Citations de Anne Frank (657)
Selon mère, elle est trop stupide […] Margot la considère comme quantité négligeable. Pim la trouve trop laide, physiquement et moralement ; et moi […] je dois admettre après pas mal de détours qu’ils ont raison tous les trois, et je suis loin d’être trop sévère. Elle a tant de mauvaises qualités, je ne vois vraiment pas pourquoi j’en prendrais une.
Le journal d'Anne Franck est très touchant.... On s'identifie parfaitement à la place du personnage! Et puis qui peut mieux raconter la deuxième Guerre Mondiale qu'une petite fille l'ayant vécu?
Il faut lire à tout prix!!!!!
Le journal intime est une agréable façon de rentrer dans l'intimité du "héro".
Je pourrais continuer pendant des heures à parler de la misère amené par la guerre, mais cela me décourage de plus en plus. Il ne nous reste cas tenir, et à attendre la fin de ces malheurs. Juif aussi bien que chrétien attende, le monde entier attend, et beaucoup attendent la mort.
A toi, Anne.
Chère Kitty :
En moi une voix sanglotante : Tu vois, voilà ou tu en es arrivée, de mauvaises opinions, des visages moqueurs ou perturbés, des personnes qui te trouvent antipathique, et tout cela seulement parce que tu n’écoutes pas les bons conseils de la bonne moitiés en toi. » Ah, j’aimerais bien écouter, mais je n’y arrive pas, quand je suis calme et sérieuse, tout le monde pense que je joue encore la comédie et alors je suis bien obligée de m’en sortir par une blague, sans même parler...
Nous, les jeunes, nous avons deux fois plus de mal à maintenir nos opinions à une époque où tout idéalisme est anéanti et saccagé, où les hommes se montrent sous leur plus vilain jour, où l'on doute de la vérité, de la justice et de Dieu.
Néanmoins, je crois à la bonté innée des hommes.
Je ne li presque pas mais j ai adoré lire cette histoire vrai
Dehors, on n'entend pas un seul chant d'oiseau, un silence mortel, angoissant, s'abat sur tout et son poids s'accroche à moi comme pour m'entraîner dans les profondeurs d'un monde souterrain. J'erre d'une pièce à l'autre, je descends puis remonte l'escalier, et me sens comme l'oiseau chanteur dont on a brutalement arraché les ailes et qui, dans l'obcurité totale, se cogne contre les barreaux de sa cage trop étroite. "Sortir, respirer et rire", entends-je crier en moi, je ne réponds même plus, je vais m'allonger sur un divan et dors pour abréger le temps, le silence et la terrible angoisse, à défaut de pouvoir les tuer.
23 février 1944 : Nous avons regardé tous les deux le bleu magnifique du ciel, le marronnier dénudé aux branches duquel scintillaient de petites gouttes, les mouettes et d’autres oiseaux, qui semblaient d’argent dans le soleil et tout cela nous émouvait et nous saisissait tous deux à tel point que nous ne pouvions plus parler. [p. 225]
18 avril 1944 : Avril est en effet radieux, ni trop chaud ni trop froid, avec de temps à autre une petite giboulée. Notre marronnier est déjà passablement vert et on voit même poindre çà et là de petites grappes de fleurs. [p. 309]
13 mai 1944 : Notre marronnier est totalement en fleur ; de haut en bas, il est bourré de feuilles et beaucoup plus beau que l’an dernier. [p. 339]
103 – [Le Livre de poche, n° 287]
On devrait les secouer très fort, comme on secoue un oreiller, peut-être que leur cerveau embrouillé prendrait un meilleur pli !
Je ne suis pas riche en argent ou en biens matériels, je ne suis jolie, pas intelligente, pas douée, mais je suis heureuse et je le resterai ! J'ai une nature heureuse, j'aime les gens, je ne suis pas méfiante et je veux les voir tous heureux avec moi. P236
Le papier a plus de patience que les gens. P16
Pour tous ceux qui ont peur, qui sont solitaires ou malheureux, le meilleur remède est à coup sûr de sortir, d'aller quelque part où l'on sera entièrement seul, seul avec le ciel, la nature et Dieu. Car alors seulement, et uniquement alors, on sent que tout est comme il doit être et que Dieu veut voir les hommes heureux dans la nature simple, mais belle.
Comme les gens serait beaux et bons si chaque soir avant de s'endormir, ils se remémoraient les événements de la journée, puis s'interrogeaient sur le bien-fondé ou non de leur acte. Dans ce cas, involontairement, on essaie de s'améliorer chaque jour de nouveau et au bout d'un certain temps, on fait sans aucun doute de gros progrès.
Existe-t-il des parents pour satisfaire totalement leurs enfants?
Parfois, je crois que Dieu veut me mettre à l’épreuve maintenant et à l’avenir. Je dois devenir bonne toute seule, sans exemple et sans discours - pour être un jour la plus forte.
Qui d’autre que moi lira un jour ces lettres? Qui d’autre que moi me consolera? Car j’ai souvent besoin de consolation, je manque si souvent de force et j’ai plus souvent de raisons d’être mécontente de moi que satisfaite. Je le sais et je ne renonce pas à essayer chaque jour de m’améliorer.
Richesse, considération, on peut tout perdre, mais ce bonheur au fond du coeur, il ne peut guère qu'être voilé et il saura nous rendre heureux, aussi longtemps que l'on vivra.
L'Annexe est un volcan en éruption. Cette liberté si longuement attendue approche-t-elle vraiment ? Cette li berté dont on a tant parlé n'est-elle pas trop belle, trop féerique pour devenir jamais réalité ? Cette année, 1944, va-t-elle nous donner la victoire ? Nous ne le savons pas encore, mais l'espoir nous fait renaître, nous rend le courage, nous rend la force. Car il va falloir endurer courageusement bien des angoisses, des privations et des souffrances. Il s'agit de rester calmes et de tenir bon. Dès maintenant et plus que jamais, il va falloir s'en foncer les ongles dans la chair plutôt que crier. C'est le moment pour la France, la Russie, l'Italie et aussi pour l'Allemagne de faire entendre leur misère; quant à nous, nous n'en avons pas encore le droit.
Mais si le temps s'écoule, il n'est pas gaspillé, car il y a l'étude et il y a les livres et lire désennuie.
Pour tous ceux qui ont peur, qui sont solitaires ou malheureux, le meilleur remède est à coup sûr de sortir, d’aller quelque part où l’on sera entièrement seul, seul avec le ciel, la nature et Dieu.