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Critiques de Bernard Vrancken (125)
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I.R.$., tome 3 : Blue ice

Le soleil et la chaleur de Los Angeles offrent à Larry B. Max un changement radical par rapport aux deux albums précédents. Hélas pour lui, l'intéressé n'aura guère l'occasion d'en profiter... pour notre plus grand plaisir.



Blue Ice est un album d'action et plus précisément une grande course-poursuite. Après quelques planches destinées à définir le contexte et à placer le scénario, le rythme s’accélère progressivement pour finir sur une confrontation à forte tension. Il n'y a donc ici aucun temps mort.



Le scénario sert ici de lien avec Narcocratie, le tome suivant. Il propose certaines pistes immersives, notamment par le biais d'une coopération entre la DEA et l'IRS : c'en est fini (au moins pour un temps) des banquiers suisses. Nous jouons ici dans une autre catégorie... L'apparition d'un bien mystérieux personnage, Ryan Ricks, offre des perspectives prometteuses.



Le dessinateur a ici presque atteint son degré de maîtrise. Dans l'ensemble, les planches sont de grande qualité. Les scènes d'action se suivent de manière fluide, sans coupure. Il reste cela dit quelques formes bien peu délicates ici ou là, mais elle restent l'exception.



Comment ne pas lire la suite, après un programme aussi alléchant ? Comment va se débrouiller notre agent du fisc spécial aux cheveux blancs au Mexique ? Nous voilà piégés nous aussi dans une spirale...
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I.R.$., tome 2 : La Stratégie Hagen

Le programme de La stratégie Hagen avait été annoncé par La voie fiscale : le secret bancaire suisse et la spoliation de comptes bancaires de victimes des camps. Le sujet est désormais bien implanté et Larry B. Max va devoir mouiller la chemise et faire fonctionner ses méninges.



Le scénario est bien plus riche que dans l’album précédent. L’on nous offre des ouvertures sur le passé, via des flash-backs. Ces épisodes surgis de l’histoire sont inquiétants, même si le style du dessinateur laisse quelque peu à désirer. L’effet de peur est bien présent, mais il manque un petit quelque chose de plus… travaillé ? D’ailleurs cette partie de l’intrigue est la moins aboutie, des raccourcis plutôt gênant sont pris. L’impression d’avoir affaire à une diversion illustrative est manifeste ; bien que simpliste celle-ci reste la bienvenue.



Les quelques épisodes consacrés à la traque des nazis sont aussi pertinents que bien vus, mais assez peu travaillés. Le format en quarante-huit pages contraint les auteurs à des choix difficiles. C'est dommage car le scénario aurait pu gagner en profondeur.



Fort heureusement, la partie contemporaine de l’intrigue est tout à la fois plus dynamique et plus scénarisée. Le changement d’univers, l’arrivée de nouvelles têtes, une approche radicalement différente évitent l’ennui. Le ton est d’ailleurs donné dès les premières pages. Le dessinateur semble également plus à son aise, bien que certaines formes restent encore trop massives.



Voici donc un deuxième tome qui achève avec panache une première histoire en deux parties. Larry B. Max clôt donc ici sa première enquête, nous n’en savons pas plus sur son passé mais découvrons une série originale qui s'étoffe très progressivement…
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I.R.$., tome 1 : La Voie fiscale

Avis portant sur la série:



C’est la grande série de Desberg qui explore le monde fiscal et financier, dont le héros est un contrôleur des impôts américains. Le concept de ce thriller moderne est assez intéressant dans la mesure où il s'agit de lutter contre le blanchiment d'argent. Voilà un homme plutôt contemporain qui lutte contre l'argent sale ainsi que la corruption: il a déjà toute ma sympathie.



Cette série a d’ailleurs connu tout de suite un grand succès commercial comme en témoignent les volumes placés sur les étagères des grandes surfaces commerciales. La série a attiré près d'un million de lecteur en France et en Belgique ce qui n'est pas rien. J'ai également apprécié le rythme de parution (un nouveau tome chaque année qui forme un diptyque).



