AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Bruno Markov (33)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le dernier étage du monde

LE DERNIER ETAGE DU MONDE est un livre dérangeant.

Non pas par son approche et le projet de vengeance de Victor LAPLACE le héros de ce roman. Ni par la description extremement précise de comment fonctionne le monde des consultants dans l'industrie, la banque, les nouvelles technologies depuis deux décennies. Non il est dérangeant par ce qu'il nous montre est le reflet de ce que pourrait être par exemple Mc Kinsley la boire de consultant utilisé par notre gouvernement depuis plusieurs années àaux frais du contribuables. Il est dérangeant aussi parce que nous traduisons, en lisant ce livre, que notre économie, notre société, notre futur est dsont dirigés par ces consultants, geeks, extrememnt brillants et qui, par des équations, veulent gérer le monde. L'Humain n'existe plus dans ce livre sauf sous forme sexuel et rapport de force, de pouvoir. Ce livre est enfin dérangeant parce que jamais, mais vraiment jamais il n'est question de politique, de syndicalisme, de resistance associative dans ce que nous montre Markov.

Oui ce livre, ce roman est dérangeant mais j'y ai pris du plaisir à rentrer dans ces couloirs qui sentent le beau, le propre, le neuf, le riche mais qui ne sont finalement que des couloirs où ne restera au final, pour les 6 milliards d'humains qui peuplent notre planète quela pauvreté, la mort, la désespérance et l'échec d'espérer un monde équilibré.
Commenter  J’apprécie          51
Le dernier étage du monde

J’ai décidé de lire ce livre par curiosité ne sachant si j’allais aller jusqu’au bout, le résumé me laissant sur ma faim. Puis au fur et à mesure des pages je me suis pris au jeu et j’ai eu envie d’avancer et de voir comment tout cela allait se terminer..

Déçu par moment de certains passages un peu long et des fois redondants, on découvre un monde qui ne nous est pas forcément inconnu mais dans lequel on plonge de manière vertigineuse en espérant en sortir !
Commenter  J’apprécie          30
Le dernier étage du monde

Une réflexion brillante sur notre société, une histoire et des personnages profondément attachants...

Jusque-là, la Zone du Dehors ou Illusions Perdues avaient pu me saisir, enrichir ma réflexion, ou m'éclairer tout en m'émouvant, mais le style de Bruno Markov, le réalisme et la profondeur de ses personnages en font un livre singulier et novateur, rafraîchissant, ne jouant pas sur les codes habituels, et, comme je l'ai rarement expérimenté, un livre qui marque.

On en ressort changé. Et n'est-ce pas ce que l'on attend d'un livre ?

Ne connaissant pas le monde de l'intelligence artificielle ou du consulting, je ne me suis jamais sentie "larguée", mais j'ai appris avec Victor les codes du "game".

Un livre touchant, donc, brillant, une claque !
Commenter  J’apprécie          50
Le dernier étage du monde

LE DERNIER ETAGE DU MONDE de Bruno Markov "éditions Anne Carrière 2023" 448,- pages



Décrire le monde acéré de l'entreprise et de la finance connaît deux grands romans : L'IMPRECATEUR de René-Victor Pilhes (prix fémina 1974), LA CHUTE DES PRINCES de Robert Goolrick 2014 et ce délicieusement bien écrit roman ici présenté.

Bruno Markov a créé avec un savoir intelligent une histoire habilement conçue... mais attention il faut bien suivre comme une leçon importante car tout à sa signification.

Si des passages somptueux viennent donner de l'émerveillement au lecteur, il faut bien reconnaître que certaines longues tirages techniques sont parfois un peu pesantes.

Mais il faut vivre avec son temps et accepter ces inconvénients délicats pour le lecteur lambda au nom du principe que l’argent ne change pas la réalité, non, mais il améliore son reflet.



Exemple : "Quand l’algorithme extrapole à partir d’observations trop fragmentaires. Comme un enfant qui, n’ayant vu dans sa vie que trois hommes chauves, tous vêtus d’un costume bleu marine, en déduirait que tous les hommes chauves portent un costume bleu marine. Il arrive ainsi que SuccesModels tombe dans un cliché raciste ou sexiste – au même titre que certains adultes – en prenant ses biais pour des généralités. Mais on arrive toujours à s’en rendre compte à temps pour supprimer les publicités concernées avant que l’incendie ne prenne." (sic)



Ou encore : "Quand l’algorithme extrapole à partir d’observations trop fragmentaires. Comme un enfant qui, n’ayant vu dans sa vie que trois hommes chauves, tous vêtus d’un costume bleu marine, en déduirait que tous les hommes chauves portent un costume bleu marine. Il arrive ainsi que SuccesModels tombe dans un cliché raciste ou sexiste – au même titre que certains adultes – en prenant ses biais pour des généralités. Mais on arrive toujours à s’en rendre compte à temps pour supprimer les publicités concernées avant que l’incendie ne prenne." (re-sic)



Voilà donc un fragments de ces paragraphes plus indigestes qui décrivent cet étage du monde il n’y a pas d’amis, seulement des adversaires qu’on garde plus ou moins près de soi. « Baisez-vous les uns les autres :» est la seule parole d’Évangile.



