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Critiques de Antoine Bertrandy (9)
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Vers Compostelle : Drôles de rencontres

♫ How many roads must a man walk down

Before you call him a man? ♫

-Bob Dylan- 1962 - (Sic liminaire étape 22 : p262)

(Traduct. :

Combien de chemins un homme doit-il parcourir

Avant qu'on ne l'appelle un homme?)

----♪---♫----🥾----⚓----🥾----♫---♪-----

Chacun sa route, chacun son chemin

Celui d'Antoine ne fut pas le mien.

How many ♪ Oh mamy ♪

Combien de blues au malheureux !?

Combien de pleurs à l'homme heureux !?

J'écoutais dans le vent, et depuis

Les nuages ont fait pluie-pluie

Je suis donc rentré mercredi

Je refais la scène

Pour la 13em fois

presque toujours la même

Petite fugue et m'épargner encore cette foi...😇

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Vers Compostelle : Drôles de rencontres

Impressionnante cette envie de tout quitter et d'aller rejoindre ce flot de femmes et d'hommes qui marchent vers l'Apôtre, qui marchent pour rencontrer les autres ou qui marchent pour se retrouver eux-même. Les envies, les souhaits sont aussi variés que le nombre de rivières se jetant dans un fleuve.

Antoine Bertrandy, auteur de « Vers Compostelle – drôles de rencontres » est parti de Saint Jean Pied de Port pour St Jacques entouré de gens de toute nationalité.

Lui aussi, il avait besoin d'une rupture dans son quotidien ; il avait une blessure (peut-être plusieurs) qui n'avait pas cicatrisé.

Et ceux qui étaient devant lui ou bien dans son sillage avaient au fond d'eux-même une histoire qui ne pouvait que les conduire sur ce chemin devenu mythique.

Ce parcours, qu'on appelle ici le « camino frances », Antoine le suit d'un pas rapide, se demandant parfois, pourquoi aller si vite, sans prendre le temps de le vivre. Son besoin d'avaler du kilomètre lui permet, certainement, de calmer des rages intérieures ou des difficultés quotidiennes.

Des questions, que des questions que se posent ces pèlerins en manque de quelque chose. Mais, des questions qui parfois se transforment en réponses, ne serait ce que par les échanges fructueux entre marcheurs, ou par le recueillement pris dans une chapelle, une église ou encore sur le sentier. Des moments de joie, de bonheur qui arrivent soudainement et vous inondent l'âme et le corps.

Antoine Bertrandy a senti, pendant son trajet, ses pensées sombrer en même temps qu'il traversait la Meseta, contrée quasi désertique entre Burgos et Leon ; des moments de solitude pour lui qui semblaient ne pas finir.

Puis, une renaissance s'est opérée. Les jambes se sont faites plus légères. Antoine se sentait presque pouvoir gravir les montagnes. Lui, qui se trouvait égoïste de partir (loin de sa famille), au début, a perçu un nouveau vent se lever.

Du torrent tumultueux descendant des Pyrénées, le fleuve parcourant l'âme de l'auteur s'est assagi pour s'ouvrir tel un estuaire vers de nouveau horizons plus apaisés.



Bravo à Antoine Bertrandy pour son témoignage et ses rencontres très fortes avec des gens tellement divers et variés.
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Vers Compostelle : Drôles de rencontres

Antoine Bertrandy raconte son pélerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle avec une grande humilité ; on est loin du roman de Jean-Christophe Rufin, que j'ai lu il y a quelques années. Je pense que le récit d'Antoine Bertrandy est bien plus proche de la réalité du Chemin. L'auteur parle de son aventure avec pudeur mais sans l'enjoliver. Il ne cache pas les douleurs, les peines, les difficultés, les doutes et les peurs qui sont autant d'obstacles que d'enrichissements pour les marcheurs au long cours. C'est un livre qui se lit vite, l'écriture est agréable et vivante.



Avec beaucoup d'humour et d'auto-dérision, mais aussi une grande lucidité, l'auteur relate son voyage initiatique étape par étape, en mettant l'accent sur les nombreuses rencontres qu'il a faites en chemin, et ce qu'elles lui ont apporté.



