AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Amos Oz (395)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Aidez-nous à divorcer ! - Israêl Palestine, deu..

Trois beaux discours....
Commenter  J’apprécie          10
Aidez-nous à divorcer ! - Israêl Palestine, deu..

Qui a lu les romans d’Amos Oz, s’est fait une idée du genre d’homme qu’il était et, en ce qui me concerne, lire ici sa position exacte sur l’épineux problème du conflit israélo-palestinien, s’est révélé correspondre tout à fait à ce que je pouvais en attendre. Pas de surprise, donc, ce qui ne signifie pas pour autant «pas d’intérêt» car comment pourrait-il être sans intérêt de voir ainsi exposées en clair, en une trentaine de pages, les bases d’une possible solution au conflit? A moins de les connaître déjà par cœur, je ne vois pas.
Commenter  J’apprécie          10
Ailleurs peut-être

Découverte de la vie quotidienne du kibboutz, réaliste et sans dérive idéologique ; vie qui s’étend sur près d’un an, avec ses coups de sang et ses commérages, si importants dans une petite communauté où tous s’observent et se jugent.

Pourtant, ce roman n’a rien d’ennuyeux et le réalisme de l’ouvrage n’a pas cette lourdeur que l’on peut craindre parfois en lisant nos bons classiques du XIXème.



Ces vies ordinaires sont racontées par un narrateur qui fait partie de la petite communauté, et l’on serait bien tenté, au départ, d’y voir Reouven Harish, poète et premier personnage rencontré. Mais ce narrateur, qui prétend se dévoiler à la fin sans rien en faire, est plutôt une entité supérieure et omnisciente qui se faufile dans les esprits de nombreux personnages, et donne de la voix pour chacun d’entre eux. La narration passe ainsi d’un personnage à l’autre, parfois dans une même phrase. Cet effet, ponctuel, mêle ces deux narrations le plus naturellement, glissant du « il » au « je » pour s’approcher au plus près de l’intimité des personnages, et brouiller l’énonciation : qui nous parle, finalement ?



L’écriture est par ailleurs riche, dynamique et se fait intense lorsque des personnages banalement mauvais apparaissent ou que des situations banalement sordides se mettent en place. A d’autres moments, elle a des accents poétiques qui atténuent la crudité de cette vie.



C’est une bonne lecture, qui se lit facilement, avec plaisir.

Commenter  J’apprécie          20
Ailleurs peut-être

Le premier roman d'Amos Oz se déroule dans un kibboutz, non loin de la frontière jordanienne, dans les années 60. L'histoire est racontée par un mystérieux narrateur dont nous ne saurons rien. Il connaît bien la communauté et doit donc en faire partie. Il semble survoler les évènements et donne son avis sur les uns et les autres, avec compréhension et une légère ironie.



L'auteur prend son temps pour décrire la vie au quotidien et la philosophie du kibboutz. Une partie des habitants est venue d'Allemagne, une autre de Russie. Ils travaillent dur dans un climat difficile, avec la présence de l'ennemi tout près. Si la solidarité est la règle, elle n'empêche pas la médisance. Tout le monde est au courant de tout ce qui se passe chez les voisins, rien ne peut rester secret bien longtemps.



Nous nous attachons particulièrement à la famille Harich et et à la famille Berger. Reouven Harich est poète et élève seul sa fille Noga et son fil Gaï, depuis que sa femme l'a quitté pour aller vivre en Allemagne. Il a une liaison avec Bronka, femme d'Ezra Berger. Lequel Ezra Berger séduira la jeune Noga, sous le nez du jeune Rami, qui voudrait devenir son petit ami.



L'auteur ne nous décrit donc pas une communauté idéale, mais des humains semblables à tous les autres, en proie à leurs pulsions, leurs émotions, se débrouillant comme ils le peuvent. Un drame va se nouer, dont nous nous demandons comment il pourra se résoudre. Les personnages en cause sont nombreux, chacun a son avis sur la question et cherche à apaiser les tensions, ou à les envenimer, c'est selon ..



