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Critiques de André Chamson (20)
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Omnibus - Le livre des Cévennes

« Je suis hanté par ce problème des sources. » (899)



Je suis arrivée à André Chamson par les voies de Jean Carrière qui parlait souvent avec tendresse des « Hommes de la route ». Qui a lu et aimé « L’épervier de Maheux » y reconnaîtra nombre d’éléments, la ferme isolée, l’âpreté de l’existence. Il est émouvant de puiser aux sources de ce roman transcendant.



Pour le reste, ce fut une découverte très décevante. L’œuvre est inégale. Ce sentiment est renforcé par le fait que les romans ne soient pas présentés chronologiquement. Les dates de publication ne sont même pas indiquées sur les pages de garde, comme dans d’autres compilations du même éditeur. Quelle drôle d’idée… on se retrouve de ce fait face à des textes successifs de teneurs et de styles très divers – André Chamson n’a jamais hésité à adapter son style au récit – sans pouvoir en goûter la continuité, l’évolution. Tout le plaisir que l’on peut tirer de ces sortes de compilation, observer la progression d’un auteur, en est complètement gâché. Comme le dit lui-même l’auteur :



« Une autre façon de considérer le style ou le ton d’un écrivain consiste à la replacer dans son développement chronologique. » (951)



« Roux le bandit » (1925), dont le thème aurait pu donner un beau texte, est ampoulé de morale et de considérations religieuses.



« Histoire de Tabusse » (1930) est une succession de saynètes mettant en scène un géant solitaire et hargneux sur le ton de la farce, du conte provençal. Je goûte peu le genre. Les rivalités villageoises entre Valleraugue et Camprieu m’ont cependant fait sourire. Que le monde était petit, « dans ces temps-là où l’espace existait encore ».



« Les hommes de la route » (1927), « L’Aigoual » (1930) et « Les quatre éléments » (1935) sont des textes vivants, prenants, habités que j’ai d’autant plus pris plaisir à lire que je connais bien l’environnement décrit. L’écriture est précise, dense, âpre.



« L’auberge de l’abîme » (1933) est un mélo sentimental et dramatique que la présence de l’abîme de Bramabiau ne rattrape pas.



« Adeline Vénician » (1956) est un délicat portrait de jeune-fille qui peut valoir la peine qu’on s’y penche. « Aucun critique n’a mis l’accent sur ce qui me paraît essentiel dans cette histoire : le retour d’Adeline au destin commun par la conjugaison de sa folie et de la folie du monde. » (« Devenir ce qu’on est » 973)



« Le chiffre de nos jours » (1954) et « Devenir ce qu’on est » (1959) sont des textes autobiographiques qui ne m’ont pas emballée. L’homme a pourtant densément vécu, mais son écriture est pour moi sans relief, sans aspérités, passe-partout. Il y a un côté mondain, comme si ses livres faisaient partie de l’image qu’il voulait donner à la société, qui me les rend fades.
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Adeline Vénician

Les dames cloîtrées qui se coupent du monde extérieur reviennent souvent dans les romans d’André Chamson. Anna, dans “Les hommes de la route”, s’étiole dans un isolement volontaire extrême. Les femmes du clan Arnal, dans “Le crime des justes”, sont cantonnées à leurs tâches ménagères par la force sociale. André Chamson déploie ce thème une fois de plus, mais ici dans toute son ampleur à travers Adeline.



L’écriture est plus moderne que dans ses romans de l’entre deux guerres. L’esprit en est plus proche de nous. Il brosse la dérive d’une jeune-fille d’un trait délicat et respectueux, ne juge jamais. Adeline, encouragée à se prémunir de toute corruption et de toute impureté dès sa prime enfance est “habituée à vivre en esprit les événements de sa propre existence.” Elle développe une vie intérieure foisonnante, “ravie en esprit comme dans un conte fantastique” et oublie de vivre concrètement sa vie.



