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Critiques de Brandon Sanderson (1549)
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Skyward, tome 2 : Astrevise

Quand on a adoré le premier tome d’une saga de SF pour jeunes adultes, on est toujours un peu hésitant et quelque fois déçu à la parution du second volume. L’intrigue Astrevise, deuxième tome du Skyward de Brandon Sanderson ; allait-elle échappée à cette règle ou malédiction devenue monnaie courante dans de ce type d’édition depuis plusieurs saisons?

Avec un début assez lent et des répétions à gogo prévues pour nous replonger dans l’histoire de Spenza et sa quête de défense d’une humanité menacée par les méchant Krells, on pouvait s’attendre au pire. Mais que nenni, l’auteur sait rapidement nous capturer (avec sa luminance) pour nous plonger à corps perdu dans sa nouvelle aventure. On redécouvre ainsi une Spenza plus réfléchie et plus apte à apprivoiser son pouvoir cytonique. Elle quitte ainsi Détritus, sa planète d’origine, et aborde la station spatiale Asrtrevise aux multiples races galactiques. Durant ce périple, elle va s’interroger et revoir ses jugements aux sujets des ennemis de la race humaine. La prose de Brandon Sanderson est toujours aussi fluide et captivante. Les scènes de combats restent d’un réalisme époustouflant. Si les nouveaux personnages sont déroutants comme pour tout extraterrestre qui se respecte, Ils deviennent vite attachants et font presque regretter les premiers compagnons de notre héroïne.

Ce second opus reste d’une bonne facture même s’il fait la part belle à l’écriture inclusive pour les personnages asexués ce qui peut surprendre le lecteur dans un premier temps. Avec son cliffhanger à la Brandon Sanderson, on ne peut qu’attendre avec impatience la sortie du tome 3 et peut-être enfin connaitre ce que la Supériorité réserve à notre Force de Défense Rebelle.

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Les archives de Roshar, tome 1 : La voie de..

Une longue mise en bouche pour cette fantasy médiévale.



Kaladin est soldat dans l'armée dAmaram. Tombé en disgrâce, il est marqué du sceau de l'infamie et réduit en esclavage. Racheté par l'armée de Sadéas, il échoue dans la compagnie du Pont 4, un groupe d'hommes chargés de transporter à bout de bras des ponts pour permettre à l'armée de traverser les Plaines Brisées. Un rôle qui implique de régulières missions suicidaires.

Shallan Davar est une jeune noble dont le père vient de décéder. Pour sauver ses frères de la faillite, elle tente par tous les moyens de se faire accepter comme pupille auprès de Jasnah Kholin, une grande érudite et sœur du roi.

Dalinar est l'oncle du roi et commandant de l'armée. Autrefois admiré pour son courage et ses tactiques de combat, il devient l'objet de mépris et d'interrogations lorsqu'il commence à s'intéresser à un ancien livre mystérieux : La Voie des Rois.



Ce premier tome des Achives de Roshar est la longue introduction d'une série fleuve.

Le récit prend donc son temps pour démarrer. Pour autant, je n'ai jamais ressenti d'ennui.

L'auteur introduit avec minutie un univers riche et bien construit.

Les différents personnages principaux évoluent aux quatre coins de l'échiquier politique sans se croiser.



L'histoire se suit sans peine au rythme des batailles et des chasses aux coeurs de gemmes, sorte de pierres de magie qui offrent le pouvoir aux dominants.

La société décrite par l'auteur est en effet fondée sur des puissants qui exercent un droit de vie et de mort sur les plus faibles, en fonction de leur caractéristiques physiques. Ici, l'auteur distinguera les Clair-Iris et les Sombre-Iris.



Le récit est addictif et bénéficie de personnages très contrastés. Le système de magie est bien décrit et crédible. L'immersion est ainsi complète.



Un superbe prélude à une époustouflante aventure humaine.
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White sand, tome 2

Pourquoi consacrer autant de travail au worldbuilding et au magicbuilding devant construite un univers exotique pour tomber aussi rapidement dans des intrigues dix-neuvièmistes aussi mainstream ? (parce que l'auteur est un littéraire abreuvé de littérature blanche dix-neuvièmeiste ?)

Alors on avait un tome 1 centré sur des Fremens shaolins disposant du pouvoir de la Force trahis par l'un des leurs au profit de leurs pires ennemis fanatiques religieux. Et dans ce tome 2, on retrouve Fenton qui passe de dernier à premier de son ordre et qui doit faire du lobbying auprès des notables de Washington, euh pardon de Kezare, pour empêcher la dissolution de leur ordre (et je vous passe le deus ex machina christique qui fait qu'il passe de super zéro à super héros). Il est assisté par son vieux pote Aarik qui sort un peu d'on ne sait où, et par la duchesse venue du Côté Obscur parce que Fenton est un homme donc a une bite donc est par nature sous-doué pour les relations sociales / tractations diplomatiques alors que Krissala est une femme donc a un vagin donc est par nature surdouée dans les relations sociales diplomatiques. Putain le « sjw » bas du front peut être aussi nul que le « suprématisme » bas du front ! Soupirs...

Entre diverses rencontres avec les chefs des juges, des artisans, les marchands, des marins, des soldats et des mendiants, Kenton simili Naruto doit affronter les provocations de Drile simili Sasuke qui comme lui veut devenir « Hokage », mais aussi les tentatives de meurtres de L'a'har qui pour devenir calife à la place du calife a promis de tuer tous les maîtres des sables (c'est ainsi que chaque semaine 8 assassins recouvert eux et leurs armements d'une substance anti-magie viennent essayer de lui faire la peau : comme c'est commode pour mettre artificiellement un super-héros magicien en danger). Bon ben, il y a des mystères puisque Fenton enquête sur les livres de comptes de son père complètement déséquilibrés (mais où est passé l'argent ?), et les motivations de Krishilla qui en voulant accomplir les volontés de son défunt fiancé cherche à percer les secrets de la magie pour vaincre le dénommé Shathram à la bonne tête de mago psycho et/ou de méchant millénaire (d'autant plus que son Bodyguard Baon a tout de l'assassin, pire qu'il semble missionné pour l'assassiner au moment opportune). To Be Continued ?



Le dessinateur philippin Julius Gopez et son découpage oblique perdent un petit peu en vista et en lisibilité, sans doute en raison du changement de coloriste à partir du chapitre 3. Après entre l'auteur, le scénariste et le dessinateur, je ne sais pas qui accuser d'un univers complètement bancal (sans parler des horripilants gimmicks qui yankees qui croient tout savoir mais qui ne savent rien). En effet on nous a bassiner tout le tome 1 sur la distinction entre le côté lumineux WASP barbare et fanatique et le côté obscur afro-américain civilisé et agnostique, et là entre pays, peuples, clans, tribus, confessions, castes j'en perds mon latin… Au final tout semble sorti d'un roman victorien, et tout le monde à l'eau courante sans canalisation et tout le monde à des lampes à incandescence sans électricité (chaque pièce semble avoir entre 5 et 7 ampoules pour l'éclairage entre fauteuils, canapés, buffets et tables basses), et je ne parle même du mobilier, de la vaisselle et de la décoration d'intérieure tout droit sorti de la gentry anglo-saxonne, ou pire du labo steampunk voire dieselpunk de Krisalla avec alambique, batterie, microscope et tutti quanti : putain on passe sans aucune transition d'un "Mad Max" fantasy à un planet opera écrit par les Sœurs Brontë. Et puis on a Aïs la femme flic issu d'un cop show des années 1980 qui a dû lâcher une mission d'investigation et d'infiltration contre le parrain de la mafia locale pour accomplir sa mission de protection, et qui demande à exfiltrer son mari et sa fille avant que le malheur arrive : putain, c'est complètement dispensable car complètement hors-sol.

