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Critiques de Bernard Maris (77)
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Ah Dieu ! Que la guerre économique est jolie !

21a après son écriture ce livre est toujours d'actualité, on se rend compte que l'économie ne fonctionne toujours pas et que les causes sont les mêmes.

Enrichissement, toujours plus fort des ultrariches, ritournelle médiatique contre ces nantis de fonctionnaires, de chômeurs et d'assistés, et allègements d'impôts pour les grands groupes.

Une voix différente dans ce monde de spécialistes économiques tous plus ultralibéraux les uns que les autres.

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Antimanuel d'économie : Tome 1

Comme je le regrette Bernard Maris ! Sa parole tranchait avec les jacassements des thuriféraires du marché -dieu qui squattent les médias . j’ai beaucoup appris en lisant cet ouvrage qui combine articles et anthologie de citations.
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Antimanuel d'économie : Tome 1

Bernard Maris est tout à fait irrévérencieux. Ses participations à Charlie Hebdo l'attestent. Et pourtant son antimanuel est tout à fait sérieux. Tout à fait documenté et conçu pour faire réfléchir.

Je dirai que c'est le but principal de tout antimanuel qui se respecte : susciter l'interrogation. Point n'est besoin d'être d'accord avec les thèmes abordés, les thèses soutenues, les idées défendues... C'est l'idée même d'un antimanuel, son concept, qu'il faut soutenir. A l'instat de la démarche de Joseph Stiglitz ou de Paul Krugman qui déconstruisent les rouages économiques, ou des "Livres Noirs" qui entendent nous montrer la face cachée des choses.

Bernard Maris est économiste, sa thèse intitulée "Distribution personnelle des revenus : une approche théorique dans le cadre de la croissance équilibrée" montre qu'en 1975, il se souciait déjà du bien-être et de la distribution des richesses. De quoi inspirer le respect.

Son antimanuel d'économie est à la portée de tous. En matière de vulgarisation, c'est son penchant pour le journalisme, il n'a de leçon à recevoir de personne. Les idées sont claires, précises, et bien sûr orientées (personnellement je les trouve orientées "à juste titre", donc je ne trouve pas lieu de m'en offusquer). OK, cela reste de l'économie, donc il faut un peu s'accrocher (ce n'est pas du Barbara Cartland), mais nous sommes face à ce genre de livres dont on ressort plus intelligents. Et cela se mérite.
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Antimanuel d'économie : Tome 1

J'ai longtemps chicané pour savoir si je donnais trois ou quatre étoiles à cet "anti-manuel". Au final, ce sera la notation la plus basse, simplement parce que je n'arrive pas à m'attacher à ce livre, malgré d'indéniables et nombreuses qualités.





Fait rare dans le domaine économique : la clarté du discours et des notions. Loin de l'enfumage médiatique ou du babillage universitaire, la parole est les idées sont ici limpides, illustrées tant par des concepts mathématiques simples que par des anecdotes réelles. D'un point de vue esthétique, l'ouvrage est soigné, grâce aux multiples illustrations bien senties qui nous accompagnent tout au long de la démonstration.





Car il s'agit d'une démonstration, dans le but de démonter les assises idéologiques et médiatiques de l'économie de marché moderne ainsi que de ses multiples prophètes. Une louable intention, donc, couplée à la volonté de rendre cet anti-manuel abordable aux personnes qui se désintéressent tout particulièrement de "l'économie". La fin du livre amène une ouverture vers d'autres pratiques économiques, qui seront je le suppose traitées avec plus de profondeur dans le tome suivant de l'anti-manuel, consacré aux "résistant-es" et à leurs pratiques.





Bref, c'est du bel ouvrage ! Malheureusement je n'ai pas pris énormément de plaisir à la lecture. J'ai du y revenir souvent (sans pistolet sur la tempe non plus hein) et lire simplement par petites touches. A noter tout de même une riche collection de textes d'autres auteur-es, qui viennent illustrer les propos de chaque chapitre.
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Antimanuel d'économie : Tome 1

Irrité, iconoclaste, inspiré, parfois jusqu'à l'irritation. Le premier volume traite du gâteau : qui tient le couteau, que donne-t-il aux autres, etc. Je le préfère au second. Maris boude les équations et fournit des explications littéraires, donc plus ou moins accessibles à tous. En passant bien entendu, quelques évidences bien senties sur les économistes qui ne servent à rien, sur ceux qui ne font que de la politique, c'est-à-dire à peu près tous, sur la concurrence libre et sans entraves qui, bien entendu, n'existe nulle part (la Commission européenne, comme tout le monde...)
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Antimanuel d'économie : Tome 1

Ce livre discute des principes de l'économie et discute du fait que les lois économiques sont tout sauf des lois scientifiques car ne se prêtant pas à l'observation. L'auteur prône un enseignement de l'économie qui raconte et explique les faits plutôt que de prétendre pouvoir prédire l'évolution de telle ou telle tendance. Il critique aussi la théorie dominante qui ne s'intéresse qu'à l'argent et à la production sans prendre en compte les ressources non renouvelables.