J’ai trouvé qu’André Chamson posait un regard plein de justesse sur cette tentation d’échapper à la vie réelle, ses petits arrangements avec les faits et les soi-disant signes qui menacent ou renforcent la rêverie, la place prépondérante que prend progressivement ce monde parallèle.
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Le crime des justes

Paru en 1928, un an après “Les hommes de la route”, “Le crime des justes” change de registre. Sa peinture d’un clan patriarcal, famille prospère unanimement respectée dans les environs de Saint André, dont les conseils sont indiscutables, est plutôt bien ficelée. Les femmes “plus privées d’air et d’espace que des citadines” restent cantonnées à leurs tâches ménagères. On sent le poids d’une structure établie de longue date auquel les hommes se soumettent par habitude et commodité. Un honneur qui finira par écraser celui qui auparavant s’en enorgueillissait.



“Nous ne pouvons plus échapper aux autres, pensait Conseiller en marchant, je n’aurais même pas un mois de calme avant ma mort.” (334)



La scène centrale est d’une grande violence et très cinématographique.



Comme souvent chez André Chamson, les références à la morale sont pesantes et quelque peu surannées, remords, expiation, … Un certain lyrisme dans son écriture alourdit le récit. Nous lui ferons grâce, le roman datant de 1928 et lui-même n’ayant que 28 ans lorsqu’il l’a écrit. Il y a à piocher même si cette littérature ne parle plus spontanément à nos esprits contemporains.
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Les hommes de la route

Paru en 1927, “Les hommes de la route” est le deuxième roman d’André Chamson. Il a déjà beaucoup plus de densité que “Roux le bandit”, paru deux ans plus tôt, qui ne m’a vraiment pas emballée.



Jean Carrière tenait ce texte en très haute estime. On y trouve de fait des éléments importants de “L’épervier de Maheux”. J’ai reconnu la ferme isolée dans les montagnes cévenoles, la solitude et la simplicité de la vie besogneuse au jour le jour, soumise aux saisons, l’absurdité de la mort. Si ce roman a un côté âpre, Jean Carrière en a sublimé le sujet par une écriture encore plus rocailleuse et une profondeur métaphysique que ne recelaient pas la plume d’André Chamson.



“Pauvre bête, disait Combes, tu t’es mangé la vie et tu n’as rien fait de plus.” (234)



A travers Anna, André Chamson taille un portrait de femme terrible et triste. Enfermée à la Condamine, au fond d’une gorge à l’horizon bouché, “incapable d’arracher son esprit à l’accomplissement des besognes de chaque jour”, elle s’isole progressivement par excès de prudence au sein même de l’abondance. L’avarice angoissée trouve figure.
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Le crime des justes

Une vallée à la montagne et dans cette vallée une famille de paysans, respectée et respectable que tout le monde écoute. Jusqu'au jour où le déshonneur tombe sur la famille et la pousse à commettre l'irréparable.
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Le Chiffre de nos jours

Un style un peu vert, comme le farfadet des Cévennes (vin local assez peu recommandable). Avec son menton en galoche et ses rancunes tenaces, dont font les frais les pauvres alésiens, voilà un archiviste qui ne sent pas le renfermé. J'aime bien. La rudesse du pays est bien rendue, le folklorisme est évité. Ce cévenol -là a du punch (il pratiquait la boxe) et il aimait plus les livres que les châtaigniers. Moi aussi.
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Roux le bandit

André Chanson est aux Cévennes ce que Jean Giono est pour la Provence. Ce petit livre, tout en simplicité, raconte la vie d'un fermier qui décide de ne pas répondre à l'ordre de mobilisation de l'armée en 1914. Ses croyances religieuses (ne pas tuer) le poussent à déserter et à vivre au cœur de la nature pendant plusieurs années. Il est d'abord mal compris par les gens de son village, qui sont partis en guerre assez joyeusement en pensant, comme beaucoup de français de l'époque, que cela allait être facile et durer quelques semaines seulement. Alors que la plupart de la jeunesse du village se donne pour une certaine idée de la France, son acte de désertion est vu comme une trahison car il n'a pas pu en expliquer les raisons. Mais alors que la guerre s'enlise, et que beaucoup de gens commence à apercevoir l'immense boucherie qui se dessine, l'opinion sur "Roux le bandit" commence à changer. Il a d'abord pu discuter avec certains villageois qui l'on croisé en forêt et a pu s'expliquer. Il va petit à petit devenir un héros...

