AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Camille Froidevaux-Metterie (151)


« Tout se passe comme si, pour accéder à tous les métiers et à tous les postes, les femmes devaient oublier qu’elles avaient un corps. » (p. 15)
Commenter  J’apprécie          00
« J’ai compris que je vivais dans une société où les femmes continuaient d’être réduites à leur corps. » (p. 5)
Commenter  J’apprécie          00
[La femme idéale] Elle est blanche, mince, ferme, musclée, jeune, grande, ses cheveux sont longs et lisses, ses traits sont symétriques, sa peau est rebondie, ses dents sont alignées, ses potes serrées, son teint sans défaut, son ventre plat, sa taille très fine, ses fesses hautes et ses seins ronds. Personne ne la connait, elle n'existe sans doute pas dans la "vraie vie", mais elle est pourtant bien présente, envahissante même, dans la tête des femmes qui s'infligent la torture quotidienne de la comparaison.
Commenter  J’apprécie          00
Le regard masculin fonctionne de fait sur le mode de la validation, il est en quelque sorte la condition de la définition de soi comme sujet de désir. De façon séculaire, c'est en devenant objet (apprécié) des hommes que les femmes peuvent développer une estime sexuelle d'elles-mêmes.
Commenter  J’apprécie          00
C'est l'un des paradoxes de notre temps que de nous offrir la liberte assez inédite de faire de nos corps ce que nous voulons tout en nous enjoignant de souscrire a un nombre très restreint de canons de beauté.
Nous sommes libres pourvu que nous correspondions le mieux possible aux critères du moment, libres de nous conformer donc et non libres de paraître celles que nous sommes.
Commenter  J’apprécie          00
Quand les seins poussent et que les règles surviennent, qu'elles le veuillent ou non, les filles deviennent aussitôt des sujets sexuels aux yeux du monde. […] A contrario, rien dans l'existence incarnée des hommes ne vient publiquement les désigner comme des sujets sexuels, ni même comme des êtres de désir, encore moins comme de potentiels géniteurs.
Commenter  J’apprécie          00
Ils sont le symbole par excellence de la maternité (seins-nourriciers), le signe privilégié de la féminité (seins-étendards) et l'antichambre de la sexualité (seins-préliminaires), une triade qui synthétise l'injonction milénaire adressée aux femmes : devenir et demeurer des corps sexuels et maternels à disposition.
Commenter  J’apprécie          00
C'est souvent le regard d'autrui qui amène la jeune fille à prendre conscience que son corps s'est transformé, qu'elle a des seins et qu'elle doit désormais les contenir/soutenir/enfermer.
Commenter  J’apprécie          00
Les gros seins suscitent les moqueries, quand ce ne sont pas des agressions verbales ou physiques. « Le harcèlement de rue, c'est tous les jours ou presque. Un mec qui me croise dans la rue et qui me dit : "Toi, je te fais une branlette espagnole direct..." Et souvent, à un moment dans la conversation, il faut que quelqu'un fasse remarquer que j'ai des gros seins. Et si personne le fait, à un moment, comme je vois qu'ils les regardent beaucoup, c'est moi qui le fais remarquer... Les gens regardent, les femmes comme les hommes, tout le monde, quoi..." (France, 29 ans)
Commenter  J’apprécie          00
La meilleure illustration de ce phénomène d'intériorisation des normes, c'est l'invention et la commercialisation de soutiens-gorges rembourrés destinés aux plus jeunes. Pour les femmes de ma génération qui tentent d'accompagner au mieux leurs filles dans la rude traversée de l'adolescence, cette découverte du formatage précoce de leurs seins est un choc. Le message qui leur est adressé est d'une violence rare. Insuffler l'idée que leur poitrine naissante n'est déjà pas suffisante, qu'elle est imparfaite avant même d'exister, qu'elle ne correspond pas aux critères du socialement désirable, c'est leur inoculer le virus de la détestation de soi qui fera d'elles, comme de tant de femmes, d'éternelles complexées.
