AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de André Ruellan (112)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Syncope blanche

J'ai aimé.

Kurt Steiner ou plutôt André Ruellan était médecin, je crois ? Alors certains passages sont très "corps médical", comme par exemple la réanimation de Paul Clarmont pendant sa syncope blanche. J'ai aimé, le début, c'est à dire la première partie et toutes les questions que se pose Clarmont à propos de la maladie et de la mort, c'est une obsession qui le tenaille !... Ensuite le déroulement et la tragédie de sa vie ou plutôt de sa mort fait partie de l'écriture de cet "angoisse" et est peut être plus invraisemblable, moins réelle que le début de l'histoire...Ce qui n'empêche pas que j'ai beaucoup aimé. Une première partie dans le réel, les troubles obsessionnels et la seconde dans l'irréel...
Commenter  J’apprécie          104
Glace sanglante

Encore un Kurt Steiner, tous d'excellente facture.

Cette fois, il est question d'une dramatique histoire de trésor dans les brumes de la lande bretonne.

Le livre est écrit à la première personne du singulier, ce que j'affectionne personnellement, parce que je m'identifie plus facilement au personnage.

Un conducteur, au volant de sa DeSoto, roule de nuit sur une route qui serpente, le tout en pleine tempête de neige. Même le paysage semble le menacer, tels les arbres qui tendent vers lui leurs branches décharnées.

Le récit ne manque pas de personnages, mais on est comme enfermés dans l'esprit du héros. Roman oppressant à souhait, comme on les aime.
Commenter  J’apprécie          100
L'envers du masque

De tous les romans parus dans la collection "Angoisse", Kurt Steiner était l'un des meilleurs auteurs.

L'Envers du masque nous parle d'une jeune archéologue britannique qui, à force de traduire des tablettes babyloniennes, finit par se glisser dans la "peau" de celles qu'elles maudissent. Elle s'échappe de la réalité de notre monde et se découvre vivre en Assyrie, et y transporter crimes et malédictions. Possession maléfique ou réincarnation ?

La plume de Kurt Steiner fait encore une fois des merveilles et je ne me lasse jamais de cet auteur. Un incontournable. Et dire qu'à l'époque je ne savais même pas qu'il était français.

En tout cas, si vous tombez sur ce livre, n'hésitez pas à vous le procurer.

On s'immerge dans le récit, d'autant qu'il est très court, et on passe un super moment.
Commenter  J’apprécie          102
Ortog et les ténèbres

Où le chevalier Dâl Ortog Dâl tente, au moyen d'une nécronef, d'atteindre le royaume des morts pour y retrouver sa fiancée Kalla, et se retrouve dans un nouveau monde à 4 dimensions.

Voilà une tentative d'explication de ce qu'il peut advenir au cours de notre vie et de ce qui pourrait prolonger "notre" existence au-delà de la mort.
Commenter  J’apprécie          100
Menace d'outre-terre

Depuis ma première lecture d’un roman de Kurt Steiner (Alias André Ruellan) je me pose la question de savoir pourquoi je ne l’ai pas découvert plus tôt. Je ne l’ai découvert qu’en 2020 avec Syncope blanche et sans en devenir accro. ce fut chaque fois avec plaisir que j’ai découvert un nouveau roman.



Aujourd’hui je me suis attelé à une réédition d’un roman de SF pure et dure : Menace d’outre-Terre. Ce roman est paru une première fois en 1958 dans la défunte collection Fleuve Noir Anticipation. Mais c’est une reprise de 1979 du même éditeur (collection Lendemains Retrouvés) que j’ai entre les mains. Et mis à part deux erreurs de typo (lignes inversées) je n’ai pas relevé de coquilles.



Et l’histoire. Elle m’a assez vite fait pensé à Flatland, le roman de Edwin A. Abbott. Oh ! les différences sont énormes. Ce n’est que l’idée d’une interconnexion possible entre des univers imbriqués n’ayant pas le même nombre de dimensions. Ici, nos héros, bons terriens à trois dimensions(quatre avec le temps) se retrouvent à devoir établir une communication avec un univers « parallèle » à cinq dimensions(dont le temps). En présentant cela sous cet angle, Steiner laisse entendre que ses héros vont pouvoir, dans cet autre univers se déplacer dans le temps comme s’il était une autre dimension d’espace. Mais à part un écart notable dans l’écoulement du temps dans les deux univers, ce point est sous exploité.



