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Critiques de Anne-Marie Revol (134)
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Une vie inestimable

Anne-Marie Revol nous livre un tendre récit qui rassemble un puzzle constitué de sept cadeaux immatériels faits par Prudence à ses petits enfants.



Chaque fois, ce sont des pans de notre histoire qui défilent. Le roman se termine avec un chapitre qui explique l’impact qu’eurent le Grand hôtel de la Californie, l’hevea brasiliensis, le Puy-de-Dôme, le chant des partisans, la N7, le lait Mont-Blanc “les beaux enfants” et Simone sur les destinataires.



Les récits de Prudence se recoupent en une construction kaléidoscopique qui dresse le portrait en creux d’une femme à la vie inestimable qui fut une héroïne généreuse, courageuse et d’une grande humanité.

D’abord ouvrière, communiste, elle devint une sage femme qui rédigeait des certificats de virginité pour éviter à certaines femmes d’être tondues à la libération ; puis résistante, elle fit franchir la ligne de démarcation à des soldats anglais et des juifs en fuite...



L'écriture accompagne la partition d’une musique nostalgique, frappée du sceau des souvenirs émus de notre siècle.



Si cette histoire n’est pas une histoire vraie, elle est vraiment romanesque.



Et si les cadeaux les plus précieux n’étaient pas ceux qui s’achètent ?

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Nos étoiles ont filé

Un livre objet, sobre, beau, d’une belle collection de Stock, et cela suffit parfois pour avoir envie de le lire (complétée quand-même par la quatrième de couverture)

Et on découvre à la lecture une situation dramatique, pire : d’horreur.

Il s’agit de la mort de deux petites filles dans un incendie chez leurs grands-parents et la réaction de leur mère à travers une suite quotidienne de lettres à ses enfants, racontant le passé, les circonstances de la catastrophe, ce qui s’est s’est passé ou ce qui aurait pu se passer ensuite.

Bien sûr tout parent (et j’en fais partie) ne peut que comprendre « l’inimaginable » (Je suis conscient de la particularité de ma formule)



Et, bien que compatissant pleinement à la douleur d’Anne-Marie Revol, je dois dire que j’ai eu du mal avec ce lvre.

• D’abord on nous décrit un abominable monde de « Bobos » branchés, friqués et qui s’expose ici. On rencontre tout un tas de personnages dont on ne sait pas trop d’où ils sortent, amis, famille, etc…. Je ne suis pas contre le fait que ces milieux existent, mais j’ai eu un peu de mal à lire qu’ils seraient la référence des français de base. Je pense que compte tenu du sujet du livre, on pouvait omettre cette partie descriptive d’une façon de vivre.

• Chaque épitre commence par une adresse du type « Mes reines de la nuit », « Mes arcs-en-ciel », etc….Cela devient vite insupportable de mièvrerie forcée. L’intensité des sentiments dans chaque lettre était suffisante pour ne pas avoir à ajouter ces accroches de bazar.

• Je crois avoir bien saisi que ce livre de 400 pages était pour l’auteur une sorte de thérapie et je le comprends. Cependant, en tant que lecteur je ne devais pas avoir envie d’être thérapeute.



Il y a pourtant de très bonnes choses dans ce récit, comme l’excellente analyse de la difficulté à accepter et intégrer la vérité.



En tout état de cause, me voila bien divisé… J’ai aimé ce livre au début, compatit pleinement à la douleur des parents mais j’ai lâché petit à petit, usé par cette avalanche de missives qui toutes, portent à peu près le même discours.



Alors un problème se pose : Avons-nous le droit de ne pas aimer le livre d’une mère qui a vécu une telle épreuve ?

Je prend le risque, en réïtérant tout le respect et l’amitié que je porte à l’auteur de ces lettres.

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L'étoile russe

Bien avant que Musk, Bezos et Branson n'aillent polluer un peu plus l'espace, il y eut Youri Gagarine qui le poétisa.