Je pourrais râler contre les allégories christianistes sur les Mormons, les Évangélistes, les Méthodistes, les Baptistes, les Anabaptistes, les Quakers, les Amishs et tutti quanti, mais je m'en fous je suis athée. Non ce qui m'a fait rager c'est que le chapitre 6 soit dessiné par un tâcheron sans aucun ambition : pas de décor, pas de détails, pas de précision, le tout pour englobé dans un découpage lambda et un charadesign plus ou moins moche dans la droite lignée des dernières production Disney Comics. Les deux dessinateurs s'appellent Julius, et l'éditeur semble persuadé qu'on ne va pas voir la différence… Il va être remplacé par Fritz Casas, mais pas sûr que son style « manga » soit compatible avec le style « comics » de Julius Gopez...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Wax et Wayne, tome 2 : Jeux de masques

J'aime décidément beaucoup cet auteur et l'univers qu'il nous offre dans cet empire ultime, je m’émerveille depuis le début sur la cohérence de l'ensemble, c'est vraiment addictif.

Dans cet opus qui est donc le cinquième tome nous retrouvons Wax, Wayne et Marasi dans la continuité de l'histoire précédente pour une intrigue haut de gamme, le scénario est brillant de complexité, le contexte des brumes est exploité à fond avec de nombreuses références à "l'ancien temps", comme je ne veux pas risquer de spoiler je n'en dirais pas beaucoup plus, mais j'ose affirmer que c'est du très très bon.

La psychologie des personnages est d'une rare densité, le personnage de Wayne à lui seul justifie cette lecture, et pourtant il n'est pas le personnage principal, c'est dire à quel point j'ai été happé par l'histoire !

Comme souvent avec Sanderson on pense comprendre et déduire, et comme toujours il nous surprend et nous sidère, quand je pense à tout ce qu'il me reste à lire de lui j'en frémi d'impatience :)

Donc ben... ne passez pas à côté, c'est incontournable !
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Coeur d'acier, tome 1

Comme souvent avec Sanderson, l'idée de base est superbe et n'avait jamais été réellement exploitée, du moins pas à ma connaissance. Que les gens qui ont des super-pouvoirs deviennent tous des super-méchants, sans qu'aucun d'entre eux n'échappent à la tentation de tyranniser les simples humains, ainsi que le craignent certains dans les X-men, c'est plutôt bien amené ! Le style est impeccable, et on suit les mésaventures des Redresseurs avec intérêt, c'est un bon bouquin d'action.



Après, j'ai trouvé que, par rapport aux autres bouquins que j'ai lu de lui, c'est un peu trop "jeunesse". Le héros est un vieil ado parfois très ado, et parfois tellement adulte que ça en devient un peu incohérent. Sanderson s'est beaucoup amusé, semble-t-il, à faire dire des métaphores idiotes à ce "héros", David. Un peu ça va, mais bon, au bout d'un moment, ça devient un peu pénible.

Par ailleurs, j'ai vu venir les révélations du dénouement d'assez loin. Disons qu'il n'y a pas eu de grande surprise. L'avantage c'est que même si c'est le premier tome d'une trilogie, ça peut parfaitement se lire comme un one-shot, puisque ça finit.



Bref, c'est pas le meilleur Sanderson que j'ai lu, mais ça reste d'un bon niveau si on le resitue dans le cadre "jeunesse". Mon préféré de lui reste Warbreaker.
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Légion, tome 1

Stephen Leeds est un homme d'un genre un peu particulier : il est capable de créer à l'infini les personnalités dont il a besoin et partage sa vie avec elles. Oui mais voilà, ces avatars, personne d'autre que lui ne peut les voir ou les entendre. Pour l'ensemble de la société le diagnostic est donc clair : le jeune homme souffre de schizophrénie. Et quant bien même son intelligence exceptionnelle lui vaut d'être sollicité par de nombreux clients afin de résoudre des enquêtes ardues, c'est avant tout comme un dément qu'on le considère. Remarquablement posé et lucide, certes, mais un dément malgré tout. Avec « Légion », Brandon Sanderson sort quelque peu des sentiers battus et nous offre un roman très bref (moins de cent pages) qui relève davantage du thriller que du fantastique mais qui constitue néanmoins une bonne surprise. Le protagoniste en lui-même est original et c'est avec intérêt et souvent amusement que l'on fait connaissance avec les différents « aspects » qui peuplent son existence : Tobias, érudit calme et plein de sagesse, J-C, ancien militaire accroc de la gâchette et expert en balistique... Autant de personnalités radicalement opposées entre lesquelles le protagoniste a bien du mal à maintenir un semblant d'ordre, sans pour autant que sa santé mentale en soi altérée (n'en déplaise à certains....). La réflexion amorcée par l'auteur autour des notions de folie et de normalité n'est d'ailleurs pas dénuée d'intérêt et constitue le véritable plus du roman.



Là où l'auteur fait un peu moins original, c'est en ce qui concerne l'intrigue qui rappelle d'une certaine façon celle d'un thriller historique à la « Da Vinci Code » : le protagoniste est chargé de retrouver un puissant artefact (ici un appareil capable de prendre des photos du passé) et bien sûr il n'est pas le seul à être lancé sur sa piste. L'idée n'est pas mauvaise et l'auteur parvient à maintenir un rythme soutenu du début à la fin, cela dit au-delà du divertissement immédiat procuré par la lecture, je doute de garder de ce roman un grand souvenir. La brièveté de l'ouvrage y est également pour beaucoup, Brandon Sanderson posant des bases intéressantes mais trop peu étoffées pour satisfaire le lecteur. On pourrait notamment regretter le fait que la réflexion n'ait pas été un peu plus poussée en ce qui concerne les conséquences que pourrait avoir cette invention révolutionnaire sur la religion, l'Histoire, et même notre société au quotidien. Imaginez un peu que l'on soit capable du jour au lendemain de déterminer si oui ou non Jésus est revenu à la vie après sa résurrection, ou encore que l'on puisse résoudre toutes les énigmes et tous les meurtres perpétrés au cours de l'Histoire... ! Autant d'interrogations captivantes que l'auteur ne fait que soulever brièvement, sans prendre la peine de s'y attarder, pour la plus grande frustration du lecteur.



Brandon Sanderson nous offre avec « Légion » un roman divertissant basé sur une idée originale mais qui pâtit malgré tout de sa trop grande brièveté. L'ouvrage reste cela dit un bon moyen de découvrir de quoi l'auteur est capable au-delà de la fantasy, habituellement son genre de prédilection.
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Fils des brumes, tome 3 : Le héros des siècles

Ce dernier tome étant disponible, j’en profite pour finir cette série en espérant que celui-ci soit meilleur que les deux précédents.



