chargées (Noël)… J’ai totalement adhéré à l’intrigue, au jeu malsain qui se met en place entre Laura et Roach, deux opposés qui ont beaucoup en commun (et je ne parle pas que des litres d’alcool qu’elles ingurgitent : tout ce qui se présente pour Laura, et Dark Fruit pour Roach –c’est, semble-t-il, une sorte de cidre fruité). L’alternance des points de vue entre Laura et Roach (procédé connu mais qui a fait ses preuves et fonctionne très bien ici) apporte une tension qui va crescendo, jusqu’à la fin surprenante et réussie.

Mention spéciale à la couverture : j’adore !

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Mort d'une libraire

Je suis sans doute trop vieille

pour entrer dans l'univers de ce livre.

Je suis restée en marge,

avec l'œil d'un entomologiste.

J'ai essayé de m'intéresser à ces personnages..

Ils m'ont parus tellement esclaves

de leur apparence

Le monde où ils virevoltent

n'eveille chez moi aucune appétence.

Une librairie aiguisait ma curiosité ...

il s'agit de business

comme souvent dans la vraie vie.

Bref un flop pour moi

mais je pense que ce roman

gracieusement envoyé

par les éditions la Croisée

doit trouver son public

chez les moins rassis .



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Mort d'une libraire

🌗 Quand le soleil rencontre la lune, il y a forcément une éclipse.



Deux libraires que tout semble opposer, se voient obligées à travailler ensemble en période des fêtes de fin d'année. Alors que tout répulse Laura chez Roach, cette dernière voue une fascination pour la première.



Roach est décalée, fascinée par les criminels en série, fan de lectures True crime. Depuis l'adolescence elle travaille dans la librairie de son quartier. Son enfance est marquée par un serial killer qui a sévit dans son quartier, arrêté et condamné. C'est notamment cette passion pour les crimes et les tueurs qui dégoute Laura.



Laura est populaire, choyée par tous. Mais elle cache un secret qui fait d'elle une poupée qui a peur, qui noie ses craintes dans l'alcool et tente de dépasser son trauma dans la poésie qu'elle écrit.

C'est cet art qui va cristalliser l'attention de Roach.



Une obsession malsaine noue le destin des deux jeunes femmes. Jusqu'au drame.



J'ai été surprise de lire un roman anglais qui ne contient qu'une seule mention à la tasse de thé. L'alcool coule à flot dans ce roman. Un alcool festif entre collègues mais surtout un alcool destructeur.



La construction qui alterne chacune des deux protagonistes fait monter la tension. Le jeu de miroir entre les deux crée humour, ironie et dessine un univers sombre où les apparences sont trompeuses.



J'ai trouvé l'histoire originale, le rythme addictif et la thématique bien menée.



Je remercie babelio et la maison d'édition La Croisée de m'avoir envoyé ce roman en avant première.
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Mort d'une libraire

Brogan, surnommée "Roach", qui signifie "blatte" en anglais, est une jeune femme gothique obnubilée par les "true crimes", meurtres commis par des tueurs en série.

La librairie où elle travaille depuis plusieurs années est au bord de la faillite et de nouveaux libraires ont appelé en renfort pour tenter de la sauver. Parmi eux, se trouve Laura, la parfaite petite libraire, attirante, souriante et toujours tirée à quatre épingles.

Roach est aussi sombre que Laura est lumineuse. Leur première rencontre fait des étincelles.

Roach est fascinée par la perfection de Laura. Façade ou réalité ? Elle tente à tout prix de se rapprocher d'elle mais cette dernière l'ignore royalement et finit par ne plus la supporter. Roach finira par allé trop loin ...



"Je vais faire un petit tour, a-t-elle fini par dire en promenant son regard autour d'elle. Désolée, tu es ... ?

- Roach

- Rach ? Comme Rachel ?

- Non. Roach. Comme une blatte en anglais."