Nous découvrons un petit peu plus le passé de notre héros Larry Max au fil des tomes. Tout n’est pas dévoilé tout de suite ce qui procure un peu de suspense pour le lecteur. Le dessin peu détaillé peut paraître froid à cause des couleurs glaciales. Cependant j’adore ces traits simples et efficaces.



Les thèmes explorés sont très intéressants. Le premier diptyque va parler par exemple des fonds prélevés aux Juifs pendant la seconde guerre mondiale par les Nazis dans les banques suisses. Le second s'interressera au cartel de la drogue. Le troisième traitera de la corruption. Puis, il y aura le pétrole, l'argent du Vatican, les connections d'Hollywood, les paradis fiscaux etc... Les intrigues politico-financières sont bien pensées. Il y a toujours du rythme, des rebondissements qui font qu'on ne s'ennuie pas.



La relation téléphonique du héros avec une call-girl prénommée Gloria Paradise rend un côté sympathique et donne un peu de profondeur à l’ensemble tout en étant le fil conducteur de la série. C’est une bd d’action qui se lit parfois trop vite car il faut reconnaître qu’il y a peu de dialogues et certaines cases sont purement contemplatives pour nous fixer sur un cadre. J'avoue que des efforts ont été réalisés pour les derniers tomes nettement plus bavards.



Cette BD souffre d’une comparaison avec Largo Winch mais je la trouve différente même s’il y a des points communs (une histoire en deux volumes, aspect commercial…). Déjà, le héros a une coupe de cheveux différente, peroxydée blanc vieillard ! Au final, nous avons un scénario bien ficelé, documenté et actuel qui procure une lecture des plus agréables.



Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5
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H.Ell, tome 1 : La mort, sous toutes les fo..

H.ell nous plonge dans une aventure médiévale fantastique qui mêle habilement enquête policière, ésotérisme, fantastique et horreur. Nous suivons les pas d'Harmond Ellander, chevalier déchu de ses droits, biens et fonctions et condamné à faire régner un semblant de justice dans les bas fonds en tant de questeur, une sorte d'enquêteur désavoué. H.ell nous plonge dans les affres de cette nouvelle vie, pour lui, qui a connu la gloire et la belle vie de château, sur les traces d'un assassin qui dévore ses victimes.

Le récit s'articule autour de deux points, l'enquête elle même, et les efforts du chevalier pour restaurer ses fonctions et laver son honneur, mais surtout retrouver sa femme et ses enfants. Les deux histoires semblent aller de pair et être liées, à moins que l'enquête ne soit que l'illustration de l'enfer que vit le chevalier. Dans tous les cas, l'auteur nous montre qu'il ne fait pas bon se fier aux apparences; entre ces multiformes qui peuvent imiter les traits de n'importe qui ( à moins qu'ils ne prennent simplement l'apparence de nos plus profonds désirs!) et la conspiration qui se révèle être la cause de la déchéance d'Harmond, nous avons là une chouette histoire de rédemption et de lutte contre ses démons internes, qui prend place sur plusieurs niveaux, et propose plusieurs échelles de lectures. Titré "la mort, sous toutes ses formes" peut s'appliquer au chevalier dont la déchéance et sa nouvelle fonction, s'apparente plus à une forme de mort, sa rédemption n'étant alors que l'image de sa propre résurrection.

Comme je le disais plus haut, l'auteur insiste sur le jeu des apparences, à l'image des graphismes, qui sont superbes, de Bernard Vranken, empreints d'un réalisme époustouflant ( vous reconnaîtrez quelques visages connus du cinéma si vous regardez bien), et qui laisse volontairement le doute planer quant à l'époque exacte où se situe ce récit. Nous sommes au Moyen Âge, certes, mais où et quand...!?
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I.R.$., tome 13 : L'Or de Yamashita

larry b max agent spécial

de l irs ( internal revenu

service.) l,organe de perception des impôts

aux états unis.se rend à

Bangkok pour retrouver l,

assassin de Gloria.mais il

va tombé dans un piège.