Là où l'auteur excelle c'est dans la longue trame d'une vengeance mûrement préparée, enrobée d'une sauce adorable en gardant en mémoire que derrière nos masques civilisés, peu de choses ont changé depuis cent mille ans que notre espèce règne sur le monde. Nos stratégies sont plus élaborées mais les principes restent les mêmes : séduire, conquérir, soumettre… Toujours ce même affrontement, entre notre désir et tout ce qui s’y oppose.

C'est dans le domaine de la séduction que Bruno Markov donne le meilleur de son écriture.



Qu'en penser ?

Un livre parfois difficile qui se noie dans des détails techniques imbuvables à la longue mais des passages absolument délicieux. Rien que pour eux, ce livre mérite d'être lu.

Commenter  J’apprécie          40
Le dernier étage du monde

Roman à trame balzacienne où la grande bourgeoisie du 19ème a laissé place aux jeunes diplômés des grandes écoles évoluant des cabinets de conseil, aux banques d'investissements jusqu'aux plus belles licornes de la Silicon Valley; le héros Victor Laplace, génie des algorithmes de manipulation des données et de l'intelligence artificielle va mettre en oeuvre ses talents pour se venger de la personne , alors jeune consultant, qu'il considère responsable du suicide de son père mis sur la touche suite à la mission de consulting. Victor réussira à gagner le cercle de "L'Ennemi" puis à devenir son bras droit avant d'oeuvrer à sa chute; si il parviendra à ses fins, il y perdra, amours, amis et toute humanité.....un roman qu'on ne lache plus et qui ne lasse pas d'inquiéter quand au pouvoir de ceux qui accèdent, achètent, manipulent les informations que nous laissons sur la toile pour nous vendre produits cosmétiques et programmes politiques...
Commenter  J’apprécie          00
Le dernier étage du monde

Une histoire fascinante et addictive. Victor, un jeune homme marqué par le suicide de son père, se fait embaucher dans le cabinet de consulting où travaille la personne qu'il juge coupable de cet acte tragique. L'auteur déroule le récit d'un Monte Christo moderne : une vengeance à l'ère du Big data et des outils d'intelligence artificielle, une revanche de classe aussi, mais surtout, la peinture d'un monde où la réussite professionnelle est la vertu suprême. Pour être dans "le game", Victor devra exceller dans l'art de la manipulation, l'absence d'affect, l'uniformisation de la pensée. Victor jouera le jeu jusqu'au bout, jusqu'à atteindre le dernier étage du monde...

Commenter  J’apprécie          30
Le dernier étage du monde

Le dernier étage du monde est un livre qu’on ne saurait classer, qui ne rentre dans aucune case du genre.

Victor est un homme fragmenté par ses démons, par le deuil de son père, il n’aspire qu’à une seule chose : se venger. Victor est un homme qu’on peut autant détester qu’apprécié par sa capacité à réfléchir, mais aussi pour les chemins qu’il finit par prendre.

Bruno Markov par son premier roman va nous démontrer une prouesse d’écriture, un condensé de dialogues et de situations toutes plus réalistes les unes que les autres.



C’est un livre très enrichissant tout d’abord par la multitude d’informations que contient ce bouquin sur la technologie. C’est une critique acerbe de la société d’aujourd’hui et de cette quête incessante de succès. C’est un monde détestable que nous décrit l’auteur, un monde où le paraître semble plus important, plus important que les valeurs et les sentiments.



Je crois que c’est un livre qu’il faut mettre entre toutes les mains, malgré que ça soit une fiction, l’analyse apporte une réflexion intéressante et sujette à de nombreuses remises en question face à la nouvelle technologie.



Et pour finir, je n’aimerais pas être au dernier étage du monde, le temps semble si obscur et froid tout là-haut.
Commenter  J’apprécie          30
Le dernier étage du monde

“Le Dernier Étage du monde” de Bruno Markov se révèle être un voyage littéraire captivant et remarquable à travers une quête de vengeance enracinée dans un monde technologique en constante évolution. L’intrigue palpitante met en lumière la détermination implacable de Victor Laplace à venger la chute tragique de son père, offrant ainsi une lecture immersive et émotionnellement chargée.



L’auteur déploie avec habileté une toile complexe où la vengeance personnelle de Victor se mêle habilement à la réflexion sur les avancées de l’intelligence artificielle et leur impact sur la société contemporaine. Cette combinaison astucieuse entre l’aspect émotionnel de la vengeance et la réflexion plus large sur les enjeux éthiques et technologiques donne à l’œuvre une profondeur captivante.