Tout au long du livre, l'auteur s'interroge (et donne quelques réponses) sur les motivations des pèlerins : pourquoi partir ? Pourquoi s'infliger toutes ces difficultés, et parfois même cette souffrance ? Que viennent chercher les pèlerins sur le Chemin ? Autrefois, les raisons étaient évidentes : on y allait pour des raisons religieuses. Mais aujourd'hui, la plupart des pèlerins ont d'autres raisons, parfois inconscientes (c'est le cas de l'auteur, qui finira pas découvrir ses propres motivations en chemin), parfois complexes. Une belle réflexion sur ce qui anime les pèlerins, sur le sens de ce voyage initiatique.



À travers le récit d'Antoine Bertrandy, on découvre également la réalité de la vie quotidienne des pélerins, notamment en ce qui concerne les nuits difficiles, la promiscuité permanente avec des inconnus, les dortoirs parfois bruyants et bondés, l'impossibilté fréquente de marcher seul, etc. Et j'avoue que cela ne me donne guère envie de suivre le Chemin... ou alors avec ma toile de tente !



En lisant ce récit, on a tout de même envie de partir seul avec un sac à dos (et ça me tente vraiment depuis longtemps, surtout que je vis SUR le Chemin de Saint-Jacques : je fais donc un tout petit bout du Chemin chaque jour en emmenant mon fils à l'école et je vois les pèlerins défiler tous les jours...), mais personnellement (et cela n'engage évidemment que moi), je crois que finalement, j'irai marcher ailleurs que sur le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, bien trop fréquenté à mon goût, et son aspect « tout tracé » me dérange un peu.



En bref, ce fut pour moi une lecture enrichissante et très agréable (merci à Antoine Bertrandy d'avoir si bien su partager son expérience !)
Lien : http://excalibri.blogspot.fr..
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Vers Compostelle : Drôles de rencontres

Encore un récit de voyage à Compostelle? Comme je n'ai lu que celui de Rufin, je ne risquais pas l'overdose et de toute façon je fais totalement confiance à l'éditeur dans ses choix. Vous êtes prêts? Sacs bouclés? Bonnes chaussures? Bâton?



Antoine Bertrandy, à le lire, n'est pas un adepte de la randonnée et avant de partir parcourir le Camino Francés, de Saint-Jean-Pied-de Port à Compostelle, s'entraîne tout simplement à Paris. Un équipement correct, de bons conseils, et il quitte femme et enfant pour cinq semaines. Au fil des étapes il livre ses expériences, sans trop s’appesantir sur les paysages et les petits bobos, mais analysant honnêtement ses réactions et états d'esprit et surtout relatant les rencontres les plus frappantes, et il y en aura! Drôles de rencontres dixit l'intitulé, et c'est bien sous cet angle que le récit s'articule, vivant, agréable à lire, souvent amusant, parfois émouvant. Sur ce chemin il suffit de peu pour retrouver quelqu'un ou le perdre, en allant (volontairement ou non) plus ou moins vite, ou choisissant une autre auberge.





Je vous invite à cheminer vous aussi et comme j'ai reçu deux exemplaires du livre, je vous l'envoie si vous êtes intéressés, il en vaut la peine et pas question de le laisser dormir sur une étagère!



Épilogue : "Il y a autant de pèlerinages que de pèlerins. J'ai emprunté le même chemin que beaucoup d'autres et je me suis arrêté dans des refuges où, chaque année, des milliers de marcheurs s'arrêtent aussi. Si chaque voyageur qui atteint Saint-jacques se mettait à écrire le récit de son voyage, il y en aurait plus de 200 000 par année. Pourtant aucune relation ne serait semblable à une autre. Certains privilégieraient probablement l'aspect spirituel ou religieux du voyage. D'autres mettraient l'accent sur l'aspect culturel et historique et sur l'importance patrimoniale que nous découvrons tout au long de notre progression. Mon voyage a été plus que tout autre chose, une chemin de rencontres.. Je me suis peu à peu ouvert aux autres et tous ces autres en se confiant à moi en retour m'ont ouvert à moi-même. Surtout, ils m'ont ouvert les yeux sur mes peurs et mes frilosités, m'ont mis à nu et m'ont fait accepter, sans le savoir, ma part de sordide, de laid, de sale, de mort. Ma part de tristesse, de colère et de haine.(...) L'essentiel est d'être parvenu à surmonter mes obstacles intérieurs jusqu'à atteindre le but ultime de ma marche, Santiago. Après quoi je peux revenir chez moi. Ni neuf, ni nouveau, mais plus fort. "
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Vers Compostelle : Drôles de rencontres

« L’engagement total en avant ».

