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Critiques de C.E. Morgan (98)
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Le sport des rois

Un simple fleuve les sépare et pourtant toute l'Histoire du Kentucky et de l'Ohio semble s'y réunir, mêlant le sang et les larmes que des torrents d'eau vive n'ont pas suffit à laver. Et pour cause, au fil des ans ne cessent de s'y déverser de nouvelles larmes et du sang toujours plus frais.



C'est de cette encre rougeoyante que C.E. Morgan noircit son roman, car ce sont ces eaux maudites qui irriguent les arbres généalogiques d'Henry Forge et d'Allmon Shaughnessy.



Coté Kentucky, Henry est un propriétaire terrien, il est riche, blanc, issu d'une lignée d'anciens esclavagistes, passionné de génétique équine et cherche à élever la renommée de son nom au rang supérieur en produisant l'étalon parfait. Sa fille Henrietta suit le mouvement, galvanisée par un projet qui l'inspire tout en l'enchainant à son père.

Côté Ohio, Allmon est un jeune métis, il ne possède rien si ce n'est son talent pour prendre soin des chevaux, il a grandit dans l'espoir vain que son père blanc vienne le sauver de la vie misérable qu'il mène avec sa mère noire. de déboires en déboires, sa vie semble partir en lambeaux tandis que germe en lui une soif de revanche. Ce que la vie ne lui a pas donné, il ira le prendre.



Alors que leurs trajectoires se percutent, c'est bien plus que leur histoire qui se joue. L'autrice jongle avec les époques, avec la mémoire génétique de ses personnages, elle bâtit une véritable épopée humaine éblouissante de maîtrise et de créativité. Je ne vous cache pas cependant que j'ai parfois dû m'accrocher, que c'est un roman qui se mérite, qui semble par moments perdre sa vitesse de croisière. J'ai aussi trouvé quelques paragraphes un peu lourds au niveau du style (est-ce à mettre sur le compte de la traduction?).



Toutefois de l'empreinte laissée par ce roman en moi, il ne reste que cette sensation d'avoir lu une oeuvre finement conçue, où chaque pièce du puzzle vient s'imbriquer au moment opportun, où chaque personnage, quelle que soit la place qu'il occupe dans le roman, est fait de chair et respecté dans sa force vitale.



Et c'est peut-être ce dernier élément qui me touche le plus, j'ai aimé voir les personnages principaux grandir, se construire, évoluer, j'ai adoré voir les personnages secondaires venir s'emparer du récit pour lui donner des couleurs supplémentaires, une dimension augmentée aussi par le fait que l'autrice aille jusqu'à se créer son propre avatar dans le récit.



Comme toutes les sagas familiales elle en dit bien sûr long (malgré l'absence de marqueurs précis) sur L Histoire des Etats-Unis, sur ce qui est transmis par les générations passées, sur ce qui est révolutionné ou au contraire répété par les générations qui suivent. C'est un petit bout de l'Histoire de l'Humanité dont on effleure, ici, l'ADN.
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Le sport des rois

Ce roman ne se raconte pas, il se lit et se savoure, page par page, de la première à la six cent cinquantième, les rétines imprimées des images qu’il nous livre. Un film. Une majestueuse épopée sur plusieurs générations au souffle rare et captivant.



L’auteure sonde l’histoire américaine des heures sombres de l’esclavage aux impérissables inégalités et discriminations des temps modernes.  Elle écorne, à travers les tragiques destins de ces hommes et ces femmes intimement liés, un système dévastateur dans lequel s’oublient les individualités. Le cheval, les courses sont un prétexte aux désirs d’ascension dans une quête du « toujours plus » au détriment d’un bonheur véritable.



Les époques se mêlent, d’une vie à l’autre, entrecoupées de récits ou légendes – des interludes et nous emportent sans faillir jusqu’au dernier chapitre que l’on referme le cœur serré. 



A lire.
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Tous les vivants

Orren, héritier de la ferme familiale, invite Aloma, une orpheline rencontrée au lycée, à venir vivre avec lui dans la vieille maison délaissée après la mort accidentelle de sa mère et de son frère aîné. Le temps d’un été, les efforts consentis par Orren afin de mener à bien une première récolte de tabac jumelée aux soins à donner à quelques poules et vaches, seront mesurés à l’aune de ceux d’Aloma, désireuse de parfaire son jeu et son étude du piano. Engagée comme pianiste dans une petite église du village animée par un pasteur débonnaire et conciliant, Aloma voit alors apparaître doutes et interrogations sur une existence qu’elle croyait tracée d’avance.

Un roman d’atmosphère qui peine quelquefois à rendre vivants, malgré son titre, le trio des personnages principaux, plutôt ébauchés qu’incarnés véritablement.

Lecture mitigée à laquelle j’attribue trois étoiles.