Le 12 avril 1961, à bord du Vostok, il fut le premier homme à s'élancer dans la thermosphère, réalisant une révolution complète autour de la Terre. Wow. Stupéfaction dans le monde entier, et Gagarine devient la personne la plus célèbre de la planète. Mais comment fait-on pour continuer à y vivre, après avoir été le premier à la voir depuis l'espace ?

A travers de multiples témoignages et récits (fictifs, mais basés sur des faits réels), Anne-Marie Revol dresse le portrait attachant du premier cosmonaute de l'Histoire. Sans réellement suivre la chronologie (ce qui ne gêne aucunement la lecture), des personnages inventés et d'autres ayant réellement existé se succèdent pour raconter leur Youri, Youra, Yourouchka, Yourenetchka ; Gagarine. L'auteur nous offre ainsi une biographie romancée et très vivante du héros soviétique, qui apparaît profondément humble et bon, généreux et sensible, et à jamais émouvant avec son fabuleux sourire lunaire. Comme si l'on avait envoyé, pour cette première fois dans l'espace, le plus beau représentant de l'espèce humaine.

Revol retrace également un pan de l'histoire de l'URSS, en évitant les poncifs anti-communistes. J'ai apprécié cette délicatesse, et le rappel de cet exploit astronautique que fut d'envoyer en orbite autour de la Terre un métallo, fils de paysans, 15 ans après la fin de la Grande Guerre Patriotique qui mit le pays à genoux -impressionnant.

C'est donc un chouette roman, court, frais et touchant, qui réjouira les fans de Gagarine, mais aussi tous ceux qui aiment à rêvasser en regardant les étoiles.
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Nos étoiles ont filé

Il y a des livres qu’on lit très vite, qu’on range et qu’on oublie aussitôt et puis il y a ceux, rares, qu’on trimballe avec soi pendant longtemps, auxquels on pense et on repense, dont on a envie de parler avec un ami, une collègue au détour d’un couloir, une maman ou celui qui partage sa vie…



En août 2008, Anne-Marie Revol, journaliste à France 2, perd ses deux petites filles dans un incendie alors qu’elles étaient en vacances dans le Sud à St Restitut dans la maison de leurs grand-parents.



Chaque jour ou presque pendant plus d’un an, à partir de la veille du drame, l’auteur adresse une lettre à celles qu’elle appelle mes divines idylles, mes tourments, mes fripouilles, mes oasis, mes centres du monde, mes mignardises, mes fantômes et mille autres surnoms.



Elle leur écrit le choc, la colère, la tristesse immense, le déni mais jamais l’abattement. Elle leur raconte combien le quotidien est devenu un parcours semé d’épreuves car tout évoque leur image, leur existence (chansons, objets retrouvés par hasard, commerçants du quartier à qui il faut annoncer la nouvelle, crèche en bas de l’immeuble devant laquelle il faut passer tous les matins, dates et anniversaires, fêtes, répondeur).



Elle crie leur absence dans cet appartement qu’elle aimerait miraculeusement trouvé rempli de cris en rentrant le soir, dans ses dimanches matin qui ont perdu leur saveur, dans ces familles non amputées qu’elle croise, dans ces enfants qu’elle voit grandir alors que ses filles resteront jamais figées dans leur petite enfance.



Elle leur raconte aussi ses voyages à deux, avec le père des petites..fuite ou bouée de sauvetage, les plus beaux paysages perdent leur saveur quand on sait qu’ils ne seront jamais vus par les êtres qu’on a porté.



Anne-Marie Revol est très bien entourée par la famille, les amies, suivie par un psy mais malgré tout, quelle force, quelle volonté de vie !…continuer à sortir, rire, manger, faire l’amour, voyager malgré tout, c’est peut-être cette façon de mener sa barque qui l’a sauvé.



Quel témoignage d’amour envers ses filles mais aussi envers cet homme, le papa et l’amoureux. Bien des couples se déchirent, s’effondrent, s’éloignent, se renvoient la faute : ici ils tombent à terre mais ensemble et sans jamais se lâcher la main.