Pour une fois, je n’ai pas eu envie de l’abandonner. Ce monde est enfin développé à sa juste valeur et on en apprend un peu plus sur son passé. Je me suis encore un peu ennuyée avec les combats aériens. Le reste était néanmoins à la hauteur de mes attentes. Du coup, je me demande à quoi servent les deux pavés précédents. Mise en place du monde ? De son origine ? Je pense qu’un seul tome aurait pu suffire pour toute cette histoire avec beaucoup moins de remplissage au passage. En revanche, l’histoire est enfin intéressante à suivre, d’autant plus que nous suivons différents personnages importants de la bande à Kelsié. On se rend ainsi compte de la complexité de ce monde et de son ensemble de croyances. Ainsi, grâce à Sazed, Marsh et Spectre, on en apprend plus qu’en restant avec Ellend et Vin. Heureusement que je l’ai découvert en audio, sinon en papier, je n’aurais jamais persisté jusqu’au dernier tome. Il y a vraiment trop de remplissage et de blabla inutiles, d’autant plus qu’il y a un an entre chaque tome et histoire… Brandon Sanderson dévoile enfin toute l’étendue de son histoire et du monde imaginé, de ses origines jusqu’au passé d’avant le seigneur maître et ses modifications sur l’univers. Difficile d’en dire plus sur l’histoire car malgré la taille du pavé, pour certains détails, l’auteur les fait traîner en longueur. En plus, les histoires des deux tomes précédents apportent peu d’informations utiles pour le reste de cette série. Dommage donc pour le choix de cet auteur. À l’avenir, je vais me méfier de ses séries pavés.



Comme vous l’aurez compris, ce 3ème tome a été une meilleure lecture que les deux précédents, cela ne sera pas pour autant une série coup de cœur. Pour cela, il aurait fallu moins de blabla, de remplissage et de pages inutiles. Certes, les 2 premiers tomes sont intéressants mais au final, ils n’apportent pas grand-chose à ce dernier tome puisque l’auteur passe son temps à rappeler des évidences (généralement déjà expliquées dans les deux précédents). Je vous conseille néanmoins de découvrir cette série pour vous en faire votre propre avis, beaucoup sont nettement moins critiques que moi à son sujet.



Sur ce, bonnes lectures à vous ;-)
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Les archives de Roshar, tome 1 : La voie de..

La Voie des rois est ma grande déception de ce début de l'année. Dans ce roman de fantasy médiévale, l’action – ou plutôt l’inaction – se situe dans un univers un peu différent du nôtre, un monde minéral, battu par d'énormes ouragans, où certaines énergies sont visibles à l'œil nu. Le récit, éclaté, sans grande cohérence, suit quatre personnages qui ne se rencontrent pas dans ce volume (mais deux se croiseront dans le suivant) : Kaladin, un très jeune guerrier devenu esclave ; Shallan, une adolescente missionnée pour sauver sa famille ; Dalinar, un général d’âge mûr en proie à des visions ; et Szeth, dont les pouvoirs magiques sont utilisés pour commettre des assassinats.



Dans sa version d'origine, le livre est long de plus de mille pages. Il a été découpé en deux parties (de 700 pages en livre de poche) à l'occasion de sa traduction en français. Ce choix est une aberration. Les péripéties se concentraient à la fin - qui devient chez nous le volume 2 - et en conséquent il ne se passe presque rien dans le premier.



J’avancerais l’idée que les sources d’inspiration de La Voie des rois sont plutôt à chercher dans la culture geek (jeu vidéo, manga) et cette modernité expliquerait en partie son succès. L’autre raison est assurément un marketing réussi, selon lequel - entre autres - le « worldbuilding » - la création de l'univers - de l’œuvre aurait nécessité des années de travail. Je suppose que l'éditeur en rit encore. Et, pour moi, qu’on me permette d’en douter : l'impression qui ressort à la lecture est, bien au contraire, celle d’une pauvreté imaginative masquée par un peu de poudre aux yeux ; une dizaine de détails répétés de façon lassante : quelques points de toilette (manche gauche plus longue des vêtements féminins, chevelures immanquablement « tressées selon des motifs complexes », barbiches en pointe ou carrées) ; une faune et une flore à peu près limitées aux herbes rétractiles, aux « chulls », aux démons des gouffres et aux sempiternels « crémillons ».



Pour le contexte, la Voie des Rois semble se dérouler dans un jeu vidéo. Plusieurs chefs de guerre (dont un soutient d’ailleurs que la guerre est un jeu) tentent d'accéder les premiers à des plateaux où des monstres « spawnent » aléatoirement ; ces créatures, une fois tuées, contiennent des gemmes à « looter ». Des énergies visibles tourbillonnent autour des personnages. Les couleurs de peau de certains, orange, verte, semblent tirées aléatoirement comme des « skins ». Les sourcils d’autres, démesurément longs, rappellent les illustrations d’Arena Of Valor. Les pouvoirs des épées et des armures bleu fluo se déclenchent après un compte à rebours.



Les failles et les incohérences d’un tel univers, qui paraitraient inaperçues dans un jeu vidéo, ressortent dès qu’il est mis en écriture. On se demande comment, dans ces contrées très fréquemment balayées d’ouragans destructeurs, existent des ports et une marine marchande. De quoi se nourrissent les chevaux puisque le paysage est presque exclusivement minéral ? Grâce à quelle curieuse loi physique volent les « anguilles volantes » ? On reste stupéfait de l’invraisemblance du système de télécommunication, un improbable standard téléphonique médiéval où des gemmes magiques clignotent comme nos diodes, etc.



Pour la psychologie, c’est sans doute dans les mangas qu’il faut chercher l’inspiration du comportement des personnages, fondé sur une motivation prépondérante qui frise l’idée fixe. C’est en effet un cliché des shonen. Mais encore une fois, ce qui est adapté à une forme d’art ne l’est pas toujours à une autre. Formulées en mots dans la Voie des Rois, ces obsessions laissent l’impression malsaine d’un délire monomaniaque. Elles rendent les protagonistes plus ou moins antipathiques. Seul un personnage est réellement original et attachant, Syl, l’élémentaire qui suit Kaladin. Les autres, Shallan, Jasnah, Szeth, Dalinar ont l’air d’un défilé de cas psychiatriques. La mentalité de Kaladin évoque celle d’un adulte névrosé, pas celle d’un jeune homme de dix-neuf ans sain d’esprit. Les comportements étonnent, les décisions surprennent. Mais un exemple sera plus clair : un professeur tue froidement cinq personnes sous les yeux de sa jeune élève de dix-sept ans… afin de lui donner un cours de « philosophie pratique » ! Après réflexion, l’élève reproche à son maître cet acte immoral. On le félicite d’avoir compris la leçon. Cette scène est d’autant plus aberrante et stupide que le professeur n’est pas supposé être un dangereux psychopathe. On nous l’a présenté, au contraire, comme une personne remarquable, sage et cultivée !



Et pire, ce qui est encore plus consternant dans cette scène, c’est que son seul but était de sortir Sanderson d’une des nombreuses impasses narratives dans lesquelles il s’était enferré.