Je me suis fait une remarque au fil de ma lecture : il est fréquent que les auteurs qui abordent cette idée d’un nombre différent de dimensions d’espace décrivent l’autre univers comme extrêmement géométrique. Pas de tentatives de description de l’équivalent d’un arbre dans un espace à quatre dimensions. Uniquement des sphères, des prismes et des troncs de pyramide et de cône. Mais passons. C’est presque le seul défaut. Pourquoi presque ? Parce que l’auteur s’enlise un court instant dans une salade de longue d’onde compressée qui se traduit par la transformation d’ondes sonores en ondes acoustiques. Ce passage est peu crédible et inutile.



Chose rare pour un roman de SF des années 50’ : le seul personnage féminin est une jeune scientifique bien décidée à participer activement à la résolution du problème auquel est confrontée toute la planète.



En bref : Ce court roman mérite de sortir de l’oubli et d’être (re)lu... et pourquoi pas, réédité.
Lien : https://livres.gloubik.info/..
Commenter  J’apprécie          90
Le Prix du suicide

Kurt Steiner alias André Ruellan bénéficie d'une réputation élogieuse et le prix de ces romans originaux s'en ressent ! 


Mais sa production me semble assez inégale. Son style d'écriture a aussi terriblement vieilli, il écrivait comme on parlait dans certaines milieux aisés, avec facilité mais sans originalité formelle.

Quant à l'histoire, je n'ai pas réussi à m'y intéresser.

D'abord par le peu d'intérêt que j'ai trouvé à ce suicide mal amené, trop rapide puis par les manifestations peu originales qui suivent la mort de cette jeune femme.

Le roman bascule ensuite après un accident, grand classique aussi de la collection, mais ne trouve guère plus de cohérence narrative. Il semble écrit sous stupéfiant évoluant au fil des pages et des cauchemars du héros jusqu'à une fin totalement irréaliste.

Une déception, peut-être une des premières dans la collection Angoisse surtout juste après son excellent "Village de la foudre".
Commenter  J’apprécie          90
Fenêtre sur l'obscur

Kurt Steiner aborde le thème très classique du tableau hanté avec un roman plein de charme : Le charme de son style élégant, le charme du décor castillan, écrasé de soleil, le charme de ses personnages de la noblesse espagnole, chamboulés par l'arrivée d'une jeune française, roturière, au sein de la famille. Dans la première partie, il sera question de regards ; celui de la convoitise, de la jalousie, celui des peintres, celui des tableaux ... Car bientôt, le récit bascule dans la fantasmagorie, utilisant ces "fenêtres sur l'obscur" pour animer un monde parallèle ; des ancêtres haineux et soucieux de préserver la lignée familiale. Rien de révolutionnaire, mais tant d'apparitions inquiétantes, savamment mises en scène, et un scénario retors, usant d'un triangle amoureux pour livrer un drame terrible.
Commenter  J’apprécie          90
Ortog et les ténèbres

Je retrouve mon Kurt Steiner avec un plaisir mitigé, redoutant toujours un peu de ne pas arriver à me plonger dans un livre de science-fiction. Mais bon, quand on aime on se force un peu et puis après tout, j'avais gobé Les océans du ciel avec avidité. Ce n'était pas très difficile, vu le nombre de pages.

Mais bref, passons à Ortog, revenu sur terre après une mission relatée dans un autre livre sur lequel je n'ai pas encore écrit de retour; mais je les avais lus dans le désordre également, donc pas de souci. On le retrouve en pleine déprime, sa fiancée étant décédée entretemps. Il envisage même le suicide, mais un moine lui laisse entrevoir la possibilité de retrouver sa dulcinée et de la ramener auprès de lui. Le voilà donc embarqué dans un voyage astral qui m'a d'ailleurs rappelé Le fil d'argent de Rebecca Greenberg (excellent bouquin, au passage; sur lequel j'ai écrit un retour si quelqu'un est intéressé par ce genre de phénomène paranormal.)

