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Citations de Annick de Souzenelle (83)


Il est interdit de l'interdire¨, s'écriait la jeune génération de Mai 68. Derrière cet oxymore écrit sur les murs de la Sorbonne pendant le séisme, cette génération exprimait son refus de se référer aux valeurs conventionnelles - bien et mal, permis et défendu - que lui imposaient ses aînés. Consciemment ou inconsciemment, elle manifestait une exigence de sens et de liberté, dont elle ne sentait encore que confusément, chez les plus éveillés, que la vraie liberté est obéissance à d'autres valeurs, ontologiques celles-là, libérantes et donnant sens. Mais personne à cette époque ne sut leur apporter ce trésor.
p 26 -AdS
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L’amour c’est quelque chose d’immense qui donne une force incroyable. C’est vraiment la clé de la vie.
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L’humanité crève de peur. Elle a peur de manquer et de mourir, c’est terrible, et elle en meurt véritablement ! Alors que lorsque nous sommes cette qualité d’amour, il n’y a que la paix
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L'amour se renouvelle, s'ouvre de lui même et ne fait pas dépenser de force, tandis que le courage fait dépenser une force énorme jusqu'à en mourir.
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Je n'ai aucun courage! Le courage est une vertu tensionnelle qui craque un beau jour. Etre courageux, ce n'est pas la vie. La vie c'est l'amour, l'Amour seul.
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P 111 – à la vérité, si notre relation à la terre, aux plantes aux animaux, à tous les éléments du cosmos n’est pas consciente de cette dimension, si nous n’écoutons chanter en chacun d’eux l’ange qui le porte et qui résonne dans un cœur à cœur avec notre cosmos intime, nous créons la peste.
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P 110 – J’ai déjà parlé de cette respiration frémissante de la Présence de « JE SUIS » qui embrasse toute chose créée, visible ou invisible pour nous, audible ou inaudible, selon les différentes longueurs d’onde de leur être, mais qui nous rend attentifs à sentir, entendre et voir le rire du moindre brin d’herbe derrière sa silencieuse façade. Tout vibre et tout chante, en ce cosmos, une hymne étrange qui tisse l'harmonie de l'univers. La disharmonie vient de ce que l'Homme n'entre plus dans ce chant, il déchire l'univers et "chosifie" tout dans un réductionnisme meurtrier. Lorsque chaque élément du monde est relié au Verbe qui le crée, il est vécu en tant que "symbole", étymologiquement "ce qui est lancé ensemble" et donc relié. Le "diable" sépare, squelettise chaque chose d'où la sève se retire ; il conduit à la mort. Il est cette peste.
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P 98 – on peut facilement comprendre que les eaux jouent sur deux plans : ou bien l’Homme, avec Noé, assume ses eaux intérieures, son inconscient, et, dans un travail de retournement, elles deviennent du sec, de la conscience. Ou bien, avec les hommes de violence, il n’assume pas son inconscient qui bientôt le submerge (la violence), et les eaux du déluge en sont l’objectivation extérieure. Car s’il ne voit pas l’horreur de sa violence, il est obligé de voir l’eau dans laquelle il se noie ! Cette objectivation a force de loi :
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P 72 - Le vrai mariage de l'Homme avec son cosmos intérieur (car il peut y avoir là aussi tant d'illusions) l'ouvre à la connaissance naturelle du cosmos extérieur puisqu'ils sont les deux pôles d'une même réalité dont le secret est au plus profond de l'intériorité, mais dont on peut très vite faire l'expérience. L'inverse : la connaissance du monde extérieur, si elle conduit parfois à celle du cosmos intérieur lorsque le cœur reste ouvert, est beaucoup plus souvent un chemin labyrinthique, sans issue, épuisant, voire mortel ! (…) il est cependant, je crois, une authentique troisième voie, celle de l’art et de tout travail manuel en tant qu’il se vit en rapport direct avec la matière qui travaillée, aimée, peut jouer comme la grenouille…
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P 45 – Toute force opposante, dans nos vies, tout adversaire, voire toute adversité joue ce rôle (nous libérer de notre potentiel inaccompli).
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Aujourd'hui il ne s'agit plus de croire ou ne pas croire, mais de devenir.
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Comme les Hébreux qui aimaient leur esclavage et regrettaient l'Egypte lorsqu'ils se croyaient abandonnés au désert, l'Homme d'aujourd'hui aime son exil qui pourtant le rejette de toutes parts, ne pouvant même plus le sécuriser ! Poudre aux yeux, décors en trompe-l'oeil, monde hérissé d'idoles auxquelles l'Homme s'asservit, mais aussi menace de destruction totale par tous les monstres déchaînés, tel est notre monde à l'intelligence fabuleuse mais sans conscience ; il s'essouffle, suffoque, s'asphyxie.
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D'une façon plus générale, chacun mâchonne comme un chewing-gum ses soucis, ses problèmes, ses peurs, ses ténèbres qu'il épaissit et auxquelles il donne une telle consistance qu'il les actualise et que lui-même s'en nourrissant, se détruit.
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Elles (ndr : les spiritualités "new age") proposent des expériences de globalité d'autant plus recherchées que l'Occident n'offrait jusqu'ici que des philosophies desséchantes ne concernant que la pensée et n'ouvrant que sur du parcellaire. Cependant, les techniques employées, privées des milieux religieux ou culturels normatifs, desquels elles ont été extraites, peuvent conduire à des illuminations dont les sujets sont bien incapables de discerner s'il s'agit d'illusion ou de réalité. Les maîtres spirituels connaissent bien l'immense danger de ces pratiques scindées de leur humus traditionnel, qui peuvent conduire à la folie. Dans le meilleur des cas, il peut s'agir d'une expérience numineuse qui, selon les lois ontologiques, précède nécessairement le chemin des morts-renaissances intérieures, mais dans ce cas, l'expérience exige aussi nécessairement de prendre ce chemin, et, le sujet ne le sachant pas, non seulement ne le prend pas, mais se croit arrivé ! Le germe du "Fils" est alors stérilisé.
Les faiseurs de miracle affluent.
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Tout vibre et tout chante, en ce cosmos, une hymne étrange qui tisse l'harmonie de l'univers. La disharmonie vient de ce que l'Homme n'entre plus dans ce chant, il déchire l'univers et "chosifie" tout dans un réductionnisme meurtrier.
Lorsque chaque élément du monde est relié au Verbe qui le crée, il est vécu en tant que "symbole", étymologiquement "ce qui est lancé ensemble" et donc relié. Le "diable" sépare, squelettise chaque chose d'où la sève se retire ; il conduit à la mort. Il est cette peste.