Car tout est si mal raconté dans la Voie des Rois… Les cent premières pages peuvent faire illusion. En effet les héros sont dès le début du roman confrontés à un dilemme ou placés dans une position intenable. Mais très vite cette tension s'étiole. Les mêmes situations se répètent d’une scène à l’autre, les protagonistes reproduisent les mêmes erreurs jusqu'à l'absurde, rien n’améliore leur situation. Shallan, elle, est carrément oubliée pendant 500 pages ! Rapidement, on perd foi dans la capacité de l’auteur à narrer une histoire intéressante.



Dire qu’il y a des longueurs est un aimable euphémisme. Sanderson « tire à la ligne » sans planifier ce qui ferait avancer son récit ; commence visiblement ses chapitres sans savoir ce qu’il y racontera ; gagne du temps, attend l’inspiration au long de digressions, de dialogues creux ; et le plus souvent n’ayant tout bonnement pas trouvé d’idée, les termine sans que rien n’ait progressé. Ou bien il résout son problème de narration par une ellipse ou encore un retournement dont l’absurdité égale celle de Rocambole.



Et c’est pourquoi plus de la moitié des chapitres sont tout à fait inutiles à l’histoire. On se souviendra, par exemple, des trois scènes identiques dans lesquelles Dalinar et son fils se fixent un rendez-vous pour délibérer d’un point absolument crucial pour tous deux. A l’effarement du lecteur, toutes les trois s’achèvent sans que le sujet capital ait été abordé, après l’échange de quelques platitudes, parce que l’un des protagonistes quitte soudain la pièce comme s’il avait une envie pressante ou un rôti sur le feu. Autres exemples, la plupart des « intermèdes », des historiettes sans intérêt où l’on présente dans le détail des personnages superflus, qu’on ne reverra d'ailleurs pas, ou encore ces interminables chapitres de flashback sans intérêt pour le récit.

En conséquence, à la fin du volume 1 aucune intrigue n'est encore lancée. Kaladin ne s'est toujours pas rendu compte d’un don pourtant évident aux yeux de tous ses camarades ; Shallan se résout à une action qui s’avèrera vaine ; et enfin, après plus de 300 pages de verbeuses délibérations intérieures, l’indécis Dalinar vient juste de prendre une résolution… sur laquelle il reviendra dans le second volume !



Une autre source d’ennui est que tout le récit repose sur des tensions factices. Sanderson introduit des préparations qui ne servent à rien. Notamment, durant ce volume et le suivant, Kaladin et ses hommes descendront à plusieurs reprises dans le Gouffre, un endroit décrit comme tout juste mortel. Heureusement pour eux – et malheureusement pour le lecteur -, rien ne perturbera ces promenades de santé. Dans le même but sont proposées de prétendues énigmes (qui a tranché la courroie de la selle du roi ? qui est le commanditaire de Szeth ?) dont les réponses, quand on les découvrira dans le second volume, se révèleront ridicules tant elles sont abracadabrantes. Assez vite, on comprend que tous ces ressorts sont à vide, pour la forme, que l’auteur ne prendra jamais la peine de chercher une solution intéressante aux complications rajoutées à son histoire.



Autre procédé vraiment désagréable : l’emploi d'un point de vue interne falsifié. Le lecteur, qui a constamment accès aux réflexions des personnages, se rend compte à la longue qu’on le gruge : des faits capitaux de leur passé, que leurs pensées auraient dû lui révéler, ont été occultés de façon tout à fait artificielle. Comment Kaladin s'est-il retrouvé esclave ? Chaque fois que Kaladin y pense, Sanderson s’applique pesamment à éviter de nous le dire, à tourner autour du pot, et cela tout au long du volume 1. J’avais fini par croire que Sanderson lui-même ne le savait pas et tentait de nous le cacher ! Pour le personnage de Shallan, c’est encore pire : la description de son caractère à travers ses pensées est entièrement trompeuse.

Sur ce point, il est impossible de soutenir que cette pratique mensongère est une astuce de narration comme une autre : c’est seulement une grave erreur esthétique. Si l’auteur ne joue pas franc-jeu, le lecteur se met à douter de ce qu’on lui présente comme la vérité. Le charme est rompu. L’histoire perd tout intérêt.



Voilà pour l’intrigue et la narration. L’écriture, elle, est très médiocre. Sanderson utilise peu de comparaisons et c’est une chance car elles sont déplorables : « Les attentes étaient comme de la poterie fine. Plus on s’y accrochait, plus elles risquaient de se fendiller ». Avec une étonnante constance, toutes les autres sont du même acabit…

Les scènes d’action sont pour la plupart mal racontées. Il y a quelques rares combats. Ceux impliquant Szeth sont surtout ennuyeux ; on comprend mal ce qui se passe. L'action est interrompue par des explications oiseuses ou des détails incongrus, la couleur de chemise ou la forme de la barbe d'un figurant sans importance car il mourra dix lignes plus loin.

Pour les descriptions, il suffit de relire les trois pages où Shallan débarque dans le port de Kharbranth pour se persuader de leur nullité : on s’attendrait naturellement à une vue générale du lieu ; à la place, voilà la description de la manche gauche de Shallan ; de sa robe et ses boutons ; des explications sur l’art de la lecture ; passe un groupe d’esclaves sur le quai, il sert à des considérations ethnographiques ; suit un gros plan sur des petits crabes, puis un dialogue à l’humour niais avec un pousse-pousse et un matelot. Après trois pages, on ne sait toujours pas à quoi ressemble cet endroit que Shallan découvre avec nous, encore moins comment elle le perçoit…



En conclusion, on aura compris que je n’ai pas du tout apprécié La Voie des Rois. Soyons clairs, je l’ai carrément trouvé puéril, attardé, abruti. Aussi, à ceux qui auraient acheté le premier volume, je ne conseille pas le second. Oui, il y aura plus d’action, oui il y aura des rebondissements. Mais tout cela est tellement inconsistant que c’en devient – comme disait l’autre - un conte plein de bruit et de fureur, raconté par un idiot.

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Légion, tome 1

Une plongée dans la psychologie d'un personnage atypique, super intelligent, cet homme s'invente divers personnages sous forme d'hallucinations autour de lui, ce qui lui permet de gèrer ses émotions.

Captivant mais véritablement trop court, le récit se termine quand on aimerait qu'il se prolonge, j'aurais tellement voulu en savoir plus sur l'esprit de ce personnage, sur chacune de ses projections, car c'est la qu'est l'intérêt de cette "nouvelle", la psychologie.



Le côté thriller lui sert juste à poser les personnages et situé une intrigue et l'aspect SF est anecdotique.

Quel dommage que Sanderson n'en est pas fait un vrai roman, un texte bien plus étoffé aurait certainement rencontré un franc succès.



Voir la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
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Skyward, tome 1 : Vers les étoiles

Une planète où les humains essaient de résister aux Krell, des extraterrestres. Sur ce monde, Spensa rêve de devenir pilote comme son père. Mais elle doit combattre le fait que son père a été exécuté pour lâcheté.



Un roman jeunesse axé sur le personnage de Spensa, volontaire, douée et prête à tout pour réaliser son rêve de piloter.



Trop simpliste à mon goût avec des personnages assez typés sur un décors assez statique et répétitif (défense contre des vaisseaux qui attaquent) jusqu'à la fin qui nous fait entrevoir une porte de sortie. Suite au tome suivant.