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Le sport des rois

Le sport des rois, roman ambitieux qui couvre plusieurs décennies de la famille Forge, établie au Kentucky à la fin du XVIIIe siècle sur des terres destinées à l’agriculture mais qu’un de ses descendants, Henry, abandonnera à la fin des années 1960 pour l’élevage de pur-sang, de magnifiques machines de course bichonnées dans le but d’atteindre les plus hauts sommets des grands concours hippiques. De cette saga familiale, vient se greffer le récit d’un jeune Afro-Américain, Allmon Shaughnessy, dont la mère monoparentale survit à peine dans un quartier dur de Cincinnati. À l’adolescence, Allmon se joint à un gang de rues et se retrouve fatalement en prison où on lui apprend l’art de soigner les chevaux. Débute alors le derniers tiers du roman, lorsque les deux histoires convergent autour des écuries de la famille Forge (Henry et sa fille Henrietta) et d’une magnifique pouliche Hellsmouth.

Le roman, malgré son côté parfois verbeux et grandiloquent, offre un portrait convaincant des tensions raciales existant au Sud des Etats-Unis. J’en ai apprécié la structure et les thèmes évoqués mais j’avoue m’être bêtement ennuyée à certains passages. Heureusement, j’ai persévéré jusqu’à la toute fin, avec la satisfaction toute personnelle d’avoir livré un combat, à l’image de ses personnages torturés.

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Tous les vivants

Près d'Hansonville en Virginie, Orren Fenton se retrouve complètement seul : son père décédé il y a de cela quelques années, sa mère et son frère aîné viennent de mourir d'un accident de voiture. Il hérite d'une grande et vieille ferme ainsi que d'une petite maison récente et de terrain agricole surtout dédié à la culture du tabac qui est assez rentable à l'époque. Il ne conçoit pas de vendre et avec beaucoup de courage mais peu d'expérience de terrain, il reprend les rênes de l'exploitation familiale. Il propose à sa copine Aloma de venir partager son existence. Comme elle est orpheline, sans biens propres et avec pour seule passion le piano, elle accepte sans savoir dans quoi elle s'engage vraiment ! Ils cohabitent cahin-caha jusqu'à la suggestion d'Orren qu'elle aille à l'église où allait sa défunte mère demander de jouer sur le piano car le seul qui soit dans la ferme est complètement pourri. Cela pourrait partir en eau de boudin car elle rencontre le pasteur, Bell, et il est célibataire. J'ai lu Les oiseaux se cachent pour mourir de Colleen McCullough et je sais combien l'attirance d'un plaisir défendu est délicieuse. J'attendais le dénouement avec impatience et même s'il n'a pas été à la hauteur de mes attentes, j'ai aimé. Quelques bonnes scènes à la fin dont celui du vélage. La méconnaissance du milieu avicole par Aloma m'a aussi beaucoup fait rire. C'est bien écrit et on voit que l'auteur soit connaît bien le milieu paysan, soit s'est très bien documentée.

Un petit bémol : la police de caractère utilisée par les éditeurs A vue d'oeil. C'est énorme et comme je lis vite, je suis toujours en train de tourner les pages... Environ 500 pages dans cette édition, c'est fatiguant.
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Tous les vivants

Il ne se passe pas grand chose dans ce livre, mais on le lit avec passion, on se laisse engloutir par la volonté et les espoirs d'Aloma. On essaye avec elle de comprendre Orren, qui a tellement changé depuis la mort de sa famille et son installation à la ferme et qui nous semble, à nous aussi, tellement hermétique. Avec elle on hésite, on se demande si la vie ne serait pas ailleurs, si l'amour ne serait pas avec un autre finalement. On essaye de s'attacher à cette terre que l'on ne connait pas non plus. On sent le rouge de la honte nous monter aux joues ou parfois cette envie de hurler et de frapper.



On ne sait pas bien quand se déroule ce récit, ni vraiment où, si ce n'est dans une Amérique telle qu'on peut se l'imaginer de ce côté-ci de l'Atlantique. Mais cela n'a pas d'importance car cette histoire est universelle et intemporelle. Voici donc un texte comme je les aime, où l'on entre dans le cœur des personnages, et qui est si bien écrit. J'aime ces phrases qui chantent, qui ondulent, qui bercent, ces refrains qui nous emportent une page après l'autre, dans un rythme doux qui parfois s'accélère. Voici un magnifique portrait de femme, dépeint avec beaucoup de douceur et de tendresse. Un premier roman très réussi.


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Le sport des rois



Tout commence dans un Kentucky rural et raciste, au début des années 1980. On y retrouve la riche famille Forge, à l’éducation traditionnelle et autoritaire, qui possède un vaste domaine équestre.

Henry Forge, l’héritier ne désire qu’une chose, élever des pur-sangs et les faire gagner sur les champs de courses, sa passion, «le sport des rois ».

Pour cela, une obsession le hante, créer le cheval parfait, une machine de course imbattable et grandiose.