Au cours de ma lecture, j'ai surtout apprécié la description de la vie au kibboutz, les menaces qui pèsent sur lui, la dureté du travail, l'histoire des uns et des autres. Je suis restée par contre plus extérieure au drame et à la tension qui monte jour après jour, peut-être à cause de la distance du narrateur inconnu. J'avais préféré "Entre amis" qui se passe aussi dans un kibboutz. L'écriture est superbe et les personnages complexes.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
Commenter  J’apprécie          20
Ailleurs peut-être

Une chronique soucieuse d'objectivité de la vie d'un kibboutz par un narrateur qui en fait partie, mais semble n'être qu'un spectateur. Le ton et le détachement adoptés donnent un regard intéressant sur cette communauté, dans laquelle l'idéal de vie n’empêche pas des situations banalement amorales, comme n'importe où ailleurs. Un peu comme le narrateur, j'ai survolé la vie de ce kibboutz en spectateur, peinant à m'y intéresser, si ce n'est sur la fin que j'ai bien failli manquer par abandon avant.
Commenter  J’apprécie          20
Ailleurs peut-être

Après avoir lu Mon Michaël (1968) j’ai trouvé le premier roman d’Amos Oz, Ailleurs peut-être (1966) qui se déroule dans un kibboutz à la frontière jordanienne. Amos Oz, lui-même, était membre du kibboutz Houlda.Il raconte la vie au kibboutz à la fin des années 60 .



La première partie du livre commence tout doucement par une description de la vie du kibboutz, de sa situation géographique à 3 km de la frontière, du cadre de vie. L’auteur présente ensuite les personnages de l’histoire : le poète Réouven Harich et ses enfants et la famille Berger, Ezra le camionneur, Bronka, l’éducatrice, leurs enfants et les frères d’Ezra, Néhémia, l’intellectuel et Zakharia-Siegfried qui est retourné en Allemagne. Au fil des chapitres d’autres membres du kibboutz interviendront…et toute la vie de la communauté se déroulera au cours d’une année. J’ai goûté cette évocation par petites touches délicates, en lecture lente et gourmande.



Puis l’intrigue va se nouer. Intrigues amoureuse, ou sexuelles. Relations sans passion pour Reouven et Bronka. Adultère sous le regard des commérages. Flirts, hésitations amoureuses pour Noga, 16 ans qui interroge les transformations de son corps et son pouvoir de séduction, qui voue son amour le plus pur à son père. Hésitation et déconvenue pour le jeune Rami qui aimerait coucher avec Noga mais qui ne sait comment s’y prendre. Ces relations se déroulent au vu et au su de tous et intervient la médisance.



Les saisons changent, que les fêtes animent la vie du kibboutz, que l’été devient écrasant, que l’automne puis l’hiver arrivent. Amos Oz sait nous faire vivre cette pluie de 1 er Mai inattendue, la chaleur de l’été, les travaux des champs…la proximité de la frontière, les incidents, les fusillades et les passages de l’aviation. La vie se déroule avec toute sa complexité et son idéologie.








Lien : http://miriampanigel.blog.le..
Commenter  J’apprécie          100
Ailleurs peut-être

L'auteur nous raconte la vie quotidienne d'un kibboutz à quelques kilomètres de la frontière jordanienne. À la lecture des premières lignes, on pourrait croire qu'il nous en fait une description idyllique et sereine, mais on comprend très vite que comme "ailleurs", les passions et les drames couvent et éclatent. Surtout, on est surpris de voir que la "médisance" est encouragée au sein de la communauté, le jugement d'autrui est autorisé pour pousser chacun à s'améliorer et toujours œuvrer pour le bien du groupe...

Pourtant, à aucun moment Amos Oz ne juge ce choix de vie, il le décrit avec bienveillance, tolérance mais sans angélisme excessif.

La langue est très belle, très forte bien que traduite.

Grâce à ce livre, j'ai découvert et beaucoup apprécié cet écrivain.
Commenter  J’apprécie          10
Ailleurs peut-être

Dans ce roman qui a pour cadre un kibboutz situé à la frontière jordanienne au début des années 60, Amos Oz dépeint la vie de quelques uns des membres de cette communauté , liés par des liens affectifs complexes, dont l'enchevêtrement crée une tension qui va crescendo, de même que celle qui oppose les kibboutznik à leurs voisins arabes.

