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EAN : 9782070456826
128 pages
Gallimard (27/03/2014)
3.84/5   19 notes
Résumé :
Dans le petit village israélien de Tel-Ilan, la vie semble suivre son cours tranquille. Comme toutes les six semaines, Dahlia Levine, la bibliothécaire, réunit chez elle une chorale amateur : on chante, on mange, on boit du vin ensemble dans la joie et la bonne humeur. Mais est-il toujours possible de mettre de côté les tracas et les tristesses enfouies ? (Chanter)
Les autres nouvelles de ce recueil invitent à découvrir d'autres "scènes de vie" de ce petit vi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
J'ai découvert Amos Oz avec Judas, qui m'a subjuguée.
Dans ce recueil de nouvelles l'auteur joue avec les répétitions dans les descriptions des personnages et des lieux, de sorte que nous avons le sentiment de déjà-vu.

La fine analyse des sentiments tels l'attente, la solitude, le désespoir et les questionnements sont traités avec humanité, le message d'espoir est présent malgré une certaine mélancolie.

Glissant du passé au présent, évoquant l'usure du temps Amos Oz saisit les petits gestes quotidiens pour dire le chaos des âmes.


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Une unité de lieu pour ces quatre nouvelles d'Amos Oz qui se déroulent dans le village de Tel-Ilan, évoquant la vie et les sentiments de quelques personnes à des moments importants de leur vie et que l'on croise dans l'une ou l'autre nouvelle. Avec "Les proches", Gil Steiner, la cinquantaine, femme médecin, attend son neveu Gidéon à la station de bus. Mais, les derniers voyageurs sortis, son neveu n'est pas là. Dans "Attendre", Beni prend connaissance d'un mot que Nava, sa femme a griffonné à son attention où elle a écrit "Ne t'inquiète pas pour moi". Il refait le chemin habituel pour la retrouver dans les lieux familiers, y compris chez Gil Steiner, amie du couple. "Les étrangers" une nouvelle dans laquelle Kobi Ezra, un  adolescent de dix-sept ans s'éprend de la bibliothécaire, Ada Devash et fantasme sur la passion qu'il pense être partagée par cette femme mariée. Une ambiance douce amère et particulièrement poignante pour la quatrième nouvelle "Chanter" - qui donne son titre au recueil -, où l'on assiste à la réunion de la chorale de voisins chez le couple Abraham et Dahlia Levine, une réunion qui leur permet d'atténuer leur douleur, suite à un drame que l'on découvre progressivement. Un recueil de quatre nouvelles assez courtes mais dans lesquelles Amos Oz réussit à installer une ambiance en plongeant le lecteur dans l'intimité des êtres et à dessiner des personnages confrontés à des moments de doute, d'introspection ou d'attente. Des sentiments bien détaillés mais avec quelques longueurs, Amos Oz revenant quelquefois sur la même situation, ce qui ralentit le rythme. Ce bémol mis à part, j'ai découvert cet auteur et ce recueil m'a donné l'envie de connaître un peu plus l'oeuvre de cet écrivain.
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Il me reste assez peu de choses un mois après de la lecture de ces quelques nouvelles d'Amos Oz, dans lesquelles je n'ai pas retrouvé la profondeur de "La boîte noire" mais qui néanmoins chantent leur propre petite musique très intime, dans la banalité du quotidien d'un petit village israélien.
C'est sans doute la limite des Folio 2€ qui, en donnant à découvrir un auteur pas des extraits d'oeuvres, ne parviennent pas toujours à les restituer dans toute leur amplitude. Or ce qui fait le sel de ces nouvelles est ce qui les lie, à savoir le village et ses habitants que l'on croise et recroise dans différentes séquences à la tonalité douce amère. Des individus souvent seuls, à la croisée des chemins qui observent, attendent, espèrent ou s'interrogent.
Pas sûre que ce recueil, trop court, soit la meilleure porte d'entrée pour découvrir le travail d'Amos Oz.
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Petit aparté pour découvrir l'oeuvre d'Amos Oz, écrivain israélien dont je connais surtout l'engagement politique pour la défense de la cause Palestinienne et opposant à la politique expansionniste israélienne. Cet engagement se ressent très clairement dans la dernière nouvelle, la nouvelle éponyme, où contrairement à l'adage populaire, la musique ne permet pas totalement d'apaiser les moeurs.

C'est toujours une expérience de lecture intéressante de découvrir un auteur en lisant des nouvelles. Cette sélection n'est certes pas transcendante mais j'ai tout de même apprécié la façon dont l'auteur évoque la nature et la vie de quartier, prenant son microscope/sa plume pour s'attarder plus en détails sur les sentiments de solitude de chacun, ceux qui font qu'on se sent isolé dans la foule et toujours incompris, comme si une barrière infranchissable nous séparait de nos semblables. En cela, ces nouvelles m'ont beaucoup fait penser au recueil Gens de Dublin de James Joyce.

La nouvelle "Les étrangers" se détache clairement des quatre autres car elle est bien intime, plus torturée d'une certaine façon. Elle nous conte l'histoire d'un amour impossible, celui d'un ado qui ne se reconnaît pas dans les intérêts de ses amis pour une trentenaire.