Bien-sûr, j’ai refoulé avec grand-peine mes larmes dans le métro et dans tout endroit public où j’ai lu quelques pages de ce livre. Parfois je les ai laissé couler en pensant « mince fais gaffe un livre de bibliothèque ». Le soir, difficile de s’endormir comme si de rien n’était après avoir vécu dans la tête de cette mère.



J’ai même menacé l’homme de ne plus jamais me séparer de mes enfants, ne serait-ce que l’espace d’un week-end, de ne plus les confier à personne….sauf qu’on élève pas des enfants pour les garder toute sa vie contre soi mais pour qu’un jour ils puissent s’envoler de leur propres ailes.



Malgré le drame, ce livre est aussi une formidable leçon d’espoir, comme une petite lumière qui perce et grandit dans les dernières pages de Nos étoiles ont filé….



http://www.baz-art.org/archives/2013/01/21/28263589.html

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Nos étoiles ont filé

Je ne suis pas du genre larmoyante loin s'en faut...

Je ne suis pas du genre 'voyeuriste' non plus...

Mais ce récit me tentait, j'en avais lu une critique plutôt positive et la curiosité l'a emporté !



Et alors, quelle lecture.

Je ne sais pas si c'est le livre qui m'a donné une insomnie ou si c'est l'insomnie qui a fait que j'ai avalé le livre ?!!

Le fait est que je me suis endormie les yeux débordant de larmes et le cœur en vrac.

Une maman raconte comment elle a perdu ses deux petites filles dans un incendie qui a ravagé la chambre dans laquelle elles dormaient chez leurs grands parents alors que les parents étaient en voyage en Grèce...

Un fait divers, qui a fait la une des journaux au mois d'août 2008.

Une famille plus ou moins connue en plus puisqu'elle (l'auteur) est journaliste à France TV...



Un récit qui ne vire jamais au pathos...

Des lettres adressées à ces deux fillettes par leur maman qui doit faire son deuil, qui le fait à sa manière et on l'accompagne pendant ce long chemin difficile.

Un amour fou entre deux parents, merci ça fait un bien fou aussi...

Le tout consigné dans un livre de 400 pages qui se lit les yeux embués.

Une écriture totalement impersonnelle, mais il ne faut pas lire ce récit pour pouvoir parler de littérature française !



Je recommande chaudement !
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Nos étoiles ont filé

Anne-Marie et Luc sont partis en Grèce en amoureux. Ils ont confié Pénélope (2 𝖆𝖓𝖘 et demi) et Paloma (1 an et demi) à leurs grands-parents.

Ce que nous faisons tous, pour le plus grand bonheur des trois générations.



Seulement, l’impensable se produit. La nuit précédant les retrouvailles, un incendie ravit la vie des petites filles.



Pendant plus d’un an, presque quotidiennement Anne-Marie écrit à ses filles, ses “éternels printemps”, ses “flocons”, ses “fleurs des champs”, ses “herbes folles”, ses “poussins blancs”, ses “soupirs d’amour” : chaque lettre débute par un sobriquet tendre et poétique.



Je ne pensais pas pouvoir lire ce témoignage.

Bouleversant, douloureux, poignant.

Mais aussi d’une incroyable douceur. Luc et Anne-Marie s’aiment et puisent dans leur couple la force nécessaire pour surmonter l’insoutenable. Ensemble ils souffrent et se souviennent, ensemble ils endurent et se reconstruisent.



Nos étoiles ont filé est une déclaration d’amour, un cri d’amour et de tendresse.
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Nos étoiles ont filé

Ce livre est sûrement un des plus beaux livres qu’il m’ait été donné de lire.

Une lecture dont je ne me remettrai jamais .

Je n’ai pas pu le lâcher, bouleversée.

L’auteure a écrit un journal pendant plus d’un an, sous forme de lettres, adressées à ses deux fillettes Pénélope et Paloma, disparues tragiquement le 11 août 2008.

L’écriture est à la fois sensible et remarquable, sans pathos, une écriture vraie pour nous livrer son parcours de deuil (le manque cruel, inhumain, la colère et la révolte mais aussi des moments de joie, d’empathie, de formidables partages, d’amour surtout).