La narration se fait lors d'une soirée au coin du feu, entre gens de la région qui se souviennent de cette vieille histoire. André Chanson reproduit le parler Cévenol de la campagne et cela donne au livre un ton original. Ce très beau texte semble être tombé un peu dans l'oubli. Réédité par un éditeur local, il n'est pas forcément facile à se procurer, pourtant il mérite vraiment le détour !
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La neige et la fleur

Voici un auteur peu connu qui merite d'etre remis en lumiere car il possede un talent certain et ce livre se lit avec un grand plaisir non dissimule.le style reste classique, l'histoire simple mais efficace, bref tout est reuni ici pour passer un bon moment de lecture.
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La tour de Constance

Protestant et humaniste, André Chamson ne pouvait qu'être touché par le destin de ces femmes de confession protestante embastillées (ce terme prend tout son sens à la fin du roman) à vie dans la tour de Constance d'Aigues-Mortes. C'est le destin de la famille Fourmaud que nous suivons sur 4 générations (1721-1790) qui sert de trame de fond à l'histoire de ces femmes, transformées en fantômes parce que privées de tout, juste le (maigre) pain du roi en guise de repas. Chamson redonne nom, vie et dignité à ces femmes qui ont toujours refusé d'abjurer, la tour de Constance (peut-être du prénom de la fille de Louis VI) n'a jamais si bien porté son nom.
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Omnibus - Le livre des Cévennes

Ce livre contient 10 œuvres d'André Chamson. Arpenter les Cévennes en sa compagnie au fil des histoires est une belle épopée. Je retiens particulièrement "Les hommes de la route" et "L'auberge de l'abîme". De l'amour, de l'aventure, le charme des contes et des légendes, la profondeur des vallées encaissées, le charme et le danger de la nature sauvage, les combes secrètes, des personnages très typés, tout y est.
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Les hommes de la route

Dans l’épaisseur de la vie.

Publié en 1927, Les Hommes de la Route apparaît aujourd’hui comme un témoignage du mode de vie principalement rural et des mentalités du début du 20ème siècle. Bizarrement situé vers le milieu du règne de Napoléon III, ce récit nous raconte la construction d’une route de montagne et surtout les conséquences pour les autochtones. C’est le début d’un petit exode rural et aussi d’un changement d’état d’esprit de ces montagnards qui, sous l’influence de leur femme et pour ouvrir un avenir plus sûr à leurs enfants, vont s’installer dans le village de la vallée et laisser leur bergerie pour travailler à la filature. Il s’agit aussi de l’histoire d’une ascension sociale des enfants qui semblent justifier les sacrifices des parents. Mais pour le personnage principal, Combes (et André Chamson), il est douteux que le bonheur soit au rendez-vous.

Ce roman qui entremêle psychologie individuelle et sociologie collective, présente le mérite de mettre en avant les humbles et les sans-voix sans pathos ni condescendance. Cependant on aurait tendance à y voir davantage un témoignage sur un monde révolu où le pouvoir patriarcal en société est à son apogée et le pouvoir féminin reste profondément domestique. Malgré une lecture aisée, souvent agréable et linéaire, on pourra regretter l’absence d’implication de l’auteur dans un roman qui apparaît seulement comme une bonne histoire réaliste, comme un « document sain, humain, rude, âpre, puissant » (quatrième de couverture). J’avoue être resté sur ma faim, peut-être l’évolution des sociétés en cent ans ? Peut-être l’urbanité galopante ?