Sa fille unique, Henrietta, est élevée dans cette obsession de la perfection dans le travail, la performance et la haine des Noirs. Elle va embaucher Allmon Shaughnessy, un jeune homme noir élevé dans les quartiers pauvres, qui va rapidement se révéler être un soigneur ambitieux et talentueux...

Ce jeune homme va être chargé «d’élever » et soigner Hellsmouth, la pouliche si prometteuse de Forge, son trésor.

C.E. Morgan, finaliste du Pulitzer avec ce livre, réussit à mêler brillamment de nombreux thèmes forts tels que racisme, esclavage, misogynie, génétique.

Et bien sûr le monde impitoyable des éleveurs de chevaux de courses, flirtant dangereusement avec les manipulations génétiques...

Ce livre, superbe, se savoure. Il faut savoir prendre le temps de le lire.

Le style est magnifique et prenant, j’ai apprécié la richesse du texte.

Cette incroyable œuvre est en fait le 2e livre de cette jeune auteure (publié en 2016 aux États Unis, et seulement 2019 en France). J’ai hâte de découvrir son 1er roman, «Tous les vivants » (sorti cette année en France).

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Tous les vivants

Quelle plume, quels personnages et quelle atmosphère! Tous les vivants de C. E Morgan est un premier roman remarquable et admirablement traduit par Mathilde Bach.



Tous les vivants (2020) est une plongée très immersive dans le quotidien d'un jeune couple vivant dans une ferme isolée du Kentucky.



Aloma et Orren ont 20 et 23 ans lorsqu'ils se rencontrent. Elle est une talentueuse pianiste et professeur de piano, lui un étudiant au lycée agricole situé à quarante kilomètres de là. Alors qu'elle rêve de se libérer de son enfance d'orpheline, de quitter les montagnes du Kentucky et de rejoindre le « vrai monde » pour y vivre pleinement de sa musique, lui ne parle que de vaches, de moutons et de la ferme qu'il possédera un jour. Ces deux-là s'aiment mais ne semblent pas se rendre compte que leurs rêves ne pourront jamais converger.



Dix-huit mois après leur première rencontre et trois semaines après le décès de la mère et du frère d'Orren dans un tragique accident de la route, Aloma s'installe chez Orren. Son nouvel environnement est constitué de champs de tabac, de vaches et de poules, d'une grande maison délabrée abritant un piano émettant « un son aussi avarié qu'une viande rassise » et enfin d'un homme qui en devenant le dernier et l'unique gérant de la vaste exploitation familiale n'a d'autre choix que de se tuer au travail pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être. le silence et la solitude font dorénavant partie intégrante du quotidien d'Aloma.



« Elle vivait dans un endroit où rien ne lui évoquait le moindre souvenir et dont le passé lui était totalement inconnu. Elle en était avec ses débuts avec la terre ».



Si lors des premières semaines elle est entièrement occupée à aligner ses désirs sur ceux d'Orren, Aloma est progressivement assaillie de doutes. Impuissante face à l'omniprésence des disparus et à la douleur d'Orren, luttant entre son désir d'aimer et d'être aimée et ses rêves de liberté, elle finit par étouffer dans ce nouvel univers qu'elle ne comprend pas et qui semble la rejeter. Seule sa rencontre avec le pasteur du coin qui décide de l'embaucher pour jouer du piano pendant les messes égaie un peu son quotidien morne.



Tous les vivants est un magnifique roman rural porté par une plume d'une grande puissance évocatrice. C.E. Morgan excelle à restituer toute la beauté et la dureté des paysages ruraux du Kentucky englués dans la sécheresse, la poussière et le silence et à dresser un portrait touchant et tout en finesse de deux êtres prisonniers de leurs rêves et de leurs douleurs.



Un très beau roman sur l'attachement à la terre et aux racines, sur le poids des traditions familiales et sociales, sur la vie et sur la mort, sur les rêves et les désillusions.


Lien : https://livrescapades.com
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Le sport des rois

Quel incroyable roman ! Épique, exigeant, foisonnant, ambitieux. A la fois historique, épopée familiale, analyse sociétale sous l'égide de Darwin. Dans lequel on s'immerge au triple galop, le souffle coupé. J'ai beau avoir lu un certain nombre de romans américains, je crois bien qu'on ne m'avait jamais montré les États-Unis par ce prisme de la génétique, brillamment mis en musique par le parallèle avec l'élevage de chevaux et une construction très audacieuse.



