Étrange alliance de mots, qui la définit : « apprendre à voir, disait-elle, voilà tout le secret des études naturelles », mais elle ajoutait qu'il est impossible de « voir », fût-ce un mètre carré de jardin, si on l'examine sans notion de classement : « Le classement est le fil d'Ariane dans le dédale de la nature ».
In Nouvelles lettres d'un voyageur : Le Pays des anémones.
Des falaises couvertes de bruyère encadrent des roches noires, au fond desquelles coule la Creuse, aux eaux bleues rayées de rochers blancs, et de remous écumeux. L'air avenant des habitants, leur obligeance hospitalière lui plurent. Moreau, pêcheur de truites, les conduisit du Pin à Gargilesse, village construit au fond d'un entonnoir, où vingt sources entretiennent la beauté d'une végétation presque africaine, tant le lieu est chaud et protégé. Il y avait sept cents habitants, une église romano-byzantine, un château romantique, des papillons algériens [...]. Sand ne donnait guère cette adresse.
La mode est, en 1866, de railler ce « mal du siècle » dont elle souffrit jadis avec tous ses amis romantiques. Elle relève ce vieux drapeau troué : « Peut-être notre maladie valait-elle mieux que la rédaction qui l'a suivie ; que cette soif d'argent, de plaisirs sans idéal et d'ambitions sans frein, qui ne me paraît pas caractériser bien noblement la santé du siècle. »