La stratégie méticuleuse de Victor pour infiltrer le système responsable de la chute de son père est dépeinte avec une précision fascinante, créant ainsi une tension constante et un suspense qui maintiennent le lecteur captivé tout au long du récit. Cette quête de rétribution personnelle apporte une dimension émotionnelle puissante à l’histoire, offrant ainsi des moments poignants et mémorables.



Par ailleurs, la façon dont Markov entrelace les éléments narratifs de la vengeance avec la réflexion sur les avancées technologiques modernes est tout simplement remarquable. Cette fusion subtile offre une perspective stimulante sur les dilemmes moraux et éthiques auxquels la société est confrontée, ajoutant une profondeur et une pertinence supplémentaires à l’ensemble de l’œuvre.
Commenter  J’apprécie          30
Le dernier étage du monde

« Le dernier étage du monde » est le premier roman de Bruno Markov. Avant de se lancer dans l’écriture, Bruno Markov a travaillé plus de 10 ans dans le domaine de l’intelligence artificielle auprès de grandes entreprises et de banques prestigieuses du CAC40. J’imagine que certains éléments figurant dans le roman relèvent du vécu, ce qui rend le texte encore plus éclairant. « Le dernier étage du monde » n’est pas un essai sur l’entreprise, c’est un « vrai » roman qui comprend un fil rouge. Victor Laplace cherche à se rapprocher d’un homme qui a brisé son père et par ricochet détruit toute sa famille. Pour cela, il doit absolument se faire embaucher dans le même cabinet de conseil que cet homme, gravir les échelons pour arriver à ses côtés, au sommet, au dernier étage de la société, là où tout se décide et où il pourra réellement l’atteindre pour mettre sa vengeance à exécution. En appliquant consciencieusement les treize articles de « L’art de la guerre » transposés au monde de l’entreprise écrit par Sun Tzu, en utilisant sa maîtrise totale des algorithmes et de l’intelligence artificielle, et en faisant montre de patience et de détermination, Victor espère pouvoir contempler la chute et la mise à mort sociale et professionnelle de Stanislas Dorsay. Cette quête ne pourra se faire sans sacrifices, Victor le sait. À quoi va-t-il devoir renoncer pour parvenir à ses fins ?



Le plan de Victor pour atteindre « Le dernier étage du monde » est théoriquement simple : « Mon monde intérieur s’est stabilisé, structuré autour d’une stratégie claire : m’approcher pas à pas, sans éveiller les soupçons, m’infiltrer chez l’ennemi, au cœur de la machine de guerre, collecter un maximum de données, apprendre à manier les armes qui ont fait sa force et attendre l’ouverture, la brèche où je pourrai m’engouffrer. » Du côté pratique, les choses sont un peu plus ardues. Il faudra séduire, montrer un engagement sans faille, prouver des aptitudes réelles, avoir un vrai professionnalisme instinctif et bâtir un réseau. « Alors, n’oublie jamais que tu joues à un jeu créé par des humains, joué par des humains et arbitré par des humains. À ce jeu-là, mieux vaut avoir du réseau que du talent. Le seul moyen d’avancer, c’est que d’autres joueurs aient envie de te faire avancer. » C’est à ce prix qu’il deviendra l’un des leurs.



Quelle sera l’implication physique nécessaire pour gagner cette guerre ? Lors de sa première évaluation, le verdict est sans appel : si Victor souhaite être placé sur un fast-track (littéralement voie rapide), il peut oublier ses « horaires de fonctionnaire » 9-17. Il devient urgent de passer à la vitesse supérieure s’il veut devenir consultant senior rapidement. Aussi, Victor met en place un programme physique digne d’un champion sportif : sport à haute intensité, révision de ses horaires de travail avec comme but ultime de ne jamais quitter son bureau avant 22 heures, ne pas avoir l’air d’un geek, avoir toujours bonne mine, absorber une dose quotidienne de protéines, éliminer toute forme de sucre et porter l’habit qui fait le moine : « costume Kenzo, chemise Dior, cravate, Gucci, chaussures Boss ». La consécration se fera à ce prix là. Il faut se créer un double, celui qui joue n’est plus Victor, mais son personnage. Incroyablement déculpabilisant… mais très dangereux pour la santé mentale.





Quelle sera la gravité psychologique de telles implications ? Dédoublement de personnalité ? Schizophrénie ? Au début du roman, seule la vengeance importe. Et les conséquences potentielles à devenir un autre par la force des choses ne sont pas évoquées. Bruno Markov nous offre cette incroyable opportunité de pouvoir pénétrer par effraction dans le cerveau de Victor, et, comme au théâtre, d’assister à sa lente progression, ou à son effroyable chute, c’est selon. À l’instar de certaines séries où le spectateur adore le héros, qui est en fait un sombre salopard, le lecteur, ici soutient le projet de Victor, car la cause est belle. Comment l’accomplir sans se glisser dans la peau d’un autre ? Impossible.