Nous sommes dans le Kentucky et cela n'a rien d'innocent. A la frontière avec l'Ohio, matérialisée par le fleuve du même nom, qui est aussi la limite entre le sud et le nord, passage obligé dans la fuite des noirs tentant d'échapper à l'esclavage. Et Henry Forge, riche propriétaire terrien, héritier d'une longue lignée d'exploitants agricoles est totalement formaté par cette culture sudiste. S'il a été à l'encontre de la volonté paternelle, c'est uniquement pour transformer l'activité du domaine et se consacrer à l'élevage de chevaux, à la recherche du parfait pur-sang. Pour le reste, les principes du sud sont bien ancrés en lui et il n'a de cesse de les transmettre à sa fille unique, Henrietta dont il assure lui-même l'éducation. Au fil des années, la jeune femme devient une experte en génétique et en reproduction, jusqu'à la naissance d'Hellsmouth, superbe jument qui semble promise à un grand avenir. Contre toute attente, Henry accepte d'embaucher un garçon d'écurie noir, Allmon, particulièrement doué avec les chevaux et de lui confier le joyau. Choc des mondes, fracas des certitudes. Dans la famille Forge, la belle assurance vole en éclats...



Il faut saluer la construction habile de ce roman qui ne cesse de surprendre son lecteur. On explore les racines du territoire, l'histoire des hommes qui l'ont bâti, l'emprise des uns sur les autres, tout ceci forme un réseau qui vient nourrir le tronc, à la jonction des destins. Il y a de la folie dans ces pages, des scènes terribles, comme celle où la toute jeune Henrietta est conviée par son père à assister à une saillie, expérience qui influera sur sa vie sexuelle pendant longtemps. Les destins d'Henrietta et d'Allmon vont se confondre un instant, dans la douleur, le poids de l'histoire étant trop lourd à porter comme on peut s'en rendre compte en plongeant dans le parcours du jeune homme, marqué par la misère, la maladie et la prison à force de se heurter à la barrière de la race. Lourd passif pour Henrietta également, pas dans les mêmes conditions mais tout aussi horrible (on ne dévoilera rien ici de la folie des hommes) ; pourtant, dans la deuxième partie du roman, sa figure s'illumine par-delà les ténèbres laissant transparaitre une impossible et douloureuse quête du bonheur.



Oui, il y a de la folie dans ce roman, mais aussi un formidable talent qui permet à l'auteure de mêler quantité de thèmes - le genre, la transmission, l'emprise, la théorie des races, la génétique, la science, la nature... - sans jamais perdre le fil de la grande fresque qu'elle déploie sous nos yeux, celle d'une histoire de l'Amérique dans toute sa brutalité. Une sacrée expérience !
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Le sport des rois

Dense, ambitieux, lyrique, cruel et tragique, passionné et troublant…impossible de choisir l’adjectif le plus adapté à ce grand roman, à la plume majestueuse et précise de #CEMorgan, dont c’est seulement le 2e roman. Si j’ai mis du temps à en apprivoiser les 1ers chapitres, il m’a ensuite emportée avec passion!



Le fleuve Ohio coule dans ses pages, ce fleuve-frontière que cherchait à traverser les esclaves des Etats du Sud pour fuir leur servitude, et qui sépare aussi les destins de deux familles, deux destinées singulières qui vont finir par se fondre pour donner naissance à un immense roman américain.



Il y a les Forge d’un côté, riches propriétaires blancs, issus d’une longue lignée d’exploitants agricoles, qui se lancent dans l’élevage de chevaux de course avec tout le travail de sélection, de croisement et autre pari sur l’hérédité que cela implique, travaillant avec acharnement à obtenir le meilleur animal, le plus performant, le champion qui les propulsera aux sommets.



Et il y a Almon de l’autre, métis, élevé par sa mère dans une sombre misère, délaissé par son père et qui va trouver le chemin d’une possible rédemption en prison, auprès des chevaux et de son travail dans le haras des Forge,de l'autre côté du fleuve.



En superposant ces deux destins autour d’un élevage de chevaux pour lequel la question de l’hérédité est centrale, C.E. Morgan compose un récit d’une ampleur époustouflante, abordant des thèmes aussi passionnants (la transmission, la passion amoureuse) que sensibles( le racisme, la ségrégation, l'emancipation des femmes, la cruauté envers les animaux).

Rien n’échappe à l’œil aiguisé de l’autrice, qui explore l’histoire familiale de ses personnages (les Interludes sont tellement puissants !), pour donner corps à leurs actions présentes, balançant entre un déterminisme fataliste et la conviction que nous pouvons faire nos propres choix. Un roman magistral !

Je n'ai qu'une seule envie à présent, c'est de lire son premier roman "Tous les vivants"!
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Tous les vivants

Envoûtant ! Tout comme dans le "Sport des rois", C.E. Morgan m'a embarquée dans son histoire dès les premières pages et je me suis laissée charmer par son écriture forte, sensuelle et très évocatrice.

