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Critiques de Bruno Markov (33)
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Le dernier étage du monde

L’auteur aurait pu choisir le cynisme pour traiter du monde des affaires, sous l’angle des consultants en finance ambitieux et sans scrupules mais il s’est abstenu. Bon choix car finalement, le ton assez détaché, néanmoins avec une écriture agréable, fait froid dans le dos.

Une histoire de vengeance, le père du personnage principal a fait partie de la triste vague de Suicidés de France Télécom et Victor son fils décide de se venger en faisant subir le même sort à celui qui a poussé son père à une fin précipitée. Mais pour cela, il doit infiltrer le milieu et devenir comme « eux ».

2 personnalités en une, le vrai Victor et Victor l’enragé vont tour à tour s’affronter et l’auteur saisit bien la difficulté d’être celui que l’on n’est pas et ses conséquences. Le jeune homme s’y perd, croit pouvoir réussir mais le jeu est tronqué car le cerveau aime la récompense et le « mauvais » Victor côtoie le pouvoir, la luxure, tout ce qui peut griser un être humain.

Ce livre montre que la vengeance est un plat qui se mange froid mais manger froid donne-t-il du plaisir, là est la question ?

Ce livre est très documenté, parfois amusant, cynique tout de même, assez original, c’est une découverte qui m’a fait passer un bon moment.

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Le dernier étage du monde

“Le Dernier Étage du monde” de Bruno Markov se révèle être un voyage littéraire captivant et remarquable à travers une quête de vengeance enracinée dans un monde technologique en constante évolution. L’intrigue palpitante met en lumière la détermination implacable de Victor Laplace à venger la chute tragique de son père, offrant ainsi une lecture immersive et émotionnellement chargée.



L’auteur déploie avec habileté une toile complexe où la vengeance personnelle de Victor se mêle habilement à la réflexion sur les avancées de l’intelligence artificielle et leur impact sur la société contemporaine. Cette combinaison astucieuse entre l’aspect émotionnel de la vengeance et la réflexion plus large sur les enjeux éthiques et technologiques donne à l’œuvre une profondeur captivante.



La stratégie méticuleuse de Victor pour infiltrer le système responsable de la chute de son père est dépeinte avec une précision fascinante, créant ainsi une tension constante et un suspense qui maintiennent le lecteur captivé tout au long du récit. Cette quête de rétribution personnelle apporte une dimension émotionnelle puissante à l’histoire, offrant ainsi des moments poignants et mémorables.



Par ailleurs, la façon dont Markov entrelace les éléments narratifs de la vengeance avec la réflexion sur les avancées technologiques modernes est tout simplement remarquable. Cette fusion subtile offre une perspective stimulante sur les dilemmes moraux et éthiques auxquels la société est confrontée, ajoutant une profondeur et une pertinence supplémentaires à l’ensemble de l’œuvre.
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Le dernier étage du monde

« Autour de moi, un tiers des gens agglutinés au bord des pelouses ont le regard fixé sur l’extérieur, un autre tiers sur un livre ou un journal – je n’ai aucun pouvoir sur eux. C’est le dernier tiers qui m’intéresse : ceux qui ont les yeux rivés sur leur téléphone portable. Du combustible, en abondance. Une armée mobilisable sur commande, à condition de contrôler le récit qui s’offre à elle ».



Victor Laplace est un petit génie d’à peine 25 ans. Il sait coder comme nul autre et met au point des algorithmes pour décrypter les émotions, influencer les comportements et, de ce fait, enrichir une classe dominante qui se veut maitre du jeu. Pourtant, il se destinait à tout autre chose, l’histoire ou la philosophie. Le suicide de son père et la lecture de ses 18 cahiers ont rebattu les cartes. Victor Laplace n’a plus qu’une idée en tête, se venger de celui qui a poussé son père à cet acte irréparable : Stanislas Dorsay. Prêt à tout, il est très vite repéré par celui qui deviendra son mentor et ne cessera jamais pourtant d’être « l’ennemi ». Implacable, Victor conservera toujours sur lui un coup d’avance : son art du codage qu’il met au service d’un dangereux jeu de pouvoir et de séduction. Quitte y à perdre son âme.