Cette situation inquiétante, va déboucher sur un conflit explosif entre membres de la communauté, mais aussi avec les jordaniens qui fourbissent leurs armes patiemment.

Le conflit éclate, meurtrier, mais au terme du combat, et après le décès de certains d'entre eux, victimes expiatoires désignées, la paix reviendra et l'affection, qui relie chacun d'entre eux, reprendra sa place.

Ce récit mêle avec justesse, sensibilité et talent, la petite à la grande Histoire.

Amos Oz s'interroge, et nous interroge sur la générosité et ses limites, sur la faculté de chacun à surmonter ses traumatismes.

L'écriture est vive, les descriptions comme toujours percutantes, mais s' il s'agit de sentiments, la délicatesse et la finesse du trait reprennent la première place, permettant de cerner au plus près les émotions des protagonistes.

Ces derniers, dessinés par un auteur doté d'une empathie exceptionnelle, de même que les descriptions très vivantes du cadre de vie, des paysages, et de l'atmosphère imprégnant les lieux, font de ce beau roman une oeuvre attachante, qui accompagne le lecteur, une fois celle-ci replacée sur les rayons de la bibliothèque.

Commenter  J’apprécie          51
Chanter et autres nouvelles

Pour mon challenge "Le tour du monde en 8 ans", j'ai, cette fois, pris la route pour Israel. Amos Oz est un auteur qui m'était totalement inconnu. "Chanter et autres nouvelles" est un recueil de quatre nouvelles issu de "Scènes de vie villageoise". C'est une très belle entrée en matière pour découvrir l'auteur et j'ai hâte de lire d'autres de ces écrits.





Je vous parle plus haut d'un recueil de nouvelles, il est en fait très difficile de définir le livre puisqu'il y a un fil conducteur qui est Tel-Ilan, un village israélien. Chaque nouvelle / chapitre met en lumière le quotidien d'un habitant.



La première nouvelle, Les proches, nous présente une femme qui attends son neveu qui n'arrivent pas. On se rends très vite compte de la solitude de cette femme et de la relation très fusionnelle qui l'a lit a ce jeune homme.



Vient ensuite Attendre, qui est asse similaire a la première finalement. Un homme reçoit un petit mot de sa femme qui lui dit "Ne t’inquiète pas pour moi". C'est alors l'occasion pour lui de faire le point sur sa vie et sa relation avec sa femme.



Les étrangers est une nouvelle assez dérangeante, qui met un peu mal a l'aise. On y fait la connaissance d'un jeune adolescent qui est amoureux de la bibliothécaire. C'est une nouvelle avec beaucoup de tension et l'on découvre vite que la jeune femme sous ses airs de fille facile cache en réalité une grande souffrance.



Enfin Chanter qui donne son nom au recueil réunis plusieurs personnages découvert auparavant pour un club de chorale. C'est l'occasion pour tous d'échanger autour des fait-divers et de la politique mais aussi a propos de ses souffrance.



Vous l'aurez compris, il y a très peu d'action dans ces pages, mais portant on ne s'ennuie pas une seule seconde. Amos Oz a une écriture très belle et poétique et signe ici un texte plein de pudeur et vraiment mélancolique. Il me tarde maintenant de découvrir les quatre autres nouvelles qui constituent le roman initial.




Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
Commenter  J’apprécie          160
Chanter et autres nouvelles



Je découvre Amoz Oz, jamais lu jusqu'alors, avec ce livre, courtes nouvelles extraites du recueil "Scènes de vie villageoise", il s'agit en effet de tranches de vie dans le petit village israélien de Tel-Ilan.

*

Le narrateur est un personnage différent à chaque nouvelle, récit d'un quotidien.

Il est dans l'attente... parfois inquiet ou résigné, triste ou plus apaisé.

Solitude, non-dits, mélancolie...

Une analyse des sentiments pleine de finesse et d'humanité.