Nous sommes au Kentucky, région du sud-est des États-Unis. Quant Aloma et Orren se rencontrent, ce sont deux jeunes êtres à fleur de peau. Rien ne laissait présager qu'ils puissent un jour se rencontrer. Elle est orpheline, élevée dans une école missionnaire catholique et a un vrai don pour le piano. Orren est fils de fermiers, très attaché à ses terres, taiseux et taciturne. Lorsqu'Orren propose à Aloma de venir vivre avec lui à la ferme, au milieu des plantations de tabac, elle ignore tout de la vie qui l'attend. Dans cette grande maison délabrée, hantée par la présence des êtres disparus, elle devra trouver sa place, partagée entre son désir d'émancipation, son engagement amoureux et sa passion pour la musique.

J'ai tout aimé dans ce roman. L'ambiance si particulière et intimiste dans laquelle on est plongé qui nous fait ressentir la présence des morts autant que celle des vivants. Le décor aride et rugueux des grands espaces au cœur des montagnes. Le portrait de ces deux personnages si touchants et particulièrement celui d'Aloma. L'écriture précise et très belle, sans mots en trop. Bref, ce livre est une petite merveille de littérature !
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Le sport des rois

Merci à Babelio et Folio pour m'avoir permis de lire ce roman lors d'une masse critique.



Résumer ce roman ne sera pas facile… Le lecteur suivra principalement 2 protagonistes : Henry Forge et Allmoon.

La famille Forge est une famille blanche et riche. Elle possède une grande ferme et des esclaves. Les ancêtres de cette famille ont réussi grâce à leur exploitation de maïs. Seulement Henry Forge pense que la culture agricole c’était bien pour les anciens mais lui rêve d’un élevage de chevaux. Ce rêve créera d’importants conflits entre Henry et son père.

Almoon, issu d’une famille pauvre et noire, a vécu plusieurs drames et doit travailler comme un acharné pour espérer s'en sortir.



Ce roman aborde différents thèmes : racisme, ségrégation, violence, misogynie… Le texte est souvent très intense et l’auteur n’hésite pas à faire bondir le lecteur devant certains propos.



Malgré l’épaisseur du pavé (je ne suis absolument pas une habituée de ce type de lecture…) et les chapitres très longs, j’ai trouvé qu’il se lisait assez facilement dans l’ensemble.



Alors êtes-vous prêts à rentrer dans la stalle de départ pour une course de 840 pages ?
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Le sport des rois

Alors qu’il aurait pu impressionner par son épaisseur, je me suis engouffrée dans ce roman à bon train en me laissant porter les yeux fermés ; ou presque.



Roman foisonnant, le sport des rois ne peut se résumer au cheval de compétition, même si bien sûr il occupe une place prépondérante. Pas du tout habituée au milieu des courses hippiques, j’y ai vite trouvé ma place tant l’auteur a trouvé le ton juste et le bon dosage en la matière.



Dans le Kentucky profond, nous parcourons sur trois générations, la folle aventure d’une famille passant de l’agriculture à l’élevage de chevaux de courses, et d’une autre marquée sous le sceau du racisme et de la ségrégation.

Les Forge et les Saughnessy vont ainsi se croiser mêlant ainsi leurs destins.

Deux hommes, une femme, un cheval déroulent leurs drames, leurs passions, leurs désirs de liberté, de domination dans ce roman astucieusement construit, pas tout à fait linéaire.

Certes, il y a des moments où l’auteur, tel un étalon fougueux, s’emballe un peu dans sa narration et semble partir dans tous les sens. Mais comment lui en vouloir, alors qu’à contrario, elle nous laisse respirer entre chaque partie, non sans donner le petit coup de cravache pour nous remettre dans la course.

Il noter l’excellente traduction de ce second roman de l’auteur, dont le premier ne nous est à priori encore pas parvenu.


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Tous les vivants

Beaucoup de belles critiques pour ce premier roman de C.E. Morgan mais je ne vais pas suivre le même chemin.



Ce roman, quasi un huis clos puisque tout se passe entre 2 personnages au sein d’une vaste plantation de tabac, est certes un hymne à la nature doublé d’un portrait d’une jeune femme mais, c’est surtout un texte d’une lenteur extrême, ne comportant pas véritablement de rythme ni de rebondissements.



L’ennui n’est jamais loin même si l’on va au bout afin de découvrir si l’heroine, Aloma, pourra s’adapter à sa nouvelle vie âpre et solitaire.

Difficile de ne pas avoir Steinbeck en pensée à la lecture de ce roman compte tenu du sujet traité. Mais la comparaison s’arrête là. C’est probablement l’une des raisons de mon peu d’enthousiasme....

il manque en effet ce petit quelque chose qui fait que la langueur devient un chant pour le lecteur.
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Le sport des rois

LE SPORT DES ROIS de C.E.Morgan, est la radiographie d’une grande famille terrienne américaine du Kentucky qui vit de génération en génération dans le culte de l’exception et dont le produit final, qui fait sa notoriété, est une pouliche pur-sang, Hellsmouth, sans rivale dans le monde équestre.