Mais revenons à notre histoire, ma foi bien compliquée et que j'ai eu un mal fou à suivre. L'auteur nous perd dans des détails auxquels je n'ai pas compris grand-chose, je l'avoue.

Donc, si vous vous lancez dans ce livre, ce n'est ni du Koontz ni ce à quoi nous a habitués Kurt Steiner, les débuts en sont laborieux alors accrochez-vous. Ensuite, l'action démarre et on voyage dans des univers fabuleux, pour le coup j'étais ravie d'en avoir les descriptions.

Alors nous avons de la SF évidemment, de la tendresse aussi, mais également beaucoup de violence, selon les rencontres faites par les héros de l'histoire. Je reconnais avoir surtout aimé parce que je suis fan de l'auteur, mais ce n'est pas le meilleur livre qu'il ait écrit, donc, je vous laisse vous faire votre propre avis.
Commenter  J’apprécie          92
La chaîne de feu

Ah, La Chaîne de feu. J'ai toute la collection "Angoisse", je me souviens encore des journées / semaines / mois passés à les rechercher tous un par un, et je dois dire que Kurt Steiner faisait partie de mes auteurs préférés. À l'époque, j'ignorais qu'il s'appelait André Ruellan et qu'il était français.

En tout cas, ce petit livre d'un peu plus de 180 pages m'avait enchantée et je l'ai relu avec plaisir.

C'est donc l'histoire de Gregory Crane ivrogne notoire, et accessoirement tueur à gages, qui a bien du mal à se faire servir sa dose d'alcool quotidienne... probablement parce qu'il a déjà une ardoise longue comme le bras dans tous les bars du bled. Bessie, la barmaid, finit par le mettre dehors, où il rentre un homme étrange accompagné d'un singe. L'homme le prend par les sentiments en lui offrant un verre. En sortant du Navajo, bar dont Greg venait de se faire éjecter, le type lui propose un boulot.

S'ensuivent des péripéties, et Greg se retrouve dans le corps du singe, mais ne s'en rend compte quand il réalise qu'il voit les scènes "de haut".

Bref, je ne vais pas vous raconter tout le bouquin, il est clair que les écrits de cette collection ont un "peu" vieilli, mais l'oeuvre de Kurt Steiner vaut le détour.
Commenter  J’apprécie          91
Le grand guignol

Kurt Steiner, alias André Ruellan…Un poids lourd de l’imaginaire francophone né en 1922 et décédé en 2016. Près d’un siècle au service du fantastique, de la science-fiction, de l’épouvante,…Une carrière débutée en 1953 au Fleuve Noir. Le bonhomme a également été scénariste, par exemple des « Chiens » de Jessua ou du « Seuil du vide » de Jean-François Davy…mais également du « Distrait » de Pierre Richard !

Il publie également un unique « Gore », un hommage au théâtre du Grand Guignol et aux années ’30 situé à Paris. L’intrigue rappelle vaguement « Wizard of Gore » d’Hershell Gordon Lewis, inventeur du gore cinématographique et héritier naturel du théâtre horrifique parisien. Bref, la boucle est bouclée avec ce Gorps, organisateur de pièces de théâtre sanglantes qui se terminent par d’authentiques mises à mort afin de contenter un public de cannibales. Du snuff avant la lettre qui inquiète Sophie, une jeune femme dont une amie à disparu après avoir été sélectionnée pour une tournée au Canada. Or elle n’a jamais embarqué sur le navire transatlantique. Son compagnon, Thierry, enquête tout en voyageant dans l’avenir, jusqu’en 1988…

GRAND GUIGNOL 36-88 constitue une curiosité qui aurait pu figurer dans les collections Angoisse ou Anticipation : Steiner bouscule les genres et les mélange avec un talent de vieux routier de l’imaginaire. La description historique des troubles années ’30 (avec l’accession au pouvoir de Franco et la montée d’Adolph) permet toutefois à l’auteur de réfléchir sur les vertus cathartiques du Grand Guignol, le théâtre permettant à tout un chacun d’évacuer ses pulsions violentes. Mais l’écrivain n’est pas complètement dupe et pointe le caractère répétitif et attendu des spectacles, l’alternance de pièces sanglantes et d’autres purement humoristiques à la façon du Vaudeville.