Il y a une partie réellement fascinante dans « Le dernier étage du monde » qui décrit à merveille ce qui se passe réellement au dernier étage. On sent que Bruno Markov connaît très bien son sujet. Tous les domaines y passent : du langage bourré d’anglicismes auquel on ne comprend rien, au club privé où le commun des mortels ne peut entrer. Car, au dernier étage, on brille par son pouvoir. On ne désire plus rien, puisque l’on a déjà tout : des plus grands restaurants aux plus belles conquêtes, des clients prestigieux, une réputation qui fait votre charisme. Il n’y a plus qu’à claquer des doigts pour avoir le monde à ses pieds. « À cet étage du monde, toute activité se pare des prétentions artistiques. La mode devient haute couture. La cuisine, gastronomie. La décoration, architecture d’intérieur. En journée, on nous enseigne l’art de la négociation, l’art de convaincre, l’art oratoire. Il est donc normal que nos pratiques nocturnes, à leur tour, soient élevées à ce rang. » Mais attention, la pression est constante et cela l’auteur le montre très bien. Une fois arrivé au sommet, il faut conserver son poste et son aura. Cela est presque aussi fatigant que de gravir la montagne. « À cet étage du monde il n’y a pas d’amis, seulement des adversaires qu’on garde plus ou moins près de soi. “Baisez-vous les uns les autres” est la seule parole d’Évangile. »



Enfin, Bruno Markov va jusqu’au bout dans sa démonstration en posant la vraie question, sous-jacente, celle qui s’applique à tous ceux qui veulent accéder au sommet, en dehors de toute vendetta personnelle : pourquoi s’infliger un tel traitement, et comment en sortir ? Dans le roman, quelques axes de réflexion et de réponses sont donnés. Autant le dire tout de suite, et après l’avoir expérimenté dans mon entourage proche, les réponses risquent de ne pas plaire, mais sont totalement conformes à la réalité. Pour moi, elles démontrent la sagacité de l’auteur dans son analyse de la progression en entreprise, associée à son expérience professionnelle. « C’est compliqué, car tu montes un escalier qui ne cesse de grandir, et qui te propose toujours un nouvel étage à conquérir, un nouveau but à poursuivre. Tu te persuades qu’il faut nécessairement arriver tout en haut pour quitter le jeu. C’est comme ça que tu deviens captif. »



« Le dernier étage du monde » offre également une belle analyse de la puissance des algorithmes associés à l’intelligence artificielle. Pas de panique, il n’est pas question d’une thèse. Tout est expliqué de façon très pédagogique pour être compris par le plus grand nombre. J’ai trouvé cela fascinant et très riche en enseignement. D’autant que l’auteur est un spécialiste de la question qu’il explicite. Il vous sera très facile de comprendre les tenants et les aboutissants, et surtout d’entrevoir toutes les implications couvertes. Personnellement, j’en ai eu la chair de poule. Il est capital de montrer à quel point savoir lire l’avenir grâce aux algorithmes, c’est être prêt pour le futur… D’un point de vue purement sociétal, c’est édifiant pour la suite.

Ne vous trompez pas, « Le dernier étage du monde » est un texte très romanesque, qui aborde, en parallèle des questions de société. On y parle des nouvelles technologies bien sûr, mais aussi d’éthique, de morale, de conscience et de déontologie. L’entreprise comme entité propre qui y est décrite est celle où beaucoup se rendent au quotidien, à différents échelons : une absence totale d’humanité, une vie professionnelle sous « urgence permanente » où l’on court « comme un hamster dans sa roue », et où la quête de sens est omniprésente. Victor Markov désosse un monde, en décortique le fonctionnement, et dissèque la forme d’emprise du pouvoir. « — Alors, pourquoi est-ce que les gens continuent ? Parce qu’ils sont prisonniers de la compétition. » Grandeur et décadence de l’entreprise.



Dans « Le dernier étage du monde », Bruno Markov offre sa vision du cabinet de conseil de demain, quand les algorithmes seront encore plus puissants et qu’ils pourront être utilisés dans différents domaines, quand on pourra s’appuyer sur les deepfakes et l’intelligence artificielle pour dire et montrer tout et son contraire. Nos vies n’auront plus aucun secret pour personne… De quoi trembler !