Trois générations de la famille Forge, se succèdent, acquises à leur supériorité, à l’excellence génétique, invoquant les mânes de Darwin aisément détourné. Suprémacisme de l’homme blanc américain, adepte sudiste de la discrimination raciale. La réussite exceptionnelle de cette famille de planteurs et d’éleveurs reposerait à l’en croire sur la supériorité de sa race, la « mesure de toutes choses ». Du racing à race, le tour est vite joué.



Un jeune homme noir, Allmon Shaughnessy, élevé dans les quartiers pauvres par une mère souffrante, dont l’adolescence s’égare un temps dans la drogue qui lui vaut l’enfer de la prison, décide un jour de tirer un trait sur l’infortune de sa condition de noir américain. Une place de groom opportunément offerte, le conduit à soigner la fameuse pouliche, orgueil de la famille Forge, une légende qui remporte toutes les courses équestres.

La mort de sa mère aimée et de son grand-père, pasteur évangéliste, le délie de son passé de galère.

Et pourtant cette infortune lui colle toujours en quelque sorte à la peau. Plus loin? un enfant conçu presque à la dérobée, fruit d’un amour interdit avec la fille Henrietta du dernier représentant de la famille Forge, lui sera jusqu’à la fin dissimulé. Et point d’orgue ultime de ce roman, que nous présentons brièvement, l’honneur perdu de cette famille de seigneurs sombre dans un brasier.





Grande fresque allégorique, livre arborescent, difficile à résumer. D’une écriture fébrile, audacieuse, limite précieuse ou maniérée par son érudition et le déroulé doctrinal sur l’évolution des espèces, dans le prisme détourné de Darwin. Roman rythmé par de longues interludes d’où s’échappe un souffle onirique et puissant, bateau ivre sur la genèse d’un monde de nature. Mais qui ne répugne pas à restituer par scansion inattendues, la brutalité, la crudité de certaines scènes violentes. Rien de ce qui est humain n’est étranger à CE Morgan, en noir ou en blanc. Et notre romancière restitue un monde étrange dont le prince est un cheval de légende.

Ce livre touffu, difficile d’accès, est un tourbillon de folie où danse une romancière un peu volatile, un peu salonarde du turf, libertine du paddok et qui s’impose pourtant comme une observatrice érudite et méticuleuse de notre humaine nature, chroniqueuse attentive des dérives de l’histoire américaine, laquelle puise ses origines dans la violence, dont elle est encore loin de s’affranchir, à lire de près l’actualité.



Ce gros roman de C.E. Morgan, finaliste du prix Pulitzer, ne consigne pas vraiment la saga d’une grande famille terrienne sudiste, imbue de ses origines, raciste et dominatrice. Il est ainsi difficile de le mettre en parallèle avec le roman de Margaret Mitchell.

Ce roman a une autre dimension, qui loin d’être narrative, met face à face deux peuples, deux destins, deux communautés qui cohabitent dangereusement, dont l’une peine à s’affranchir du racisme de l’autre, que la loi condamne. La bête immonde est toujours d’actualité si l’on en juge les révoltes actuelles américaines après la meurtre de G.Floyd.

Néanmoins la romancière donne à cette fin tragique un éclairage inattendu, une sorte de rédemption. Le pire n’est jamais sûr, et l’enfant Samuel, de père noir et de mère blanche, héritière de la famille Forge, lequel sera sauvé des flammes, semble pouvoir tout rassembler, pouvoir réunir ces forces contraires et infernales.



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Tous les vivants

Coup de cœur pour ce premier roman (publié en français après le second) de C.E. Morgan.

C’est l’histoire de deux écorchés de la vie – Aloma, orpheline élevé dans une école missionnaire catholique et Orren, fils de fermiers – qui se retrouvent, suite au décès de la famille de ce dernier, à gérer le domaine agricole, situé dans le Kentucky, comprenant des bêtes, des cultures de céréales et de tabac.

C’est l’histoire de deux êtres qui s’aimaient comme deux adolescents et qui se retrouvent plongés, d’un seul coup, dans la vie des adultes, avec, d’une part, la souffrance non exprimée d’Orren de se retrouver, à son tour orphelin et, d’autre part, la nécessité de continuer à faire vivre l’exploitation afin de leur garantir un minimum vital.

C’est l’histoire d’un couple au sein duquel les tensions sont nombreuses et palpables, difficile de concilier la vie de professeur de piano d’Aloma et celle plus terre à terre d’Orren.

L’écriture de C.E. Morgan est magnifique! Elle dresse un superbe portrait de femme dans ce livre, une femme qui, malmenée et forcée par les aléas de la vie, se remet en question, accepte de concevoir qu’il n’est pas possible de vivre en couple sans sacrifice, sans adaptation.