Elle rend ainsi un hommage magnifiquement tendre à ses «deux petites étoiles ».

Un livre d’amour pour Pénélope et Paloma, mais aussi pour Luc, son mari.

Une belle leçon de vie, d’humanité.

J’ai été touchée par cette force et cette pudeur, cette résilience dont à fait preuve ce couple.

Forcément on exulte lorsque l’on apprend la naissance d’un petit frère, Lancelot, un peu plus d’un an après la disparition de Pénélope et Paloma.

Un «ptit mec » à qui ce texte est dédié.

Lancelot peut être fier de ses parents et de ses grandes sœurs, ses petites étoiles qui veillent sur lui.



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Nos étoiles ont filé

L'amour maternel avec un grand A, l'amour qui aide à survivre après le traumatisme le plus fort pour des parents, l'amour pour des petites filles disparues dans un incendie, l'amour pour le petit être en devenir...

Un livre bouleversant, qui ne s'oublie pas une fois refermé, et qui conduit à relativiser les petits maux du quotidien. Magnifique.
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Nos étoiles ont filé

Ce livre est tout simplement bouleversant.

Par le sujet, évidemment : la mort, dans un incendie, de deux petites filles.

Par la forme : la mère écrit des lettres quasi-quotidiennement à ses filles disparues, et ces lettres débordent de tendresse et d'amour.



J'ai beaucoup aimé les en-têtes des lettres : mes petites souris, mes muses, mes étincelles, mes sésames, mes sucres d'orge à la fraise, etc.

J'ai été touchée par le couple que forme l'auteur et son mari : quel amour magnifique entre eux deux !



Un livre qui réussit à vous toucher au plus profond, mais sans jamais être larmoyant. Une lecture dont je suis sortie ébranlée, et que je recommande vivement.

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Gaspard ne répond plus



Ce livre nous dévoile un monde de la téléralité plus vrai que nature. Gaspard de Ronsard, un jeune instituteur a été sélectionné pour participer à une émission " Un jour j'irai à Shangai '' .

Mais sa participation tourne court à la suite d'un rocambolesque accident. Le voilà immobilisé dans un village perdu à la frontière de la Chine où une femme My Hien règne en despote, protégeant sa tribu de tout confort tel que l'électricité et du tourisme " qui pervetira jusqu'aux bébé dans le ventre de leur mère " .

Tenu en otage, Gaspard se voit tenu de remplir le rôle de conteur, pour animer les longues soirées des habitants. Pour ce faire il se servira du journal intime d'Hubert Bertillon, l'homme qui avait suivi My Hien dans son pays, après qu'elle ait vécu quelques années mouvementées à Paris. Ce journal fourmille d'anedoctes et de conseils amusants, telle que la façon d'éviter tout gaspillage.

Les personnages rencontrés dans ce roman ont tous de fortes personnalité, et ce livre nous fait découvrir un Viet Nam fort loin de celui des guides touristiques.

Cela étant, pour son premier roman l'auteur de Nos étoiles ont filé, bouleversant témoignage sur la tragédie qui a enlevé ses filles ne convainc l'essai qu'à moitié, par trop de maladresses et de grosses ficelles...dommage..

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Nos étoiles ont filé

Les étoiles disparues sont deux petites filles, Pénélope deux ans et Paloma un an.

L’incendie qui s’est déclaré en août 2008 dans la chambre de la maison des grands parents ne leur a laissé aucune chance.

Anne Marie Revol a, depuis ce jour maudit, entamé la rédaction de lettres presque quotidiennes et adressées à ses filles. Au cœur de la douleur, qu’elle partage parfois de façon mimétique avec son mari, elle se tourne délibérément vers l’avenir. Mais que l’absence de ces deux petites filles « parfaites » creuse des manques dans les corps et les vies des parents ! Au fil des lettres, les portraits de ces adorables fillettes se dessinent. On visualise très bien ce que fut de bonheur, de fatigue, d’énervement, de satisfactions que d’élever Pénélope et Paloma.