Ce livre est remarquable d’intelligence ! Précipitez-vous.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
Commenter  J’apprécie          110
Le dernier étage du monde

Je pense que c'est la couverture qui m'a attirée ici. La couverture et le titre. Le dernier étage du monde. Avouez que c'est intriguant. Le résumé ne m'a pas plus emballée que ça, il est un peu indigeste à vrai dire. Mais comme le principe du Comité de Lecture Cultura c'est un peu de découvrir à l'aveugle, je me suis dit que je ferais comme si je ne l'avez pas lu. Et j'ai bien fait. Parce que s'il n'avait tenu qu'à lui, je ne pense pas avoir laissé sa chance au dernier étage du monde. Et pourtant, c'est un coup de cœur.



J'ai relevé dans ce roman plus de citations que je n'en ai relevé dans tous les romans que j'ai lu en au moins six mois ! J'ai été subjuguée par la plume de Bruno Markov, par le personnage de Victor et ce qu'il tente d'accomplir, par ce qu'il raconte, par l'analyse qu'il fait, de la vie, de la société. Le fait que l'auteur ait lui-même travaillé en tant que consultant en intelligence artificielle et stratégie d'innovation, tout comme le fait que mon premier responsable m'ait un jour dit "aujourd'hui ce ne sont plus les compétences qui comptent, mais faire parler de soi", renforcent l'impact des mots et des constats qui sont faits ici. Donne le vertige aussi.



Le roman de Bruno Markov est puissant, il aborde énormément de sujets, tels que le deuil, la réussite professionnelle, les AI… tout en arrivant, je pense, à parler à n'importe qui. Tout le monde pourra reconnaitre une situation ou un comportement ou un personnage, ce qui rend le récit extrêmement réaliste.



Le dernier étage du monde commence par une scène dans laquelle nous découvrons Victor, le héros, à l'accomplissement de sa mission; il a le choix : aller jusqu'au bout ou renoncer, c'est d'ailleurs ce que lui souffle la jeune-femme qui l'accompagne. Puis, nous remontons le temps, quelques années en amont, pour comprendre comment tout a commencé. Nous découvrons un jeune Victor, un peu naïf mais armé pour venger son père. Petit à petit, nous comprenons quelle situation l'a amené là où il est actuellement et nous espérons qu'il atteigne les buts qu'il s'est fixé. Blessé par la vie, par les personnes à qui il tenait et par ses sentiments, et afin de mettre toutes les chances de son côté, Victor aborde la vie comme un programme informatique. Il étudie la popularité, les comportements à avoir pour se faire accepter par l'élite, il imagine des algorithmes pour chaque situation afin d'être sûr de ne pas se laisser influencer par ses émotions. Le récit est d'une grande richesse et vulgarise les principaux concepts abordés avec clarté, c'est vraiment très intéressant.



Au fil des différentes parties du livre, nous sommes projetés dans le temps, nous suivons le parcours de Victor, ses essais, ses échecs et ses réussites. Nous le voyons se perdre et sommes totalement pris par la partie d'échecs qu'il joue, anticipant les réactions de ses adversaires, jusqu'à avoir plusieurs coups d'avance, doutant sans cesse, redoutant les cartes en main de la partie rivale. Le jeune-homme se livre à un jeu épuisant, ne vit plus que pour ça, change, subrepticement, même si se conscience "originelle" subsiste. Victor se déconnecte, étouffe ce qu'il ressent, joue un rôle.



Lorsque le récit rejoint le point de départ, nous réalisons que la situation n'est pas exactement telle que nous l'avions perçue. Nous sommes déchirés entre notre attachement pour le jeune consultant et la portée de ses actes. Peut-on réellement intégrer l'élite tout en restant droit dans ses bottes ? L'atteinte d'un objectif justifie-t-elle tout ? Nous percevons toute la complexité de l'être humain.



Il est vraiment difficile de parler de ce roman et de lui rendre justice; je reste à la fois subjuguée et mal à l'aise en y repensant mais je suis admirative du travail effectué par l'auteur et de la justesse de son écriture.




Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
Commenter  J’apprécie          81
Le dernier étage du monde

La vengeance est un plat qui se mange froid et Victor Laplace a pris son temps pour y arriver. Tel un Comte de Monte-Cristo, il a aussi mis les moyens pour y arriver.



Il aurait pu attendre sa cible dans une ruelle, le tabasser, le flinguer… C’est plus rapide, mais est-ce que ça aurait fait un pitch intéressant pour un roman ? Peut-être pas…



Là, ce sera plus long, plus complexe, plus tortueux et avec le risque de perdre son identité véritable, à force de porter les costumes d’un personnage que l’on n’est pas.



Sans oublier qu’à force de regarder dans l’abîme, l’abîme regarde aussi en nous… Victor Laplace, à force de jouer le game et de pousser ses algorithmes toujours plus fort, risque de se comporter comme les autres, ces puissants qui nous gouvernent au travers des banques, des sociétés de consultant et de l’internet.



Mon plus gros bémol sera pour les quelques longueurs dans le texte. Le roman fait 446 pages et si certains passages m’ont captivés, d’autres m’ont fait bailler d’ennui. Trop de blablas, trop d’introspections, trop de détails sur de l’insignifiant, comme les actes accomplis par Victor au lever.



