AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Annick de Souzenelle (87)


Les symboles sont les éléments de notre monde sensible dont chacun est signifiant et image de son correspondant archétypiel "en haut", le signifié. Il en porte la puissance et vibre avec lui en même temps que toutes les harmoniques rencontrées de l'un à l'autre,[...]
Ce "en même temps" correspond étroitement à la loi de la synchronicité dont parle Jung. Jung aborde ce sujet en s'appuyant en grande partie sur la tradition chinoise, sur le Tao. Par cette voie il dégage la correspondance qui existe entre un archétype et la série des symboles qui lui sont liés, ce qui amène, au plan du manifesté, l'apparition de plusieurs événements convergents comme d'étranges coïncidences aux yeux de l'ignorant qui les met sur le compte du hasard
Commenter  J’apprécie          40
Le coeur de Jaqob est celui dont les yeux ont commencé de s'ouvrir au milieu de la nuit.
Quand le jour se lève, l'homme n'est plus celui qui s'était endormi. Il se verticalise, "se met en marche et s'en va au pays des fils de l'Orient", vers l'Orient de son être. Il devra cependant, avec les anges, descendre en lui-même, dans les ténèbres de ses nuits de l'âme, ses cieux intérieurs, pour y célébrer les noces avec le féminin de son être, puis monter avec eux dans la lumière d'une intelligence neuve et d'une sagesse secrète.
A chaque échelon de l'échelle ainsi gravi, il participera de la lumière de la hiérarchie qui préside à cette terre nouvelle, et, fort de sa force, il descendra plus profondément encore puis remontera jusqu'à ce que tout soit accompli !
Commenter  J’apprécie          70
"L'homme a horreur de la liberté", nous confie Nicolas Berdiaef dans presque tous ses livres ; se responsabiliser exige une dimension d'Homme dont l'Homme encore animal est dépourvu. Aujourd'hui, "il se fait animal domestique de la technique", son maître et seigneur, et ce maître, dans les biotechniques plus particulièrement, est en train de nous fabriquer le "Golem" (cette créature magique et légendaire de l'histoire juive, sans âme, et mécaniquement tueuse) le plus meurtrier que nous puissions imaginer.
Commenter  J’apprécie          80
Un texte paru dans "Le Monde" le 19 Mars 1988, il y a 20 ans déjà, et signé de très hautes personnalités du monde scientifique mettait en garde contre "la spirale industrielle que ne maîtrisent ni les chercheurs ni les consommateurs". "Le désir de connaître le monde, disaient ces chercheurs, est aujourd'hui débordé par le besoin de l'exploiter. La recherche est orientée par des choix économiques, sociaux, sanitaires ou militaires. Le chercheur ne peut ignorer cette orientation et la société est en droit de la juger. Fonctionnant sur un monde réductionniste et ignorant toute autre forme de connaissance et de vérité, la science entre en conflit avec la nature, la culture et les personnes [...]
Nous croyons que la réflexion doit précéder le projet scientifique plutôt que succéder à l'innovation. Nous croyons que cette réflexion est de caractère philosophique avant d'être technique et doit se mener dans la transdisciplinarité et l'ouverture à tous les citoyens."