J'ai aimé malgré tout car le roman se lit bien, mais je penses laisser tomber pour la suite.
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Les enfants de l'innommé

Children of the Nameless by Brandon Sanderson – 2018 – USA

Tacenda (Héros) & sa Sœur Jumelle Willia sont soumis à deux types de ténèbres, pour faire simple, l’ordinaire et le Hardcore. Willia qui a toujours été la plus fière, a décidée d’apprivoiser ces ténèbres, et s’en trouve Somehow bénie. Willia apprend un « chant des ténèbres » qui instaure la paix dans son village pendant deux longues années…

« But...who would return all these corpses to the Bog? The entire village? »

« The simple leather cord bore an iron icon of the Nameless Angel. It, and her viol, were the only important things left in her life. So there was no reason to remain here beneath those watchful, dead eyes. »

« The demon woman—Miss Highwater—leaned against the washroom doorway, arms folded. “She looks like she’s been through hell. And not the nice parts, either.” »

Je fais ma petite « sélection » de passagse mais j’aime bien le style et le choix des mots en général.

J’ai été content de voir le personnage de Davriel que j’aime bien.

« Davriel Cane—the Man of the Manor—was growing very tired of people trying to murder him. »

Tel un petit Français que je suis excité par tant d’exotisme proposé par la langue Anglaise, je ne peux pas résister à vous apporter de belles tournures de phrases…

“Be on with it, monster,” the girl hissed at him. “Do not play with me. Kill me.”

« “Do you have a preference?” Davriel said. “Axe to the neck? Cooked in the ovens? Devils have been suggested, but I’m worried you’re too lean to provide proper nutrition.”

“You mock me.” »

« “All I want,” Davriel said, “is to be left alone. All you need to do is your job! See that I’m provided with tea.” »

Franchement lire n Anglais est un pur bonheur !! (Je l’avais fait déjà mais il y a très longtemps.) peut-être est-ce la plume de Brandon Sanderson qui me séduit tant ? Dans le doute, j’y reviendrais ! -)

« “That should not be a problem,” the girl whispered, “now that you have murdered us all.” »

« “You promised to give the knight’s soul to the devils,” she said, flipping a few pages in her ledger. “If they were good.” “Have they been good?” “They’re devils. Of course they haven’t been good.” »

Le deuxième quart est nettement en deca … Même si la poésie des mots…

C’était un plaisir de retrouver l’univers Magic en roman…

Peut-être était ce juste l’engouement du début ? Même si la qualité est très correcte.

« “Hm?” she said, turning back to her ledger. “Oh, I can claim Davriel’s soul once I manage to seduce him.” »

C’est l’univers d’Innistrad avec ses créatures Darks, mais aussi ces Cathares, ses anges, ses vampires ..

“Nameless Angel, forgive me!”

« Crunchgnar belatedly drew his sword. “Um... Should I kill her?”

“As amusing as it would be to watch her magic rip you apart,” Davriel said, “I might still have use of you. So no.” »

On était parti comme des enfants on a terminé dans la cour des grands.

Finalement je m’en sors assez bien pour ma première lecture en anglais depuis des lustres.

« In the end, I let it loose on them, and...and it just happened.” »

« Why? Why do you resist? This is your moment! Seize it! »

J’ai surtout aimé le début et la fin.

“What...what will that do to me?” she asked. “Will I become evil, like Willia became?”

« That depends on your choices. But you cannot go back to being what you were, either way. You can return to your village without me, and be forever changed. Or you can take me. And be forever changed. For only the dead ever stop changing. »

L’épilogue est super.

Phoenix

++
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Warbreaker

Et bien pour moi ce sera un : " Chapeau Monsieur Sanderson"!

Je me suis régalée. Une histoire complexe et très bien ficelée! L'auteur maîtrise parfaitement son monde. Nous avons là encore une vraie, belle création comme ça m'arrive de le dire quand j'ai passé un super moment de lecture!

L'auteur nous plonge dans un monde original, où il a pensé à tout. Contexte politique, religion, pouvoir ( dans tous les sens du terme d'ailleurs!), passé, patrimoine...etc ; il a créé un monde de toutes pièces. Et l'une des plus belles créations de cette histoire est ce pouvoir qui relève de la "magie", si je puis dire.

Je vais essayer de vous expliquer de quoi il s'agit dans les grandes lignes car c'est bien plus complexe que ça! Il y a tout un tas de règles et de précisions que je vous laisserai découvrir dans le livre.

Les personnes vivant dans ce monde sont investies d'un souffle ( rien que le nom est tellement bien trouvé je trouve...) c'est quelque chose que l’on pourrait assimiler à une âme ou une partie de notre âme. Au plus vous en avez au plus vous percevez la vie de façon juste : les nuances des couleurs, la présence d'une personne, les sons...

Et avec ce souffle vous pouvez pratiquer l'éveil. L'éveil c'est " donner la vie" à un objet, une matière, ou même une personne morte. Bon donner la vie est un grand mot ça serait peut être plus "l'animer". L'animer en lui donnant un ordre, en transmettant une partie de son souffle et en puisant une couleur ( il faut prendre la couleur d'un objet à proximité de soi tel que son propre vêtement par exemple). Les gens dépourvu de souffle d'ailleurs, les mornes, sont ternes. Dans ce livre on peut un peu dire que les couleurs c'est la vie! Pour plein de raisons différentes. Et c'est entre autres ça que j'ai aimé. En plus d'être très originale, cette idée n'est pas bête du tout c'est bien réfléchi, ça a été pensé, c'est cohérent et intelligent dans la façon dont c'est présenté.

J'ai également apprécié tous les personnages ( même si ça m'a pris beaucoup de temps pour Vivenna qui m'a fortement agacée pendant un bon moment). Ils sont nombreux et l'on suit leurs aventures en alternance dans le livre. Siri est intéressante Susebron surprenant et du coup touchant. Vasher intrigant et mystérieux. Et Chanteflamme... Et bien ... J'adore! Ses répliques cinglantes m'ont conquis tout comme son personnage dénotant et détonnant! Pour vous expliquer ( toujours dans les grandes lignes ) Chanteflamme est un Dieu mais il est persuadé qu'il n'en est pas un, il ne croit pas en sa propre religion, ne comprend pas pourquoi on le vénère, il se pense inutile et son passe-temps favori c'est manger du raisins et ne rien faire! Un personnage bien atypique!

J'ai trouvé tous les personnages justes et à leur place.

J'ai apprécié également la plume de l'auteur qui est fluide. Les descriptions sont parfaites et les dialogues toujours agréables!

Au niveau du rythme du livre, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde! Et pourtant, grossièrement, les 500 premières pages sont sans actions à proprement dit. C'est là où l'on peut d'ailleurs constater la qualité de l'histoire et de l'écriture de l'auteur, puisque point d'action mais point d'ennui! On tourne les pages sans s'en rendre compte, on avance et on veut la suite. L'action à proprement dit est insérée progressivement à partir des pages 600 à peu près.

En conclusion, un très bon moment de lecture et une superbe découverte. Une histoire très intéressante, avec un air du trône de fer ( que je n'ai pas lu mais je suis la série). Quand je dis qu'il y a un air c'est dans le sens complots, manigances et trahisons à la cour! Je me replongerai dans un des livres de cet auteur ( dont je n'avais pas lu d'oeuvres jusqu'à présent) sans hésitation. Je me suis d'ailleurs déjà acheté " l'âme de l'empereur", celui ci à la différence de Warbreaker n'est pas un pavé du tout d'ailleurs! Un one shot aussi mais tout petit!