En flânant, on pêche parfois des livres sur les étalages des librairies, au jugé, pour l’attrait d’une couverture et on remonte dans son filet une nourriture inattendue qui phosphore et donne des ailettes aux chevilles ainsi du récit jacquaire d’Antoine Bertrandy, Vers Compostelle dont la rédaction a été achevée fin janvier 2014. Dans la littérature abondante, anecdotique et souvent dispensable suscitée par le pèlerinage multiséculaire et labellisé, le journal du pèlerin néophyte est une agréable surprise. Chapitré naturellement par étape mais titré en conséquence, les mises en exergue sont éclectiques et souvent superbes à l’exemple de l’ouverture d’Antonio Machado : « Voyageur, le chemin sont les traces de tes pas… ». L’auteur sait lire et rendre compte de son voyage. Avec un avant-propos puis un prologue et une « Mise en route », l’écrivain voyageant capture immédiatement l’attention du lecteur. Humain, accessible, ouvert aux rencontres, Antoine de Bertrandy se met à nu, sans fard mais avec pudeur. Les dialogues retranscrits sont vivants et sonnent juste. Azine, « élégante maîtresse femme » octogénaire, régente avec acrimonie son petit monde nomade dans sa maison d’accueil. Déjà, une galerie de pèlerins s’expose malgré eux, saisis et croqués. Il y a Brent, l’Américain de Chicago : « Son teint subtilement hâlé, ses sourcils épilés, sa très fine barbe et ses sapes ajustées trahissent sa coquetterie » puis un Australien patibulaire : « Ses yeux clairs et vitreux ne trahissent pas une préférence pour le sirop de grenadine ». Heureusement survient Samuel, « sportif, constant, déterminé » avec qui l’auteur décide de marcher quelques jours. Relatant une foultitude de rencontres en mouvement, se croisant, se distendant, disparaissant, ressurgissant, dans une oscillation aléatoire aimantée vers l’objectif de la célèbre ville galicienne où gît Jacques le Majeur, un des douze apôtres du Christ. Le récit est passionnant de bout en bout, tour à tour enjoué, mélancolique, colérique et parfois drôle voire franchement hilarant à l’exemple de la « nuit de l’horreur ». Le style est alerte. Les mots semblent couler naturellement, avec aisance, fluidifiant des phrases d’autant plus percutantes qu’elles évitent l’emphase et le pathos. Les quelques clichés ne sont pas rédhibitoires ; ils habillent le propos d’une fraîcheur et d’une naïveté bienvenues, entretenant un élan fraternel que des descriptions incisives ne brisent jamais. L’humanité de l’auteur et celle des convives errants rendent le camino vibrant et magnétique, insaisissable et accessible comme une longue portée musicale où s’enchevêtrent depuis des siècles les souffles des pèlerins dans des harmoniques inouïes.
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Vers Compostelle : Drôles de rencontres

Je ne compte plus le nombre de récits lus sur le chemin de Compostelle, mais je suis toujours aussi friande de ces périples ponctués d'histoires de pieds blessés, de sacs à dos pesants, de dortoirs nauséabonds et de kilomètres sans fin.



Celui-ci est sous-titré "drôles de rencontres" et c'est tout l'intérêt, la diversité des personnes croisées, avec qui l'on a engagé un dialogue plus ou moins profond, sans oublier ceux que l'on fuit. L'auteur ne manque pas d'humour ni d'humilité. Il recherche souvent la marche en solitaire, mais ne dédaigne pas les échanges du soir autour d'un bon verre.



Il est parti de Saint-Jean-Pied-de-Port pour cinq semaines, en octobre,laissant derrière lui femme et enfant. Il ne sait pas très bien ce qu'il attend de ce voyage, le but l'intéresse finalement assez peu, c'est le chemin qui va le raboter un peu plus chaque jour et le faire passer par de multiples états intérieurs.


Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Vers Compostelle : Drôles de rencontres

Antoine Bertrandy a lui aussi cédé aux appels des sirènes et a quitté son confort franciilen pour affronter les aléas du chemin de Compostelle. Il décide de relier Compostelle depuis Saint-jean-Pied-de Port en empruntant le Camino real francés. Il ne sait pas très bien pourquoi il part, mais peu à peu, au fil de ses rencontres, un chemin intérieur se dessine en lui. Il s'agit d'opérer en marchant un travail "d'introspection et de clarté, démêler la vérité du mensonge, séparer ce qui est important de ce qui ne l'est pas et, en définitive, pour pouvoir avancer, trouver ma propre voie." p. 25