Elle s'est éloignée avec un petit rire, laissant dans son sillage une odeur écoeurante de pétales de rose. "Roach, comme la blatte. Je m'en souviendrai."

Trop sympa de ta part, ai-je pensé. "



"Roach n'était pas un surnom très sexy, mais ça me plaisait. Je préférais encore être comparée à une blatte, à un insecte rampant et répugnant capable de survivre à l'apocalypse, qu'à une normie insipide prénommée Brogan."



Une histoire à la fois "so british" et dérangeante que l'on découvre alternativement à travers Roach et Laura. Telle une blatte, Roach est attirée par la saleté. Elle se nourrit de tueurs en série, aime ce qui est lugubre. Elle est persuadée que derrière un vernis impeccable de bobo chic, Laura cache quelque chose.

Laura a perdu sa mère alors qu'elle était adolescente et ne s'en remet pas. Sa mort n'était pas accidentelle ou la conséquence d'une maladie grave. Roach ne doit absolument rien savoir. Pour oublier et tenter de donner le change, Laura boit plus que de raison.



"J'ai trop la gueule de bois pour ressentir autre chose que de l'amertume et du regret."



Roach finira par découvrir ce que Laura cache ...



Une intrigue bien ficelée qui va crescendo pour les deux protagonistes. Une plume simple, directe et bourrée d'humour noir qui nous hypnotise jusqu'à la dernière page. Parfaitement glauque.



#Mortdunelibraire #NetGalleyFrance !

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Mort d'une libraire

Roach, libraire à Londres, a une fascination pour les crimes non élucidés, « true crime » c’est son rayon de prédilection, et elle s’en passionne à l’extrême, elle a une quasi obsession pour les histoires de serial killer.

De nouveaux libraires arrivent au sein de l’équipe. Parmi eux, Laura, sa personnalité subjugue Roach qui rapidement projette une amitié évidente entre elles, idéalise un mimétisme, mais la sympathie fantasmée est loin d’être réciproque.

Roach persiste, et ne semble avoir aucune limite, de curieuse elle en devient très vite intrusive…



J’ai découvert dans ce roman le « true crime » qui nous vient des USA, assimilé aux documentaires sur les affaires criminelles (serial killer, tuerie de masse, cold case…) et du phénomène de mode développé tout autour.

Ce roman écrit par une jeune auteure m’a interloquée, d’abord par la plume résolument moderne, souvent argotique, égratignant volontiers les feel-good et les romances, puis par la fascination obsessionnelle de Roach pour les serials killer, ses penchants pour le morbide et ses dérapages intrusifs.



L’originalité de mêler une intrigue psychologique et une tension en crescendo avec une librairie m’a attirée. Au vu de la couverture, à mon goût très réussie, et du résumé, je m’attendais à quelque chose de gothique, punk, mais toutefois moins glauque.



J’ai trouvé un effet réussi avec le choix d’un personnage fasciné par le morbide et une atmosphère diffuse de provocation, de malaise, presque poisseuse et une ambiance malaisante, insistant sur les stéréotypes souvent avec une ironie mordante, décapante, et une exagération dérangeante voire immorale.

.



J’ai ressenti un certain décalage générationnel, des invraisemblances , et quelques redondances dans le texte.



En bref, si j’ai aimé l’idée d’une intrigue psychologique dans le milieu de la librairie, avec les quelques passages concernant les références littéraires et le métier de libraire vu de l’intérieur, je n’ai pas adhéré avec le style d’écriture, même si chacun des principaux personnages est décrit avec force et de façon percutante pour en être imprégné.

Merci à ma libraire pour la découverte, dans le cadre du club de lecture en librairie sur le thème des livres, de ce roman qui ne laisse pas indifférent, se laisse lire facilement, et a suscité bien des réactions !

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Mort d'une libraire

Un premier roman noir très prometteur !