J'ai trouvé ce livre intéressant et accessible, même s'il allait un peu vite pour moi qui n'y connait rien dans l'enchaînement qui lui semble évident entre certaines causes et certains effets.
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Antimanuel d'économie : Tome 1

Bernard Maris me manque ! Il me manque pour lui, pour sa vision de l'économie. Il nous reste bien Frédéric Lordon, mais ce n'est pas pareil.

Il me manque pour son humour, sons sens du dialogue et celui du débat.

Un jour, j'ai découvert cet homme avec ce livre : l'anti-manuel d'économie (1 et 2). Et moi tout à coup, "l’ingénieur en informatique jésuite", de découvrir l'économie, de m'intéresser à l'économie et de comprendre les enjeux humanistes qui se cachent derrière la pensée unique de l'économie officielle, celle du néo-libéralisme.

Bernard Maris m'a éveillé à ce monde.

Il faudra que je parle aussi de Chomsky, le politologue !

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Antimanuel d'économie : Tome 1

Explication très claires même pour le profane.

L'auteur nous manque...
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Antimanuel d'économie : Tome 1

J'aimais Bernard Maris pour ses interventions toujours intéressantes, teintées d'humour et trés pertinentes dans l'excellente émission C dans l'air. Son ''exécution'' révoltante par une bande d'illuminés nous prive d'un témoin de notre époque.



Pour en revenir au livre, bien qu'intéressant, je n'y ai pas retrouvé tout le sel de ses interventions télé : le verbe est plus fort que l'écrit.
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Antimanuel d'économie : Tome 1

livre très intéressant et pertinent sur le sujet ... sur de vastes sujets et débats d'ailleurs ! si l'économie et l'histoire de l'économie pouvaient être enseignés partout avec autant de talent, et disons-le, de franchise ... ce qui n'empêche pas l'érudition, les références, et le plaisir de lecture, car les références sont expliquées, introduites, et pas assénées comme des vérités incontournables ! au contraire



les idées principales, sont souvent présentées, contestées, remises en question, de manière assez philosophique, chacun est invité à se faire sa propre opinion, et pas à adhérer à une doctrine sous prétexte qu'elle est enseignée partout ailleurs (écoles de commerce, marketing, HEC notamment)



l'auteur pointe d'ailleurs ce défaut, les économistes ayant tous fait des études similaires, leurs grilles de lecture sont toutes identiques, et les banques et les agences de notation aussi suivent ce processus moutonnier, dommage

pas de créativité là-dedans, pas de débat, pas de création, pas d'innovation, uniquement du suivisme



ce suivisme donc ne posait pas trop de problèmes, mais était moins répandu, à une époque où la Bourse n'avait pas l'importance démesurée qu'elle a prise aujourd'hui

l'auteur rappelle très justement que les Trente Glorieuses ne connaissaient pas cette obsession du cours de la Bourse, un peu ridicule mais si répandue aujourd'hui, que des chaines de télévision l'affichent en direct, en permanence, à une époque où les Etats n'avaient pas encore tant privatisé et liquidé leurs moyens d'agir (DATAR et autres organismes chargés du territoire, etc, inexistants aujourd'hui ou inconsistants faute de budget)



le suivisme pose beaucoup plus de problèmes quand tout le monde a suivi les mêmes spéculateurs, emprunté, etc, et surtout dans un monde où les flux purement financiers représentent environ 97% des flux ! seulement 3% de biens et services réels, cela fait peu pour influer vraiment ...

trop de suivisme et trop de spéculations donc !

d'où les crises des subprimes, d'où les crises de la dette, partout mais surtout en Europe, alors même que le Japon et les Etats-Unis sont beaucoup plus endettés que les pays européens



enfin, un auteur qui nous parle vraiment d'économie et d'histoire de l'économie sans avoir recours aux artifices un peu éculés "la main invisible du marché", et autres bêtises ! que vous ayez beaucoup vu Maris à la télévision ou pas, je vous recommande vivement ce livre, et la suite aussi le tome 2, ils sont très complémentaires



... à quand un tome 3, l'économie et le monde ayant encore pas mal changé depuis 2006-2007 ?