Certes, ils avaient pour but de nous montrer la vacuité de ces gens qui suivent des programmes de remise en forme, de régimes spécifiques fait à base de protéines, mais ils étaient surtout trop verbeux et j’ai décroché plusieurs fois.



L’autre bémol sera pour le final qui prendra trop de temps, faisant ralentir le rythme à un point tel que je me suis crue enlisée dans la mélasse. Bon, à un moment donné, il faut conclure et ne pas faire durer les choses…



Par contre, les points positifs de ce roman qui parle de vengeance, de sociétés, d’informatique, c’est qu’il est accessible à tout le monde et qu’il vous glace les sangs, lorsque l’on voit comment on se fait manipuler, diriger et sucer toutes nos données.



Le téléphone portable et l’internet ont changé la donne, mais le jour où l’on a mis l’internet sur des smartphones, là, on peut se dire, que l’on s’est fait avoir comme des bleus. Depuis, tout le monde poste tout et n’importe quoi et les sociétés qui se nourrissent de nos données, se les revendant toutes et les utilisant pour mieux cibler qui ils veulent.



Dites-vous bien que grâce aux algorithmes, certains en savent plus sur chacun nous que nos parents, nos enfants, nos amis, nos collègues, nos psys, nos confesseurs,… Pire, ils en savent plus que la CIA, plus qu’un bourreau qui nous aurait torturé et plus que nous, sur nous-même. Même si vous n’êtes pas assidus aux écrans et réseaux sociaux, ces algorithmes sont capables de dresser un portrait de vous des plus fidèle. C’est glaçant.



Ce roman qui parle de vengeance, de déshumanisation, de licenciement, de toujours plus de contrôle sur les humains, au travers d’outils censés les aider, de manipulations, d’Internet, me laisse un peu le cul entre deux chaises et prouve, une fois de plus, qu’on peut ne pas avoir tout aimé d’un roman, mais en ressortir tout de même ébranlée, glacée, mal à l’aise.



Si je devais faire la balance de cette lecture, je dirais qu’elle a manqué d’équilibre et a joué à l’ascenseur émotionnel, me faisant passer d’un ennui profond à certains passages, puis monter dans les hauteurs, augmentant mon rythme cardiaque et me glaçant les sangs.



Une lecture que je ne regrette pas d’avoir faite, je me suis couchée moins bête et plus méfiante encore de ces putains d’algorithmes, même si je ne suis pas une grande utilisatrice des réseaux sociaux.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          320
Le dernier étage du monde

Le roman se lit comme un thriller incandescent. C’est l’histoire d’une revanche au long cours, nourrie d’une forte injustice et de blessures vivaces.
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
Commenter  J’apprécie          00
Le dernier étage du monde

Des qualités d'écriture inattendues pour un premier roman. Une certaine tension dans les 2 premiers tiers du livre, plutôt accrocheur et agréable à lire. Un univers très actuel bien décrit. Malheureusement, le dernier tiers est bourré de longueurs, comme si l'auteur répugnait à terminer son roman. Tandis que moi, je désespérais d'y parvenir un jour ! Du coup, cette fin m'a parue décevante, et surtout mal fagotée, dans le style Tout ça pour ça... Ce qu'une centaine de pages en moins aurait sans doute pu éviter tout en maintenant l'attention du lecteur jusqu'au bout. Dommage...
Commenter  J’apprécie          60
Le dernier étage du monde

La vengeance est un plat qui se mange froid. Pour Victor Laplace, cela va lui prendre 8 ans pour venger son père du consultant qui l’a broyé, en intégrant son cabinet de conseil. Et quand on est simplement un geek hyper talentueux mais qu’on est né ni puissant ni requin, il faut se faire sa place, créer et affuter ses armes. Il faut apprendre les codes du savoir-être pour avoir l’air d’un loup parfaitement intégré à la meute jusqu’à devenir le mâle dominant, apprendre à contrôler tout ce qui pourrait trahir vos sentiments profonds, sans jamais perdre de vue son objectif, sans devenir réellement l’un des leurs. Ce jeu est extrêmement dangereux. On peut à chaque instant tout perdre, à commencer par se perdre soi-même. Cette course sans fin vers la hiérarchie, le succès, l’influence, où mène-t-elle ? Que trouve-t-on au dernier étage du monde ? Mais aussi et surtout : Quels sont les retours de boomerang d’une soumission de plus en plus en plus importante de nos vies à des algorithmes surpuissants qui peuvent nous manipuler comme de vulgaires pantins ?