Best-seller publié dans le monde entier, "Mort d’une libraire" est un roman psychologique à l'humour noir 'so British' irrésistible qui joue avec malice de nos fascinations coupables pour les faits divers morbides que sont les 'true crimes'. Avec ce contrepied ironique aux romans 'feel good' sur le pouvoir des livres, Alice Slater révèle, dans son premier roman, la vie secrète de deux libraires inoubliables.



Roach, libraire à Londres, gère son rayon 'true crime' d’une main de maître. Ses passions : les meurtres non élucidés, les tueurs en série, les escargots, la mort. Dans sa librairie en déclin, débarquent un jour de nouveaux libraires pour une reprise de la dernière chance.



Parmi eux Laura, employée modèle, poète à ses heures perdues, un rayon de soleil face à la sombre Roach (qui signifie "blatte" en anglais !). Entre elles, un jeu malsain de fascination et de répulsion s’installe. Et Roach, intriguée par la perfection de façade de Laura, commence à fouiller dans sa vie, jusqu’à aller trop loin…



Je remercie les éditions @LaCroisee et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman envoûtant.



La structure narrative de ce roman choral alterne entre le point de vue de Roach et celui de Laura, deux protagonistes que tout semble opposer physiquement et psychologiquement, mais qui vont finir par se découvrir un point commun : les tueurs en série.



Dès le début, la rencontre de la lumineuse Laura avec Roach, la gothique, est la source de sentiments ambivalents. Roach est obsédée par l'apparente perfection que Laura lui inspire tandis que Roach ne suscite que de la répulsion chez Laura. Bientôt, derrière cette façade de Bobo BCBG, Roach découvre peu à peu la facette cachée de cette personnalité solaire qui cache un bien sombre secret...



Le suspense est bien maitrisé et les chapitres courts donnent du rythme à l'intrigue assez captivante avec cet effet de miroir qui crée une atmosphère étrange et ambiguë, sous forme de trompe l’œil. En effet, Roach et Laura sont le reflet d'un même miroir et quand le soleil rencontre la lune... attention à l'éclipse ! J'ai bien aimé le dénouement inattendu qui donne au lecteur le sentiment d'avoir été manipulé, pour son plus grand plaisir !



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Mort d'une libraire

Merci à Nathan de Babelio et aux Éditions La croisée pour l’envoi de ce roman.



Le pitch est original : deux collègues libraires, que certains détails semblent rapprocher mais fondamentalement différentes.

Laura aime les couleurs acidulées, les tenues coordonnées et la poésie.

Roach a un look gothique, un escargot domestique et se passionne pour « les films d’horreur bien crades et bien sanglants » et les tueurs en série.



Un jeu de fascination/ répulsion s’installe. Roach avec « son teint cireux, sa moue boudeuse, un vampire, une sangsue, se trouve toujours à rôder autour de (Laura), piochant dans (ses) poèmes, dévorant la carcasse de (son) passé tel un vautour, une voleuse éhontée ». Car Roach a un projet (littéraire) et aucune limite. Saura-t-elle s’arrêter avant d’aller trop loin ?



L’autrice dissèque le métier de libraire, ses contraintes et les stratégies de vente. Le jeu interpersonnel entre collègues. Les rivalités, la frontière ténue entre réalité et fantasme, vécu et fiction. La curiosité malsaine et les pulsions qui peuvent nous pousser à fouiller dans l’intimité de quelqu’un. L’attirance morbide exercée par les psychopathes, le sombre et le glauque.



J’ai bien aimé le ton cynique et décalé de ce contre-pied aux romans « feel good », mais.

Un peu long (380 pages) ; j’aurais préféré un récit plus court et condensé. « J’avoue », je me suis un peu ennuyée.
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Mort d'une libraire

Alice Slater s'est inspirée de son parcours personnel d'ancienne libraire londonienne et podcasteuse en true crime pour nous proposer ce premier roman plutôt "mordant".

Si ses personnages sont des êtres en marge, ce n'est pas étonnant, Alice Slater reconnaît elle-même qu'elle choisit ses lectures en fonction du degré de détestation des protagonistes qui y sont à l'œuvre.