Remarquablement mené, le premier roman de Bruno Markov est une réussite magistrale. Le personnage de Victor Laplace, un mélange de candeur et de noirceur est particulièrement crédible et attachant. Déterminé, on le voit se façonner un personnage qu’il ne lui ressemble pas, au service d’un projet fou. Finalement, pas un instant on ne doute qu’il parvienne à ses fins. Mais les embuches ne manquent pas.



L’auteur nous entraine dans les arcanes d’une classe dominante cynique et débauchée, dénonce au passage les risques d’une société hyperconnectée où tous deviennent manipulables par les mots, mais aussi par les images qu’on modifie en temps réel pour mieux hameçonner. Et on en a le vertige.



Au fur et à mesure, il est impossible de ne pas penser aux Illusions perdues de Balzac, qui est d’ailleurs une référence explicite du roman. L’histoire d’une ascension, d’une chute. Victor Laplace saura-t-il redevenir lui-même pour retrouver Constance ? « Je t’ai enseigné tellement de règles à propos du game », soupire Stan Dorsay. « Il y en a une que j’ai oublié de te dire, de loin la plus importante : la seule finalité de ce jeu, c’est d’en sortir ». Mais ça, c’est une autre histoire…



A lire absolument !

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Le dernier étage du monde

Une histoire fascinante et addictive. Victor, un jeune homme marqué par le suicide de son père, se fait embaucher dans le cabinet de consulting où travaille la personne qu'il juge coupable de cet acte tragique. L'auteur déroule le récit d'un Monte Christo moderne : une vengeance à l'ère du Big data et des outils d'intelligence artificielle, une revanche de classe aussi, mais surtout, la peinture d'un monde où la réussite professionnelle est la vertu suprême. Pour être dans "le game", Victor devra exceller dans l'art de la manipulation, l'absence d'affect, l'uniformisation de la pensée. Victor jouera le jeu jusqu'au bout, jusqu'à atteindre le dernier étage du monde...

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Le dernier étage du monde

Le dernier étage du monde est un livre qu’on ne saurait classer, qui ne rentre dans aucune case du genre.

Victor est un homme fragmenté par ses démons, par le deuil de son père, il n’aspire qu’à une seule chose : se venger. Victor est un homme qu’on peut autant détester qu’apprécié par sa capacité à réfléchir, mais aussi pour les chemins qu’il finit par prendre.

Bruno Markov par son premier roman va nous démontrer une prouesse d’écriture, un condensé de dialogues et de situations toutes plus réalistes les unes que les autres.



C’est un livre très enrichissant tout d’abord par la multitude d’informations que contient ce bouquin sur la technologie. C’est une critique acerbe de la société d’aujourd’hui et de cette quête incessante de succès. C’est un monde détestable que nous décrit l’auteur, un monde où le paraître semble plus important, plus important que les valeurs et les sentiments.



Je crois que c’est un livre qu’il faut mettre entre toutes les mains, malgré que ça soit une fiction, l’analyse apporte une réflexion intéressante et sujette à de nombreuses remises en question face à la nouvelle technologie.



Et pour finir, je n’aimerais pas être au dernier étage du monde, le temps semble si obscur et froid tout là-haut.
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Le dernier étage du monde

Victor vient de décrocher son bac lorsque son père se fout en l'air.

Il était cadre chez France Télécom, expert en réseaux câblés, disqualifié puis discrédité par un jeune consultant brillant auquel il a accordé sa confiance.

Victor ne vit plus que pour se venger.

Il élabore une stratégie pour se glisser dans le monde de son ennemi, en adopter les codes et le mode de vie, jusqu'à devenir son pair et son allié pour mieux frapper.



Un récit qui flirte avec le thriller (pression, suspense), mais surtout une chronique de société qui plonge le lecteur dans la novlangue (ah, ah, ça me me rapelle les comm officielles du boulot), l'univers de ceux qui décident et orientent le monde de demain.



L'auteur qui est un ancien consultant (banques et entreprises du CAC40) dévoile les coulisses de l'IA et de tous les algorithmes destinés à pomper des données et influer sur le comportement des masses (nous, donc).

Un système bien rôdé qui vise à décharger l'être humain de toute prise de décision, à le pousser à désirer toujours et encore plus, à assouvir via les réseaux sociaux, un besoin d'attention sans limite, une volonté de se singulariser (c'est le comble !).