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La Superbe

Une découverte que cette fresque historique bien écrite qui nous rappelle qu'en France aussi les guerres de religion faisaient rage. La frontière entre le courage et l'obstination vaine est ténue mais néanmoins louable car la révolte contre des violences barbares est humaine. Le livre se lit très bien malgré le confinement d'un des personnages sur un bateau avec les récits de ses coreligionnaires qui nous font vivre la lutte des Camisards. Ici pas de diatribe papiste mais l'éloge de l'humanité quelque soit sa foi. Et vogue la galère !
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La Superbe

J'ai acheté ce livre après la visite du musée du Désert de Mialet. Cette fresque historique revient sur le supplice des "galériens pour la foi", ces protestants des XVIIe et XVIIIe siècles qui refusèrent d'abjurer leur religion et purgèrent leur peine dans la "chiourme" des navires français. André Chamson allie la rigueur du chartiste au talent littéraire du romancier dans un livre dont je me souviens comme une formidable expérience de lecture estivale en terre camisarde.
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Le Chiffre de nos jours

« Mon père a vécu comme un romancier qui ne ferait pas de romans, mais les illusions qui ont submergé sa vie sont devenues les réalités de mon existence. » (618)



La figure du père, adepte des projets fumeux, est un personnage haut en couleur. L’épisode des charbons d’Olympie et des houilles de Cavillargues, aux rebondissements burlesques, m’a beaucoup amusée. Le cousin Paul, qui vend « des fusils du modèle 66 ou 74″ sous les Tropiques apporte également un peu de piquant.



« Ils tuaient peu, presque par hasard, mais leur bruit suffisait à donner l’impression d’une vraie bataille » (641)



Ce sont à peu près les seuls éléments ayant interpellé mon attention dans cette autobiographie. Elle recèle pourtant des endroits connus : Aumessas, Les Laupiettes, Dourbies… mais l’évocation qu’en fait André Chamson ne m’a pas apporté grand chose.



« Les quatre éléments », paru 19 ans plus tôt – texte court évocateur de l’enfance – était plus dense, plus riche et rocailleux. Avec le temps, l’écriture d’André Chamson se fait plus déliée, plus mondaine, plus fade. C’est pittoresque, c’est mignon, j’ai survolé la plus grande partie du livre.



Je suis restée – et je reste encore perplexe – sur cette remarque, émise par la servante de la famille alors qu’elle craint de devenir aveugle :



« Les aveugles, ça peut faire de la broderie ou des paniers. » (648)



Mes pauvres yeux, régulièrement fatigués par ces jeux d’aiguilles que j’affectionne, pourraient témoigner de leur participation indispensable à cette activité. Broder dans le noir ? Mais quelle genre de broderie ????!
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Roux le bandit

"Roux le bandit" est le premier livre publié d'André Chamson.



Ce roman m'a fait pensé à "Beau-François" de Maurice Genevoix pour le côté anecdotique et l'admiration que "l'étranger" André Chamson voue aux vieil gens du terroir. Cette fierté d'être accepté dans le cercle campagnard a quelque chose d'enfantin et de sirupeux qui m'agace chez les deux auteurs. Elle les détourne d'un regard lucide qui donnerait plus de relief et de dimension humaine (dans son âpreté) à leur récit.



Le sujet ne manque pas d'intérêt. Le traitement donne cependant la part belle à la Bible et à des débats sur la morale qui paraissent surannés et n'ont vraiment pas accroché mon intérêt. L'écriture n'a pas encore la densité qu'on peut goûter dans "L'Aigoual" ou "Les hommes de la route".