C'est donc un romancier dont j'aimerai explorer l'oeuvre , c'est sûr !
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Je découvre Amoz Oz, jamais lu jusqu'alors, avec ce livre, courtes nouvelles extraites du recueil "Scènes de vie villageoise", il s'agit en effet de tranches de vie dans le petit village israélien de Tel-Ilan.
*
Le narrateur est un personnage différent à chaque nouvelle, récit d'un quotidien.
Il est dans l'attente... parfois inquiet ou résigné, triste ou plus apaisé.
Solitude, non-dits, mélancolie...
Une analyse des sentiments pleine de finesse et d'humanité.
*
"Chanter" est une invitation au partage fraternel.
Chanter, pour un temps mettre de côté sa peine ou sublimer son émotion, s'exprimer avec son coeur.
*
"Le salon retentissait des cantiques de la veille du shabbat :" le soleil décline derrière la cime des arbres", "Le shabbat descend vers la vallée de Ginosar", "Soyez les bienvenus, anges de la paix".
Je fis chorus, tandis qu'une onde de chaleur me traversait le corps, tel du vin coulant dans mes veines. "
*
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Tel-Ilan était un village séculaire, environné de champs et de vergers. A l'est, s'élevaient des coteaux plantés de vignes. Des amandiers s'alignaient par-delà la route. Les toits de tuiles étaient noyés dans le berceau de verdure que formaient les cimes touffues des vieux arbres. Certains habitants s'occupaient encore d'agriculture et employaient des ouvriers étrangers, logés dans des cabanes donnant sur les arrière-cours. La plupart avaient affermé leurs terres pour se reconvertir dans les chambres d'hotes, les galeries d'art, les boutiques de mode, quand ils ne travaillaient pas a l'exterieur. Deux restaurants gastronomiques, une cave à vins et un magasin d'aguariophilie avaient ouvert dans le centre. Quelqu'un avait créé une petite usine spécialisée dans la copie de meubles anciens. Le bourg accueillait, le shabbat, une foule de visiteurs venus déjeuner ou dénicher les bonnes affaires. Le vendredi à midi, en revanche, les rues se vidaient et tout le monde faisait la sieste derrière les stores tirés.
[Extrait de la nouvelle "Attendre"]
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En chaque adulte, sommeille l’enfant qu’il était jadis, méditai-je. Chez certains, il est toujours vivant, chez d’autres, définitivement mort.
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« Quelle chance un gamin de dix-sept ans avait-il de se faire aimer d’une trentenaire ? Dans le meilleur des cas, il ne réussirait qu’à éveiller sa sympathie. Et la sympathie était aussi éloignée de l’amour que la flaque de la lune. » (p. 71)
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« Tel-Ilan se préparait à vivre un vendredi soir hivernal. Les hauts cyprès étaient enveloppés de brume sous une pluie légère. » (p. 100)
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Videos de Amos Oz (30) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Amos Oz
1/10 Amos Oz : Ailleurs peut-être (France Culture - Adaptation radiophonique). Diffusion sur France Culture du 20 juin au 1er juillet 2016. Photographie : Arad. Amos Oz. 2004 © MICHA BAR AM / MAGNUM PHOTOS. La vie de tous les jours dans un kibboutz imaginaire des années 60, décrite par un des plus grands écrivains israéliens contemporains. Roman traduit de l’hébreu par Judith Kauffmann. Adaptation : Victoria Kaario. Réalisation : Jean-Matthieu Zahnd. Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière. Ce feuilleton en dix épisodes est l’adaptation du premier roman d’Amos Oz, « Ailleurs peut-être », publié aux Éditions Gallimard. Amos Oz y dépeint la vie des membres d’un kibboutz imaginaire, celui de Metsoudat-Ram, dans les années soixante. Sur le fil d’une année, Ezra, Reouven, Bronka, Noga et les autres, s’aiment, se trompent, se quittent, font des enfants, légitimes ou pas. Et ces drames intimes qui jalonnent le récit n’entravent en rien la marche de la vie collective, rythmée tant par les célébrations communistes que par les rumeurs qui empoisonnent la vie des villageois. 1er épisode : Un village idyllique, Messieurs-dames 2ème épisode : Le charme de la banalité quotidienne 3ème épisode : Le Premier Mai 4ème épisode : Puissance du mal 5ème épisode : Deux femmes 6ème épisode : Soirées poétiques 7ème épisode : Un personnage diabolique 8ème épisode : Tu es à nous 9ème épisode : Idylle familiale 10ème épisode : Tableau final Avec : Violaine Schwartz, Quentin Baillot, Jean-Gabriel Nordmann, Evelyne Guimmara, Mohamed Rouabhi, Christine Culerier, Rebecca Stella, Nicolas Lê Quang et bien d’autres Bruitage : Sophie Bissantz Equipe de réalisation : Bernard Lagnel et Anil Bhosle Assistante de réalisation : Julie Gainet Source : France Culture
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