Quelque peu déstabilisant, le roman glisse peu à peu vers la science-fiction et les « mondes truqués », opérant un virage en forme de boucle temporelle guère explicable mais intéressante et adroitement négociée. Les scènes gore, de leur côté, sont rares et relativement timorées, manifestement elles n’intéressaient guère Steiner, ce qui change (agréablement) d’un Necrorian qui se vautrait dans la barbaque avec un BLOOD SEX utilisant déjà le principe de la mise en abime.

Intéressant par son contexte et sa localisation spatio-temporelle rarement usité dans le domaine du fantastique, ce GRAND GUIGNOL 36-88 constitue donc un bouquin atypique et globalement plaisant, à découvrir pour les curieux qui pensent que le gore francophone se limitait à la boucherie vomitive d’un Necrorian, au sadisme social d’un Corsélien ou à la dégueulasserie comico-porno d’un Vertueil.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          91
Pour que vive le diable

"Pour que vive le diable" fait partie des romans paranoïaques de Kurt Steiner, par exemple "De flamme et d'ombre" et "Syncope blanche" qu'il signera plus tard pour la collection angoisse du Fleuve Noir. le narrateur s'interroge sur la réalité du monde où il évolue, sombrant dans la confusion. Folie ou sorcellerie ? Perte de la raison ou complot machiavélique ? Dans ce roman, c'est l'être aimé, la jeune épouse Myrrha, qui devient source de terreur, quand d'étranges pièges se multiplient au sein même du foyer. Kurt Steiner progresse dans son récit de plus en plus fou en dissimulant un thème très classique de la littérature fantastique, suggéré par une citation des "Contes bizarres" d'Achim von Arnim, en début de livre. Les rebondissements se succèdent alors à un rythme effréné, dignes d'un roman d'aventures. Il se défie de toute vraisemblance, créant une ambiance presque psychédélique, au risque de perdre ses lecteurs dans le dernier tiers. Cependant, la maîtrise de la narration vous tordra le bras jusqu'à un final étourdissant.
Commenter  J’apprécie          80
Le village de la foudre

Un roman d'épouvante au cadre original : la très superstitieuse campagne calabraise. Nous suivons un jeune journaliste de Naples, Mario, venu enquêter sur d'étranges petits larcins. Kurt Steiner, alias André Ruellan, privilégie l'atmosphère orageuse et sauvage grâce à sa plume classique, ainsi que les apparitions inquiétantes qui se multiplient. En effet, l'intrigue peut se résumer en une seule ligne, ce qui 'n'atténue en rien le plaisir de lecture lors de promenades nocturnes au bord d'un lac artificiel brumeux, et lors de rencontres avec les villageois effrayés. Les "maudits", les monstres du récit sont étrangement humains, ce qui sèmera le trouble et la confusion dans l'esprit du journaliste, suscitant même une dangereuse passion. Cette histoire d'un ancien village englouti par la construction d'un barrage m'a furieusement fait penser au "Fog" de Carpenter, sorti 22 ans plus tard.
Commenter  J’apprécie          80
La Marque du démon

Démarrer un roman de la série Angoisse dans le petit port de Saint-Tropez en 1958 était original.

Le lieu de villégiature de la Jet Set contrastait avec l’arrivée du yacht énigmatique du sombre sir squizham, celui qui enserre votre âme !

Cela avait quelque chose du « Pandora » d’Albert Lewin fondu dans un film de Vadim.

L’écriture était élégante, précise et fine.



Mais aujourd’hui le périple de son héros principal semble très peu crédible.

Cependant le talent de l’auteur nous emporte dans sa course, ne nous laissant pas nous poser la question de la cohérence d’ensemble d’un roman, peut-être écrit avec l’aide de Marie Juana !! :)
Commenter  J’apprécie          80
Mémo

Chercheur en pharmacologie, Paul travaille sur le Memoryl, un médicament aidant à recouvrer la mémoire sur le point d'être commercialisé. Désireux de pousser ses recherches plus en avant, il expérimente certaines drogues mémorielles sur lui même...



