Aurélien Maury

BD lue dans le cadre de la Masse Critique de Décembre 2015.



Lors de sa réception, j'ai été surprise par sa taille, je pensais recevoir une BD grand format, il s'agit en fait d'une BD 10 x 14 cm. Je remercie néanmoins les éditions Tanibis et Babelio pour l'envoi de cette curieuse BD.



Malgré sa petite taille, cette BD compte néanmoins 92 pages mais les cases sont petites et les dessins très vite lus et détaillés. Les graphismes sont agréables à regarder et ils sont très colorés. L'auteur ne manque pas d'imagination et m'a bien fait sourire avec cette histoire.



Le personnage est un mâle dans toute sa splendeur, qui ne supporte pas les femmes qui dirigent son peuple. Il est capitaine d'un astronef et sa nouvelle mission est d'aller explorer une curieuse planète. Celle-ci ne semble occuper que par des femelles, aucun mâle à l'horizon. Notre capitaine ne va d'ailleurs pas le rester très longtemps.



Curieuse BD que celle-ci de part son format et de son histoire où le machisme n'a pas la part belle. Mais qu'est-ce que c'est jouissif pour une femme!! Merci à l'auteur pour ce petit moment de détente hors norme.



Comme vous l'aurez compris, j'ai très apprécié la découverte de cette petite BD. L'univers créé est original et l'histoire sort vraiment de l'ordinaire. Je vous conseille donc de la découvrir, ne serait-ce que pour passer un petit moment de détente. Pour ma part, je suivrais sans doute les prochaines publications de cet auteur quand ma PAL aura diminuée.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

Rien n'est simple entre Larry, un jeune homme qui a du mal à entrer dans l'âge adulte, à quitter ses rêves d'enfant et son ours en peluche et Alice, une jeune fille sage qui rêve d'une vie "normale", d'un mari, de bébés.

Les dessins poétiques des scènes dans l'espace contrastent avec la ligne claire et classique des scènes entre Larry et Alice, comme pour mieux entrechoquer rêves et réalités.

Je vous conseille cette jolie bd sur la rencontre de deux solitudes, sur le deuil, sur la difficulté de grandir ... et sa couverture est si belle (on y voit Larry dans le cosmos, enfermé dans sa bulle en position du fœtus, serrant tendrement son ours en peluche),

Une bande dessinée sur la solitude, la maturité et l’amour. Les dessins sont plaisants, que de bonnes émotions, juste un peu de secousses pour réveiller ce doux rêveur. Larry, cet adulte encore adolescent qui rêve de l’espace et de vaisseaux rencontre Alice, une jeune fille qui rêve de fonder une famille. Aurélien Maury évoque avec délicatesse, le passage à l’âge adulte, plus ou moins difficile selon la personne. Mais rien n’interdit de continuer de rêver et de garder une part d’enfance.

De la poésie, Aurélien Maury en use pour parler du passage de l'enfance à l'âge adulte, des rêves qu'on laisse derrière soi. Son héros hésite à s'engager avec la femme qu'il aime, à quitter sa mère, à se projeter dans sa paternité. Il est alors propulsé malgré lui dans l'espace hostile d'un monde qui l'effraie tant, loin de son enfance, de ses rêves d'étoiles et de planète. Tel un cosmonaute perdu dans dans un autre univers que le sien.

Une BD pleine de poésie et de rêves d'enfants, et puis de ce qu'il en reste, une fois qu'on devient adulte. C'est l'histoire de Larry, trentenaire et doux-rêveur, qui s'est toujours imaginé voler dans l'espace un jour. Il converse avec son vieil ours en peluche, Teddy, vit toujours chez sa mère, et ne semble pas très à l'aise avec les femmes. Alors, quand Alice s'invite peu à peu dans sa vie, tout est chamboulé dans la tête de Larry. Parce-que, c'est quoi grandir au fond? Avoir des responsabilités, renoncer à ses peurs et à ses jeux d'enfant? Ou faut-il au contraire garder intacts ses rêves de jeunesse et continuer de s'en nourrir tous les jours?



C'est de tout ça à la fois dont il est question dans cette BD. Un dessin soigné et rassurant, des mots tout juste effleurés, beaucoup de pudeur et une certaine magie de la métaphore.

On dévore chaque planche, on se perd dans cette intrigue en se demandant ou elle va bien nous emmener. Le scénario nous propose même une fin assez ouverte...
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..

Une réflexion profonde sur la solitude, un humour décapant, des rêves d'enfants accompagnent cette BD « initiatique » très émouvante et très belle. Le dernier clin d'oeil nous vient de l'espace et c'est tant mieux !

Le récit met en scène plusieurs enfants qui vivent de passionnantes aventures, à travers 3 thématiques. La collection, avec son format album, est extra, les illustrations sont grandes et il y a peu de texte donc idéal pour de jeunes lecteurs qui s’identifieront aisément aux protagonistes.