ianfu un chef de triade,

lui notre la tête de Phoenix.

et des photos de vidéo

surveillance qui le nontre

en train de le poursuivre.

et il lui mets un marché en

mains,il lui donne dix jours

pour qu'il retrouve l,or

de yamashita qui aurait

appartenue a sa famille

et qui aurait disparu à la

fin de la deuxième guerre

mondiale.

une bonne intrigue,menée

sans temps mort.émotion

et suspense.
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I.R.$., tome 10 : La loge des assassins

La loge des assassins est une conclusion intéressante pour cette histoire débutée avec Liaisons romaines. L'effet de cette continuité est sympa puisque l’intrigue reprend précisément là où s’arrête la précédente, si l’on passe sur un rappel un peu trop intrusif et trop long.



Le niveau général est légèrement moins attractif cela dit. Comme d’ordinaire, le scénario a été déjà presque entièrement dévoilé. Fort heureusement, quelques découvertes ici et là viennent relancer notre intérêt. La plume est suffisamment habile pour ne pas en révéler trop sur le fameux trésor. En fait, rien n’est révélé. Pour savoir de quoi il en retourne, il faudra trouver la réponse dans une autre série à succès.



Cette bande annonce n’est pas la seule. Desberg nous propose de retrouver Gloria qui été mise de côté pour un temps. Les ennuis pointent le bout de leur nez et tout cela présage de bien sombres moments. Bon cette ficelle-là est un peu commode il est vrai, mais elle permet de temporiser un peu. D’ailleurs, le scénario principal laisse également quelques pistes en suspens.



Les dessins sont irréprochables. Après des débuts difficiles et une maîtrise qui a pris son temps, nous assistons à des très belles réalisations. Certes Marini n’est plus de la partie, mais il n’empêche que tout cela est beau et réussi.



Ce dixième album est donc une réussite. Le modèle est le même que celui des albums précédents et nous ne sortons guère des sentiers battus, mais soit… la recette fonctionne !
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I.R.$., tome 4 : Narcocratie

Après un album réussi, Narcocratie reprend la structure générale de Blue Ice. Malgré quelques nouveautés et un album dynamique, ce quatrième titre de la saga IRS déçoit quelque peu.



Comme précédemment il s'agit ici d'une grande course-poursuite. De chasseur, Larry B. Max devient très rapidement la personne que l'on cherche à abattre. Les rivalités avec la DEA sont remplacées par une collaboration pour le moins houleuse avec les autorités mexicaines... La seule véritable nouveauté consiste en l'arrivée de nouveaux personnages, plus au moins éphémères. La conclusion de la course-poursuite est originale mais hélas rapidement contrebalancée par un coup de théâtre prévisible.



Le scénario progresse avec grande peine. Nous en savons davantage sur la mystérieuse OPA qui s'acharne sur les Cartels. L'histoire s'étoffe trop peu : nous sommes loin d'un prolongement comme dans La stratégie Hagen.



En revanche, les dessins sont à la hauteur. L'on suit les planches avec grand plaisir et l'on découvre un style qui progresse encore en qualité. L'avenir semble donc prometteur, malgré des débuts difficiles.



Voici donc un album qui reste une suite peu inspirée. L'action comble ici un scénario intéressant mais dont la substance a déjà été révélée. La qualité des dessins, les différentes scènes d'action offrent toutefois de bons moments... comme devant un film de série B.
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I.R.$., tome 3 : Blue ice

Changement de décor pour Larry B Max qu’on retrouve sous le soleil de Los Angeles.

Dans la scène d’introduction, on retrouve la mystérieuse Gloria, puis on découvre la sœur de Larry Max. Mais ils sont interrompus par un coup de fil et l’agent spécial de l’IRS se retrouve plongé dans une enquête commune de la DEA et de l’IRS à la poursuite de Ryan Ricks, un expert en blanchiment d’argent des cartels de la drogue.