Naviguant bien malgré lui entre diverses époques et diverses réalités, toutes plus sombres les unes que les autres -le roman n'a pas été écrit en 1984 pour rien-, Paul se retrouve complètement perdu, le lecteur avec lui, ne sachant s'il souffre de paranoïa, de schizophrénie, d'hallucinations ou si tout ce qu'il vit est bel et bien réel.

Comme si tout cela n'était pas déjà assez compliqué, André Ruellan ajoute aux errances de son personnage une bonne cuillerée de paradoxes temporels, une pincée de destin et de réflexion sur le progrès et sur la morale scientifique, quelques morceaux de dystopie et passe le tout au four thermostat « Mindfuck ».



En résulte un court roman d'à peine 150 pages à la construction délirante et aux thématiques très « Dickiennes », baladant le lecteur au sein d'un bon gros bordel complètement hallucinant, jusqu'à une fin bien morose comme il faut.



Très bon !
Commenter  J’apprécie          80
Brebis galeuses

Un monde étrange que celui des brebis galeuses. Une terre creuse en forme d’œuf avec un soleil en son centre qui brille en permanence tout en assurant une alternance de jours et nuits. Une société absurde digne de Kafka, à la justice expéditive et peut crédible. Personne n’est malade, l’amour est libre, mais la police est partout. que dis-je la police ? Les polices. Toutes aussi absurdes et expéditives. Il est interdit d’être malade, blessé, pauvre, etc. À la première incartade tout va de mal en pis.



C’est dans cet univers étrange que notre héros, Rolf, sort de son train-train quotidien pour entrer en résistance. Mais tout ce qu’il entreprend est voué à l’échec. Arrivera-t-il à remettre de l’ordre dans cette société qui n’a pas d’histoire... et peut-être pas d’avenir ? Ça, je vous le laisse le découvrir en misant vous-même ce cours roman qui vaut qu’on s’y attarde.



En bref : Ce n’est pas ma première lecture de Kurt Steiner/ André Ruellan, mais c’est la plus originale. Nous sommes dans un univers de pure SF, mais les mésaventures du héros restent très métaphysiques. J’adore. Ça tombe bien j’en ai encore deux ou trois à lire dans ma bibliothèque sans compter tous les autres, car Ruellan a été très productif.
Lien : https://livres.gloubik.info/..
Commenter  J’apprécie          72
Dans un manteau de brume

Très inspiré par la côte normande, Kurt Steiner livre un beau roman d'atmosphère. Les tempêtes, les vagues battant les falaises, un bois inquiétant. L'auteur retranscrit aussi fidèlement le cadre rural; ses villages, ses fermes, ses personnages familiers tels que le curé, l'instituteur, le maire et les gendarmes. Tout cela au service d'un mystère enrobé de brume. Un enfant de la classe disparaît en traversant le bois sur le chemin du retour. Les peurs enfantines sont alors convoquées, jusqu'à des rebondissements inattendus. En effet, dans la deuxième partie, l'auteur renoue avec le récit maritime des "dents froides", mais au lieu de miser sur l'épouvante et l'horreur, il préfère distiller une étrange et douce mélancolie...
Commenter  J’apprécie          70
Le village de la foudre

Un excellent roman de la série Angoisse, sûrement l’un des meilleurs lus jusqu’à ce jour.

Et pourquoi ne pas l’écrire, une des meilleurs romans d’atmosphère que je connaisse.

André Ruellan nous plonge dans ce village perdu, balayé par les pluies avec une incroyable virtuosité et ce, dès, le premier chapitre.

Sur un thème assez classique, il a su par son talent captiver son lecteur.

L’exercice était périlleux.

Souvent, on se dit qu’il ne faudrait pas que les phrases, les paragraphes s’enchaînent avec trop d’emphases, trop de ciselés. Et avec brio, Ruellan maîtrise admirablement son récit et son style en ne tombant jamais dans l’excès redouté.