L'épigraphe donne le ton : "Le répugnant a quelque chose d'attirant" David Wilson (A history of british serial killing).

Si vous vous attendez à une lecture "tranquille" - elle se passe la majorité du temps dans une de ces grandes chaînes de librairie - vous risquez d'être un peu bousculé.

Tout concourt à démontrer que les librairies ne sont décidément pas des endroits sérieux ! On est au-delà du contre-pied au feel good car il y a certainement de la malice et un brin de folie chez notre autrice.

Ici les codes sont brouillés et il est difficile de dire à qui on pourrait bien s'identifier dans cette galerie de personnages tous plus bizarres (voire répugnants) les uns que les autres…

Car le moins que l'on puisse dire c'est que ces libraires sont de drôles d'oiseaux.

L'une est gothique, accro au true crime et incapable de décrypter les sentiments ou comportements de ceux qui l'entourent, elle modifie sa personnalité pour les séduire mais les asphyxie par sa seule présence.

L'autre semble tout aussi toxique mais elle le cache sous des allures plus "proprettes".

Forcément quand ces deux-là se rencontrent ça donne… une histoire étrange !

Alice Slater joue sur l'ambiguïté, elle s'amuse à brouiller les pistes, on peut donc avoir du mal à savoir où elle veut en venir et si dans l'affaire on ne se trompe pas carrément de victime !

C'est assez troublant.

Psychologie fouillée, duplicité, fantaisie, serial killer et rock'n'roll : cette lecture me laisse définitivement une impression… bizarre !

Mais c'était peut-être le but !
Lien : https://www.xn--rdactrice-b4..
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Mort d'une libraire

Je remercie Babelio, la maison d’édition La Croisée et l’auteure Alice Slater pour l’envoi de ce roman.

Mort d’une libraire est un pur produit anglais ! Le style, l’humour, les références…et les serial killer !



Roach est une jeune femme qui travaille depuis toujours dans une librairie. Les affaires sont mauvaises et au départ de sa manager, une nouvelle équipe arrive pour redresser le commerce. Laura, qui fait partie des recrues interpelle Roach. Entre les deux femmes une relation ambiguë s’installe. Attrait et répulsion se télescopent. Roach en devient obsédée et pour trouver les réponses aux questions qu’elle se pose, s’immisce progressivement dans la vie de Laura.



A tour de rôle, l’auteure donne la parole aux deux femmes, qui s’expriment sur leurs émotions. Aux antipodes, l’une voit ce qui les rapproche tandis que l’autre marque un rejet immédiat. Cette alternance rythme le récit. L’écriture est moderne et fluide, mais alourdie par des longueurs.



Ce roman s’apparente aux Cosy Mystery (et non aux thrillers comme je le présageais),

je pense qu’il peut convaincre les adeptes du genre.
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Mort d'une libraire

Roach, libraire gothique à Londres, voue une passion indéfectible au True crime. La librairie traverse quelques difficultés, mais l'arrivée de Laura Bobo, classique en apparence, apporte un renfort inattendu. Initialement intriguée par cette jeune femme aux antipodes de sa personnalité, Roach bascule dans la fascination lors de la lecture publique d'un poème de Laura. Dès lors, le récit se transforme en une farce teintée de grincements.



L'autrice nous offre un récit original et décapant, peuplé de personnages stéréotypés qui s'attirent et se repoussent dans une mécanique aussi séductrice qu'hostile.



L'immersion dans les décors et l'atmosphère de la librairie est un véritable plaisir. La curiosité malsaine est mise en scène avec une impudeur caustique et délirante. Le récit est rythmé par l'alternance des personnages, offrant ainsi un côté résolument britannique. L'humour, noir par nature, se révèle également mordant.



