AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Camille von Rosenschild (30)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Spiridons : La prisonnière du Kremlin

Rappelez-vous : un jeune français, Victor, part précipitamment pour la Russie, et est recueilli par Olga, une tsigane, qui ne tarde pas à décéder et à l'envoyer au plein cœur de la Russie, en territoire tsigane, en compagnie de cinq "spiridons", dont on découvrira la nature au fil du récit.

Dans La prisonnière du Kremlin, nous retrouvons Victor pile poil là où on l'avait laissé au premier tome : en fuite avec Horace et ses spiridons, poursuivis par les tsiganes. Il a payé cher sa visite dans les Carpates et le petit carnet qu'il en a ramené. D'ailleurs, il est poursuivi aussi bien par les tsiganes que par les moines Boyarins, avec leur œil unique et leur cruauté sans limite.

Dans le carnet, Victor découvre l'étrange vie et les révélations d'un contemporain d'Ivan le terrible, un certain Aleksandr, proche du tsar. Ce noble raconte sa rencontre avec une tsigane, Sonia, qui lui affirme qu'il pourra voir son fils décédé et découvrir les "secrets de l'Ether", et son long apprentissage du "Don" avec cette "sorcière", qui est également l'amour de sa vie.

Enfin, dans les années soixante-dix, nous suivons Olga, la femme qui a recueilli Victor à son arrivée en Russie. A ce moment, elle est missionnée pour garder un œil sur le descendant du fameux Aleksander, et devra intervenir si jamais elle le soupçonne de disposer de la capacité d'invocation ou de convocation des spiridons. Mais Olga a d'autres ambitions que de servir les intérêts de la seule maitre-diseuse !





J'avais bien aimé le premier tome de Spiridons, découvert à l'occasion d'une Masse Critique Babelio. Cette fois-ci, c'est Selena qui a été sélectionnée comme destinataire du second tome, et elle a eu la gentillesse de me prêter ce livre.



Si le premier tome, à mon gout, manquait un peu de rythme, Camille Von Rosenschild nous propose cette fois-ci un récit à trois voix, celle de Victor à l'époque actuelle, celle d'Olga qui tente le diable en poursuivant ses propres buts, et celle d'Aleksandr, qui nous donne les pièces de puzzle manquantes pour comprendre une grande partie des mystères du monde que nous décrit l'auteure. La Russie et les noms slaves donnent un côté exotique très agréable à l'ouvrage. J'ai trouvé la reconstitution de la Russie sous Ivan le Terrible bien réussie, le récit maitrisé, l'action et le suspense bien présents. Les mystères se dévoilent pour nous permettre d'en apercevoir de nouveaux. La prisonnière du Kremlin évoque l'utopie d'Olga (et celle de Sonia…), les secrets de la maitre-diseuse, l'origine des Boyarins, mais aussi pourquoi et comment notre pauvre et sympathique Victor est mêlé à tout ceci ! Nous suivons également l'évolution de Victor et son apprentissage du Don.

J'ai trouvé que ce volume, plus tonique, avait beaucoup de qualités. Très agréable, avec une écriture fluide, il se lit avec plaisir, et laisse présager une suite qui sera dans la lignée de cet opus. En contrepartie, Victor, de moins en moins naïf, se laisse un peu moins balloté dans le monde de la mort, monde étrange et surnaturel mais pas si effrayant que ça. Et moi, j'aimais bien ce petit côté innocent de notre héros.

En conclusion je dirais : vivement la sortie du troisième tome !
Commenter  J’apprécie          290
Spiridons : La prisonnière du Kremlin

Victor , un jeune homme tout juste sorti de l'enfance à le Don. En effet, il peut invoquer les Spiridons. Les Spiridons ce sont les morts qui entrent dans l'esprit d'un enfant naissant et qui feront, tout au long de sa vie, partie intégrante de son être et de son caractère;

Mais les Spiridons sont un secret tzigane, que ceux-ci veulent conserver et surtout garder secret aux yeux des "gadjos".

C'est sans compter sur une communauté secrète de moines, qui eux connaissent ce secret et l'exploitent.

il va s'ensuivre une sorte de guerre intestine entre tous ces clans.



Un livre intéressant, où la quête du pouvoir est mise en avant, et surtout ou certains protagonistes de l'histoire sont capables de tout, et même des pires abjections pour arriver à leurs fins.



Le côté fantastique reste soft... après tout, personne ne sait réellement ce que deviennent nos disparus quant ils perdent la vie.



Néanmoins, je n'ai pas été entièrement concquise. J'ai trouvé certains passages trop longs et d'autres pas assez développés à mon goût.

Mais l'écriture de l'auteure est agréable à lire et cela compense un peu ce manque d'équilibre;



Je tenais à remercier Babelio et les éditions Don Quichotte, pour m'avoir permis cette rencontre acec Camille Von Rosenschild que je ne connaissais pas.

Commenter  J’apprécie          220
Spiridons

Victor a 18 ans quand il arrive en Russie, une lettre à la main et rien dans les poches. La lettre est celle de Vassili, le monsieur qui s'est occupé de lui quand ses parents ne le pouvaient plus, et elle est destinée au fils du vieillard Russe. Oui mais voilà, arrivé à Moscou, Victor découvre que le destinataire du courrier est décédé et se fait agresser sur la voie publique. C'est une vieille Tzigane, Olga, qui l'empêchera de finir écraser sous les roues d'une voiture.

Victor devient bien vite l'invité et le salarié d'Olga. En échange du gite, du couvert, et d'argent, il doit numériser sur une clé USB tout un tas d'archives poussiéreuses emplies d'abréviations sans queue ni tête. Enfin, il ne doit pas poser de question ni sur sa tâche, ni sur ce qui se trouve dans les autres pièces de la maison.

