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Critiques de André Pieyre de Mandiargues (26)
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Le musée noir

Il faut lire ce recueil de nouvelles, le plus beau de Mandiargues, et toute l'œuvre de ce dernier, même sa poésie, injustement oubliée (le poème Eve lucifuge, par exemple, dans le magnifique L'Age de craie). Voici un auteur qu'on ne lit plus, baroque, styliste surdoué, dandy ironique, produit d'une hybridation de Jouve et de Baudelaire, dont les écrits ciselés, toujours érotiques (au sens le plus large du terme), fascinés d'un soleil noir brillant en plein midi, ne peuvent que plonger le lecteur attentif dans la nostalgie pour une époque où l'on savait écrire et vivre. Vivre-et-écrire, dans un seul geste indécomposable, bouleversant et joyeux.
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La Marge

Une écriture très raffinée, oú parfois j'ai été obligé de relire le passage plusieurs fois pour le comprendre.

Ce roman explique les 48h de la vie Sigismond après la découverte de la lettre l'informant du suicide de sa femme.

Pendant ces 48h, il se forme une sorte de bulle où il ère dans les rues de la Ville de Barcelone au contact des "putes".

Il se place en marge de sa propre existance.
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La Marge

La Marge est le roman antifranquiste d'un auteur fasciné par la marge, les bas-fonds, les filles de joie et le petit cul des gitons. Ce roman nationalo-catalan est beau, triste et long en bouche. Ce texte véhicule l’homophobie de son époque ; mais on sent que le sujet titille beaucoup l’auteur… dans un style de haute tenue. Dans mon cahier, je lui mets 19/20… dans la marge.
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La motocyclette

Ce roman minable a la vocation pédagogique de représenter le roman surréaliste dans les programmes de littératures offerts par les universités anglophones en Amérique du Nord. Très court et dénuée de toute subtilité, c'est une role qui lui convient parfaitement. Chez les francophones "La Motocyclette" aura un intérêt seulement pour ceux qui ont une fétiche pour des femmes en cuir.

Pieyre de Mandiargues annonce avec une citation avant le commencement du texte que son livre est une reprise de Metzengerstein d'Edgar Allen Poe qui raconte l'histoire d'un jeune protagoniste va meurt dans d'une chevauchée folle, (Avant de commencer la lecture de "La motocyclette" on est conseillé de lire le résumé excellent de Wikipedia ou la conte dont une traduction excellente de Baudelaire est gratuite chez Gutenberg (http://www.gutenberg.org/files/20761/...).

Le protagoniste de "La Motocyclette" est une jeune fille de 19 ans qui s'appelle Rebecca Res (qui veut "chose" en latin) dont le père est un libraire qui se spécialise dans les ventes de livres d'Emmanuel Swedenborg un théologien qui proposait la thèse que le jugement dernier a eu lieu en 1757. Rebecca est donc jugée et condamnée bien avant d'être née.

Rebecca épouse un professeur de lycée qui s'appelle Raymond Nul ("Vraiment Nul") est par le fait devient nulle aussi. Son amant un Daniel Lionart ("Lion Heart) qui est aussi un disciple de Swedenborg lui donne comme cadeau de noce une motocyclette Harley qui deviendra l'instrument de sa mort. Mariée Rebecca Nul se sert de la monture

diabolique pour aller aux rendez-vous avec Daniel. Elle se promène toujours sur la motocyclette "nue sous la combinaison de cuir noire très brillant et doublé de fourrure blanche". Chez Daniel elle se livra à pratiques sadomasochiste dans lesquelles elle prend toujours le role de l'esclave.

L'appétits de Rebecca pour la perversion sexuelle et la vitesse sur la route s'accroissent rapidement. Tel que promis au début du roman elle va mourir dans un accident de motocyclette, une fin que l'auteur qualifie de "dionysiaque".

"La Motocyclette" est un bon véhicule pour montrer bien le coté vicieux du surréalisme aux étudiants anglophones du premier cycle. Il n'a pas d'autre role. (
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La Marge

Un roman qui évoque le refus d’accepter une tragédie en se mettant en marge de sa propre vie.

Un texte noir et difficile, fait d’errances dans les quartiers glauques de Barcelone, au milieu des prostituées. L’écrasante chaleur n’a d’égale que la lourdeur du drame que l’on devine et qui explose à la toute fin du recueil, plus violent encore que ce que l’on avait imaginé.
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Le Belvédère

Un mélange (comme on dit,) des textes un peu hétéroclites louvoyant entre critique littéraire, écrits sur l'art et récits de voyage. La langue de Mandiargues a beau sonner comme si elle était un peu étrangère — rythme capricant, syntaxe en corolle, adjectifs en queue-de-cochon —, elle est tout de même précise, limpide et frôlant quelque chose de vitreux (dans le sens du quartz hyalin). Il y a un bel éloge de Larbaud et Cingria, une ode un peu trop respectueuse à Breton (nous sommes en 1958, c'est le ton de l'époque, le cadavre de Staline n'est pas encore entièrement décomposé), un voyage dans les Pouilles qui donne l'envie de les revisiter...
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