*

"Chanter" est une invitation au partage fraternel.

Chanter, pour un temps mettre de côté sa peine ou sublimer son émotion, s'exprimer avec son cœur.

*

"Le salon retentissait des cantiques de la veille du shabbat :" Le soleil décline derrière la cime des arbres", "Le shabbat descend vers la vallée de Ginosar", "Soyez les bienvenus, anges de la paix".

Je fis chorus, tandis qu'une onde de chaleur me traversait le corps, tel du vin coulant dans mes veines. "

*
Commenter  J’apprécie          163
Chanter et autres nouvelles

Petit aparté pour découvrir l'oeuvre d'Amos Oz, écrivain israélien dont je connais surtout l'engagement politique pour la défense de la cause Palestinienne et opposant à la politique expansionniste israélienne. Cet engagement se ressent très clairement dans la dernière nouvelle, la nouvelle éponyme, où contrairement à l'adage populaire, la musique ne permet pas totalement d'apaiser les moeurs.



C'est toujours une expérience de lecture intéressante de découvrir un auteur en lisant des nouvelles. Cette sélection n'est certes pas transcendante mais j'ai tout de même apprécié la façon dont l'auteur évoque la nature et la vie de quartier, prenant son microscope/sa plume pour s'attarder plus en détails sur les sentiments de solitude de chacun, ceux qui font qu'on se sent isolé dans la foule et toujours incompris, comme si une barrière infranchissable nous séparait de nos semblables. En cela, ces nouvelles m'ont beaucoup fait penser au recueil Gens de Dublin de James Joyce.



La nouvelle "Les étrangers" se détache clairement des quatre autres car elle est bien intime, plus torturée d'une certaine façon. Elle nous conte l'histoire d'un amour impossible, celui d'un ado qui ne se reconnaît pas dans les intérêts de ses amis pour une trentenaire.



C'est donc un romancier dont j'aimerai explorer l'oeuvre , c'est sûr !
Commenter  J’apprécie          210
Chanter et autres nouvelles

J'ai découvert Amos Oz avec Judas, qui m'a subjuguée.

Dans ce recueil de nouvelles l'auteur joue avec les répétitions dans les descriptions des personnages et des lieux, de sorte que nous avons le sentiment de déjà-vu.



La fine analyse des sentiments tels l'attente, la solitude, le désespoir et les questionnements sont traités avec humanité, le message d'espoir est présent malgré une certaine mélancolie.



Glissant du passé au présent, évoquant l'usure du temps Amos Oz saisit les petits gestes quotidiens pour dire le chaos des âmes.





Commenter  J’apprécie          620
Chanter et autres nouvelles

Il me reste assez peu de choses un mois après de la lecture de ces quelques nouvelles d'Amos Oz, dans lesquelles je n'ai pas retrouvé la profondeur de "La boîte noire" mais qui néanmoins chantent leur propre petite musique très intime, dans la banalité du quotidien d'un petit village israélien.

C'est sans doute la limite des Folio 2€ qui, en donnant à découvrir un auteur pas des extraits d'oeuvres, ne parviennent pas toujours à les restituer dans toute leur amplitude. Or ce qui fait le sel de ces nouvelles est ce qui les lie, à savoir le village et ses habitants que l'on croise et recroise dans différentes séquences à la tonalité douce amère. Des individus souvent seuls, à la croisée des chemins qui observent, attendent, espèrent ou s'interrogent.

Pas sûre que ce recueil, trop court, soit la meilleure porte d'entrée pour découvrir le travail d'Amos Oz.
Commenter  J’apprécie          243
Chanter et autres nouvelles

C'est le premier texte que je lis de l'écrivain israélien Amoz Oz et il me donne envie d'en lire d'autres. Il s'agit de quatre nouvelles extraites d'un recueil intitulé "Scènes de la vie villageoise". Chacune de ces nouvelles s'attache à un habitant du village israélien Tel-Ilan, homme ou femme, quand un évènement ou quelque chose vient perturber son existence quotidienne. La dernière nouvelle "Chanter" réunit plusieurs personnages que l'on a rencontrés dans les trois premières. Ces nouvelles savent distiller un sentiment d'inquiétude, voire d'étrangeté avec l'air "de ne pas y toucher". Une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          82
Chanter et autres nouvelles