Chaque thématique est abordée avec justesse et précision. On y découvre de nombreux faits réels et d’autres romancés, de façon agréable et ludique. Et pour approfondir le sujet, on retrouve un partie documentaire très riche en fin d’ouvrage.



Dans « Au coeur du naufrage », mon préféré, Louise 12 ans et sa famille embarquent sur le Titanic, à la recherche d’une vie meilleure. Louise est intelligente, débrouillarde et pleine de ressources. Elle nous fait visiter le paquebot et nous livre tous les secrets du Titanic : la vie à bord, le fonctionnement du navire, le contexte social, politique de l’époque ainsi que le sexisme auquel les femmes sont confrontés. Cette plus grande catastrophe maritime de tous les temps est très touchante !



Dans la même collection, vous trouverez "Premiers pas sur la Lune" et "Une ascension explosive ".
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Grâce à Masse Critique et aux éditions Tanibis, j'ai pu découvrir cette toute petite bd de 10cm x 14cm. Le format d'ores et déjà intrigue d'autant que nous entrons dans une histoire de science-fiction avec vaisseau au milieu de l’espace infini.

Zak Thunder, pilote du dit vaisseau, est un vétéran gonflé de testostérone qui s'ennuie dans le type de mission pépère qu'on lui confie. Un signal émanant d'une planète voisine va lui permettre de désobéir et de retrouver le goût de l'action. Pour ne pas risquer de dévoiler les ressorts de l'intrigue, je dirai simplement que cette mission va s'avérer périlleuse puisqu'il va risquer d'y laisser sa propre identité.

C'est une bd agréable à lire, très second degré, voire parfois caricaturale. Son charme provient sans conteste d'un dessin ligne claire moderne s'apparentant à celui de Chaland. La mise en couleur et le découpage en font un récit très tonique.

Même si je reste sur ma fin, ce fut un agréable moment de lecture qui, j'en ai peur, sera vite oublié. Par contre, le dessin élégant, racé, d'Aurélien Maury est à suivre dans les années à venir.

Gros coup de coeur pour cette BD, qui m'a fait passer du rire aux larmes !



June, une jeune véto végétarienne au grand coeur, toujours prompte à ramasser les bestioles les plus improbables (et aussi bien fascinée par les plus monstrueuses, il faut le dire), trouve un « truc » malade et tout tremblotant dans un tunnel d'évacuation. le truc en question est une bestiole entre la raie, le requin, Stitch et le bébé de Ripley dans Alien 4 (« Ripley, il vous prend pour sa mère ! »), autant pour l'apparence que pour le caractère. Moi, j'ai évidemment craqué dessus, comme June, et j'ai l'impression que c'est un peu l'effet que voulait donner l'auteur avec ce petit monstre kawa-kowai (= mignon ET effrayant). Il devient dépendant de June, comme un nouveau-né, et plus si affinités... Mais c'est sans compter sur Brad, le mec horriblement normal de June et un poil dirigiste (allergique aux chats en plus !) qui ne voit pas ce que le petit Lenny a de fascinant. Ce qu'il voit, en revanche, c'est sa dégaine de poisson des abysses, son appétit pour le sang... et qu'il lui vole l'attention de sa femme. Rapidement, la situation s'envenime, et June doit faire un choix. Il sera radical, comme cette BD faussement légère, au ton à la fois étrange et comique (mention humour noir).



Il y en a qui ont interprété la relation Lenny-June comme une métaphore de l'emprise (et il y a clairement quelque chose de « vampirique » entre eux), mais pour moi, ce thème cache des choses bien plus profondes. Et si emprise il y a, c'est plutôt Brad qui en est l'auteur (avec toutes ses bonnes intentions) et Lenny, plutôt un dérivatif... qui, en quelque sortes, catalyserait toutes les peurs, les colères et les envies inavouables de June. Et lui permet, enfin, d'être elle-même, quitte à y laisser sa peau...



On sent dans le dessin une grande tendresse de l'auteur pour tous les personnages, et selon la façon dont on regarde cette histoire, on peut trouver des raisons à tous. Moi, j'ai clairement sympathisé pour June, dont l'histoire a éveillé des échos en moi.



Par contre ! Gros TW pour les gens un peu sensibles au bien-être animal (dont je fais partie). Je suis capable d'encaisser beaucoup de choses en fiction, mais la souffrance/maltraitance animale, j'ai du mal. Et même si le propos ici est de la dénoncer (le lecteur sympathise forcément avec June et ses combats, même extrêmes), elle est présente dès le début. Il y a d'ailleurs deux scènes qui annoncent bien la couleur : une pieuvre qui dévore un petit crabe tout mignon, et un client au cabinet qui vient demander à ce qu'on dégriffe son chat (une mutilation qui reste autorisée aux États-Unis, et qui est pratiquée par les vétos). le dégriffage n'est pas montré (June envoie le client sur les roses). Il y a aussi la mort d'un bulldog accidenté (non montrée), d'un autre chien, d'un cerf, d'un renard... C'est un peu l'hécatombe. Et qu'on ne s'y trompe pas : même si Aurélien Maury est un adepte de la ligne claire, cela n'enlève rien à la violence des situations.