Le récit est admirablement construit, on ne peut rester insensible face au combat intérieur que livre Aloma (pas plus d’ailleurs que face à Orren, dépassé et épuisé par la gestion de son exploitation), les pages se tournent et la jeune fille acquiert une réelle maturité.

Un vrai, vrai coup de cœur pour ce livre, ses personnages et l’écriture de C.E. Morgan.
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Le sport des rois

Un premier roman ambitieux qui a du style mais qui a eu du mal à me convaincre totalement.

Le livre se divise en 3 parties, les 2 premières sont consacrées aux deux personnages principaux ainsi que sur leur famille et leur origine, permettant ainsi de mieux comprendre leurs aspirations, leur façon de penser, d'agir et leurs désirs.

La dernière partie relate la rencontre de ces deux personnages et de ce qu'il va advenir.

J'ai trouvé les deux premiers tiers du romans longs, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, pourtant l'auteure prend le temps de les développer. Le dernier tiers est plus intéressant, plus rythmé.

Par contre pour les passionnés de chevaux, ce roman est pour vous. Je n'y connais rien en chevaux, mais je ne peux que vanter les recherches de l'auteure et son rendu accessible sur les différents chevaux, l'élevage des pur-sangs, la sélection des chevaux, le dressage et les courses. Un monde cruel et sans pitié où règne l'argent.

Un roman qui traite donc de plusieurs thèmes : les chevaux, la richesse et les valeurs de la famille, la pauvreté et l'esclavage, la lutte des classes.

Il m'a manqué un petit quelque chose pour être réellement emballée.
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Tous les vivants

Ce roman ne me laissera pas un souvenir impérissable. Rien à voir avec la qualité d'écriture. Je ne supporte pas bien les histoires de désillusions. Aloma, jeune orpheline élevée en école catholique, a un don et une passion pour le piano. Elle espère pouvoir faire carrière grâce à son art. Elle rencontre Orren, jeune fermier des montagnes du Kentucky. Ils tombent amoureux malgré leurs différences flagrantes.

Aloma va se retrouver dans cette ferme où tout lui est étranger, elle devra choisir entre une nouvelle vie ou la satisfaction de ses rêves.

Nous suivons Aloma durant cette période difficile. L'écriture est précise, tellement précise que j'imagine très bien l'enracinement de Aloma au sein de cette terre. Et c'est justement ce que je veux oublier.
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Tous les vivants

Un roman qui m’a happée, par son écriture et son héroïne, toutes deux puissantes, mais aussi changeantes, multiples, hésitantes, et surtout puissantes et belles.

Aloma, jeune orpheline que la vie n’a pas gâtée, s’est forgé une idée de sa vie future, qu’elle va devoir faire coller avec son amour pour Orren, jeune homme soudain confronté à un devoir qu’il n’avait pas prévu d’assumer.

La réalité de la vie quotidienne d’une ferme en difficulté leur tombe dessus et chacun réagit comme il le peut : Orren s’assomme de travail, sous le poids du passé. Aloma essaie de s’échapper dans la musique, voudrait que son compagnon partage plus avec elle, se débat avec cet endroit important pour lui, et qu’elle voudrait fuir... Et pourtant ils s’aiment...

Pas facile de construire un couple et un avenir dans ces conditions...

Dans cette histoire, il y a aussi la place immense des montagnes et de la nature, à la fois magnifiques et écrasantes.

J’ai lu dans une critique à propos de ce roman une référence à J. Steinbeck. Avec le recul et le souvenir un peu lointain que j’en ai, c’est vrai.

Beau parrainage...
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Le sport des rois

Violence, fureur, frénésie, force, sauvagerie... « Le sport des rois », finaliste du Pulitzer, est un roman où les passions tristes animent les principaux protagonistes, notamment ceux qui portent le patronyme de Forge. On le lit parfois en apnée, la boule au ventre, porté par l'adrénaline des courses de chevaux qui réveillent nos instincts les plus primaires.

Dans la famille Forge, il y a le grand-père John Henry, héritier d'une longue lignée venue s'installer dans le Kentucky pour y exploiter les vastes espaces. Samuel, l'aïeul, « avait grandi sur les pentes abruptes de Virginie ». Flanqué de son esclave « que tout le monde appelait Ben bien qu'il ait été nommé Dembe par une mère dont il n'avait plus aucun souvenir », il découvre la terre qu'il avait toujours espéré trouver.

Tyrannique, John Henry élève son fils John dans le respect des ancêtres et de valeurs qui font la part belle à un darwinisme mal interprété. Le racisme, la misogynie, la pureté de l'espèce, le goût du pouvoir et de l'argent, le mépris pour les Yankees et la supériorité de l'homme blanc, « mesure de toutes choses », voilà les principales conceptions qui préoccupent le pater familias.

C'est dans un rapport d'amour-haine envers son géniteur que le garçon va se construire. Quant aux relations avec sa mère, elles sont gâtées par la neurasthénie de la très belle Lavinia, elle aussi maltraitée par le despote.