En général je n'aime pas trop lire des nouvelles car c'est trop court et je suis frustrée de ne pas rester plus longtemps avec les personnages. Dans ce recueil de nouvelles, c'est différent puisqu'il y a un fil conducteur qui est Tel-Ilan, un village israélien. Chaque nouvelle / chapitre met en lumière le quotidien d'un habitant.
Commenter  J’apprécie          10
Chanter et autres nouvelles

Une femme attend son neveu dans le froid de l'hiver. Le maire de Tel-Ilan cherche son épouse dans tout le village. Un adolescent est fou amoureux de la bibliothécaire. Une chorale amateure se réunit dans une maison endeuillée.



« Tel-Ilan se préparait à vivre un vendredi soir hivernal. Les hauts cyprès étaient enveloppés de brume sous une pluie légère. » (p. 100) Le décor se fait fantomatique, presque irréel. Le paysage se dessine au gré des cheminements des personnages, en quête d'un autre ou d'eux-mêmes. Au fil des quatre courts textes de l'auteur israélien, on assiste à des rencontres manquées ou à des interactions ratées, menées au mauvais moment, au mauvais endroit ou entre les mauvaises personnes. « Quelle chance un gamin de dix-sept ans avait-il de se faire aimer d'une trentenaire ? Dans le meilleur des cas, il ne réussirait qu'à éveiller sa sympathie. Et la sympathie était aussi éloignée de l'amour que la flaque de la lune. » (p. 71) Mais il reste un espoir fou de retrouvailles possibles et chaleureuses, un horizon peut-être atteignable de partage et communion.



Il y a dans ces nouvelles tout le talent d'Amos Oz, son amour pour ses protagonistes et sa manière si particulière de parler des autres, entre tendresse et léger désespoir. Du même auteur, je vous recommande Une panthère dans la cave, Scènes de la vie villageoise, Seule la mer ou encore Judas.
Commenter  J’apprécie          120
Chanter et autres nouvelles

Une unité de lieu pour ces quatre nouvelles d'Amos Oz qui se déroulent dans le village de Tel-Ilan, évoquant la vie et les sentiments de quelques personnes à des moments importants de leur vie et que l'on croise dans l'une ou l'autre nouvelle. Avec "Les proches", Gil Steiner, la cinquantaine, femme médecin, attend son neveu Gidéon à la station de bus. Mais, les derniers voyageurs sortis, son neveu n'est pas là. Dans "Attendre", Beni prend connaissance d'un mot que Nava, sa femme a griffonné à son attention où elle a écrit "Ne t'inquiète pas pour moi". Il refait le chemin habituel pour la retrouver dans les lieux familiers, y compris chez Gil Steiner, amie du couple. "Les étrangers" une nouvelle dans laquelle Kobi Ezra, un  adolescent de dix-sept ans s'éprend de la bibliothécaire, Ada Devash et fantasme sur la passion qu'il pense être partagée par cette femme mariée. Une ambiance douce amère et particulièrement poignante pour la quatrième nouvelle "Chanter" - qui donne son titre au recueil -, où l'on assiste à la réunion de la chorale de voisins chez le couple Abraham et Dahlia Levine, une réunion qui leur permet d'atténuer leur douleur, suite à un drame que l'on découvre progressivement. Un recueil de quatre nouvelles assez courtes mais dans lesquelles Amos Oz réussit à installer une ambiance en plongeant le lecteur dans l'intimité des êtres et à dessiner des personnages confrontés à des moments de doute, d'introspection ou d'attente. Des sentiments bien détaillés mais avec quelques longueurs, Amos Oz revenant quelquefois sur la même situation, ce qui ralentit le rythme. Ce bémol mis à part, j'ai découvert cet auteur et ce recueil m'a donné l'envie de connaître un peu plus l'oeuvre de cet écrivain.
Commenter  J’apprécie          330
Chers fanatiques : Trois réflexions

Ce livre se divise en deux parties, en fait. Dans la première, il parle aux fanatiques, qui existent dans n'importe lequel domaine, et qu'il défini comme le manque de tolérance, d'ouverture et d'écoute à l'opinion de ses interlocuteurs.