L'ouvrage est intéressant, anxiogène et écœurant.

Un peu long toutefois et un peu lourd côté parcours du personnage principal, qui finit par être pris à son propre piège.
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Le dernier étage du monde

l y a 6 ans le père de Victor Laplace s’est suicidé. Avec l’arrivée des nouvelles technologies, cet ancien ingénieur de France Telecom n’a pas pu tenir face aux pressions de Stanislas Dorsay, un auditeur externe. Depuis Victor rêve de vengeance. Son objectif est d’intégrer le cabinet de conseils dans lequel travaille son ennemi et de monter les échelons pour être au plus près de celui qui a détruit sa vie. Pour cela, il va s’approprier les codes de ce monde et placer ses pions les uns après les autres comme dans une longue partie d’échecs dans laquelle il devra toujours avoir quelques coups d’avances. Mais à vouloir trop se rapprocher de sa cible, arrivera-t-il à ne pas se perd et ne renier pas ses propres valeurs avant que son plan réussisse ?

Fort de son expérience professionnelle comme consultant en en stratégie et intelligence artificielle pendant une dizaine d’années, Bruno Markov signe un premier roman glaçant entre cynisme et froide réalité sur le monde du consulting où le pouvoir et l’argent dominent sans pitié dans une compétition individuelle permanente.

Satire acerbe de la société du paraître et de la satisfaction personnelle, sorte d’« Art de la guerre » 2.0 écrit comme un thriller avec des personnages extrêmement forts et complexes qui plongent le lecteur dans une vengeance sans limites.

Un roman dense et immersif, richement documentée tout en étant accessible sur l’univers déshumanisé des algorithmes qui donne à réfléchir sur toutes les données que nous laissons quotidiennement.

Dérangeant mais addictif !
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Le dernier étage du monde

Bruno Markov nous livre avec ce gros roman une plongée en eaux troubles dans le monde corseté des cabinets de conseil en stratégie, des grandes banques d’affaires et des start-ups branchées de la Silicon Valley, constituant tous à leur manière le chantre d’un corporatisme où nulle place n’est laissée à l’altérité et à la liberté, sauf bien sûr pour les génies ayant déjà atteint la consécration.



L’intrigue du dernier étage du monde est basée sur le désir de vengeance de Victor, jeune ingénieur dont le père s’est suicidé après le passage musclé d’un cabinet de conseil dans son entreprise. Empli de haine envers le jeune consultant prometteur qu’il estime responsable de la disparition de son père, Victor planifie un machiavélique plan visant à entrer à son tour dans le prestigieux cabinet, en gravir les échelons et faire tomber de son piédestal ce consultant trop successful, le réduire à néant.



Le ton est donné, et je trouve que l’auteur réussit à merveille à lier les sphères du conseil, des banques et des algorithmes ; le récit sarcastique des parcours des consultants, et de Victor lui-même, illustre bien la recherche de performance à tout prix et le souci de se conformer à un cadre qui permettra ensuite d’accéder au grade supérieur. J’ai beaucoup ri du méticuleux plan de transformation mis en place par Victor sur le point intellectuel, physique, son double de lui-même sur les réseaux sociaux et les sites de rencontre, et son caractère de geek obsessionnel pour lequel tout problème a une solution algorithmique.



Un thriller que l’on dévore donc, très vrai dans sa description de jeunes cadres dynamiques, mais qui dérape totalement par moment, notamment lors des parties fines sulfureuses du jeune Victor ; ça n’apporte pas grand-chose à l’intrigue d’après moi, qui aurait été encore mieux ficelée sans ça.



Un bouquin finalement profondément déprimant où l’on s’aperçoit que le gratin au sommet du monde n’a pas vraiment l’air plus heureux que nous, des relations sociales réduites à la manipulation et décryptables par tout algorithme bien écrit, et une scission sociale hallucinante, à l’image du niveau de vie de Victor au regard de celui de ses parents. Le dernier étage du monde n’est pas exempt de défauts, mais il faut saluer les termes techniques et outils (astroturfing, broker, IoB, triggers points…) que mentionne et distille l’auteur dans son, qui en renforcent la cohérence.
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Le dernier étage du monde