Un petit conseil perso, si vous avez envie de lire ce livre ne lisez pas le résumé juste avant de le lire ou les critiques. Laissez passer du temps entre le moment où vous avez lu les critiques de l'œuvre et/ou le résumé afin d'en oublier le contenu sur l'histoire vous en serez d'autant plus surpris. C'est ce que j'ai fait et je ne le regrette pas!

Sur ce bonne lecture! ;-)

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Tress de la mer émeraude

Tress est une simple jeune fille qui vit sur une île, au milieu d'un océan de spores. Les spores sont des particules assez dangereuses dont il vaut mieux se méfier, même si tout le monde a appris à vivre avec. Elle est amoureuse de Charlie, le fils du duc mais le jour où celui-ci disparait, elle n'hésite pas à partir à sa recherche.

C'est le début d'une grande aventure, elle monte sur un bateau qui se retrouve bientôt attaquer par des pirates. J'adore les romans d'aventure, de pirates mais ceux-ci sont un peu particuliers, comme la mer sur laquelle ils naviguent. C'est une planète particulière qu'on prend le temps d'appréhender avec ses étranges personnages dont la cruelle capitaine Corneille. Il y a un temps d'observation assez long, on prend le temps de faire connaissance avec les membres d'équipage, de comprendre l'utilisation possible des spores. J'ai un peu décroché avec le manque d'actions mais le brillant final relève l'ensemble. On se doute un peu de l'issue, l'histoire ressemblant à un conte de fées. Cette idée du narrateur particulier est bien trouvée et donne une vision originale sur cette aventure. J'ai beaucoup aimé cet univers fantastique, je note les prochains romans de Brandon Sanderson, j'ai envie de dépaysement.

Les images sont magnifiques mais j'aurais aimé qu'il y en ait un peu plus (même sans être un album pour jeunes enfants).
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Skyward, tome 1 : Vers les étoiles

Un excellent roman YA qui est devenu au fil des pages (malgré mon grand âge) mon coup de cœur de l’année 2020. Spensa est une adolescente qui vit dans les cavernes souterraines d’une planète où les humains se sont réfugiés après une guerre intergalactique qu’ils ont perdue. Elle voudrait devenir pilote comme tous les jeunes de son âge pour se débarrasser des Krells (extraterrestres) qui continuent malgré tout à vouloir éliminer les derniers survivants de la race humaine. Mais à cause d'une lâcheté de son père lui-même pilote quand elle était petite, son rêve semble s'éloigner petit à petit… A cause de cette traitrise paternelle, elle va subir un harcèlement aussi bien dans sa vie de tous les jours que durant sa période d’apprentissage à l’école de pilotage des vaisseaux de combat. On ne doit pas être rebuté par la taille de l’ouvrage car l’écriture de Brandon Sanderson est limpide et devient vite addictive. Les rebondissements sont fréquents et les batailles sont épiques. Le personnage de Spenza est attachant car malgré son côté d’héroïne forte et courageuse, elle possède de nombreuses faiblesses qu’elle pense avoir hérité de son père… Bon c’est vrai que les dialogues sont parfois simplistes voir légers (roman young adults), que les structures de cette société humaine manque un peu de détails, que les relations entre humains et Krells sont réduits à l’essentiel ; mais ceci étant, on finit par être à fond dans l’histoire du début à la fin. Je n’ai qu’une hâte, ne pas rater la sortie en français du deuxième tome.
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Légion : Les nombreuses vies de Stephen Leeds

Brandon Sanderson | Mélanie Fazi (Traductrice) |Légion | 508 pages | 4.3/5 (22 notes)| Le Livre de Poche | 2020



Stephen Leeds et ses "aspects" distincts de personnalités (JC, Ivy, Tobias, etc...) sont doués d'une intelligence hors du commun, et résolvent des énigmes là où tout les autres échouent, moyennant finance. Ainsi, Stephen est riche et vit dans un manoir avec des serviteurs super gentils tel Batman...



Il va mener une enquête qui le conduira à l'international, apprendre des langues en cinq minutes...



Stephen n'est pas fou ! Simplement névrosé. Ses "hallucinations" sont une manière bien à lui de "cartographier" ses connaissances, il est au courant que ce n'est pas réel... Ce n'est en aucun cas un trouble dissociatif de l'identité, ça ressemblerait plus à une schizophrénie ... Mais encore...



Le texte ne mérite pas ses 500 pages. Quand c'est super bien écrit, avec pleins de rebondissements, d'intensités et de surprises, ça ne me dérange pas de lire jusqu'à 1000 pages. Mais lorsque la lecture est plus moyenne... C'est une autre paire de manches...



Je ne suis pas vraiment un grand fan de ce style d'ouvrage, un peu Fantasy, un peu Policier...



J'aurais vu maximum pour ce livre 200 ou 250 pages... Des fois il faut mieux s'arrêter plus tôt (Certains de mes livres ne font que 100 pages!)... Enfin bon à chacun de trouver se vitesse de croisière. Vous pouvez le lire mais ne vous attendez pas à crever le plafond...



J'ai trouvé cependant l'idée des différents "aspects" intéressante !! J'ai aussi pensé à "Split" par M. Night Shyamalan, sorti en 2016... Ce n'était pas aussi poussé dans le délire (Davantage tordu chez Shyamalan...) Ce film avait donné la peur de la schizophrénie à ma demi sœur... Alors qu'en fait pour le coup, là, avec Split, c'était plutôt du trouble dissociatif de l'identité. Sinon, je peux me baser sur mes expériences en HP pour vous dire que Stephen est un "Light" ; -)...



Ce Monsieur (Brandon Sanderson) a écrit des dizaines de bouquins, a rencontré un succès fou alors qui suis-je pour... D'un autre côté, on me pardonnera plus volontiers mon côté acerbe si dirigé vers une célébrité a qui peu importe mon avis...



Un point pour la pédagogie des maladies mentales ; )...
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Skyward, tome 2 : Astrevise

Rapport de Chronique de l’Escadrille 15



Je suis une des Fleurs de l’Ultime Baiser de la Nuit. Je suis une Fleur Rebelle. Je suis pilote, mais je ne suis pas la seule. Nous serons bientôt une escadrille de haute volée. Légèrement hyperactive, gérant comme je peux, les vrilles et les demandes qui tombent du ciel. Ce n’est pas tellement que je n’aime pas le silence, c’est que je ne m’y résous pas. Alors les fouilleurs me voient et m’entendent. J’écris comme une boucan des étoiles pour capter les intelligences d’ailleurs, comprendre les ténèbres, désobéir en toute conscience.



