Citations de Ari Folman (162)
J’ai souvent été abattue, mais jamais désespérée, je considère notre clandestinité comme une aventure dangereuse, qui est romantique et intéressante.
Vous avez 2 caries. On pourrait y cacher toute une famille juive.
on ne connait vraiment les gens qu'après avoir eu une bonne dispute avec eux. Alors seulement, on peut juger de leur caractère !
Depuis quand ce qui est utile rend heureux ?
Au moins, la lune n'a pas de religion...
Mein fürher, je suis desolée mais je dois partir.Ma femme est en feu.
Se faire fusiller au nom de l’amour, ce serait pourtant une belle façon d’en finir.
Se faire fusiller au nom de l'amour, ce serait pourtant une belle façon d'en finir.
Samedi 30janvier 1943
Chère Kitty,
Je bous de fureur et je ne peux pas le montrer, je voudrais taper du pied, crier, secouer maman un bon coup, pleurer, que sais-je encore, pour tous les mots méchants, les regards moqueurs, les accusations qui me transpercent chaque jour comme autant de flèches d'un arc tendu à l'extrême et qui sont si difficiles à extirper de mon corps.
L'Anne ordinaire a soudain disparu et a été remplacée par la deuxième Anne, cette Anne qui n'est pas exubérante et amusante, mais qui veut seulement aimer et être aimée.
Chère Kitty, je m'aperçois que je m'en tire mieux avec un peu d'hypocrisie au lieu de m'en tenir à ma vieille habitude, qui était de dire mon opinion à chacun.
Laissez-moi tranquille, laissez-moi enfin dormir une nuit sans tremper mon oreiller de larmes, sans que les yeux me brûlent et que la migraine me martèle la tête. Laissez-moi partir, disparaître de tout, loin du monde!
J'ai bien peur d'épuiser beaucoup trop vite mes réserves de raison, qui déjà ne sont pas si grandes, et de ne plus en avoir pour après la guerre.
Dans tout ce que je fais, je ne peux pas m'empêcher de penser aux autres, à ceux qui sont partis et quand quelque chose me fait rire, je m'arrête avec effroi et je me dis que c'est une honte d'être aussi gaie. Mais faut-il donc que je pleure toute la journée? Non, c'est impossible et ce cafard va bien finir par passer.
Le soir, à la nuit tombée, je vois marcher ces colonnes de braves gens innocents, avec des enfants en larmes, marcher sans arrêt, jusqu'à tomber d'épuisement. Personne n'est épargné, vieillards, enfants, bébés, malades, tout, tout est entraîné dans ce voyage vers la mort.
Margot et moi avons commencé à ranger dans un cartable ce dont nous avions le plus besoin. Tu te rends compte? Choisir ce qu'il faut emporter pour vivre dans une cachette? C'était presque impossible. J'ai fourré n'importe quoi, mais je ne le regrette pas: je tiens plus aux souvenirs qu'aux robes.
- Tu as une autre petite amie?
- Avant... Je veux dire...Eh bien, oui... Mais chaque fois qu'elle me parle plus de 5 minutes, je m'endors pendant 2 heures.
- Ce vétérinaire ne traite que des animaux juifs?
- Non... Mais on le traite comme un animal parce qu'il est juif...
Avec mes camarades, je m'amuse et c'est tout. Je n'arrive pas à parler d'autre chose que des petites histoires de tous les jours. Malgré tous mes efforts, je suis incapable de me rapprocher des autres. C'est pourquoi... quand je t'ai vu parmi mes cadeaux d'anniversaire... J'ai su que tu étais à part! Tu vas devenir pour moi l'amie avec un grand A... et cette amie s'appellera Kitty.