tome 1 divisé en plusieurs parties :

partie 1 - principes de scolastique économique

science dure, science molle, ou science nulle ?

la politique dans l'économie

le langage du pouvoir



partie 2 - la guerre économique

marchés et concurrence

mondialisation et commerce international

Enron et les sept familles



partie 3 - le nerf de la guerre

l'argent

la Bourse et les marchés financiers



partie 4 - le butin

le partage

qu'est-ce que la richesse ?

l'autre économie



conclusion : éloge de la gratuité
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Antimanuel d'économie, tome 2 : Les cigales

C'est le premier ouvrage d'économie que je lis, étant un total profane en la matière mais un profane qui s'intéresse depuis quelque temps aux tenants et aboutissants de ce qu'on nomme le "libéralisme", "le capitalisme", seule religion économique désormais de la mondialisation.

D'autre part, j'avais depuis longtemps entendu Bernard Maris sur France Inter et me situais résolument dans son camp face à M. Sylvestre le vendredi matin. Par ailleurs peut-on être autrement que contre M.Sylvestre? (c'est vraiment son nom, j'en ris encore!)

Bref me voilà donc plongé dans cet ouvrage que j'ai absorbé à doses homéopathiques.

D'abord la chose est abondamment illustrée tant par des photos, dessins, gravures de toutes sortes que par des textes d'auteur reprenant les propos de M. Bernard. Tout concourt à démontrer l'absurdité du "toujours plus" (je pense pas que ce soit dans le sens de M. de Closet!), à prôner la gratuité, la non-productivité comme la conversation, le plaisir de faire comme éminemment productifs. B. Maris s'interroge sur l'utilisation faite des brevets d'inventions, comme freins à la créativité de la découverte, souvent fruit du hasard et surtout de la collectivité des chercheurs.



"Toutes ces notions - la recherche qui interdit d'exclure autrui de ce que l'on cherche; l'imitation,la copie; l'apprentissage; la création qui n'existerait pas sans l'imitation, sans le plaisir, sans l'esprit de don et beaucoup d'autres choses - toutes ces notions donc, échappent au marché qui déteste ce que pourrait, peu ou prou, s'approcher de l'abondance." (147)



Il n'en reste pas moins vigilant sur les réactions humaines et montre comment le capitalisme a tué tout ce qui l'homme pouvait avoir à partager, en éliminant sa propension à avoir besoin de l'autre tout en le servant.Car le capistalisme s'ingénie à créer des besoins que les gens n'ont pas à la base et à les conditionner de sorte que nombre d'entre nous ne peuvent plus se passer de certaines technologies (portables, automobiles,etc...)

Les exemples de certains peuples dits "primitifs" qui cultivent et récoltent juste pour leurs besoins, ceux du partage sur le net de fichiers "peer to peer" ainsi que le fameux logiciel "Linux" sont quelques pistes d'économie raisonnable.



"Les marchands, eux, n'inventent rien de scientifique. Ils inventent des marques, des modèles, des standards." (150)



Autour de ce libéralisme ambiant gravitent bien sûr d'autres sphères dont les religions ne sont pas les moindres. B. Maris convoque aussi la psychanalyse pour expliquer les enjeux du capitalisme et des textes de Freud viennent émailler ses propos.

Voilà donc un ouvrage qui se lit comme un roman, dans lequel on pourrait citer moult phrases qui auraient valeur de proverbe et qui rassure quant aux idées toutes faites que cultivent les radios et TV sur l'économie d'un pays qui semblerait en faillite, le dernier du monde et peuplé de paresseux qui ne pensent qu'à leurs loisirs alors que certains "modèles" d'économie libérale avancée proposent à une partie de leur population de vivre comme dans un pays "en voie de développement".

Et puis c'est d'une telle richesse, ce bouquin, d'une telle intelligence, d'une telle réflexion que je pourrais remplir des pages mais à quoi bon. Lisible par les néophytes aussi bien que par les spécialistes, voilà un ouvrage essentiel. Reste à me tourner vers les fourmis m'étant reconnu dans les cigales.

Choisissez votre camp camarades!



"L'épargnant, l'actionnaire, haute figure des libéraux, est un être méprisable pour Keynes. le taux d'intérêt n'est pas la récompense de sa vertu, mais l'indice de sa peur." (253)



Dire que j'étais keynésien sans le savoir!

Je fus très affecté quand j'ai appris qu'il faisait partie des morts de Charlie Hebdo.

Reposez en paix Bernard Maris, Oncle Bernard...

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Antimanuel d'économie, tome 2 : Les cigales

Un libre plaisant à lire, parlant d'économie sans se prendre la tête.