Je suis Fleur de l’ultime Baiser de la Nuit. Avec suffisamment d’agressivité pour faire peur à l’univers. Suffisamment d’étoiles dans les yeux, pour encore rêver. Suffisamment de passions, pour être une guerrière-poète. Je tiens dans mes mains des poussières de luminosités. J’erre dans l’espace pour ne pas tomber. J’écris pour exister, j’écris parce que les héroïnes ne choisissent pas ses épreuves, j’écris pour lutter, j’écris pour parler de la future menace d’extinction de l’humanité. Et surtout j’admire, cette nouvelle forme d’écriture qui inclue tout.e.s les créatures de l’univers, comme l’évidence d’un Tout. Seuls les guerriers poètes, à l’instar de Brandon Sanderson comprennent qu’il n’est point d’espèces inférieures, et se pose la question des nouvelles formes d’intelligences et de peuples libres avec une force philosophique et une richesse magistrale. Il est d’autres armes bien plus puissantes que celles qui font trop de bruits et de dégâts matériels, et j’aime l’ouverture sur ces nouveaux déterminants, nouveaux mots qui fleurent bon la tolérance…Et je les respire, à plein poumons, à plein cœur…



Je suis une Fleur Rebelle dans le nulle part, qui voudrait faire du bruit, un boucan sonore éternel. Pour attirer les fouilleurs, les yeux, le néant et tout ce qui viendra…Je suis pilote, et j’admire Spenza, une femme libre, une fleur s’épanouissant dans l’adversité. Je traverse, avec elle, des labyrinthes, des intrigues politiques, des illogismes, des champs de batailles inter-galactiques, des illusions et des cœurs pour mieux combattre les normes étriquées de la Supériorité. Je voyage au sein d’un univers imaginaire grandiose pour me consumer de connaissances et brûler d’une flamme nouvelle, et je me dirige avec ferveur, vers le troisième portail…



Ils avaient tort, ceux qui disaient que personne n’écrirait des poèmes sur l’escadrille 15. Le fouilleur les a capturé dans son vaste espace vide, et au Cœur du labyrinthe, j’écris cela, des poèmes et une chronique pour témoigner du passage des pilotes de la Force de Défense Rebelle. Maintenant, quand vous regarderez Vers les étoiles, vous chercherez des yeux, Astrevise, et le futur chemin de Skyward…





La chronique complète et en duo, avec Maksunbouquinsinonrien est à retrouver sur le blog ;)
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Skyward, tome 1 : Vers les étoiles

Je laisserai la fureur brûler en moi, et ils ne la verront pas, jusqu’à ce que l’enfer s’ouvre sur eux…Salve! En tant que pilote « défaillante », je ne peux pas partir vers le ciel et ils m’empêchent d’entendre les étoiles, donc je vais vous en dire ce que j’en pense de ce défi! Ah pour sûr, que vous allez m’entendre! Aussi vrai que mon cœur est Rebelle, je vous dirai tout de cette expédition sur cette planète étrange perdue dans l’univers à subir les bombardements d’extraterrestres acharnés…



Chaque jour, que j’ai passé dans ce cockpit, j’ai regardé ces cadets prometteurs et je me suis prise d’affection pour eux. Surtout Spenza. C’est une héroïne au caractère bien trempé, avec une langue bien acérée et d’une détermination à toute épreuve! D’ailleurs que l’on s’abstienne de la traiter de « lâche » sinon, elle s’énerve de manière explosive! J’ai adoré suivre cet enseignement de pilotage auprès de Cobb, sur la planète Détritus. On sent comme une urgence avec ces retombées spéciales et ces attaques incessantes des Krell, mais j’ai été de suite embarquée dans cette aventure hors-norme et qui fleure bon la liberté! Sanderson est un chef d’escadrille brillant, et ce vaisseau de presque 700 pages est juste époustouflant de virevoltes et de batailles gigantesques qui nous en jettent plein la vue! Qu’on entende ou pas les étoiles, il est évident qu’elles ont quelque chose de fascinant et sont matière à rêves démesurés! Et c’est bien le kiff de ce voyage…Vers les étoiles!





Chronique complète sur le blog. En duo avec Maks.
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Elantris - Intégrale

Ça y est !! J'ai enfin lu mon premier Sanderson... et je dois dire que j'ai trouvé l'expérience très intéressante... Si bien que dans la foulée, je me suis acheté le premier tome de Fils des Brumes... Malgré l'épaisseur de ce livre, nous ne sentons à aucun moment, une lassitude. L'univers est tellement riche, tellement complet, tellement dense, qu'il ne peut qu'être immersif. Attention par contre, parce que ce livre demande un certain effort, ce n'est pas un livre ''facile''. Nous devons le savourer, le déguster, le digérer et s'y attarder... Il demande concentration et attention... Mais qu'est-ce qu'il peut être bon. J'ai adoré le personne de Sarène, fougueuse, intelligente, forte, en marge... Bref, une très très bonne lecture.
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Fils des brumes, tome 1 : L'Empire ultime

Mon avis : Laissez-moi vous dire une chose : j'ai littéralement sauté de joie quand mon Chapelier fou perso m'a désigné ce titre. J'ai l'impression de l'avoir acheté il y a des mois de cela, et je n'avais jusqu'à maintenant pas trouvé le temps de le sortir de ma PAL. Maintenant que c'est chose faite, je peux vous assurer que Brandon Sanderson s'est acquis le droit de régner sur mon cœur et ma bibliothèque, aux côtés George R.R. Martin, Pierre Bottero, James Clemens... et j'en passe.

Tout a très bien commencé puisque... Il y a des cartes ! Ce n'est peut-être qu'un détail, mais J'ADORE les bouquins de fantasy qui dressent une carte de l'univers dans lequel évolue les personnages. Ne me demandez pas pourquoi, je crois que ça a toujours été ainsi.... Une sorte de fascination issue des MMORPG, je pense. Si Chéri me laissait faire, j'en recouvrirais les murs de l'appart.

Le premier tome de Fils-des-brumes prend place dans l'Empire Ultime, une contrée gouvernée par le Seigneur Maître depuis plus d'un millénaire. Personnage énigmatique au possible, nul ne sait vraiment qui il est : un dieu pour certains, un imposteur pour d'autres, il règne sur son empire d'une main de fer, délégant le pouvoir à ses hommes de main.

Vin, elle, est une skaa. Pour ne pas connaitre l'esclavage et la misère, elle a suivi les traces de son frère et est devenue une voleuse. Quand celui-ci l'abandonne, elle n'a plus d'autre choix que de subir sans broncher les fréquents accès de colère de Camon, le chef de la bande, sous peine de finir rejetée au fond d'une ruelle. Un avenir sombre et sans relief s'offre à elle... jusqu'à ce qu'elle rencontre Kelsier. D'un ego surdimensionné et d'un optimisme à toute épreuve, le jeune homme va lui dévoiler ses projets : renverser l'Empire Ultime. Mais pour cela, il semblerait que l'aide de Vin lui soit indispensable...

Hiiii, j'en suis encore toute chamboulée ! J'ai adôôôré ce premier tome, il rentre dès maintenant dans l'écurie de mes séries estampillées fantasy préférées. Hormis quelques petites longueurs deci, delà, je n'ai absolument rien à lui reprocher. Comprenez moi : je l'ai commencé mercredi et fini dimanche. 900 pages en quelques jours ! Et pourtant, je n'étais absolument pas pressée d'en voir le bout, tant j'ai été conquise par l'univers créé par B. Sanderson.