Commenter  J’apprécie          72
Les océans du ciel

Des strates profondes de ma bibliothèque j'ai exhumé ce space opera de Kurt Steiner (alias Ruellan) : je l'avais lu en 1981 et ma première impression avait été mitigée . La relecture a aggravé le constat :ce n'est pas très bon ! Intrigue abracadabrantesque (des "corsaires" transformés en James Bond galactiques !) , personnages superficiels ( à base de machisme pur et dur et d'une inconsistance abyssale), cohérence minimale (on lutte avec des poignards chauffants et empoisonnés contre des rayons désintégrant . Les stéréotypes de la SF à la papa y vont bon train (extra terrestres fourbes et bleus , insectes géants,...) . Un truc marrant : le mode de reproduction des Silariennes (en toussant façon COVID) qui ne les empêche pas apparemment de s'apparier avec les irrésistibles mâles terriens. Bref, je n'ai pas aimé même par nostalgie ou chauvinisme.
Commenter  J’apprécie          70
Les pourvoyeurs

"Les pourvoyeurs" de Kurt Steiner, 1957.

C'est le roman d'une terrible solitude. Un écrivain névrosé, orphelin, victime d'un événement funeste à ses 17 ans, vit seul dans un petit appartement sordide. D'étranges communications téléphoniques le replongent dans la folie. Il perçoit des bribes d'autres mondes, voit une chambre d'hôtel en face s'éclairer la nuit, un théâtre d'ombre, une scène sur laquelle va apparaître son amour de jeunesse ; une jeune femme pourtant décédée depuis longtemps. Kurt Steiner embarque alors son lecteur dans des dimensions multiples, aux règles changeantes, avec la volonté d'obtenir des effets de vertige à la Philip K. Dick (et bien avant lui). Il n'y arrive pas toujours, mais fait figure de pionnier dans ce registre. Lors de ce voyage cosmique, le narrateur esseulé fait face à la mort et à ses différentes catégories : suicidés, accidentés, meurtriers, répartis selon une hiérarchie bizarre. L'unique réconfort réside dans la figure aimée, dans sa recherche aux confins de l'esprit. La dernière partie, magnifique, signe des retrouvailles avec délicatesse et le final d'une romance inattendue.
Commenter  J’apprécie          60
Le Masque des regrets

Une très belle histoire de fantôme. Malgré un sujet assez classique, Kurt Steiner parvient à sublimer cette double enquête; se déroulant à la fois dans les archives de la police de Louis XIV et au présent. Avec son meilleur style, coulant et empreint de mélancolie, l'auteur livre de magnifiques scènes d'apparitions, lors des festivités folles du carnaval, ou dans l'intimité du vieux Paris. Les époques se juxtaposent et se fondent en la figure envoûtante d'une comtesse polonaise, pendue pour un crime d'amour, cherchant encore à assouvir ses désirs de chair et de vengeance. Dans ce récit fantastique et poétique, on retrouve avec plaisir les recettes du roman noir ; notre héros-narrateur succombera à une passion interdite, courant à sa perte. Les éléments historiques, d'horreur, policier et noir atteignent un point d'équilibre, d'une justesse peut-être unique dans l'oeuvre fantastique de Kurt Steiner.
Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de André Ruellan (354)Voir plus

Quiz Voir plus

R.I.P !, André Ruellan.

André Ruellan a écrit le scénario de ce film de Pierre Richard sorti en 1970. Avec Pierre Richard, Maria Pacôme, Bernard Blier et Paul Préboist. Glycia Malaquet convainc son amant, Alexandre Guiton, directeur d'une agence de publicité, d'engager son fils Pierre, garçon charmant et imaginatif mais affligé d'une distraction de tous les instants. Ce dernier se signale très vite en proposant des idées plus saugrenues les unes que les autres et en semant la panique autour de lui. La confrontation de Pierre avec M. Klerdenne, autre personnage affublé d'une incroyable distraction, conduit à deux scènes comiques dignes d'anthologie

L'étourdi
L'évanescent
Le distrait
Le rêveur
L'écervelé

13 questions
19 lecteurs ont répondu
Thème : André RuellanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}