3 grandes parties que j'ai lu dans l'ordre de mes préférences :


Partie 1 :Pourquoi le capitalisme ?


Partie 2 : L'inventeur et le marchand


Partie 3 : L'économie sur le divan





Chaque chapitre est suivi de texte choisie qui approfondisse le sujet.
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Antimanuel d'économie, tome 2 : Les cigales

Second volume, consacré à la gratuité. Où l'on tente de montrer que bien souvent la concurrence est inefficace et la coopération donne les meilleurs résultats. Moins convaincant que le premier volume. En même temps, ses livres vont beaucoup me manquer...
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Capitalisme et pulsion de mort

J'ai du mal à accepter Freud et encore plus de mal a faire des liens entre pulsion de mort et capitalisme. Aussi bien chez Freud que chez Bernard Maris (et chez Keynes) il n'y a la moindre preuve de ce qu'ils avancent. Ce ne sont que des hypothèses, des faits mis en exergue et présentés comme concepts...

La lecteur de cet ouvrage m'a mis mal à l'aise car je ne dispose pas des moyens conceptuels de contrer ces idées. Néanmoins ce trouve ce livre passionnant et riche car il stimule fortement la réflexion. Il me faudra le relire et noter en quoi je diffère des idées qu'il avance : un vrai travail de bénédictin.
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Capitalisme et pulsion de mort

Analyse d'une lecture très facile. Très utile pour prendre du recul et mieux comprendre. Ne pas hésiter à le lire malgré un titre qui peu laisser perplexe.
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Charlie Hebdo, 50 ans de liberté d'expression

Bouquin impressionnant, format géant. Comment résister devant CHARLIE HEBDO, 50 ans de Liberté d’expression, préfacé par Riss ?

Fidèle abonné à cet hebdomadaire écrit, réalisé par ces hommes et ces femmes qui ont toujours refusé d’abdiquer pour exercer leur liberté d’expression, je me devais de plonger dans cette histoire débutée le 2 février 1969 avec Hara-Kiri.

Je ne vais pas récapituler tous les événements qui jalonnent un parcours plein de courage et d’humour ; de tragédie aussi, hélas, avec ce 7 janvier 2015 où les dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous, Wolinski, la psychanalyste Elsa Cayat, l’économiste Bernard Maris, le correcteur Mustapha Ourrad et le policier Franck Brinsolaro ont été lâchement assassinés.

Le mouvement « Je suis CHARLIE » a été puissant, impressionnant et ce journal, symbole de la liberté d’expression, continue et vivra encore longtemps, j’espère.

Chaque grande partie de ce livre unique débute par une pleine page sur fond jaune, avec un titre et un texte court et explicite, pour chaque étape de la vie de Charlie Hebdo.

Depuis la censure du 9 novembre 1970 jusqu’à « CHARLIE toujours vivant ! », l’histoire se déroule et révèle une adéquation troublante avec celle de notre pays. Le tout inclut une quantité d’articles, de dessins démontrant toute la vie passionnante d’un journal complètement indépendant de la publicité. Les débats au sein d’une équipe qui évolue ont toujours été acharnés, sans concession, comme le démontrent certains épisodes.

Dans CHARLIE HEBDO, 50 ans de Liberté d’expression, il y a énormément à lire, à relire. J’ai donc pris mon temps, lu partiellement, revenant parfois en arrière ou passant plus rapidement sur certaines étapes. Le tout est bien mis en page et cela facilite grandement mon parcours de lecteur.

Évidemment, le livre retraçant l’historique de Charlie Hebdo, je peux relire Cavanna, son style direct, sans fioritures et c’est un immense plaisir de retrouver un homme que j’ai beaucoup apprécié aussi en tant qu’écrivain. Un texte comme celui intitulé « Feminos, cocos, socialos, gauchos, démocrates, progressistes… vous déconnez ! Laissez les lois fascistes aux fascistes » est extraordinaire d’indignation mais surtout doté d’une argumentation imparable, ne ménageant personne, surtout les politiques. Les pages suivantes rappellent alors que, du 26 novembre 1980 au 4 mars 1981, Charlie Hebdo fut le journal officiel soutenant la candidature de Coluche aux élections présidentielles avec son supplément : Coluche Hebdo…

Hélas, quand la gauche arrive au pouvoir, la censure bouge encore… Relations avec la presse, le soutien de Libération, critique des religions, principalement les cathos intégristes, bien avant les islamistes, innombrables procès, la plupart gagnés, que d’énergie déployée !

CHARLIE HEBDO, 50 ans de liberté d’expression déploie tous ces événements auxquels se sont ajoutées trois années supplémentaire avec un journal qui ne se contente pas de dessins humoristiques mais va bien au-delà avec des enquêtes sur le terrain toujours passionnantes et instructives.