Fasciné par les chevaux, il décide, contre l'avis de son père, de se lancer dans l'élevage. Sa production devra être parfaite grâce à une sélection rigoureusement menée. Et c'est la course hippique, « sport des rois », dans laquelle ses poulains et pouliches vont s'illustrer, qui attestera la réussite de son projet.

Cette passion pour « la plus noble conquête que l'homme ait jamais faite » dixit Buffon (on pourrait ajouter après la femme comme le pensent les mâles Forge), il la transmettra à sa fille adorée Henrietta, la descendante de Samuel, cet homme « porté par une nature conquérante, une inextinguible soif d'espace ». Malgré la mainmise de son père, Henrietta va, comme John l'a fait avec John Henry, tenter de s'opposer pour conquérir sa liberté. A chaque fois qu'il tiendra des propos racistes et qu'il lui demandera de tenir son rang, elle se rebellera.

En parallèle, Allmon, né d'un père blanc et d'une mère noire, grandit dans un environnement de misère qui souligne combien les Etats-Unis sont un pays impitoyable pour ceux qui n'ont rien. Surtout s'ils sont malades comme l'est Marie, sa mère.

Il connaîtra la prison avant d'atterrir chez les Forge auréolé de son expérience de groom et d'une grande ambition.

Arrêtons-là le résumé de ce roman américain monstrueux par le déchaînement de folies, de tragédies et de sentiments exacerbés qu'il évoque : rancoeur, jalousie, culpabilité, arrogance, religiosité...

Par certains aspects, « Le sport des rois » fait penser à « Autant en emporte le vent » de Margaret Mitchell avec Henrietta dans le rôle de Scarlett. Avec une écriture à la fois poétique, crue, charnelle, sensuelle, émouvante et aux notes parfois fantastiques, C.E. Morgan nous entraîne au rythme effréné du galop dans une Amérique où les traces d'une genèse fondée sur la violence de la conquête et de l'esclavagisme sont toujours prégnantes. L'auteure décrit avec beaucoup de justesse le monde de ceux qui sont fascinés par le cheval, cet animal à la morphologie parfaite et dont le dévouement pour celui qui l'a élevé et formaté frise l'abnégation. A moins qu'il n'ait envie de remporter une course juste pour le plaisir de gagner. C'est le cas de Hellsmouth, une magnifique jument à la génétique irréprochable qui rappelle Ruffian morte sur un champ de courses, façonnée par un démiurge qui n'est pas Dieu mais se prend pour lui. Par le biais de la fiction, l'auteure américaine interroge les questions de la transmission, du pouvoir, du conditionnement et de la liberté de choisir sa vie en faisant fi de son éducation et de son milieu d'origine. Qu'on soit un humain ou un cheval (le plus bestial n'est pas celui auquel on pense), la réponse n'est pas vraiment optimiste... Dans ce processus de domination, la nature n'est pas épargnée. « Même les plus vieilles montagnes du monde » n'échappent pas à cette volonté de tout détruire. « Le sport des rois » est un grand roman.



EXTRAITS

- Elle se laissait finalement caresser par celui qui l'avait brisée, ses yeux immenses cherchant dans la terre les morceaux épars de celle qu'elle était en entrant dans ce manège.

- Pourquoi, pensait-elle, ne pouvait-on laisser les choses exister sans les déranger ?

- Personne ne vint, parce que personne ne vient jamais.

- Les morts se changent en fables pour pouvoir continuer à vivre.

- Un cheval, ce n'est rien d'autre que quatre jambes et un élan de mort.

- Elle comprit alors qu'il n'y avait pas de devoir, que des choix, et le choix était le plus lourd des fardeaux.

- Le pur-sang est une hybridation tardive, une bâtardise ? C'est pour ça qu'ils sont si forts.

- Et les chevaux sont de si beaux vestiges.

- Rien au monde ne vaut davantage que l'oubli de sa propre souffrance.

- On ne peut pas lutter contre la façon dont on a été élevé.

- Probablement que la plupart des gens ne valent pas vraiment le détour tant qu'ils ont pas été abîmés.

- Mieux vaut toucher les sommets et s'y brûler que de ne jamais les effleurer. Elle le sait, je le sais, et quiconque doté d'un peu de courage le sait aussi. Cette pouliche a plus de couilles que vous tous réunis.

- Certains sont nés pour être rois, d'autres se contentent d'être des perles brodées sur les manches du roi. C'est peut-être dans le sang.

- Si l'on fermait tous les champs de courses, (…) les chevaux continueraient quand même de faire la course les uns contre les autres dans la plaine. C'était inévitable, imparable, car leur sens de la compétition était inné. Comparés à l'ambition naturelle des animaux, les plus grands rêves des hommes n'étaient rien d'autre que des machinations malhabiles.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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