Bruno Markov prend comme base de l’intrigue la vague de suicides chez les salariés de France Telecom en 2008, et nous plonge en immersion dans le milieu du conseil et de l’intelligence artificielle. Lui-même ex consultant en IA, il connait parfaitement l’univers qu’il décrit, les règles du jeu, le cynisme, la cruauté. La crédibilité de ses personnages et des situations est totale. Hélas je ne suis pas assez au fait des avancées des développements de l’intelligence artificielle pour savoir ce qui, dans le roman, relève de la réalité et ce qui relève encore de la science-fiction, mais j’ai bien compris que nous en prenions de toute façon le chemin. Et c’est flippant.

Ce roman de 450 pages se dévore comme un thriller. Parfaitement bien écrit, bien construit, étoffé, avec un sens de la formule bien dosé, bien placée. En plus de ses qualités littéraires, il nous apporte un éclairage glaçant sur la vampirisation et le détournement de toutes nos données numériques, de plus en plus nombreuses et précises, conduisant progressivement à la perte de notre libre arbitre. Rien de moins.

C’est édifiant, brillant, instructif, indispensable. Car qui aujourd’hui échappe à ces IA qui nous manipulent comme des marionnettes ? Personne…
Commenter  J’apprécie          80
Le dernier étage du monde

Un plat qui se mange froid. Une infiltration chez l' ennemi, pour mieux le comprendre et le détruire. Plusieurs thématiques intéressantes : le désir de l' ascension, du pouvoir, les stratégies dans le monde du travail, le nouveau monde numérique. J ai adoré.
Commenter  J’apprécie          00
Le dernier étage du monde

Excellent roman, d’une lucidité fantastique sur la marche du monde 3.0 ou, plus exactement, sur la fin de la civilisation « humaine » au profit de lendemains incertains.



La plume est terriblement efficace et d’une finesse d’autant plus éblouissante qu’elle est portée par un homme du sérail.



Ce conte presque philosophique est jouissif et effrayant, un pur régal!
Commenter  J’apprécie          70
Le dernier étage du monde

Bruno Markov a travaillé une dizaine d'années comme consultant en intelligence artificielle et stratégie d'innovation auprès de grands groupes du CAC 40. Le Dernier étage du monde, son premier roman, relate ce monde sans pitié où chaque réflexion, chaque décision, n'a qu'un seul but : sa propre réussite, si possible en écrasant les autres !



Victor, surdoué des algorithmes et des big data, est un homme détruit depuis la mort de son père, technicien à France Telecom, qui s'est suicidé sous la pression de sa direction et d'un auditeur externe. Depuis, Victor ne rêve que de vengeance et va tout mettre en œuvre pour intégrer le cabinet de conseil de celui qui est à l'origine du drame familiale. Petit à petit, il va gravir les échelons, s'approprier des codes, des us et coutumes du milieu, quitte à renier sa vie et ses valeurs. A vouloir trop ressembler à sa cible pour l'approcher, il se perd en devenant ce qu'il veut combattre, mais qu'importe, pour lui la fin justifie les moyens, seule la vengeance compte.



Le dernier étage du monde est un livre coup de poing, une claque monumentale qui nous plonge dans le consulting, un monde où le cynisme est le maître mot, où chacun use et abuse de sa position dominante pour étouffer l'adversité qu'elle soit externe ou interne.



Bruno Markov écrit une œuvre romanesque avec des personnages forts et complexes, une intrigue à plusieurs niveaux et un monde qui sonne terriblement réel. Il nous expose froidement les dérives du capitalisme via les cabinets de conseils et nous ouvre les yeux sur l'utilisation par l'intelligence artificielle de toutes les données que nous laissons partout et tout le temps. C'est aussi une critique acerbe de la société du paraitre et de la quête de la satisfaction immédiate.



Le dernier étage du monde est extrêmement bien documenté, parfois un peu long mais jamais ennuyeux. L'auteur prend son temps pour faire monter la tension, faire progresser son "héros" jusqu'au final attendu mais néanmoins surprenant. Ce roman est au consulting capitaliste ce que Les derniers jours des fauves de Jérôme Leroy est à la politique : immersif et dérangeant.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
Commenter  J’apprécie          110
Le dernier étage du monde

Un roman remarquable. J'ai accroché dès les premières pages. C'est l'histoire d'une vengeance savamment orchestrée. Le narrateur, Victor Laplace, décrit les étapes de rapprochement progressif de son ennemi, Stan Dorsay, celui qui est à l'origine du suicide de son père. Un peu comme un espion infiltré, Victor Laplace se glisse dans la peau d'un personnage. Ce personnage, il le façonne progressivement, au fur et à mesure de son apprentissage des règles du jeu. Le jeu, ou plutôt, le "game", c'est celui des grandes entreprises du numérique et de la finance et de ceux qui les dirigent. Il gravit progressivement les étages de la pyramide du succès jusqu'à être à portée de son ennemi.

