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Citations de Bibhouti Bhoushan Banerji (67)


Vous voyez cette forêt , cette jungle, c'est un endroit merveilleux. Depuis si longtemps, les fleurs s'y épanouissent, les oiseaux y chantent et les divinités, mêlées au vent, viennent y poser le pied sur le sol de notre terre. Elles ne demeurent pas là où l'on échange de l'argent, où l'on emprunte et où l'on prête, car l'air y est empoisonné.
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Après son départ, j'allai me poster à la fenêtre. La lune s'était levée au-dessus des arbres, une branche de tamaris se dessinait sur la lune. On eût dit une peinture d'Hokusai.
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(...) quand j'atteignis les rives sablonneuses de la Karo, l'énorme disque cramoisi plongea derrière une colline, à l'ouest. Au même instant, alors que je m'apprêtais à descendre la pente qui menait à son lit, la pleine lune se leva au dessus de la ligne noire de la forêt de Mohanpura, à l'est. J'arrêtai mon cheval et me tint là, absolument immobile à contempler ces deux visions simultanées. Sur cette rive inconnue et déserte, le paysage prit un aspect irréel.
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La raison de la si grande douceur de cette vie est qu’elle est pétrie de bien des rêves et des illusions. Qu’importe que le rêve soit trompeur, l’imagination vide de réalités ! Sans eux l’homme serait sans cesse harcelé par la nécessité. Ce sont les plus grandes richesses de la vie. Qu’ils viennent donc, que leur place dans l’existence soit éternelle ! Vile nécessité ! Vil profit !
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Un jour viendrait, peut-être, où les hommes de notre pays ne pourraient plus voir de forêt. Il n'y aurait plus que des champs cultivés et des usines de jute. La fumée des usines textiles serait partout visible. Ils viendraient alors dans cette région reculée comme en pélérinage.Puissent ces forêts être préservées, inchangées, pour ces hommes du futur ! (p. 288)
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Les histoires ne peuvent pas être écoutées n'importe où. Et elles ne peuvent pas non plus être racontées n'importe comment. Leur charme dépend beaucoup du cadre et des circonstances de leur écoute (...) (p. 34)
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Plus tard dans la vie il fit connaissance avec la terre baignée par l’océan azurée. Mais lorsque tout son corps frémissait du plaisir du mouvement, lorsque, du pont d’un navire de haute mer, la beauté toujours nouvelle du ciel bleu frappait son regard, qu’un plateau bleu planté de vignes tombât à l’horizon perdu de la mer ou qu’une plage aperçue vaguement au loin lui parût empreinte d’un charme doux et magique comme le don d’un créateur génial, c’est alors qu’il se rappelait, une nuit pluvieuse, les paroles d’une petite villageoise pauvre clouée au lit par la maladie, dans une chambre obscure d’une vieille maison : « Dis, Apou, quand je serai guérie tu m’emmèneras une fois voir le train ? »
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Tout en chevauchant au clair de lune, je me disais que c'était là une autre vie qui devait tenter ceux qui n'aiment pas rester enfermés entre quatre murs, que la vie de famille n'attire pas et qui ont des fourmis dans les jambes: en un mot, les gens hors du commun. Au début, quand j'arrivai de Calcutta, la terrible solitude et cette vie presque sauvage m'étaient intolérables; par la suite, elles me semblèrent préférables à tout autre. La nature rude et barbare m'a initié au mantra de la liberté et de l'indépendance; serais-je à nouveau capable de me laisser enfermer, comme un oiseau sur son perchoir, dans la cage de la ville ? (p. 74)
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France Bhattacharya, dans la Postface:
« L'histoire que raconte le narrateur est celle de la transformation d'un chômeur pauvre, mais éduqué, de Calcutta en une sorte de seigneur qui rend la justice et distribue des terres à des individus démunis. Dans les premiers chapitres, le narrateur souffre de son isolement et regrette amèrement les amis, les distractions et les facilités de sa vie à Calcutta. Mais, peu à peu, il est comme envoûté par la beauté de cette immense forêt, vierge de presque toute présence humaine. Son roman prend des accents lyriques, et il insiste sur la nécessité de préserver cet élément naturel de toute mainmise humaine alors qu'il est payé pour la détruire .
Une autre question d'actualité que soulève Banerji est la place des peuples autochtones dans les sociétés dominantes. (…) L'auteur nous présente de très curieux et très attachants personnages qui viennent rendre visite à l'habitant solitaire de la forêt. le lyrisme de l'écrivain donne à son propos des accents romantiques. Ce roman est un hymne à la beauté d'une nature encore vierge, préservée des laideurs qu'y apportent bien souvent les humains.» (p. 299)
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Matuknath était la preuve irréfutable que, même sans être jeune, on pouvait progresser. Le progrès ! Le voilà revenu sur le tapis.
Mais c'était inévitable. Je voyais de mes yeux que l'amélioration de la situation matérielle du pandit lui valait du prestige. Tous les employés de la katcheri qui n'avaient auparavant aucune considération pour lui, le prenant pour un fou, le respectaient à présent qu'il avait un grenier. En même temps, le nombre de ses élèves de son école avait augmenté. (p. 262)
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-Je ne veux pas me baigner dans cette eau. Tous les gens du quartier y lavent leur linge, s'y baignent et y font aussi la vaisselle. Cette eau est sûrement très mauvaise. Vous la buvez ? Dans ce cas, je m'en vais, je ne veux pas en boire."

