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Citations de Bernard Maris (195)


Bernard Maris
[Scenarii de sortie du capitalisme, voir aussi l’autre extrait, les sorties par le bas]
Les sorties « par le haut » :
- Marx ou la foi : la fin du travail subi et de l’exploitation des hommes, la fraternité et l’art généralisés, l’homme réconcilié avec la nature. L’abolition du temps, des contradictions et la fin de l’histoire. [ ]

- Keynes ou l’hédonisme : le refus de l’accumulation, la civilisation des loisirs, de l’amitié et des arts. La monnaie fondante [c'est-à-dire qui se déprécie à intervalle fixe (tous les mois ou tous les deux mois), imaginée par Silvio Gesell ] et la décroissance. C’est aussi le plaisir au travail [ ], la recherche de la beauté et donc de l’inutilité. [ ]

- Schumpeter ou l’éternelle tristesse : la social-démocratie à tous les étages : l’Etat-providence tutélaire et protecteur d’une foule ’individus apeurés.

- Jean-Baptiste Say ou l’optimiste : la croissance de la productivité, le progrès technique permettront toujours de dépasser les contraintes de la rareté dès qu’elles surgissent. [ ] Le progrès infini.

- Fukuyama ou le cynisme désabusé : la fin de l’histoire est le capitalisme et le marché généralisés, accompagnés de la démocratie. Il n’est pas sûr, en fait, que la démocratie survive bien longtemps au capitalisme généralisé. On peut penser au contraire que le modèle «chinois » l’emportera.
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N'importe quel esprit un peu ouvert comprenait que le communisme était une « perversion de la rédemption des humbles », une hérésie religieuse, mais une religion tout de même. Point n'est besoin d'être grand clerc pour voir dans l'économie orthodoxe, la loi de l'offre et de la demande et le libéralisme idéalisé une utopie, comme le communisme, et comme lui une religion avec ses fidèles, ses papes, ses inquisiteurs, ses sectes, son rituel, son latin (les maths), ses défroqués, et peut être un jour, rêvons, son Pascal et son Chateaubriand.
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Cette France périurbaine est méprisée. Le mépris pour la pavillonnaire s'affiche dans les films, les romans, avec l'image d'Epinal du bougon en surpoids derrière sa clôture ornée d'un panneau "chien méchant". C'est la France des "beaufs", celle du film Dupont Lajoie, du peuple qui n'est plus le peuple du faubourg Saint Antoine, hérissant des barricades, toutes professions mêlées. Allez faire des barricades autour du rond-point, votre horizon indépassable...
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l'opacité, la dissimulation sont des caractéristiques intrinsèques aux sociétés de marchés.
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En fait, deux lieux échappent à la foule, aux hommes et à leur progrès : la forêt et la bibliothèque.
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Alors, à quoi sert la Bourse ? A rien ? Non, hélas. Elle sert à donner une philosophie économique, une doctrine aux gouvernants et à inculquer une idéologie aux citoyens.
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Les hommes ne sont pas « raisonnables » ? Peu importe, disent les économistes : ils sont raisonnables « malgré eux ». Leurs comportements sont rationalisables. Et puisqu’ils sont rationalisables ex post, après leurs actes, c’est « comme si » ils étaient rationnels ex ante.
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Sartre, le faux résistant, le planqué de l'Occupation ("jamais nous n'avons été aussi libres que sous l'occupation allemande"), celui qui, de façon ignoble, appelait au meurtre de l'homme blanc dans la préface des "Damnés de la terre", de Frantz Fanon, celui qui osait écrire " tout anticommuniste est un chien"...
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Avouons maintenant qu'à l'origine de ce livre, il y a une révélation: - La Carte et le territoire-. Un grand roman d'amour, comme tous les romans de Houellebecq, mais aussi une fine analyse du travail, de l'art, de la création, de la valeur, du progrès, de l'industrie, et de la "destruction créatrice" chère au grand économiste Joseph Schumpeter; bref, tout ce qui ravit un spécialiste d'économie spatiale et industrielle quand il sait lire. (p. 24)
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Certes, la consommation a aussi de bons côtés : dans la possibilité d'une île ou la Carte et le territoire, les grosses berlines allemandes font l'objet d'une certaine vénération. La technique inspire le respect. Leur confort n'est pas à dédaigner, d'autant plus qu'il éloigne de ce qui est effrayant - la nature, celle des forêts et de la mer. Mais qu' est-ce que la nature? Dans un monde totalement colonisé par l'homme, le supermarché n'est-il pas devenu le gîte naturel de l'espèce ?
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Il était temps d'achever Le Capital.
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"Jamais vous n'aimerez la vie comme nous aimons la mort". Cette phrase insondable d'un terroriste préparant ses attentats-suicides, pouvait-on la faire dire au jeune lieutenant Jünger ? Elle nous hantait Sylvie et moi, lorsque nous commencions à penser à ce livre. Sylvie pensait par contraste la passion de son père pour la vie apparaisse au-delà de ses écrits de guerre, et que nous offrions au lecteur cette passion née du charnier et affirmée plus tard dans ses ouvrages qui furent autant d'odes à la nature, aux animaux, au vivant.p.22/23
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S'il fallait choisir trois noms dans l'histoire de la pensée économique indiscutablement ce seraient Marx pour sa vison du processus d'accumulation et de crise, Walras pour avoir révélé les concepts d'interdépendance des actions et d'équilibre, Keynes pour avoir introduit le déséquilibre, la monnaie et le temps en économie (et leur corollaire: l'incertain)
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Relocaliser les productions et les consommations est une priorité.
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L’incapacité d’imaginer l’homme autrement que comme une moyenne, enserré dans un échantillon avec sa distribution de fréquence, son mode, sa médiane et ses seuils de fiabilité, l’appel incessant au camouflage de la pensée par des sondages, traduisent la monétarisation de la vie, l’obligation qui nous est faite de la mesurer et de la comparer avec au bout du compte l’étalon universel: l’argent. (p. 24)
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On ne se débarrasse pas, hélas, aussi facilement de l'économie que de la religion. Elle est au delà de la science. Après le christianisme, il y eut la science ("Notre religion, c'est la science", Auguste Comte), puis l'économie qui est un retour du pire religieux , le religieux rationalisé.
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D'abord, les hommes sont des parasites, les poux de la terre. Ils suivent les troupeaux de rennes ou de bisons. Beaucoup de rennes, beaucoup d'hommes qui se reproduisent comme des lapins. Peu de rennes, peu d'hommes qui meurent comme des mouches, ou abandonnent leurs bouches inutiles, ou les mangent.
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Comme sera un progrès le retour à une société matriarcale, où la pulsion de vie triomphe sur celle de mort.
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L'amour est le seul lien qui libère. Quels liens libérateurs peut inventer le socialisme ?
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"De chacun selon ses capacité" est un slogan de la nécessité ; "à chacun selon ses besoins" est un slogan de l'abondance ; le communisme résout la contradiction nécessité/abondance.
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