L’entourage, famille-amis-collègues, se soude après le drame. Anne Marie Révol nous conte avec dépit ou humour les « gaffes » de certaines personnes comme celle inimaginable de cette personne qui déclarait après le drame être elle-aussi en deuil… de son téléphone portable !

L’écriture comme exutoire, pour faire vivre ces enfants, pour ne pas les oublier et les ancrer définitivement dans un temps défini. Le livre est un espace de recueillement plus accessible que le cimetière, éloigné du domicile parisien.

Des lettres toujours émouvantes qui disent le manque, la culpabilité, le chagrin, le bonheur et l’amour celui d’un couple très solidaire pour deux jolies petites filles.

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Nos étoiles ont filé

Le 11 Août 2008, alors qu'Anne-Marie et Luc, un jeune couple, s'apprêtent à récupérer chez les grands-parents leurs petites filles Pénélope et Paloma après leurs vacances, un drame éclate. Dans la nuit, un incendie a ravagé la chambre des filles et les a emportées. Comment faire face à l'impensable, à l'inimaginable ? Comment continuer de vivre après une tragédie sans nom ? Anne-Marie et Luc pourront compter sur leur amour mutuel puissant et le soutien de leurs familles et amis.

C'est sur les conseils d'une collègue de formation que j'ai découvert Nos étoiles ont filé. Comme je lis assez fréquemment des témoignages, celui-ci me tentait bien. J'espère ne choquer personne en écrivant ces lignes (c'est loin d'être mon intention mais j'ai pour habitude d'être honnête et de dire le fond de ma pensée), je n'ai pas apprécié ce récit autant que je m'y attendais, autant qu'on me l'avait vanté. J'ai trouvé ce "journal intime" post drame terriblement triste et pathétique. Je ne m'attendais bien sûr pas à rire ici mais j'ai trouvé étonnant que la tragédie se passe dès les premières pages et que la suite ne soit essentiellement que la "vie d'après". Ce récit m'a semblé long et finalement moins émouvant que prévu. Le caractère intimiste de ces lettres écrites par une maman à ses petites filles décédées m'a un peu dérangée, je crois et j'ai eu du mal à m'identifier à la narratrice.

Je rajouterai que ce livre de par son thème n'est pas à lire dans des périodes plus sombres, il faut avoir un bon moral car ce récit ne donne pas envie de sourire, même si l'espoir est présent à la fin. Je respecte infiniment la peine des parents mais personnellement, je suis restée un peu hermétique à ce récit.
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Nos étoiles ont filé

Mon intention n'était nullement malsaine, aucun voyeurisme . Ce récit est tombé entre mes mains, car offert par mon libraire.

Dès les premières lignes je me suis retrouvée au sein du drame qui touche cette famille... J'ai vécu dans ma famille, la perte de jeunes enfants, bien trop souvent, et la souffrance, l'horreur est transcrite ici avec justesse.



Comment aimer un tel livre? il remet tout simplement les choses en place, qui y a t il de plus grave que la perte d'un enfant ? de plus destructeur? Alors nos petits maux quotidiens, laissons les de côté et prenons exemples sur ces personnes pour qui la vie continue malgré tout.
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Une vie inestimable

Ce roman se déroule de 1905 à 1995, essentiellement à Cannes et en Auvergne.



Prudence, presqu'octogénaire est ligotée par deux apprentis voleurs qui en veulent à son argent, après avoir entendu parler des cadeaux inestimables faits à chacun de ses 7 petits-enfants pour leurs 7 ans. Mais Prudence n'a pas un sou, juste une belle âme et des souvenirs à partager. A la façon d'un puzzle ou d'un kaléidoscope, le lecteur découvre la vie de cette femme engagée, courageuse et généreuse, aimante et humaine.