Manchi prit un air soucieux. Je compris que ces gens n'avaient pas d'autre solution que de boire cette eau. Où en trouveraient-ils d'autre ? L'expression triste de la jeune femme me fit mal. Ils buvaient tous avec plaisir cette eau sans imaginer que ce pouvait être malsain. Si, à cause de cela, je refusais leur hospitalité et m'en allais, cette fille si simple en serait blessée. "Bon, lui dis-je, fais bien bouillir l'eau, et je la boirai (...) (p. 208)
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Mes supérieurs m'écrivaient lettre sur lettre pour me presser de distribuer les terres à des fermiers. Je savais que c'était un des principaux devoirs de ma tâche, mais je ne me décidais pas à détruire la paix de ces bosquets secrets. Les métayers qui prendraient des terres en fermage ne le feraient pas pour conserver intacte la forêt, qu'ils défricheraient aussitôt pour y cultiver leurs récoltes, y construire des maisons où habiter. Cette belle étendue déserte, les forêts, l'étang, cette chaîne de collines, tout se transformerait en colonies humaines. (p. 135)
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La forêt vous possédera. Petit à petit, vous ne supporterez plus l'agitation ni la foule.
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Qu’importe que le poète Kalidas, lui-même, eût pu une nuit de clair lune, il y a des siècles, dans le silence de sa chambre solitaire qu’éclairait une lampe à huile, s’inspirer pour décrire un nuage mouvant d’un rêve de forêt lointaine où résonnaient les cris des paons qui ressemblait à un nuage bleu décrit par un ancien poète ? Depuis plus de mille ans les hommes ont sans le savoir glorifié cette nuit heureuse tombée dans l’oubli. C’est avec du feu qu’on allume le feu ; qui enflamme une torche en l’enfouissant dans un tas de cendres ?
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Le don que fait la nature à ceux qui l’aiment n’est pas de peu de valeur, mais elle ne fait ce don qu’à celui qui l’a servie longtemps. C’est une maîtresse au tempérament jaloux ! Si l’on veut la nature il faut vivre uniquement en son sein ; un simple coup d’œil ailleurs, et telle une jeune fille blessée, elle ne se découvrira plus. Mais immerge-toi en elle, oubliant toute autre chose, et avec générosité elle déversera sur toi joie, beauté et une paix merveilleuse - jusqu’à en perdre la raison.
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Plus les jours passaient, plus je tombais sous le charme et la fascination de la forêt. Je serais incapable de décrire cette solitude, ou la forêt de tamaris sauvages rougie par le soleil couchant. J’avais de plus en plus l’impression que je ne pourrais plus retourner au tumulte de Calcutta en laissant derrière moi cette liberté, cette indépendance, le parfum frais de la terre brûlée de soleil et cette immense forêt qui s’étendait jusqu’à l’horizon.
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Au début, quand j'arrivai de Calcutta, la terrible solitude et cette vie presque sauvage m'étaient intolérables ; par la suite, elles me semblèrent préférables à toute autre. La nature rude et barbare m'a initié au mantra de la liberté et de l'indépendance ; serais-je à nouveau capable de me laisser enfermer comme un oiseau sur son perchoir, dans la cage de la ville ? Je chevauchais librement, rapide comme le vent, sous le ciel éclairé par la lune à travers les forêts de sal et de flamboyants et les rochers de cet espace désert. Je n'aurais voulu échanger cette joie contre aucune richesse de ce monde.
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Le don que fait la nature à ceux qui l'aiment n'est pas de peu de valeur, mais elle ne fait ce don qu'à celui qui l'a servie longtemps. C'est une maîtresse au tempérament jaloux ! Si l'on veut la nature il faut vivre uniquement en son sein ; un simple coup d'oeil ailleurs, et telle une jeune fille blessée, elle ne se découvrira plus. Mais immerge-toi en elle, oubliant toute autre chose, et avec générosité elle déversera sur toi joie, beauté et une paix merveilleuse - jusqu'à en perdre la raison. L'enchanteresse reine nature, jour et nuit, te charmera de mille façons ; elle fera naître en toi une autre vision, élargira ton esprit et t'emmènera à la lisière de l'immortalité.
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Que veulent vraiment les hommes ? Le progrès ou le bonheur ? À quoi bon le progrès si le bonheur est absent ? J'en connais beaucoup qui ont progressé dans la vie, mais qui ont perdu le bonheur. À force de jouissance, l'acuité de leur désir et de leurs facultés intellectuelles s'est émoussée, et il n'y a plus rien qui leur apporte la joie. La vie leur paraît monotone, une grisaille dépourvue de sens. le coeur devient dur comme de la pierre, l'émotion n'y pénètre pas.
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Raju savait lire et écrire le hindi mais il ignorait tout du monde extérieur. Il avait entendu prononcer le nom de Calcutta mais ne savait pas où était cette ville. Il avait de Bombay et Dehli une idée complètement irréaliste et confuse, comme s'il s'agissait de la Lune. (p. 191)
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