Tout au long du récit, on sent l'écart qui se creuse entre Victor Laplace et son personnage, au point que l'on se demande qui est au final aux commandes. La description de ce monde est édifiante, et l'on peut penser que l'auteur, ex consultant en intelligence artificielle et stratégie d'innovation auprès de grandes banques et d'entreprises du CAC40, ne fait que décrire ce qu'il a vu dans sa vie professionnelle.

Le roman est jalonné de réflexions sur ce système qui ne profite qu'à quelques-uns, au prix d'inégalités criantes et de la destruction de la planète, sans véritablement rendre heureux ceux qui sont à sa tête. On y découvre aussi la puissance des algorithmes et les risques de l'intelligence artificielle lorsque elle est orientée vers la seule recherche du profit ou la défense du système en place. L'histoire d'amour entre Victor et Constance rajoute une dimension fondamentale à l'histoire. Elle rappelle au narrateur sa nature d'être humain avec des sentiments, des désirs vrais, et que tout ne peut être régi par les lois mathématiques.

Le style est fluide, sans fioritures.

Bravo Monsieur Markov pour ce premier roman dont je recommande vivement la lecture !
Commenter  J’apprécie          30
Le dernier étage du monde

Bruno Markov nous livre avec ce gros roman une plongée en eaux troubles dans le monde corseté des cabinets de conseil en stratégie, des grandes banques d’affaires et des start-ups branchées de la Silicon Valley, constituant tous à leur manière le chantre d’un corporatisme où nulle place n’est laissée à l’altérité et à la liberté, sauf bien sûr pour les génies ayant déjà atteint la consécration.



L’intrigue du dernier étage du monde est basée sur le désir de vengeance de Victor, jeune ingénieur dont le père s’est suicidé après le passage musclé d’un cabinet de conseil dans son entreprise. Empli de haine envers le jeune consultant prometteur qu’il estime responsable de la disparition de son père, Victor planifie un machiavélique plan visant à entrer à son tour dans le prestigieux cabinet, en gravir les échelons et faire tomber de son piédestal ce consultant trop successful, le réduire à néant.



Le ton est donné, et je trouve que l’auteur réussit à merveille à lier les sphères du conseil, des banques et des algorithmes ; le récit sarcastique des parcours des consultants, et de Victor lui-même, illustre bien la recherche de performance à tout prix et le souci de se conformer à un cadre qui permettra ensuite d’accéder au grade supérieur. J’ai beaucoup ri du méticuleux plan de transformation mis en place par Victor sur le point intellectuel, physique, son double de lui-même sur les réseaux sociaux et les sites de rencontre, et son caractère de geek obsessionnel pour lequel tout problème a une solution algorithmique.



Un thriller que l’on dévore donc, très vrai dans sa description de jeunes cadres dynamiques, mais qui dérape totalement par moment, notamment lors des parties fines sulfureuses du jeune Victor ; ça n’apporte pas grand-chose à l’intrigue d’après moi, qui aurait été encore mieux ficelée sans ça.



Un bouquin finalement profondément déprimant où l’on s’aperçoit que le gratin au sommet du monde n’a pas vraiment l’air plus heureux que nous, des relations sociales réduites à la manipulation et décryptables par tout algorithme bien écrit, et une scission sociale hallucinante, à l’image du niveau de vie de Victor au regard de celui de ses parents. Le dernier étage du monde n’est pas exempt de défauts, mais il faut saluer les termes techniques et outils (astroturfing, broker, IoB, triggers points…) que mentionne et distille l’auteur dans son, qui en renforcent la cohérence.
Commenter  J’apprécie          20
Le dernier étage du monde

Ne me laissant habituellement pas souffler le choix de mes lectures, voilà que, pour une fois, conseillé et notifié par mon application de bibliothèque virtuelle, je commande finalement ce roman! Suis-je moi aussi entré dans le "game"? Impatient de le recevoir puis de le lire, je l'ai finalement englouti et aspiré ainsi toutes ses données.

Un peu moins enthousiasmé sur la fin, j'ai néanmoins pris énormément de plaisir à découvrir ce jeune auteur au style très agréable, très riche et à l'analyse aiguisée. J'y ai retrouvé un peu de Dominique Monera, de John Rauscher, d'Alexandre Pachulski qui m'avaient déjà éveillé à l'IA ou encore de Vanessa Bamberger sur la performance érigée en dogme. Doit-on conseiller ce roman à tous nos jeunes consultants, data scientists ou data miners ou bien est-il déjà trop tard? Mon algorithme BabCrit recommande bien évidemment ce roman.
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Bruno Markov (155)Voir plus

Quiz Voir plus

Quizz de lecture: Le Rouge et le Noir

En quelle année Le Rouge et le Noir a-t-il été publié?

1830
1831
1832
1833

10 questions
196 lecteurs ont répondu
Thème : Le Rouge et le Noir de StendhalCréer un quiz sur cet auteur

{* *}