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Citations de Bruno Bettelheim (90)


"Ce sont les parents les plus narcissiques qui se sentent les plus menacés par la croissance de leur enfant. Celui-ci leur montre, en prenant de l’âge, qu’ils vieillissent. Tant que l’enfant est totalement dépendant, il continue, pour ainsi dire, de faire partie du père et surtout de la mère. Mais quand, mûrissant, il tend vers son indépendance, il est ressenti comme une menace, et c’est ce qui arrive à la reine dans « Blanche-neige »."
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Les contes de fées, à la différence de toute autre forme de littérature, dirigent l’enfant vers la découverte de son identité et de sa vocation et lui montrent aussi par quelles expériences il doit passer pour développer plus avant son caractère. Les contes de fées nous disent que, malgré l’adversité, une bonne vie, pleine de consolations, est à notre portée, à condition que nous n’esquivions pas les combats pleins de risques sans lesquels nous ne trouverions jamais notre véritable identité. Ces histoires promettent à l’enfant que s’il ose s’engager dans cette quête redoutable et éprouvante, des puissances bienveillantes viendront l’aider à réussir. Elles mettent également en garde les timorés et les bornés qui, faute de prendre les risques qui leur permettraient de se trouver, se condamnent à une existence de bons à rien, ou à un sort encore moins enviable.
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Contrairement à ce qui se passe dans la plupart des histoires modernes pour enfants, le mal, dans les contes de fées, est aussi répandu que la vertu. Dans pratiquement tous les contes de fées, le bien et le mal sont matérialisés par des personnages et par leurs actions, de même que le bien et le mal sont omniprésents dans la vie et que chaque homme a des penchants pour les deux. C’est ce dualisme qui pose un problème moral ; l’homme doit lutter pour le résoudre.
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Tel est exactement le message que les contes de fée, de mille manières différentes, délivrent à l’enfant : que la lutte contre les graves difficultés de la vie est inévitable et fait partie intégrante de l’existence humaine, mais que si, au lieu de se dérober, on affronte fermement les épreuves inattendues et souvent injustes, on vient à bout de tous les obstacles et on finit par remporter la victoire.
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Pour toucher un enfant il faut être sûr qu'on ne cherche pas à le séduire et sûr aussi que l'enfant le sait.
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On ne peut aboutir à une vie bonne pour l'individu et la société dans son ensemble que, si en plus de l'amour, on la fonde sur les propensions constructives, curatives du travail, qui contribuent à l'édification de la personnalité (et non pas seulement du "moi").
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Le comportement du loup commence à prendre un sens dans la version des frères Grimm si nous présumons que pour disposer du Petit Chaperon Rouge le loup doit d’abord se débarrasser de la grand-mère. Tant que la (grand-)mère est dans les parages, la petite fille ne sera pas à lui. Mais une fois que la (grand-)mère a disparu, il est libre d’agir selon ses désirs qui, en attendant, doivent être refoulés. L’histoire, sur ce plan, s’occupe du désir inconscient de l’enfant d’être séduite par son père (le loup).
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L’histoire de « Jeannot et Margot » donne corps aux angoisses et à l’apprentissage nécessaire de l’enfant qui doit surmonter et sublimer ses désirs primitifs qui l’enferment en lui-même et sont donc de nature destructive. L’enfant doit savoir que, s’il ne s’en libère pas, ses parents ou la société l’obligeront à le faire contre sa volonté, comme le fit précédemment sa mère en le sevrant quand elle estima le moment venu. Le conte exprime symboliquement ces expériences internes reliées directement à la mère. Le père, tout au long de l’histoire, peut donc rester un personnage falot, inefficace, ce qu’il est en réalité pour l’enfant pendant les premiers temps de sa vie, quand sa mère et seule importante, qu’elle lui apparaisse bonne ou menaçante.
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La mère, pour l’enfant, étant la dispensatrice de toute nourriture, c’est elle qui est censée l’abandonner, comme si elle le laissait seul au milieu du désert.
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Naturellement, la mère (ou le père) commencera par raconter à l’enfant un conte qu’elle a aimé pendant sa propre enfance ou qui lui plait sur le moment. Si l’enfant n’est pas accroché par l’histoire, c’est le signe que ses thèmes n’ont pas éveillé chez lui, à cette époque de sa vie, une réaction significative. Le mieux est de lui raconter un autre conte le lendemain soir. Il montrera bientôt que tel conte a pour lui de l’importance, par sa réaction immédiate ou en demandant inlassablement qu’on le lui répète. Si tout va bien, l’enthousiasme de l’enfant deviendra contagieux et le conte prendra également de l’importance pour le narrateur adulte, ne serait-ce que parce qu’il voit le plaisir de l’enfant. Le moment viendra, finalement, où l’enfant aura tiré de son histoire préférée tout le bénéfice qu’il pouvait en attendre ; peut-être aussi les problèmes qui le faisaient réagir à cette histoire auront*ils été remplacés par d’autres qui seraient mieux exprimés par un autre conte. Il peut alors se désintéresser du premier pour se passionner davantage encore pour un autre. Pour le choix des contes de fées, il est toujours bon de se laisser guider par l’enfant.
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