Cette première partie sert d'introduction à la deuxième qui est sa vision du conflit israélo-palestinien. Bien sûr, il parle des fanatiques palestinien, et sur les fanatiques israéliens, il les laisse pour la deuxième partie.



Selon lui, il est tout à fait légitime que aussi bien les Juifs que les Palestiniens réclament leur droit à être dans ces terres, mais tous les deux et pas un seul. Selon lui, vues les différences culturelles et historiques, il serait impossible d'avoir un état binational. Une solution serait, donc, deux états : Israël et Palestine.



Et c'est là qu'intervient le fanatisme. S'il y a celui des palestiniens, il y a aussi les deux extrêmes israéliens : l'extrême progressiste qui considère Israël (et les juifs en général) comme une nation/people oppresseur, ... devant revenir en arrière dans son territoire et l'autre extrême des ultra-orthodoxes qui veut aller encore plus loin dans l'expansion.



Bien sûr qu'il y a un impasse et Amos Oz estime que la bonne solution est intermédiaire. Il s'oppose à toute notion de "irréversibilité". Et son raisonnement sur une solution possible s'appuie sur l'histoire estimant ce qu'il serait possible de réclamer pour Israël et ce qui pourrait être rendu aux Palestiniens dans un accord de formation de deux états.



Avec le regard extérieur qui est le mien, il me semble un raisonnement constructif, juste et surtout qui ne s'accroche pas à toutes les arguties en cours, sans toutefois les oublier. D'ailleurs, il n'en parle même pas.
Lien : http://lecture.jose-marcio.o..
Commenter  J’apprécie          30
Chers fanatiques : Trois réflexions

Avec Chers fanatiques, [Amos Oz] renvoie les extrémistes de tous bords dos à dos et analyse les ressorts de toute radicalisation. Incitant le lecteur à s’interroger sur son propre potentiel d’intolérance.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
Commenter  J’apprécie          00
Chers fanatiques : Trois réflexions

C'est un recueil de trois articles d'Amos Oz : Chers Fanatiques, Non pas une lumière mais plusieurs, Des rêves auxquels Israël devrait renoncer au plus vite. Chacun de ces textes est polémique mais il ne s'adresse pas au même public.



Chers Fanatiques est le plus universel. Il y a des fanatiques partout. Au Moyen Orient comme à Jérusalem, intégristes islamistes, Juifs religieux, mais aussi anti-IVG, vegan, anti-fumeurs....Amos Oz invite à traquer tous les fanatismes, y compris ceux que nous portons en nous-même, sans en être conscient.



"Plus les questions sont ardues et complexes, plus on aspire à des réponses simples, des formules désignant sans hésitation les responsables de nos souffrances, avec l'assurance q'il suffirait de liquider les méchants pour que nos maux disparaissent sur le champ.



C'est la faute de la globalisation, des musulmans, de la dissolution des mœurs, du sionisme, des migrants, de la laïcité, des gauchistes! Il ne reste plus qu'à biffer les mentions inutiles, entourer celui qu'on considère comme le diable et le détruire ainsi que tout ce qui tourne autour) pour s'ouvrir les portes du paradis.




Lien : http://miriampanigel.blog.le..
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Amos Oz (1623)Voir plus

Quiz Voir plus

Amos Oz (1939-2018) R.I.P

Mon père parlait 11 langues, mais il a fait mon éducation en Hébreu, j'étais alors un « petit chauvin déguisé en pacifiste». Un «nationaliste hypocrite et doucereux », un « fanatique », qui jouait à la guerre et s’enflammait contre les Anglais et les Arabes, j'étais, j'étais, comme une panthère dans la .....?......

Nuit
Cave
Tourmente
Neige

10 questions
40 lecteurs ont répondu
Thème : Amos OzCréer un quiz sur cet auteur

{* *}