Scènes d’action, courses poursuites, flics ripoux, on ne s’ennuie pas dans cet album rythmé, néanmoins je trouve dommage qu’il faille attendre le tome suivant pour connaître le dénouement de l’intrigue. Et je ne suis toujours pas emballée par les dessins.
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I.R.$., tome 17 : Larry's paradise

Dès les premières pages, Larry’s paradise ouvre un nouveau cycle qui prend ses racines dans l’histoire passée du fiscaliste aux cheveux blancs. Il est donc fortement recommandé de bien connaître la série avant de s’aventurer dans ce dix-septième tome.



La mécanique utilisée est assez décevante : jouer la carte de la résurrection est franchement facile et peine à convaincre. Larry le démontre d’ailleurs lui-même. Placée au début de cette histoire elle ne peut que retenir l’attention, aidée en cela par plusieurs rappels et un nouveau rebondissement sur la passé familial de notre protagoniste.



Cette impression de déjà-vu est assez agaçante : croire, ne plus croire, croire à nouveau avant d’être tenté de ne plus croire... Fort heureusement, l’intrigue principale est suffisamment immersive pour retenir l’attention du lecteur. Le scénario est habilement mis en œuvre, s’appuie sur plusieurs rebondissements, des scènes d’actions arrivant à point nommé, un mystère bien consistant et un retournement de situation final franchement bien amené. Tout cela donne une œuvre de qualité, portée par un casting étoffé et riche.



Les dessins restent au même niveau que les albums précédents. Vrancken nous démontre une nouvelle fois qu’il est capable de nous embarquer pour une aventure cinématographique. Cela dit, à certains moments, quelques cartouches ou détails manquent de précision. Certains visages (notamment celui de Larry) donnent l’impression d’avoir été parfois volontairement rendus plus flous pour les besoins du moment (un encart télévisuel, un moment de convivialité dans un bar…).



Larry’s paradise comporte donc quelques zones d’ombres assez inquiétantes pour l’album à venir. Si ces pistes ne peuvent que retenir l’attention des adeptes de la série, il n’est pas certain qu’elles soient judicieuses. L’avenir le dira ! Il serait toutefois injuste d’être plus virulent à l’égard d’un album qui reste d’un très bon niveau.
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I.R.$., tome 11 : Le chemin de Gloria

Le chemin de Gloria, avec sa couverture fort réussie, nous invite à suivre Larry sur une voie qui s’annonce bien sombre. Voici un appel à entrer dans un album de très grande qualité.



Depuis quelques temps, la série gagne progressivement en intensité et en qualité. Ici nous assistons à un nouveau sommet. Les dessins de Vrancken sont absolument sublimes. Il est difficile de croire qu’il s’agisse du même dessinateur qu’aux premiers albums tant le style est différent, gagnant en précision et en netteté. A certains même, le trait ressemble à de la photographie ou à des plans de cinéma… le plaisir n’en est que plus grand !



Une fois n’est pas de coutume. Larry n’est pas chargé d’une mission officielle et pourtant le voici à l’œuvre, confronté à son passé, qu’il s’agisse de la mort mystérieuse de son père ou du présent troublé de Gloria-Kate. Cette dernière est véritablement la star de l’album. Sa psychologie, pour le moins torturée, se révèle cela dit un peu convenue. L’apparition de sombres personnages, charismatiques ou mystérieux expliquent en partie la réussite de cet album.



Bien entendu, l’absence d’enquête n’est qu’une façade. Bien vide, les choses s’accélèrent et voici notre inspecteur spécial plongé une nouvelle fois dans une bien sombre tourmente. Le scénario est complexe et ne laisse que difficilement deviner la suite. Il est question du monde du cinéma, de pornographie, de blanchiment d’argent et d’un mystérieux Président mais encore ?