Roman à trame balzacienne où la grande bourgeoisie du 19ème a laissé place aux jeunes diplômés des grandes écoles évoluant des cabinets de conseil, aux banques d'investissements jusqu'aux plus belles licornes de la Silicon Valley; le héros Victor Laplace, génie des algorithmes de manipulation des données et de l'intelligence artificielle va mettre en oeuvre ses talents pour se venger de la personne , alors jeune consultant, qu'il considère responsable du suicide de son père mis sur la touche suite à la mission de consulting. Victor réussira à gagner le cercle de "L'Ennemi" puis à devenir son bras droit avant d'oeuvrer à sa chute; si il parviendra à ses fins, il y perdra, amours, amis et toute humanité.....un roman qu'on ne lache plus et qui ne lasse pas d'inquiéter quand au pouvoir de ceux qui accèdent, achètent, manipulent les informations que nous laissons sur la toile pour nous vendre produits cosmétiques et programmes politiques...
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Le dernier étage du monde

Un plat qui se mange froid. Une infiltration chez l' ennemi, pour mieux le comprendre et le détruire. Plusieurs thématiques intéressantes : le désir de l' ascension, du pouvoir, les stratégies dans le monde du travail, le nouveau monde numérique. J ai adoré.
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Le dernier étage du monde

#monaventlitteraire2023

Jour 9

Le livre dont on n’a pas assez parlé

Le dernier étage du monde



500 pages d’une tragédie en mode vengeance et plan machiavélique, mêlant ressorts classiques et AI



Cette lecture m’a passionnée et je ne sais toujours pas si je dois me réjouir ou m’alarmer d’avoir tout compris 🤪



#bookstagram #bookaddict #bookaholic #thaelboost
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Le dernier étage du monde

Le dernier étage du monde est celui d’où la classe dominante surplombe le reste de la société, profite de ses avantages, éblouie par son succès ou éblouissant l’humanité. Victor Laplace vise cet étage, a construit son parcours dans cet objectif lorsqu’il est embauché par le Bates & Green, cabinet de conseil en stratégie. Brillant et manipulateur, il va rapidement grimper dans les échelons, atteindre ce dernier étage. Mais ce qui l’anime il le cache à tous autour de lui. Sa motivation, contrairement à ceux qui l’entourent, n’est pas la fortune et le pouvoir qui vont avec, mais la vengeance. Lorsqu’il était adolescent, son père, cadre chez un opérateur téléphonique, s’est suicidé après la restructuration du service par l’intervention d’un jeune représentant d’un de ces cabinets de conseil. Dès lors Victor ne vit plus que pour venger son père en s’attaquant à ce consultant. Aura-t-il vraiment tout calculé, tout anticipé ?



Bruno Markov (c’est un pseudo) connaît très bien le monde qu’il décrit, pour y avoir travaillé pendant 12 ans. Dans ce roman il décrit un univers où règne la suffisance, la superficialité, une ambition débridée : l’ultra-capitalisme dans toute sa splendeur. Pas d’états d’âme, pas de regret, pas de regard en arrière. Une fabrique de clones cyniques, insensibles, ambitieux et obnubilés par un but qui leur fait oublier d’où ils viennent et qui ils sont. Un monde où la moindre faiblesse peut mener à la perte, où chacun se méfie de l’autre, l’espionne, le manipule. Des produits formatés par une pensée unique tournée vers l’argent, le pouvoir et l’individualisme. L’objectif ultime : appartenir à cette espèce dominante qui écrase tout sur son passage, surfe sur les technologies et les tendances pour monter toujours plus haut.



La description est brillante, à en donner la nausée. En lisant ces schémas comportementaux je n’ai pu m’empêcher d’analyser ceux de mes collègues, passés et présents. Même hors du monde du consulting ces modes de fonctionnement s’appliquent et se multiplient, dans un monde du travail uniformisé. Les milléniums et leurs successeurs inverseront-ils la tendance ? C’est là un autre débat.



Bruno Markov pose dans ce roman des préoccupations actuelles, nous interpelle non seulement sur les comportements humains mais également sur la présence et le rôle des hautes technologies (réalité virtuelle, reconnaissance faciale, manipulation des réseaux sociaux, intelligence artificielle, etc), sur nos choix et ce que nous croyons être notre libre arbitre.