Prudence a vécu son enfance dans un majestueux hôtel, le Grand hôtel de la Californie à Cannes, avec sa mère gouvernante et son père jardinier. Son père est mort à la guerre en 1916 et sa mère est devenue froide et amère. Elles sont alors parties vivre en Auvergne, chez une tante. Elle deviendra ouvrière et communiste chez Michelin à Clermont-Ferrand qui pourrait s'appeler Michelin-ville, rencontrera Fernand, un militant, qu'elle épousera et avec qui elle aura 4 enfants. Puis elle reprend des études pour devenir sage-femme, et intègrera un réseau de résistants pendant la seconde guerre mondiale.



Ses 7 cadeaux inestimables seront des cadeaux immatériels, liés à sa vie et celle de sa famille.



Ce roman parle aussi de l'Auvergne, de l'évolution sociale de l'usine Michelin, des valeurs familiales, des deuils, de l'importance de la transmission,



Prudence est un personnage particulièrement attachant.




Lien : https://www.unebonnenouvelle..
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L'étoile russe

Pour être un peu connaisseur de ce pays et de ses si attachants habitants, mari, père et amis de certains d’entre eux, je n’ai peut-être pas lu cette histoire sans avoir déjà des étoiles dans les yeux. Mais si j’ai aimé ce livre, c’est parce que j’y ai d’abord trouvé la trace d’une vérité que j’observe bien souvent lorsque je me rends en Russie : même soviétique, quand on est russe, on aime/aimait les icônes. Et si Youri Gagarine a été une icône plus que quiconque en Union soviétique c’est parce qu’il incarnait, pour le peuple, pour ses camarades, pour ses concitoyens d’abord, et non parce que des dirigeants en avaient décidé, le symbole d’un succès certes glorieux mai aussi honnête et humble. Le héros « russe » est de cette trempe : il est grand par son œuvre et sait rester petit avec les siens.

Ce récit de l’exploit de Youri Gagarine, vu par les yeux de témoins anonymes ou un peu moins, mais jamais puissants, est un récit vraiment plaisant, instructif autant que distrayant et émouvant. Une vraie réussite, une petite étoile, aussi, dans la littérature d’aujourd’hui.

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Gaspard ne répond plus

Qui n'a jamais rêvé de partir à l'aventure grâce à un jeu télé ? Gaspard se lance à l'aventure, aussi bien pour le jeu mais également pour aller sur les traces de son passé. Entre le Vietnam et Paris, une véritable aventure humaine vous attend dans Gaspard ne répond plus.



En plein tournage pour une télé-réalité, Gaspard chute du pick-up sur lequel il était et finit dans un fossé. Alors qu'il attend blessé que son équipe le retrouve, c'est finalement une bande de villageois vietnamiens qui vient le secourir et qui le recueille au sein de leur village reculé. Alors qu'il se remet et doit supporter le caractère de My Hiên la chef de tribu, à l'autre bout du monde à Paris c'est l'affolement complet. Où Gaspard peut-il être ? Entre des producteurs qui ne pensent qu'à sauver leur image et la grand-mère de Gaspard qui ne pense qu'à sauver son petit fils, l'enquête semble avancer avec difficulté...



Après avoir lu le récit d'Anne-Marie Revol Nos étoiles ont filé qui m'avait beaucoup touché il y a quelques temps, en apprenant que la journaliste sortait cette fois-ci son premier roman il fallait absolument que je le lise. Et sans surprise, ce fut une belle découverte.



Lorsqu'on fait la rencontre de Gaspard, il est au fond d'un fossé en plein coeur du Vietnam, blessé et dépouillé de ses affaires personnelles en attendant que son équipe lui vienne en aide. Mais l'aide lui viendra finalement de jeunes vietnamiens qui l'emmèneront dans leur village, là-bas Gaspard n'est pas au bout de ses surprises et c'est une nouvelle aventure qui l'attend pendant son rétablissement.



Cela nous fait un peu penser à un Pékin Express revisité cette aventure dans laquelle s'est lancée Gaspard, mais nous ne la vivrons pas à ses côtés. On vivra avec lui l'après chute qui lui aura valu d'être perdu et presque retenu en otage dans un coin reculé du Vietnam. Finalement ce n'est pas un périple qui nous attend mais une véritable aventure humaine.