Tout est dit : voici un album qui mérite que l’on ait attendu jusque là. Il faut d’ailleurs avoir lu les albums précédents (et notamment les tomes sept et huit) pour être à l’aise ici. Le dénouement qui annonce une deuxième partie est par contre scandaleux. Comment résister ? Et encore le douzième album est édité à ce jour. Imaginez l’attente qu’il a dû susciter…
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I.R.$., tome 8 : La guerre noire

La Guerre norie concrétise les menaces laissées en suspens à la fin de Corporate Amercia. Nous allons plonger de plein pied dans un conflit pétrolier. Celui-ci se joue toutefois d’une manière assez prévisible au vu des interrogations déjà posées.



Sans réelle surprise, l’intrigue gravite essentiellement autour de la manipulation de l’offre et de la demande. L’on comprend très vite où le scénariste veut en finir : manipuler les marchés c’est moche car il ne faut pas grand-chose pour perturber l’ordre mondial et faire d'innocentes victimes. Tout cela reste léger, pour ne pas dire superficiel. La mise en œuvre reste habile, malgré quelques raccourcis devenus habituels. Ainsi pour ce qu’il en est de ses alliées, Larry tente visiblement de faire pire que James Bond et il est bien parti pour…



Si l’intrigue principale ne brille pas par son originalité, le récit secondaire lui retient notre entière attention. Le passé de Larry et de nouveaux contacts avec Gloria viennent rétablir un équilibre qui aurait autrement pu être menacé. La rencontre entre les deux est... chut ! Le rythme est intense, ne laissant guère de place à l’ennui. Une course-poursuite nous est proposée dans un genre nouveau ce qui est très bien vu.



Les personnages sont également à la hauteur. Johnny Madsen parait toutefois légèrement plus convenu (pour ne pas dire stéréotypé) qu'on aurait pu le croire. Mais il vrai qu’il est difficile de succéder à Silicia. Le méchant reste toutefois quelqu’un que l’on déteste et qui fait tout pour. Quand à Gloria… elle est toujours aussi mystérieuse.



Malgré une petite baisse d’intensité, La guerre noire se révèle être une réussite. Le dénouement laisse espérer de nouvelles perspectives pour la série… mais pour les suivre il va donc falloir attendre encore quelques albums supplémentaires.
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I.R.$., tome 6 : Le Corrupteur

Contrairement à Norcacratie, Le corrupteur prolonge l’intérêt suscité par Silicia Inc. C’est donc avec grand plaisir que l’on suit les aventures de Larry B. Max qui semble foncer tête baissée dans un piège…



Qui semble plonger… la nuance est importante. Si le scénario est dense, riche et offrant de nombreuses possibilités (la CIA, des échanges avec des autorités locales, l’héritage d’un dictateur déchu, l'approche d'une industrie interlope et un sénateur au discours moralisateur) il parvient à en créer de nouvelles. Silicia se révèle être l’ennemi idéal, permettant la mise en œuvre d’un jeu du chat et de la souris. Le jeu est serré et bien mené, l’on ne s’ennuie jamais. Dommage que certains facilités cinématographiques viennent s’immiscer ici ou là.



Le passage du motel, tout en ombres et en suggestion est sans doute le meilleur de l’album. Il démontre qu'il ne faut pas forcément trop en montrer pour susciter l’attention. Le style de Vranken s’adapte au scénario et aux différents lieux traversés. Ces quelques instants prennent toutefois une intense et une saveur nouvelle à la relecture. Comme dans les albums précédents, nous avons ici un intérêt supplémentaire à redécouvrir certains passages.



Voici donc une histoire en deux tomes de grande qualité et l’on devrait avoir tort de s’en priver. Quelques pistes sont laissées ici et là. Le passé de Gloria semble de plus en plus mystérieux… va-t-il nous réserver d’autres surprises ? Assurément ! Et tout n’est peut-être pas terminé avec Silicia…
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H.Ell, tome 1 : La mort, sous toutes les fo..

un excellent premier tome qui met l'eau à la bouche. Et on ne fait pas que saliver devant les beaux jeunes hommes hein. L'histoire recèle ce qu'il faut d'action et de mystère pour se rendre intéressante.