Bon, la trame est plutôt courante, vous l’admettrez : un groupe de "gentils" face à un "méchant" réputé invincible, on connait. Mais c'est le propre de la Hight Fantasy ! Cela ne m'a donc pas gênée outre mesure, surtout que Monsieur S. a très bien su se réapproprier les codes du genre pour en faire quelque chose de très original. Sorciers, elfes, nains et créatures diverses et variées n'ont pas leur place ici, ça non ! Nous découvrons à la place l'allomancie et la ferrochimie, deux magies utilisant les métaux. Pratiquée par les brumants et les fils-des-brumes pour la première, et par les Terrisiens pour la seconde, je les ai trouvées réellement... fantastiques. Elles m'ont tout simplement fascinée, j'étais à l'affût du moindre détail les concernant, de la moindre de leur manifestation. Je ne voudrais pas trop vous en dire à leur propos, pour vous laisser le plaisir de la découverte. Mais elles apportent toutes deux un intérêt fou à l'ouvrage, tant elles le distinguent du lot.

Les personnages m'ont également beaucoup plu. Éloignés de tout manichéisme, ils essayent avant tout de tirer leur épingle du jeu. La petite Vin, en premier lieu, m'a énormément touchée : elle m'a fait l'effet d'une enfant complètement effrayée, prête à sortir les griffes à la moindre alerte. Elle possède en elle une grande force, mais n'en a absolument pas conscience. J'ai aimé la voir s'ouvrir aux autres, la voir (re)prendre confiance en elle et en la vie. C'est sans conteste le personnage qui présente l'évolution la plus intéressante, et j'ai hâte de voir ce que cela donnera dans les tomes prochains.

Kelsier m'a lui aussi touchée, même si sa... légèreté peut parfois être déconcertante. Certaines de ses reparties m'ont franchement fait sourire, j'ai beaucoup aimé la relation qu'il tisse avec ses comparses. Son histoire m'a émue au possible... ENFIN BREF, je m'y suis attachée. Beaucoup.

Et parmi tous les autres... Brise, Ham, Clampin, Elend, Marsh, Sazed... Tous, je les ai tous appréciés, mais j'ai une petite préférence pour Ham. Je l'ai trouvé adorable sous tous ses muscles, très réfléchi, très... humain. J'ai regretté qu'il disparaisse pendant une bonne partie de l'ouvrage, mais je me console en espérant qu'il prendra une plus grande place dans le second tome.

Certains d'entre vous s'étonneront peut-être de retrouver en tag "Dark Fantasy". Je ne perçois pas les différents sous-genres de la fantasy comme exclusifs les uns des autres, et m'est avis que cette série n'est pas que de la Hight Fantasy, ses personnages oscillant perpétuellement entre le bien et le mal. Brandon Sanderson ne prend pas de pincettes et de nombreux passages m'ont fait frémir. Les combats sont saisissants, les scènes de torture franchement répugnantes. Mais le plus terrible reste tout de même la description du quotidien des skaa, dans la capitale de l'Empire ultime, Luthadel. Autant de détails qui m'ont poussée à taguer cette chronique ainsi...

Parlons un peu de cette contrée, justement. Elle colle tout à fait au côté sombre de l'ouvrage, le renforce et lui donne du poids. Imaginez : un paysage désolé, des cendres tombant constamment du ciel, des plantes flétries aux couleurs sombres et des brumes recouvrant tout dès la tombée de la nuit. Voilà pour la campagne... Quant aux villes, vous pouvez rajouter un monceau de ghettos, quelques masures branlantes, de nombreux manoirs hérissés de tourelles et de piques, ainsi qu'un nombre incalculable de ruelles laissées à l'abandon. Mhh, pas tout à fait la destination rêvée pour partir en vacances, n'est-ce-pas ? Cet univers a provoqué en moi une grande lassitude, un certain... désespoir. Et mon dieu que c'est bon ! Il a véritablement pris substance sous mes yeux, j'y étais. Une fois encore, Brandon Sanderson se dégage des (mauvaises ?) habitudes du genre et n'en fait qu'à sa tête, donnant dans l'originalité avec un talent certain : exit le traditionnel voyage pour dénicher le méchant, nous sommes déjà sur place. Libre à l'auteur d'imaginer alors dans les détails le paysage principal... Et pour quelqu'un qui, comme moi, aime les cartes, c'est assez jouissif. Surtout quand l'auteur en question manie avec une grande dextérité son stylo bic.

Je dois dire que j'ai été charmée par le style de Monsieur S. : fluide, visuel et efficace, il m'a permis de rentrer très rapidement dans l'ouvrage, et surtout d'y rester. Car, pour tenir 900 pages, il faut le faire. En somme, c'est un carton plein pour ce premier tome et, comme souvent quand je me plonge dans une telle épopée, j'en ressors le cœur gonflé à bloc et un brin rêveuse. C'est décidé, je ne le cache plus : la fantasy et moi, c'est une grande histoire d'amour, et B. Sanderson vient d'y trouver sa place.



En bref, une trilogie mêlant habilement Hight et Dark Fantasy pour notre plus grand plaisir : les personnages sont bien construits et attachants, l'univers sombre et inquiétant et les magies... Simplement merveilleuses. A découvrir d'urgence !
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Fils des brumes, tome 2 : Le puits de l'asc..

Après un premier volume remarquable, sorte de remake d'Ocean's Eleven version fantasy, force est de constater que ce second tome de la trilogie « Fils-des-brumes » est malheureusement quelque peu en dessous du précédent (attention aux risques de spoilers pour ceux qui liraient cette critique sans avoir au préalable lu « L'empire ultime »). On y retrouve notre bande de voleurs quelques mois après le fameux coup d'état contre le Seigneur Maître qui s'était soldé par la mort du tyran et la proclamation d'Elend en tant que nouveau leader à la tête de Luthadel. C'est évidemment avec plaisir que l'on renoue avec ces personnages auxquels on a appris à s'attacher et surtout que l'on se refamiliarise avec le système de « magie » très original de Sanderson basé sur la combustion de métaux et qui offre de nombreuses possibilités exploitées avec ingéniosité par l'auteur, notamment en ce qui concerne les scènes de combat. De même, c'est sans mal que l'on se laisse à nouveau porter par la plume très fluide de Sanderson qui a décidément le don pour captiver son lecteur.



Il est cependant difficile de passer outre un certains nombre de défauts qui font de ce « Puits de l'ascension » un tome bien moins réussi que le précédent. L'intrigue, tout d'abord, souffre ici d'un léger manque d'originalité (un comble quand on se rappelle la qualité de celle du premier volume) ce qui a tendance à rendre le récit moins passionnant et à renforcer parfois l'impression que l'auteur fait traîner les choses en longueur à dessein (1000 pages pour ce second tome tout de même...). Autre petit problème : la disparition de Kelsier, personnage de loin le plus complexe et charismatique de cette trilogie, et le passage sur le devant de la scène d'Elend, jeune noble idéaliste qui, en ce qui me concerne, me paraît beaucoup plus fade, voire par moment agaçant de part sa naïveté. « Le puits de l'ascension » recèle malgré tout quelques bonnes surprises, notamment en ce que concerne les nouveaux personnages comme le fils-des-brumes Zane ou le kandra attaché au service de Vin.



Au final, un second tome nettement en dessous du précédent qui mettait, il faut l'avouer, la barre assez haut. On suit malgré tout avec plaisir la suite des aventures de Vin, Elend et compagnie qui n'ont pas fini d'avoir à subir les conséquences de la disparition du Seigneur Maître.
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