Entre Paris et le Vietnam on rencontrera des personnages hauts en couleur et charismatiques, des personnages qui ne manqueront pas de nous marquer. Chacun d'une certaine façon se cherche, se trouvera peut-être mais surtout verra son quotidien bouleversé peut-être même à jamais...



Gaspard ne répond plus est une très belle découverte. On passe de Paris au Vietnam selon les chapitres, on découvre des personnages qui se révèlent de plus en plus attachants et surtout on découvre l'histoire de Gaspard entre ses vraies motivations à participer à ce jeu et la vérité sur l'histoire de sa famille disparue. On plonge littéralement dans une histoire plus profonde qu'elle n'y parait mais qui s'avère être aussi drôle et amusante, avec une histoire secondaire même qui vient la compléter.



Anne-Marie Revol réussit dès les premières pages à nous plonger dans son roman avec délice. Son écriture vive et juste nous porte au fil des pages dans cette histoire originale. Avec humour et délicatesse, elle aborde des secrets enfouis au plus profond de chacun de ses personnages et nous montre à travers Gaspard ne répond plus qu'il est toujours possible de se retrouver peu importe les épreuves endurées...



N'hésitez pas ! Partez au Vietnam avec Gaspard ne répond plus d'Anne-Marie Revol disponible aux Editions JC Lattès.
Lien : https://ladoryquilit.blogspo..
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Une vie inestimable

Je viens de refermer le coeur serré l'histoire pas comme les autres de Prudence et de ses cadeaux inestimables. Quelle vie pleine de rebondissements, de joies, de peines et d'intelligence.

J'ai aimé ses choix d'enfants, de mère et de femme libre.

J'ai aimé ses amis, son mari, ses enfants et petits enfants qui lui donnent la réplique.

J'ai aimé revisiter le siècle dernier à travers ce destin exceptionnel qui aurait pu être celui de ma grand mère.

Prudence est une Juste que tout le monde aimerait avoir comme grand mère.

Allez y les yeux fermés!
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L'étoile russe

Il s'agit d'une biographie romancée, celle de Youri Gagarine, et ce à travers plusieurs récits racontés par différentes personnes, dans des contextes différents et à des moments différents comme plusieurs nouvelles qui mettent en lumière Youri Gagarine, l'homme, le personnage public, des moments de vie, l'URSS, la conquête spatiale.



Parmi toutes ces histoires, certaines m'ont laissé de marbre, d'autres au contraire m'ont captivé.

Cette galerie d'histoires, de gens, d'émotions diverses, de ressentis, dressent un panorama global plutôt agréable.



Je pense tout de même qu'une biographie romancée en une seule histoire avec des personnages auxquels ont aurait pu s'attacher plus longtemps et de manière chronologique ou plutôt moins saccadée aurait été plus passionnante.



C'est tout de même un bon livre que je recommande aux passionnés du cosmonaute, du grand vide au dessus de nous ou encore de ceux qui veulent découvrir un personnage simple et charismatique.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Nos étoiles ont filé

Dans une succession de lettres d’une mère à ses filles, Anne-Marie Revol s’adresse à Paloma et Pénélope, ses deux amours qui ont péri dans l’incendie de la maison de leurs grands-parents.



Son récit, Nos étoiles ont filé, est terriblement bouleversant.



En foudroyant en plein vol les deux petites sœurs, la mort reprend à cette femme et à son mari tout ce que la vie leur avait donné.



Les mots semblent ne pas savoir dire la douleur de perdre ses enfants, ne pas être en mesure d’évoquer un tel drame, la famille terrassée, l’inacceptable impression d’inachevé.

Ce ne sont pourtant pas moins de quatre cents pages qu’Anne-Marie Revol nous livre et dans lesquelles elle décrit, affronte, chevauche la vie qui bascule, en laissant libre cours à la tristesse, à la culpabilité, à l’amour, à l’espoir, toujours en continuant d’avancer.