Le chevaleresque Harmond Ellmander perd un duel qui aura de graves conséquences pour lui car en perdant ce combat il perd son titre, sa place à la cour, sa femme, ses enfants... Il est assigné "au donjon" avec un role de questeur. Il devra rendre la justice des bas-fond de sa ville ou sévit un tueur redoutable.

Un univers médiéval avec une pointe de fantasy.

Le scénario est bien lancé avec l'enquête sur les meurtres sanglants que mène H.Ell. en parallèle de quelques brides de complots, d'intrigues de cour sur la perte de son combat, de sa femme, de ses enfants...

Et les auteurs nous promettent d'aller plus loin dans les prochains tomes bien sur.

Un ptit mot sur les dessins : magnifique.



Un bon démarrage donc, on va suivre H.ELL. En enfer s'il le faut !
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Les Enfants du ciel

Les éditions Daniel Maghen continuent de produire des oeuvres de qualités tant par leurs recherches graphiques que par leurs qualités éditoriales qui font de chacune de leur bd un bel objet en soi avec un format un peu plus grand que la moyenne, une reliure cartonnée encadrant une pagination généreuse, pelliculage doux, et une couverture accrocheuse qui nous fait rêver...



C'est le cas de ce beau one-shot Les Enfants du ciel dont la mystèrieuse couverture promet voyage et dépaysement mais aussi drame comme le laisse presager ces avions de guerre sur ce ciel mordoré. L'album est signé Desberg et Vrancken, le duo derrière la fameuse série I.R.S avec, à la couleur Colette Vercouter. C'est un titre mélant aventure, grande et petite histoire, romance à la Casablanca dans lequel nous suivons le destin d'un archéologue devenu prètre pour se remettre de la mort de sa femme, d' une belle autrichienne de confession juive forcée de travailler pour les soviétiques afin de retrouver sa famille et enfin celui d'un arabe au service du grand mufti toujours hanté par la mort de son frère.



Trois destins différents qui vont pourtant se retrouver réunis à Jerusalem avant la création de l'état d'Israêl à la recherche de lointains artefacts tout droit sortis de la guerre antique entre l'Empire Romain et le peuple Juif.



Les Enfants du ciel surprend un peu d'entrée de jeu par son ton dramatique et ampoulé où le héros , Alexandre un archéologue, est brisé par la mort de son épouse, tuée par un fasciste.



Désirant se venger, Alexandre trouve cependant refuge au Vatican où il trouvera protection face aux soldats de Mussolini. Quelque temps plus tard, l'archéologue devenu prêtre partira en terre sainte en quête de mystérieux manuscrits ayant appartenus à un lointain historien romain.



Un petit goût d'aventure, notamment grâce à la précision du dessin et au choix de colorisation qui vous immerge dans un titre aussi dense et passionnant qu'un film de l'Âge d'Or ou du cinéma Hoolywoodien. Nous sommes enivrés par le talent de Bernard Vrancken qui dresse une galerie de beaux portraits sur un monde en crise, une Jérusalemen déchirée par les forces en conflits pendant la Seconde Guerre Mondiale. Son dessin est une peinture appuyé et déchirante qui entremèle adroitement aventure, mysticisime et tragédie de l'Histoire comme de l'histoire.



Visuellement, Les Enfants du ciel fait donc honneur et demeure dans la continuité des beaux albums proposés par les éditions DM qui nous auront offert une bonne année 2023. Je pense notamment à l'excellent space-opera Space Relic Hunters.