Victor Laplace se transforme en Victor Newman. Une schizophrénie qu’il crée pour se protéger mais dont il pourrait perdre la maîtrise. Le personnage attachant du départ évolue sous nos yeux, se transforme, lutte pour ne pas se perdre. Autour de lui des personnages secondaires tous aussi intéressants les uns que les autres.



Pour son premier roman l’autre nous propose un récit bien construit, dans lequel la dramaturgie est gérée avec brio. La psychologie des personnages est bien développée. L’auteur maîtrise parfaitement son sujet. Il l’ancre dans notre histoire, intégrant dans son récit des faits et évènements qui font écho (la pandémie du covid 19, les révolte des gilets jaunes en France, la crise structurelle chez France Télécom).



Un premier roman brillant, intelligent, subtil, qui, au-delà de la critique d’un système, nous interpelle sur le monde dans lequel nous vivons et nous pousse à nous questionner sur nos valeurs.

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Le dernier étage du monde

LE DERNIER ETAGE DU MONDE est un livre dérangeant.

Non pas par son approche et le projet de vengeance de Victor LAPLACE le héros de ce roman. Ni par la description extremement précise de comment fonctionne le monde des consultants dans l'industrie, la banque, les nouvelles technologies depuis deux décennies. Non il est dérangeant par ce qu'il nous montre est le reflet de ce que pourrait être par exemple Mc Kinsley la boire de consultant utilisé par notre gouvernement depuis plusieurs années àaux frais du contribuables. Il est dérangeant aussi parce que nous traduisons, en lisant ce livre, que notre économie, notre société, notre futur est dsont dirigés par ces consultants, geeks, extrememnt brillants et qui, par des équations, veulent gérer le monde. L'Humain n'existe plus dans ce livre sauf sous forme sexuel et rapport de force, de pouvoir. Ce livre est enfin dérangeant parce que jamais, mais vraiment jamais il n'est question de politique, de syndicalisme, de resistance associative dans ce que nous montre Markov.

Oui ce livre, ce roman est dérangeant mais j'y ai pris du plaisir à rentrer dans ces couloirs qui sentent le beau, le propre, le neuf, le riche mais qui ne sont finalement que des couloirs où ne restera au final, pour les 6 milliards d'humains qui peuplent notre planète quela pauvreté, la mort, la désespérance et l'échec d'espérer un monde équilibré.
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Le dernier étage du monde

J’ai décidé de lire ce livre par curiosité ne sachant si j’allais aller jusqu’au bout, le résumé me laissant sur ma faim. Puis au fur et à mesure des pages je me suis pris au jeu et j’ai eu envie d’avancer et de voir comment tout cela allait se terminer..

Déçu par moment de certains passages un peu long et des fois redondants, on découvre un monde qui ne nous est pas forcément inconnu mais dans lequel on plonge de manière vertigineuse en espérant en sortir !
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Le dernier étage du monde

Bruno Markov a travaillé une dizaine d'années comme consultant en intelligence artificielle et stratégie d'innovation auprès de grands groupes du CAC 40. Le Dernier étage du monde, son premier roman, relate ce monde sans pitié où chaque réflexion, chaque décision, n'a qu'un seul but : sa propre réussite, si possible en écrasant les autres !



Victor, surdoué des algorithmes et des big data, est un homme détruit depuis la mort de son père, technicien à France Telecom, qui s'est suicidé sous la pression de sa direction et d'un auditeur externe. Depuis, Victor ne rêve que de vengeance et va tout mettre en œuvre pour intégrer le cabinet de conseil de celui qui est à l'origine du drame familiale. Petit à petit, il va gravir les échelons, s'approprier des codes, des us et coutumes du milieu, quitte à renier sa vie et ses valeurs. A vouloir trop ressembler à sa cible pour l'approcher, il se perd en devenant ce qu'il veut combattre, mais qu'importe, pour lui la fin justifie les moyens, seule la vengeance compte.



Le dernier étage du monde est un livre coup de poing, une claque monumentale qui nous plonge dans le consulting, un monde où le cynisme est le maître mot, où chacun use et abuse de sa position dominante pour étouffer l'adversité qu'elle soit externe ou interne.