Même si le texte est difficilement soutenable à certains passages, Anne-Marie Revol nous montre la solidité de l’être humain, sa capacité à puiser en lui les ressources nécessaires pour se relever, poursuivre le chemin, continuer malgré la douleur quotidienne et la culpabilité qui accueille les joies qui reviennent.



Un récit douloureux qui m’a chavirée, un livre que je referme sans possible oubli.
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Gaspard ne répond plus

« Gaspard ne répond plus »…Un conseil, n’insistez pas, ne le rappelez pas, oubliez-le !

Son histoire, qualifiée en quatrième de couverture, de « roman multicolore, multiculturel, multifacettes», ne m’évoque qu’un long, très long, beaucoup trop long filet d’eau tiède dont une bonne partie (le journal retrouvé dans la malle) me fait penser à un recyclage « multi-fourre-tout » de chroniques sans liens évidents avec ce récit. On n’oublie pas que l’auteur est aussi chroniqueuse de télévision et on imagine ainsi que ces petites tranches de vie ou blagounettes (si on veut se référer à un petit homme qui eut, lui aussi, son quart d’heure de gloire) furent utilisées avec succès à la télévision. Il était tentant de les réutiliser à l’écrit mais, sans rires enregistrés, l’effet se dilue quelque peu. On subit ensuite un fabliau écologico-décroissant sur la perversion du progrès (en clair l’électrification du hameau) auquel une courageuse villageoise s’oppose contre tous ses voisins (la vérité, seule contre tous, que c’est beau !), avant de pouvoir déguster l’apothéose finale où tout le monde s’embrasse et se congratule avec, cerise sur le gâteau, la bonne nouvelle qu’on attendra encore pour électrifier le village !

Que de stéréotypes et de caricatures !

Le viticulteur de St Pourçain (Meursault ou Vosnes Romanée, ça n’aurait pas marché, pas assez « beauf »), qui prend Gaspard en stop, a fait la guerre d’Algérie et forcément « cassé du bicot et croqué des p’tites pieds-noirs plus chaudes que la braise…ses propos me donnant la nausée,… ».

Le provincial mal dégrossi, « bête comme le foin » (il le reconnaît lui-même), se faisant « balader » dans Paris par un taxi malhonnête qui lui fait rater sa correspondance sncf.

Des Français « venus vendre au Nigeria deux tonnes de médicaments périmés (puis) protégés d’un lynchage par une population outrée d’être ainsi dupée par des Français sans vergogne.»

La candidate de téléréalité ayant transféré son cerveau dans son corsage, prête à tout pour passer à l’antenne.

La Grande Journaliste d’Investigation assumant tous les risques et avançant masquée pour dénoncer l’imposture de la téléréalité.

Des exagérations et des facilités de langage : « quand il eut la peau aussi douce que les fesses d’un bébé » (on lui a rasé la barbe),…puis quand un autre se promène dans la circulation intense et indisciplinée d’Hanoï, cela donne « j’ai manqué me faire tuer à mille reprises. Dieu merci, j’ai encore quelques réflexes mais il s’en est fallu d’un cheveu chaque fois ». On apprend que la capitale est assez peuplée « il y a un million de piétons au mètre carré » et quand il se réveille, c’est « en proie à mille pensées macabres ». Six lignes plus bas, « mille questions l’assaillaient ». Plus loin, « c’est moi qui ai failli me tuer mille fois ». On imagine, dans le cadre d’une reconstitution franchouillarde de la France des années 60-70 dont l’auteur semble se délecter, faire banco avec le jeu des « Mille francs ». Presque déçu, on croit y échapper…en fait non, il suffisait d’aller une centaine de pages plus loin. Pour une prochaine édition, je propose de situer le jeu en Limousin, sur le plateau de… Millevaches.

Je dois préciser que je ne suis allé au bout de cette lecture que parce que je m’y étais engagé tout comme à donner un avis sincère. Il l’est, même s’il paraîtra sûrement trop sévère, j’en conviens. Gageons que, comme tout produit bien « marketé », cette publication saura trouver son public dont il est évident que je ne suis pas.

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