Je glisse toutefois quelques petites réserves sur l'intrigue qui est un déséquilibrée entre son désir d'aventure, la tragédie entourant les personnages et surtout la tragédie autour de Jerusalem. On se perd un peu dans cette confrontation historique entre le traitre historien et le résistant juif qui doit être assimilé sous le ton morose d'un héros endeuillé. La narration manque d'un certain entrain et ce n'est pas la caractérisation loin d'être originale des personnages quii donne un peu de souffle et de rythme à ce one-shot. Ainsi, les protagonistes semblent être avant tout des avatars figés d'acteurs et d'actrices issus du cinéma Hollywoodien sans réelles consistances. Le scénariste Stephen Desberg possède un réel amour pour le cinéma américain mais cet hommage fragilise un peu ses personnages qui ont du mal à se détacher. On pensera notamment au personnage de Bial qui aurait pu être davantage interessant si il n'avait été mis de côté au profit de la romance entre l'archéologue brisée et la belle espionne. Au final, nous lisons Les Enfants du ciel plus pour son cadre, son contexte que pour ses personnages froids et trop romancés pour convaincre...surtout dans ce titre au background aussi tragique qui évoque inévitablement l'interminable conflit actuel.



Mais ce serait cracher dans la soupe que de critiquer la belle envergure dont fait malgré tout preuve ce bel album car pour les amoureux du dessin, Les Enfants du Ciel demeure une belle toile sur laquelle il ne faut pas hésiter à poser son regard.
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I.R.$., tome 4 : Narcocratie

Ce tome est la suite directe du précédent.

Larry Max poursuit Ryan Ricks jusqu’au Mexique, mais perturbe en cela une opération des services mexicains avec lesquels il va donc devoir collaborer. Leur but: empêcher que le Mexique ne devienne une narcocratie.

Cette plongée dans les cartels de la drogue donne évidemment lieu à un scénario riche en scènes d’action, agrémenté de petites pauses avec la mystérieuse Gloria.

Cependant, ce deuxième tome du diptyque offre moins de développements que dans la stratégie Hagen par exemple, il est un peu plus faible même si j’ai préféré les dessins.
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I.R.$., tome 15 : Plus-values sur la mort

Au premier coup d’œil Larry nous semble déterminé, en plein exercice de réflexion et cela se comprend facilement. Une nouvelle fois il va devoir affronter un univers de sombres personnages, aussi influents que mauvais : celui des trafiquants d’armes qu’ils se placent du bon côté de loi ou du mauvais.



Contrairement aux albums précédents, Plus-values sur la mort propose un ancrage dans l’actualité réelle. Il est ici question de la transition entre les équipes d’Obama et celles de Bush (fils). Le thème de la vente légale d’armes est ici au centre d’une intrigue plus resserrée que d’habitude mais toujours aussi riche. La politique et les dérives de ce commerce donnent lieu à des développements intéressants et à quelques surprises. La révélation finale reste peut-être un brin anticipée…



Le quotidien de Larry refait surface. Nous découvrons un protagoniste qui s’avance de plus en plus loin sur une bien sombre voie. Angela permet d’insérer des moments plus doux et ils sont bien les seuls. La participation de Loroya et la nouvelle entrée en scène d’un personnage déjà connu sont autant de manifestations d’un casting réussi et prometteur pour la suite.



Bien que l’intrigue se déroule essentiellement aux États-Unis, certaines pistes laissent à croire que le dépaysement va rapidement devenir plus important. Les dessins de Vrancken sont une nouvelle fois réussis. La dernière planche est une bande annonce de ce qui va suivre… un voyage vers un continent que Larry n’a pas encore arpenté.



Voici un ouvrage qui fait rapidement penser à Lord of War. Un nouveau cycle qui démarre donc sous des auspices des plus favorables, porté par un Larry inquiétant !
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I.R.$., tome 13 : L'Or de Yamashita

Durement éprouvé à la suite des événements contés dans les deux derniers tomes de la série IRS, Larry B. Max se lance sur une pente bien dangereuse. La traque de Phoenix l’amène à composer avec de bien sombres individus…



Le fil directeur est donc pour le moins inquiétant pour les adeptes de la série qui peuvent légitimement s’inquiéter. Vers quoi tout cela va-t-il bien mener ? Portant cette question passe rapidement au second plan, tant le scénario nous réserve de surprises. Il va cette fois-ci être de nouveau question de la Seconde Guerre Mondiale mais d’un autre théâtre d’opérations (le Pacifique) et de bien d ‘autres thématiques ayant pour dénominateur commun les relations entre l’Asie et les Etats-Unis.