Qui aujourd'hui ? Quel philosophe se révèlerait capable d'une réflexion d'une telle envergure ? Le trouverait-on qu'il serait éliminé d'emblée de tout comité d'éthique tant il ferait peur !
Commenter  J’apprécie          110
"Le Fils de l'Homme n'a pas où reposer sa tête".
La connaissance acquise n'est pas la vérité.
Commenter  J’apprécie          60
Amour et liberté sont indissociables.
Commenter  J’apprécie          20
Le mythe se sert des matériaux de langage de l'Homme extérieur pour parler de l'Homme intérieur. Mais si nos yeux d'Homme en exil de lui-même figent ces matériaux dans leur seule dimension horizontale, il est bien certain qu'ils ne rendront aucunement compte de leurs messages.
Commenter  J’apprécie          80
À la lecture de ses ouvrages, cette triple alliance du symbolisme hébraïque, de la foi chrétienne et de la psychologie jungienne me séduisit d’emblée, étant moi-même, au-delà de ma formation universitaire philosophique et sociologique, un chrétien passionné par la culture juive et la psychologie des profondeurs.
Commenter  J’apprécie          20
Si je prends la plume pour parler de ces choses, c’est dans l’espoir de révéler davantage le pouvoir osmotique de nos textes sacrés dont le premier et le second Testament, unis sans confusion, sont détenteurs.
Commenter  J’apprécie          10
Le Verbe de Dieu est là qui, par la folie de la Croix, nous conduit à l’expérience tangible de la Résurrection.
Commenter  J’apprécie          10
L’’Adam devenu conscient, et faisant donc œuvre mâle en lui, se voit ; il comprend que de même que chaque cellule d’un corps est en puissance un corps tout entier, de même chaque être humain en devenir est l’Homme total, le Grand ’Adam, en יהוה « JE SUIS » ; dans son chemin de verticalisation il est un « JE SUIS en devenir ».
Commenter  J’apprécie          30
Aujourd’hui, l’idolâtrie collective la plus aliénante me semble être celle que l’on porte aux sciences.
Commenter  J’apprécie          10
Jusqu’à 869 après Jésus-Christ, le parallélisme entre les deux triades cosmologique et anthropologique a été bon gré mal gré maintenu. Le cosmos est le « Grand Homme » pourvu d’un corps, d’un cœur et d’un esprit. Le « petit homme », celui que nous sommes, est structuré de la même manière. Entre les deux, il y a correspondance et possibilité de passage. Ce qui est en haut est en bas ! En vertu de la loi de similitude, qui emprunte ces passages, et beaucoup le font, est alors un initié. A cette date, le concile de Constantinople abroge la tripartition essentielle et la réduit au dualisme corps et âme. Descartes surenchérit plus tard en confirmant la dyade pensée et étendue. Averroès, dans le domaine de la physique céleste, procède de même et efface dans le Grand Anthropos, ou le Cosmos, le monde du milieu, communément appelé celui de l’ange ou de l’imagination vraie, de l’imaginal, écrira Corbin. Quel est-il, ce monde ? C’est celui des archétypes, des modèles, un univers d’énergies formelles idéales d’où procède notre monde sensible lui-même.

[Albrecht]
Commenter  J’apprécie          30
Le monde n’a-t-il donc pas toujours été perçu comme on le perçoit aujourd’hui ? La réponse est négative et l’on pourrait ajouter que, dans la longue histoire de l’humanité et quasiment sur toute la surface de la planète, la « situation » de la modernité est une anomalie, voire une aberration, par rapport à sa manière d’appréhender le Réel.

[Albrecht]
Commenter  J’apprécie          00
Bref, on « entend bien » ce que peut être l’initiation au canoë ou au bilboquet, mais beaucoup moins celle qui concerne les rites pubertaires, chamaniques ou encore les grands mystères.

[Albrecht]
Commenter  J’apprécie          30
Mai 68, comme conséquence d’un long pèlerinage aux idoles du matérialisme, est l’apogée de la désymbolisation de tous les univers du sens et de l’âme, qui sont rejetés dès lors dans un no man’s land appelé « invisible » et qui n’ont plus droit de cité dans le nouveau règne de la quantité.

[Albrecht]
Commenter  J’apprécie          00
Toute mutation est mort et résurrection afin d’atteindre à un surcroît d’être et de tendre vers la vérité. Cette « mort » conduit l’Homme à accepter l’épreuve, parfois l’inacceptable, à tenir pour relatif ce qu’il croyait absolu, ses idoles inconscientes, à renoncer à ce qui lui est le plus cher… Dans ce contexte, l’ « Homme » n’est pas nommé ‘Adam, mais ‘Enosh, mot construit de la lettre noun, le « poisson », prise au cœur de ‘esh le « feu ! » « Poisson de feu » est cet Homme !
Commenter  J’apprécie          00
Or la mystique juive dit que Dieu crée dans un acte appelé Tsim-Tsoum, de la racine tsem qui induit une aspiration pour créer un vide. Se « vidant » de lui-même dans le créé que récapitule l’Adam, Dieu fait de l’Adam son « image », tselem, soit son vide, Tsem, mais aussi son « ombre », tsel.
Commenter  J’apprécie          00
La « chair », souvenons-nous, Bassar, est une contraction de Bereshit, le « principe » de l’être, dont, à l’acmé de ces noces mystiques, l’unité est atteinte ; l’Homme devient UN, fruit de l’Arbre de la Connaissance, par la voie intérieure, la voie juste !

[De Souzenelle]
Commenter  J’apprécie          00
Or le sacré n’est pas une aventure de la conscience ; il est la structure même de la conscience, toute chose n’ayant d’être que dans sa relation au Verbe qui la fonde.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Annick de Souzenelle (283)Voir plus

Quiz Voir plus

Les super-héros et super-héroïnes de comics

Eternel amoureux de Loïs Lane, il vient de Krypton :

Batman
Superman
Spiderman

15 questions
605 lecteurs ont répondu
Thèmes : bande dessinée , super-héros , comicsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}