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Le Chiffre de nos jours

Souvenir immédiat de ce livre la description de l'auteur concernant son apprentissage du latin , je me souviens cela m'avait bien plu à l'époque et même aidé dans cette matière....
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Le crime des justes

Un chef d'oeuvre d'André Chamson. Dans ce roman transpire la beauté si subtile et raffinée et la légende de la région cévenole. Mais si ces paysages sont ce qu'ils sont, c'est aussi grâce aux hommes enracinés qui leur donnent forme et nous tirent de la monotonie de nos propres vies... L'honneur, l'honneur. Au diable ! Quand l'honneur et la popularité sont au diapason, méfions nous ! Le clan Arnal mené par Conseiller règne sur le village. Mais un jour une fille du clan accouche de son frère, Maurice. La rage et la honte emportent Conseiller : il décide de tuer le nouveau-né. Le regard des autres, l'apparence, la désir de grandeur sont interrogés et évidemment mis à mal : parfois, la solitude est une rédemption et permet de se reconfigurer à soi-même, à sa vraie nature, à son identité véritable. A la fin, la vérité éclate. Ce genre de secrets ne s'enfouit jamais, il est une présence angoissante et terrifiante qui pousse le clan Arnal à se cloisonner et à mentir...

André Chamson questionne la nature de l'homme, entre morale, soif de popularité et de vertu et déraison, il livre ici un de ses plus grands romans, dans le froid et silencieux petit monde d'un village aveyronnais.
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L'Auberge de l'abîme

Un excellent roman d'André Chamson. Il nous fait voyager dans la France misérable et perdue après la défaite de Waterloo et la fin des Cent jours. On y sent le ressentiment du peuple vis a vis des dirigeants et, paradoxalement, des soldats.

Après un meurtre, un dragon se réfugie dans l'abîme de bramabiau pour échapper aux paysans qui ont soif de vengeance. Il sera aidé par un docteur et sa fille au sein de cette grotte qui le protège et le sauve en même temps qu'elle l'enferme et le blessé grièvement à la jambe... L'amour nait entre Amélie et le soldat inconnu au fil des rencontres, dans le plus grand secret... Les villageois le croient pour mort...

Le docteur les laisse seuls dans la grotte et, pris d'une attaque, il meurt dans l'auberge de la Serreyrède, sans avoir pu indiquer à quiconque la nécessité d'aider sa fille qui risque d'être coincée sans vivres au fond de l'abîme...

Le final est haletant, émouvant : Chamson file la métaphore du reflet de l'étoile que scrutent les amoureux dans l'eau du fond de l'abîme... Arriveront ils à sortir de l'abîme ? Et s'ils y arrivent, qu'adviendra-t-il d'eux ? Les villageois voudront les punir du meurtre d'Albin...

Il vaut sans doute mieux qu'ils ne sortent pas de cette abîme... Qu'ils vivent pleinement leur amour dans cette antre protectrice mais mortelle. Qu'ils admirent éternellement l'étoile si belle et pure (symbolisant le docteur et l'étroit fil qui les relie encore à la vie ?) se reflétant naturellement sur l'étendue bleutée.
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Suite cévenole : Roux le bandit - Les hommes ..

La suite cévenole, en trois pas inexorables de montagnard, gravit la pente qui mène de l'individu à la petite communauté et, ce faisant, parcourt la grandeur et la misère humaines côtoyant l'exubérance et l'âpreté de la nature.



Derrière trois chroniques très imprégnées du temps et des lieux, elle grave des archétypes-objecteur de conscience, couples exposés à la progression sociale, clan référence d'honorabilité- repoussant à l'arrière-plan les pentes, la neige, les près, le village d'en bas, les fermes, les arbres, tout puissants et omniprésents qu'ils soient, et faisant émerger de la brume la densité d'êtres issus et construits par eux.



On peut la savourer en même temps que s'en sentir étrangement glacé ou être effleuré par un désespoir fugitif.
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Omnibus - Le livre des Cévennes

réunion de plusieurs ouvrages, j'ai lu (presqu'en entier) "Roux le bandit", où il n'est pas question de bandit, mais d'un déserteur à la guerre de 14; le motif est noble, mais aujourd'hui il serait plus question de conviction "philosophique" que de religiosité je suppose. j'ai enchaîné avec les "Histoires de Tabusse", avec le sentiment de me retrouver dans l'univers de Pourrat, en changeant simplement de région. habituée des lectures dans le désordre, je continuerai sans doute par "Devenir ce qu'on est"... (à suivre)
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