Nous sommes ici assez loin des clichés et découvrons des personnalités intrigantes. Plusieurs méchants semblent lutter pour retenir l’attention. D’autres arrivants sont pour le moins mystérieux et offrent d’intéressantes perspectives. Ajoutez à cela beaucoup de dépaysement (Bangkok et certains milieux de Los Angeles sans oublier les retours dans le passé) et voici un scénario bien ficelé et plutôt opaque.



Les dessins sont toujours aussi réussis. Nous nous habituons progressivement à ce trait précis, réaliste, cinématographique. Vrancken montre une nouvelle fois son savoir faire, tout en rajoutant son propre cachet. Les planches sont sublimes et c’est avec plaisir que l’on découvre un album qui propose quelque chose de dynamique sans être noyé dans des scènes d’action.



L’or de Yamashita est une nouvelle réussite, un album de grande qualité. Il marque un nouveau sommet dans la série. Qualité et diversité sont au rendez-vous : IRS est indéniablement l’une des meilleures séries du moment !
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I.R.$., tome 7 : Corporate America

Gloria se dévoile peu à peu pour mieux nous montrer... davantage de mystères ! Son passé, déjà évoqué dans les deux albums précédents, sert de lien avec une nouvelle intrigue qui s'intéresse au monde du cinéma et à de bien sombres tractations pétrolières menées par des acteurs communs.



Corporate America s’intéresse à des thèmes d’actualité : la dépendance au pétrole et les conséquences que celle-ci implique sur fonds de terrorisme, de pressions internationales et de manipulations boursières. Le scénario est intéressant même s’il s’achève sur une légère déception. Les interrogations relatives au prix du baril puis la fin à rebondissements (la suite au prochain numéro) cassent une dynamique d’ensemble pourtant prometteuse.



Cette petite note discordante est cela dit compensée par les références au passé de Larry et de sa sœur. Nous découvrons quelques éléments qui apportent des réponses (richesse, références aux deux derniers albums). Malgré cela, de nouvelles interrogations vont se poser : Stephen Desberg est habile ! Le rythme est suffisamment équilibré pour concilier l’émergence d’un bon scénario avec un nombre suffisant de scènes d’action. L’une d’entre elle (se jouant dans un grotte) est particulièrement réussie.



Un scénario solide, des dessins de qualité qui ne font penser ni à un film, ni à un dessin animé : la série IRS a trouvé son rythme de croisière ! Nous voici donc embarqués dans un album réussi qui va nous donner envie de connaître la suite…
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Les Enfants du ciel

Les enfants du ciel (2023) est un roman graphique de Stephen Desberg (scénario), Bernard Vrancken (dessin) et Colette Vercouter (couleurs). 1936. Alexandre, archéologue, perd sa femme tuée par un fasciste mussolinien. Il cherche à se venger mais doit trouver refuge au Vatican. Une superbe bande dessinée de 180 pages. Le scénario est riche et les planches magnifiques. Une ode à l'aventure !
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H.Ell, tome 1 : La mort, sous toutes les fo..

La narration est quelque chose d’important dans une bd. Très souvent, cela commence par quelques phrases de présentation. Le narrateur peut être le héros de l’aventure. On entre alors dans l’introspection. Ces quelques phrases me permettent souvent de déterminer si je vais m’ennuyer ou pas. En effet, très souvent, on parle pour ne rien dire. En l’occurrence, j’ai tout de suite accroché ce qui n’était pas évident.



Le personnage principal a été banni par le roi. Il a été également trahi par son épouse. Le voilà questeur pour enquêter sur des meurtres commis dans les bas-fonds du royaume. Cette position n’est guère enviable mais il saura en tirer avantage. J’ai beaucoup aimé la mise en place de ce premier tome très prometteur. On espère que la suite sera au même niveau et pourquoi pas un cran au-dessus.
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