Le sous-titre met en avant les rencontres que l'auteur a pu faire durant sa route. Il met l'accent sur ceux que l'on recroise souvent, peut-être pas par hasard, ceux que l'on fuit, ceux qu'on aimerait connaître davantage. Tous ont en commun "une petite fêlure et une quête." et apportent quelque chose, une présence, une lumière, un conseil :



"Tu sais, moi, chaque jour, je m'arrête une demi-heure ou une heure au bord du chemin, un peu à l'écart. Je m' assois par terre et je regarde l'Espagne belle tout autour de nous. Et alors je me dis : "The way is a gift."" p; 206



Ils aident aussi le pélerin à accomplir son propre chemin intérieur, en effet en se livrant, il pratique la maïeutique chers aux antiques et s'enrichit ainsi.



"-Si je comprends bien, tu marches vers Compostelle pour arrêter de regarder derrière toi en somme ?



-C'est ça. Je marche pour avancer. Pour me remettre en route. Au fond, c'est très simple." p. 112





Mais les pélerins ont aussi un caractère narcissique dont il est peu question dans les autres récits: "S'inventer un destin de pélerin, se comparer aux voyageurs déguenillés du Moyen Age, c'est être coupable de vanité, la vanité suprême de celui qui a la prétention de s'en être affranchi. Certains jours, rien n'a plus d'importance que nos ampoules aux pieds, le poids de notre sac à dos et le temps qu'il fait. Que nous importent l'histoire récente de l'Espagne et la destinée des Syriens, des Ukrainiens et de Centrafricains ? Nos pieds nous portent et nous ne désirons rien voir d'autre. Le "moi" objet égotiste, prend le dessus sur le "je", sujet de l'expérience intérieure. Ca n'est plus une libération de l'âme mais le triomphe exquis et conformiste de notre individualité. (...) A prétendre mener un chemin spirituel et prétendument désintéressé, nous risquons en permanence de tomber dans le fossé de l'obsession narcissique, de nous retrancher du monde, de devenir parfaitement acosmiques." p. 149



Prendre conscience de ses limites d'homme fait aussi partie du chemin. Le voyage ouvre sur d'autres réalités et met en avant l'importance du cheminement qui prévaut rapidement sur le but !



Un très beau récit qui allie cheminement intérieur et extérieur dans une harmonie parfaite !
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Vers Compostelle : Drôles de rencontres

Encore un livre sur le pèlerinage à Compostelle, penserez-vous ! Oui, mais de même qu'il existe plusieurs chemins vers Compostelle, il y a plusieurs façons d'aborder le pèlerinage allant de la curiosité au spirituel en passant par l'exploit physique. Et donc plusieurs façons de relater l‘aventure. Comme beaucoup Antoine Bertrandy a ressenti le besoin d'entreprendre cette marche sans pour autant en connaître la véritable motivation. Avant de se lancer il pouvait trouver plusieurs raisons mais au fur et à mesure qu'il avance le sens premier s'efface, laissant place à des rencontres. Ce n'est que peu à peu, au gré de celles-ci, que le voile se lèvera. En effet si le besoin de se retrouver face à face avec soi-même est une des aspirations, étrangement ce n'est pas dans la solitude que la révélation va s'opérer mais bien étonnamment grâce à la simplicité et l'authenticité des rencontres avec les autres. L'auteur s'ouvre progressivement aux autres marcheurs qui en retour vont l'ouvrir à lui-même et en quelque sorte le mettre à nu, lui révélant sa part d'égoïsme, "sa part de fumier sur laquelle, au printemps, pousse le blé nouveau". Car c'est bien un autre homme qui rentre à Paris trois semaines plus tard, un homme renouvelé, libéré de ses chaînes, qui reprendra le cours de sa vie… mais autrement. Son regard sur les autres aura changé, sa perception de la vie et sa façon d'être aussi. Alors en quoi ce récit très personnel peut-il nous concerner ? Si ce n'est nous donner envie de cheminer à notre tour, du moins ressentir cet effet miroir, en découvrant au fil des pages les portraits qui par leur authenticité nous interpellent. L'humour et l'autodérision nous attendent tout au long de ce chemin et allègent l'avancement, ce qui rend la lecture somme toute agréable.
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Vers Compostelle : Drôles de rencontres

Vers Compostelle nous livre l'aventure d'Antoine qui décide de faire une partie du chemin de St Jacques de Compostelle avec ses drôles de rencontres. Ce récit est personnel, sincère et touchant.

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