Alors oui, j'ai beaucoup rit en lisant cette BD, mais je vous avoue que j'ai aussi pas mal pleuré. Cette fin... Côté graphique, il y a des scènes qui m'ont fait penser à Akira de Otomo (le rêve de June, un peu inspiré aussi de celui de la femme du pêcheur, de Hokusai – la scène du poulpe géant en intro y fait aussi clairement référence). Pour le propos, cette BD m'a rappelé Jamais avant le coucher du soleil de Johanna Sinisalo, cette histoire de photographe finlandais qui découvre un bébé troll dans une poubelle, en tombe amoureux lorsqu'il grandit et part vivre dans la forêt primale avec lui, loin de la mesquinerie du monde humain. Cette BD est donc une ode à l'appel de la forêt (couplée à la mer, ici), à sa beauté et ses dangers, mais aussi un petit clin d'oeil au « continent inconnu » que représente le désir secret des femmes, leur rapport mystérieux aux animaux, au sauvage, au sang et à la maternité. Toutes ces choses qui déroutent les hommes (ici, représentés par Brad)... et en fascinent quelques-uns !

Oh, Lenny est une étonnante surprise d'Aurélien Maury. Cette relation étrange entre une jeune femme hypersensible amoureuse de la nature et une créature difforme et inquiétante qui grandit à vue d’œil, m'a fait penser au travail de Charles Burns. Le dessin très ligne clair (tendance Atome), les longs moments silencieux et contemplatifs ou encore le design épuré de la créature participent à la réussite de cet album qui me semble passer un peu inaperçu.

June, une jeune femme amoureuse de la nature et des animaux, va suivre son compagnon qui a reçu une promotion. Elle se retrouve loin de ses repères, dans une grande maison froide et minérale. Un jour elle va découvrir un petit être informe qui semble souffrir et décide de le ramener chez elle pour le soigner. Avec les soins prodigués, le petit être se métamorphose et grandit.

Ainsi guérit, plutôt que de le remettre dans son milieu naturel comme souhaité par son compagnon, June va le cacher et l'appeler Lenny. Une étrange relation va alors se nouer entre eux : Lenny va se nourrir du sang de sa soigneuse et celle-ci va y trouver un plaisir bien particulier. June parviendra-t-elle à échapper à l'emprise que cette chose a sur elle ?



Une bande dessinée, aux lignes claires, semble être au départ une belle histoire sur l'adaptation à un nouvel environnement ... mais bien vite la situation nous échappe et le récit devient très vite dérangeant. On se souvient longtemps de ce récit qui ne laisse pas indifférent. Le thème de l'emprise y est parfaitement abordé avec les conséquences désastreuses que cela peut avoir sur des personnes fragiles.

Thriller ambitieux, Oh, Lenny entraîne le lecteur vers l’étrange et l’horreur au fil d’une narration très maîtrisée. Si les thèmes abordés – le couple, la banlieue, la progressive dérive d’un personnage sans histoire, la relation avec une créature étrange – son traitement en fait un récit glaçant qui reste en mémoire. L’un des albums marquants de ce début d’année.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..

Visuellement, la ligne claire exemplaire d’Aurélien Maury apporte un autre niveau de décalage. Le rendu direct et net s’oppose frontalement avec la déréliction mentale et physique de la protagoniste principale.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..

Alors euh ... vu les autres critiques de ce roman graphique je pense être passée totalement à côté ... car très honnêtement je n'ai pas aimé du tout. Sans queue ni tête littéralement ... Très spécial , les dessins sont sympas on peut le reconnaître mais alors l'histoire c'est autre chose ... Ok le héros apprend à se responsabiliser et à faire évoluer ses rêves mais euh ... il n'y a aucun attachement pour lui , il semble juste perdu dans sa propre vie ... J'ai eu envie de le secouer une bonne partie du livre. Sa copine pas mieux la pauvre elle fait ce qu'elle peut pour le ramener sur Terre. Bref vraiment j'ai eu du mal... je n'ai peut être pas été sensible au message que l'auteur a voulu faire passer ... =/

Tout d'abord, merci à Babelio et aux Editions Tanibis pour m'avoir fait découvrir, dans le cadre de l'opération masse Critique, cette oeuvre.... étrange !

Je reste forcément sur ma faim (et fin) : ça commence assez bien, ça ressemble un peu par l'humour à une aventure de Han Solo et C-3PO dans Star Wars. Le dessin est très agréable, la mise en page plutôt sympa.

Puis vient le vif du sujet, que je vais tenter de ne pas révéler, et c'est plutôt amusant et intriguant. On se demande alors comment tout cela va finir.

Et c'est là que se situe la grosse déception : la fin est trop rapide, trop bâclée, ça part en vrille en quelques sortes. Je me suis dit en terminant : euh.. oui mais tout ça pour ça ?

C'est dommage car avec quelques pages de plus j'y aurais vraiment trouvé un certain bonheur de lecture.