On savoure le suspense et les situations grotesques, invraisemblables et embarrassantes. Roach pousse souvent les limites trop loin. L'émulsion est parfaite, à la fois astringente et romantisée, avec un sens aiguisé du détail. Le texte croustille de quiproquos et de malentendus, où les protagonistes expriment des fêlures et se répondent en un écho aussi défaillant que disharmonique. Ce récit explore et dénonce l'harcèlement, secouant nos névroses. On observe un rapprochement distancié, redoutant l'explosion imminente, et pour tout vous dire, cela sent l'embrouille et le pétard mouillé.



Ici, on désacralise le crime et l'univers du livre par un dépoussiérage consensuel dézingué : tout un programme !
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
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Mort d'une libraire

#Mortdunelibraire #NetGalleyFrance

Merci avant tout à NetGalley et aux Editions La croisée pour m'avoir permis de lire ce livre.

Ce n'est pas évident de camper un roman sur deux héroïnes qui ne déclenchent pas l'empathie, au contraire.

Deux femmes, toutes deux libraires vont se confronter, et créer ainsi ce roman à deux voix. A part leur âge et leur profession, elles n'ont rien en commun, et tout les oppose. Un jeu subtil d'attraction/ répulsion.

Réflexion psychologique sur apparences et réalité. Y a -t-il des points communs, des sujets qui les rapprocheraient.

Le style, le rythme tout est mis en place pour ne pas lâcher ce livre. Un livre divertissant avec un humour "so british", mais un fond très profond.
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Mort d'une libraire

C'est l'histoire de deux libraires complètement opposées :

Brogan Roach : passionnée de true crime. Plus c'est dégoûtant, repoussant, plus elle adore.

Elle va développer une véritable obsession pour Laura Bunting (qui a vécu une tragédie personnelle).



Grâce à des chapitres alternés, on découvre le psychisme de chacune : motivations, pensées...



Ça promettait des personnages moralement ambigus, un récit troublant mais...



Des personnages antipathiques, un remake de "JF partagerait appartement" avec la description d'une relation toxique.



Des répétitions (ça picole souvent), des longueurs, une écriture grinçante, une ambiance malsaine... Je me suis ennuyée...



Une déception...
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Mort d'une libraire

Roman envoyé par les éditions La Croisée, que je remercie chaleureusement.



Ambiance très british fortement arrosée du « british humour », saupoudrée à la fois de feel bad et de feel good.



Deux jeunes libraires se partagent la scène : Roach et Laura. Elles s’expriment à la première personne dans des chapitres qui alternent.

Roach : « la blatte », au look déjanté entre punk et gothique, peu séduisante, pas très propre, peu aimable et amatrice obsessionnelle de « true crimes » et de « serial killers ». Mais avec des rêves dissimulés d’amitié, d’âme sœur…

Laura : la « normie » qui fait tout comme il faut, habillée avec « goût » (très anglais malgré tout, donc…), aimant la poésie et les mièvreries anglaises, charmante, socialement adaptée et appréciée. Mais secrètement traumatisée et blessée à vif…



La scène : une librairie défraîchie en perdition économique dans un Londres quasi inhumain.



L’intrigue : Une valse à plusieurs temps menée par Roach en quête de l’amie idéale… Inutile d’en dire plus… Drôle de tempo à découvrir.



Roman particulièrement tonique avec une histoire qui repose sur des caractères entiers et obstinés, des comportements individuels déjantés, limite border line, un humour qui nait du rapprochement des contraires, facile et irrésistible. Le ton enlevé, décalé fait accepter les excentricités du récit, on se laisse emporter par la verve de l’auteure, les yeux souvent écarquillés devant les situations improbables mises en scène.



Le bémol que j’apporte ne concerne que moi : du haut de mes 68 ans, j’ai trouvé le roman un peu « djeune » avec trop de références culturelles ignorées, de vocabulaire sorti d’un dictionnaire inconnu et de pratiques sociales insoupçonnées… Et l’alcool qui coule à flot pratiquement à tous les chapitres, pour tous les personnages… Etonnant alcoolisme social !



Malgré ce point, « Mort d’une libraire » se laisse lire avec étonnement… et plaisir.



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