Charlie Hebdo doit vivre et vit toujours grâce à de très nombreux lecteurs, une quantité impressionnante d’abonnés et ce livre fait la démonstration de la nécessité, de l’importance primordiale d’une pareille publication qui étonne, questionne, dans beaucoup d’autres pays, forçant l’admiration.

Le livre se termine avec une impressionnante double page, montrant la 1276e réunion de rédac, le 4 janvier 2017 ! Réjouissant et particulièrement encourageant car, depuis, il y en a eu et il y en aura encore beaucoup d’autres…

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Et si on aimait la France

Une lecture personnelle et optimiste de la France par l'écrivain et économiste Bernard Maris.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Et si on aimait la France

Et si on aimait la France

Bernard Maris

Edition Grasset

Edité à titre posthume cet essai devient un monument à part. Il en devient affectif lorsque l’on sait la mort brutale de Bernard Maris le 7 janvier 2015 lors d’une conférence de rédaction à Charlie Hebdo.

Bernard Maris délivre des espérances à ciel ouvert. Il conte la France de roc et de fierté. Il chante l’hymne des plus démunis, des bafoués de la société. Il décortique les méfaits qui s’écoulent de la France et sonne l’heure possible de gloire. La politique du logement est analysée avec justesse. On n’est pas dans la démagogie et c’est toute la haute capacité intellectuelle de Bernard Maris de nous démontrer le pourquoi de ses impressions pertinentes et claires, d’une façon ludique et compréhensible par tous.

On ne pourra plus acheter Tintin au pays de l’Or Noir comme au préalable. Michel Houellebecq à contrario sert d’ouverture à l’édification de ce livre. La boboïsation fait la part belle de l’ouvrage.

« Les pauvres partent….. Les riches reviennent en ville, les bobos sont joyeux !!!! » « Ils ont pu se constituer un patrimoine en virant les pauvres et en transformant d’anciens ateliers en lofts. Ca s’appelle : ‘La gentrification. ‘ »

Bernard maris n’impose rien. Il ne dénonce pas. Mais place l’idée avant le mot. Il écrit d’une façon multiculturelle et planche sur l’originelle histoire de la France, de son habitus et de ses coutumes quasi interchangeables et évolutives. Il n’aura pas eu le temps de nous préciser qu’il s’agit là d’une chance.

Cet essai, riche, sociologique, géopolitique, urbain, ne se réfère à aucun cliché. Il photographie les diktats de la société et fait resurgir Marianne de terre avec force et vigueur. Ce livre est un levier et c’est bien ainsi.

A lire et à offrir en multitude.



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Et si on aimait la France

Le titre n'est pas une question...

Faut-il aimer la France comme elle est, malgré les changements qu'elle a subis depuis une cinquantaine d'année?

Bernard Maris n'a pas achevé ce livre mais il voulait dresser un portrait du pays, en tout objectivité, en s'appuyant sur les travaux de Todd, de Houellbecq,de Finkelkraut, avec nuance, et c'est cela qui est admirable, cette liberté!
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Et si on aimait la France

Comme chacun sait, Bernard Maris, économiste, analyste, voire sociologue se trouvait à la conférence de rédaction de « Charlie Hebdo » le jour fatal...

Comme toujours, il avait mille choses en gestation, dont un bouquin inachevé qui nous est livré ici à titre posthume.

Il y aborde de nombreux sujets concernant notre monde, notre façon de le voir, ou la façon dont il nous est souvent présenté. Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est que l’auteur ne se réfugie pas derrière un dogme quelconque. Il ne fait pas un essai de « gauche » ou de « droite ». Il livre ses réflexions de spécialiste, d’homme qui réfléchit à ce monde chaque jour, et il nous cueille parfois là où on ne l’attendait pas. Il fait une photo de nos villes et de nos espaces péri-urbains, par exemple.

Certains ont argué que ce petit essai n’était pas très structuré. Il est vrai que cela part un peu dans tous les sens. Cependant, comme l’a dit Jacques Salomé : « Un livre a toujours deux auteurs : celui qui l’écrit et celui qui le lit. » Et dans celui-ci, tout est présent. Au lecteur de puiser dans cette source et de réfléchir de façon un peu différente.

Je pense que c’était le but de Bernard Maris qui ne me semble pas avoir souhaité créer une nouvelle secte, mais réveiller les consciences. Et n’oublions pas que l’on a toujours le droit de ne pas être d’accord...

A offrir et partager pour éviter les conversations du « Café du commerce ».

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