Commenter  J’apprécie          00
Le féminisme phénoménologique articule le niveau individuel de l'expérience vécue avec le niveau collectif des rapports de pouvoir, Il redéfinit le sujet politique du féminisme comme un sujet simultanément singulier et pluriel, porteur d'une expérience spécifique iréductible à toute essentialisation, subissant le conditionnement social mais capable d'échapper aux rôles genrés. Cette approche permet de dépasser l'opposition entre différentialisme biologisant et universalisme constructiviste en proposant de réfléchir le féminin et le masculin non pas comme deux concepts éternels disant ce que sont ou doivent être les femmes et les hommes, mais comme deux types de subjectivité corporelle historiquement et socialement construits qui englobent d'innombrables variations individuelles.
Commenter  J’apprécie          00
Nous sommes libres pourvu que nous correspondions le mieux possible aux critères du moment, libres de nous conformer donc et non libres de paraître celles que nous sommes.
Commenter  J’apprécie          00
Si je devais résumer d'une phrase ce qu'est le féminisme. je dirais que c'est un combat pour que les femmes ne soient plus des corps-objets et jouissent de la liberté dans tous les domaines de leur existence. (6)
Commenter  J’apprécie          00
« Le plaisir féminin n’est un sujet ni d’éducation ni de science. La méconnaissance des ressorts physiques et psychiques de l’orgasme est abyssale. » (p. 133)
Commenter  J’apprécie          00
« Il s’agit de sortir les femmes de l’ignorance, de leur remettre les clés de leurs propres corps et, plus largement, de les libérer. » (p. 128)
Commenter  J’apprécie          00
« Il n’y a pas une seule et bonne façon de vivre son corps féminin, pas plus qu’une seule et bonne façon d’être féministe. » (p. 62)
Commenter  J’apprécie          00
J’aime bien quand elle me serre contre elle, surtout quand elle a un décolleté et que je peux coller ma joue contre sa peau. C’est si doux, ça sent si bon. Elle dit qu’un jour je ne voudrai plus de ses bisous, qu’un jour même je la détesterai. Comment elle peut penser ça ? Quand je lui ai dit que je la quitterai jamais, elle m’a répondu en rigolant qu’elle allait me faire signer un papier pour me le montrer quand je serai grande. Je veux bien moi.
Commenter  J’apprécie          00
C’est une technique que j’ai apprise lors de mes préparations à l’accouchement : créer une zone haptonomique, une énorme bulle où les êtres et les choses se tiennent ensemble et se soutiennent, un espace harmonieux dans lequel la douleur peut alors être diffusée, partagée, atténuée donc. Ne pas rester repliée sur sa souffrance, ne pas perdre le contact avec le monde, se répandre pour ne pas condenser la peine ni bloquer le souffle. Toute la difficulté, c’est de maintenir ensuite cet équilibre par-delà les assauts des contractions ou le tranchant des mots.
Commenter  J’apprécie          00
Et ce bébé, cette adorable enfant, pourrai-je la prendre dans mes bras sans défaillir ? J’ai peur que mes jambes tremblent, j’ai peur de recevoir ce bonheur en pleine face et que ma vie devienne une tragédie pour de bon.
Commenter  J’apprécie          00
J’étais une entorse, l’exception qui confirmait sa règle conjugale, il me fallait donc accepter et la dissimulation et la séparation et le silence sans fin qui s’en suivrait. 
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Camille Froidevaux-Metterie (1069)Voir plus

Quiz Voir plus

Antigone de Jean ANOUILH

D'où le dramaturge a-t-il tiré l'idée ?

De Sophocle
De Homère
De Sofocles
D'Erasme

30 questions
388 lecteurs ont répondu
Thème : Antigone de Jean AnouilhCréer un quiz sur cet auteur

{* *}