En toute chose-Dabar (ndr : en hébreu) est le Verbe-Dabar qui, non reconnu, fait de cette chose la peste-Deber.
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Le vrai mariage de l'Homme avec son cosmos intérieur (car il peut y avoir là aussi tant d'illusions) l'ouvre à la connaissance naturelle du cosmos extérieur puisqu'ils sont les deux pôles d'une même réalité dont le secret est au plus profond de l'intériorité, mais dont on peut très vite faire l'expérience.
L'inverse : la connaissance du monde extérieur, si elle conduit parfois à celle du cosmos intérieur lorsque le cœur reste ouvert, est beaucoup plus souvent un chemin labyrinthique, sans issue, épuisant, voire mortel !
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Les symboles sont les éléments de notre monde sensible dont chacun est signifiant et image de son correspondant archétypiel "en haut", le signifié. Il en porte la puissance et vibre avec lui en même temps que toutes les harmoniques rencontrées de l'un à l'autre,[...]
Ce "en même temps" correspond étroitement à la loi de la synchronicité dont parle Jung. Jung aborde ce sujet en s'appuyant en grande partie sur la tradition chinoise, sur le Tao. Par cette voie il dégage la correspondance qui existe entre un archétype et la série des symboles qui lui sont liés, ce qui amène, au plan du manifesté, l'apparition de plusieurs événements convergents comme d'étranges coïncidences aux yeux de l'ignorant qui les met sur le compte du hasard
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Le coeur de Jaqob est celui dont les yeux ont commencé de s'ouvrir au milieu de la nuit.
Quand le jour se lève, l'homme n'est plus celui qui s'était endormi. Il se verticalise, "se met en marche et s'en va au pays des fils de l'Orient", vers l'Orient de son être. Il devra cependant, avec les anges, descendre en lui-même, dans les ténèbres de ses nuits de l'âme, ses cieux intérieurs, pour y célébrer les noces avec le féminin de son être, puis monter avec eux dans la lumière d'une intelligence neuve et d'une sagesse secrète.
A chaque échelon de l'échelle ainsi gravi, il participera de la lumière de la hiérarchie qui préside à cette terre nouvelle, et, fort de sa force, il descendra plus profondément encore puis remontera jusqu'à ce que tout soit accompli !
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"L'homme a horreur de la liberté", nous confie Nicolas Berdiaef dans presque tous ses livres ; se responsabiliser exige une dimension d'Homme dont l'Homme encore animal est dépourvu. Aujourd'hui, "il se fait animal domestique de la technique", son maître et seigneur, et ce maître, dans les biotechniques plus particulièrement, est en train de nous fabriquer le "Golem" (cette créature magique et légendaire de l'histoire juive, sans âme, et mécaniquement tueuse) le plus meurtrier que nous puissions imaginer.
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Un texte paru dans "Le Monde" le 19 Mars 1988, il y a 20 ans déjà, et signé de très hautes personnalités du monde scientifique mettait en garde contre "la spirale industrielle que ne maîtrisent ni les chercheurs ni les consommateurs". "Le désir de connaître le monde, disaient ces chercheurs, est aujourd'hui débordé par le besoin de l'exploiter. La recherche est orientée par des choix économiques, sociaux, sanitaires ou militaires. Le chercheur ne peut ignorer cette orientation et la société est en droit de la juger. Fonctionnant sur un monde réductionniste et ignorant toute autre forme de connaissance et de vérité, la science entre en conflit avec la nature, la culture et les personnes [...]
Nous croyons que la réflexion doit précéder le projet scientifique plutôt que succéder à l'innovation. Nous croyons que cette réflexion est de caractère philosophique avant d'être technique et doit se mener dans la transdisciplinarité et l'ouverture à tous les citoyens."

Qui aujourd'hui ? Quel philosophe se révèlerait capable d'une réflexion d'une telle envergure ? Le trouverait-on qu'il serait éliminé d'emblée de tout comité d'éthique tant il ferait peur !
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