Bruno Markov écrit une œuvre romanesque avec des personnages forts et complexes, une intrigue à plusieurs niveaux et un monde qui sonne terriblement réel. Il nous expose froidement les dérives du capitalisme via les cabinets de conseils et nous ouvre les yeux sur l'utilisation par l'intelligence artificielle de toutes les données que nous laissons partout et tout le temps. C'est aussi une critique acerbe de la société du paraitre et de la quête de la satisfaction immédiate.



Le dernier étage du monde est extrêmement bien documenté, parfois un peu long mais jamais ennuyeux. L'auteur prend son temps pour faire monter la tension, faire progresser son "héros" jusqu'au final attendu mais néanmoins surprenant. Ce roman est au consulting capitaliste ce que Les derniers jours des fauves de Jérôme Leroy est à la politique : immersif et dérangeant.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Le dernier étage du monde

Un roman remarquable. J'ai accroché dès les premières pages. C'est l'histoire d'une vengeance savamment orchestrée. Le narrateur, Victor Laplace, décrit les étapes de rapprochement progressif de son ennemi, Stan Dorsay, celui qui est à l'origine du suicide de son père. Un peu comme un espion infiltré, Victor Laplace se glisse dans la peau d'un personnage. Ce personnage, il le façonne progressivement, au fur et à mesure de son apprentissage des règles du jeu. Le jeu, ou plutôt, le "game", c'est celui des grandes entreprises du numérique et de la finance et de ceux qui les dirigent. Il gravit progressivement les étages de la pyramide du succès jusqu'à être à portée de son ennemi.

Tout au long du récit, on sent l'écart qui se creuse entre Victor Laplace et son personnage, au point que l'on se demande qui est au final aux commandes. La description de ce monde est édifiante, et l'on peut penser que l'auteur, ex consultant en intelligence artificielle et stratégie d'innovation auprès de grandes banques et d'entreprises du CAC40, ne fait que décrire ce qu'il a vu dans sa vie professionnelle.

Le roman est jalonné de réflexions sur ce système qui ne profite qu'à quelques-uns, au prix d'inégalités criantes et de la destruction de la planète, sans véritablement rendre heureux ceux qui sont à sa tête. On y découvre aussi la puissance des algorithmes et les risques de l'intelligence artificielle lorsque elle est orientée vers la seule recherche du profit ou la défense du système en place. L'histoire d'amour entre Victor et Constance rajoute une dimension fondamentale à l'histoire. Elle rappelle au narrateur sa nature d'être humain avec des sentiments, des désirs vrais, et que tout ne peut être régi par les lois mathématiques.

Le style est fluide, sans fioritures.

Bravo Monsieur Markov pour ce premier roman dont je recommande vivement la lecture !
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Le dernier étage du monde

Ne me laissant habituellement pas souffler le choix de mes lectures, voilà que, pour une fois, conseillé et notifié par mon application de bibliothèque virtuelle, je commande finalement ce roman! Suis-je moi aussi entré dans le "game"? Impatient de le recevoir puis de le lire, je l'ai finalement englouti et aspiré ainsi toutes ses données.

Un peu moins enthousiasmé sur la fin, j'ai néanmoins pris énormément de plaisir à découvrir ce jeune auteur au style très agréable, très riche et à l'analyse aiguisée. J'y ai retrouvé un peu de Dominique Monera, de John Rauscher, d'Alexandre Pachulski qui m'avaient déjà éveillé à l'IA ou encore de Vanessa Bamberger sur la performance érigée en dogme. Doit-on conseiller ce roman à tous nos jeunes consultants, data scientists ou data miners ou bien est-il déjà trop tard? Mon algorithme BabCrit recommande bien évidemment ce roman.
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Le dernier étage du monde

Extrêmement brillant et addictif, j’ai dévoré ce livre. Conseil de lecture proposé par Babelio que je me félicite d’avoir suivi. Plein de noirceur mais tellement juste. La vision du monde présentée dans ce livre me parait infiniment réelle. Je le recommande plus que vivement.
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Le dernier étage du monde

Personnellement, j’en ai eu la chair de poule. Il est capital de montrer à quel point savoir lire l’avenir grâce aux algorithmes, c’est être prêt pour le futur… D’un point de vue purement sociétal, c’est édifiant pour la suite.

Ne vous trompez pas, « Le dernier étage du monde » est un texte très romanesque, qui aborde, en parallèle des questions de société. On y parle des nouvelles technologies bien sûr, mais aussi d’éthique, de morale, de conscience et de déontologie. L’entreprise comme entité propre qui y est décrite est celle où beaucoup se rendent au quotidien, à différents échelons : une absence totale d’humanité, une vie professionnelle sous « urgence permanente » où l’on court « comme un hamster dans sa roue », et où la quête de sens est omniprésente. Victor Markov désosse un monde, en décortique le fonctionnement, et dissèque la forme d’emprise du pouvoir. « — Alors, pourquoi est-ce que les gens continuent ? Parce qu’ils sont prisonniers de la compétition. » Grandeur et décadence de l’entreprise.


Lien : https://www.babelio.com/ajou..
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Le dernier étage du monde

La vengeance est un plat qui se mange froid et Victor Laplace a pris son temps pour y arriver. Tel un Comte de Monte-Cristo, il a aussi mis les moyens pour y arriver.



Il aurait pu attendre sa cible dans une ruelle, le tabasser, le flinguer… C’est plus rapide, mais est-ce que ça aurait fait un pitch intéressant pour un roman ? Peut-être pas…



Là, ce sera plus long, plus complexe, plus tortueux et avec le risque de perdre son identité véritable, à force de porter les costumes d’un personnage que l’on n’est pas.



Sans oublier qu’à force de regarder dans l’abîme, l’abîme regarde aussi en nous… Victor Laplace, à force de jouer le game et de pousser ses algorithmes toujours plus fort, risque de se comporter comme les autres, ces puissants qui nous gouvernent au travers des banques, des sociétés de consultant et de l’internet.



Mon plus gros bémol sera pour les quelques longueurs dans le texte. Le roman fait 446 pages et si certains passages m’ont captivés, d’autres m’ont fait bailler d’ennui. Trop de blablas, trop d’introspections, trop de détails sur de l’insignifiant, comme les actes accomplis par Victor au lever.



Certes, ils avaient pour but de nous montrer la vacuité de ces gens qui suivent des programmes de remise en forme, de régimes spécifiques fait à base de protéines, mais ils étaient surtout trop verbeux et j’ai décroché plusieurs fois.



L’autre bémol sera pour le final qui prendra trop de temps, faisant ralentir le rythme à un point tel que je me suis crue enlisée dans la mélasse. Bon, à un moment donné, il faut conclure et ne pas faire durer les choses…



Par contre, les points positifs de ce roman qui parle de vengeance, de sociétés, d’informatique, c’est qu’il est accessible à tout le monde et qu’il vous glace les sangs, lorsque l’on voit comment on se fait manipuler, diriger et sucer toutes nos données.



Le téléphone portable et l’internet ont changé la donne, mais le jour où l’on a mis l’internet sur des smartphones, là, on peut se dire, que l’on s’est fait avoir comme des bleus. Depuis, tout le monde poste tout et n’importe quoi et les sociétés qui se nourrissent de nos données, se les revendant toutes et les utilisant pour mieux cibler qui ils veulent.



Dites-vous bien que grâce aux algorithmes, certains en savent plus sur chacun nous que nos parents, nos enfants, nos amis, nos collègues, nos psys, nos confesseurs,… Pire, ils en savent plus que la CIA, plus qu’un bourreau qui nous aurait torturé et plus que nous, sur nous-même. Même si vous n’êtes pas assidus aux écrans et réseaux sociaux, ces algorithmes sont capables de dresser un portrait de vous des plus fidèle. C’est glaçant.



Ce roman qui parle de vengeance, de déshumanisation, de licenciement, de toujours plus de contrôle sur les humains, au travers d’outils censés les aider, de manipulations, d’Internet, me laisse un peu le cul entre deux chaises et prouve, une fois de plus, qu’on peut ne pas avoir tout aimé d’un roman, mais en ressortir tout de même ébranlée, glacée, mal à l’aise.



Si je devais faire la balance de cette lecture, je dirais qu’elle a manqué d’équilibre et a joué à l’ascenseur émotionnel, me faisant passer d’un ennui profond à certains passages, puis monter dans les hauteurs, augmentant mon rythme cardiaque et me glaçant les sangs.



Une lecture que je ne regrette pas d’avoir faite, je me suis couchée moins bête et plus méfiante encore de ces putains d’algorithmes, même si je ne suis pas une grande utilisatrice des réseaux sociaux.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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