Oui mais voilà, peu de temps après l'arrivée de Victor, Olga meurt, assassinée probablement par le moine borgne avec un chat sur l'épaule qui trainait du côté de la maison. La morte avait tout prévu, même son décès, et laisse un courrier énigmatique à Victor, dans lequel elle lui explique que sa vie est menacée, et que seules les Tziganes des Carpates sauront lui assurer une protection efficace. Enfin, avant de partir, il doit lier avec le fil de Viviane les mystérieux Spiridons qui, privés du sens de l'orientation, seraient incapables par leurs propres moyens d'effectuer ce voyage.



Dans Spiridons, Camille Von Rosenschild dépoussière le mythe du fantôme. Plutôt qu'une forme éthérée ou recouverte d'un drap, les Spiridons ont un corps bien humain mais qui a perdu la capacité de ressentir, de se déplacer, d'éprouver de la douleur ou du plaisir. En revanche, ils n'ont rien perdu de leur personnalité, et la galerie de personnages que nous offre l'auteur est souvent savoureuse ! L'épopée de Victor et ses Spiridons à travers la Russie est amusante, pleine d'imprévus. Les descriptions de l'administration russe est plus vraie que nature. Enfin, l'auteure entretient le mystère sur les Spiridons, ce qu'ils sont, d'où ils viennent, quel est leur but ou leur fonction, etc… en distillant au compte-gouttes et au moment les plus (in)opportuns les informations le concernant, pour la plus grande surprise de Victor et la nôtre !

Le quatrième de couverture indique que l'auteure a été nourrie à l'œuvre de Tim Burton. C'est vrai qu'il y a un petit côté de Noces Funèbres dans ce titre, avec son personnage balloté par les évènements dans le monde de la mort, monde étrange et surnaturel mais pas si effrayant que ça. J'ai trouvé qu'il y avait également un petit peu de Tristan Thorn (personnage de Stardust, de Neil Gaiman), dans cette façon d'accepter l'étrangeté et la remise en cause du monde tel que le héros, Victor, l'a toujours connu. Mais Camille Von Rosenschild a un style bien particulier, fluide et plaisant, qui nous mène dans son univers bien à elle, plein de mystères et de fantastique.

Si j'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre, je regrette toutefois un manque de tension sur une grande partie du récit. Les incursions dans le monde des moines ou des Tziganes ne sont pas, à mon avis, suffisantes pour créer cette "pression" sur le lecteur, pour maintenir haut son intérêt, pour faire battre son cœur un tout petit peu plus vite que la normale. Je regrette également d'avoir découvert en fin d'ouvrage que "Spiridons n'était que le premier tome d'une série. En même temps, si je l'avais su, je ne l'aurais sans doute jamais lu et aurais donc raté cette belle lecture.

C'est donc une belle découverte, pour laquelle je remercie Babelio et les éditions Don Quichotte, en particulier Inès et son sympathique mot d'accompagnement !
Commenter  J’apprécie          202
Spiridons : La prisonnière du Kremlin

Whaou, je ne m’attendais pas à aimer autant, étant fan de Tim Burton auquel me fait penser cet univers , j’ai adoré, dévoré ce roman. J’ai été comme kidnappée par cette histoire incroyable et les personnages étonnants. Après un début un peu long et puis soudain la magie opère j’ai été totalement prise par l’histoire et je n’avais qu’une envie : connaître la suite.



Je ne connaissais pas l’auteur, j’ai apprécié son style fluide et ses descriptions, les personnages bien campés, l’univers déjanté et étonnant, la fin que l’on attend pas. Tout y est parfaitement maîtrisé. J’ai aimé le fait que l’intrigue se passe en Russie ça change totalement des histoires habituelles. La trame est aérée, les flash-backs sont supers, de nombreux rebondissements qui tiennent en haleine



Je vais guetter la suite et me rattraper car un premier tome était déjà sorti.



VERDICT



Vous aimez l’univers de Tim Burton, les histoires de fantômes et l’aventure alors ce livre est pour vous. Les jeunes adultes devraient adhérer.
Commenter  J’apprécie          120
Spiridons

Victor a 18 ans et mène une vie morne dans son village français. N'ayant plus personne, sa seule famille reste son voisin Vassili, un vieil émigré russe, qui lui confie la mission d'apporter à son fils vivant à Moscou une lettre d'une importance capitale qu'il doit lui remettre en mains propres... C'est ainsi que la vie de Victor va prendre un tournant inattendu et irréaliste : le fils est visiblement mort depuis plusieurs années, la lettre en question n'a ni queue ni tête, Victor subit une agression avant d'être sauvé de justesse par une Tzigane entourée de mystères... C'est ainsi que notre jeune protagoniste va se retrouver à travailler pour la vieille Tzigane, Olga, à numériser des comptes-rendus dont il ne comprend rien dans une pièce poussiéreuse. Le décès de la vieille femme annonce le début des problèmes pour Victor, qui doit traverser toute la Russie jusqu'en Ukraine afin d'annoncer à une Maître-Diseuse le décès d'Olga, accompagné de cinq spiridons, des êtres morts depuis plusieurs années, qui possèdent un corps sans véritable substance, mais dont l'esprit est bel est bien encore vivant...



Dès les premières pages, on nage en plein dépaysement, en plein ébahissement également à chaque bizarrerie, à chaque révélation. Camille Von Rosenschild nous dresse un portrait particulièrement original des fantômes et croyances tziganes, sur fond de campagne russe cruelle et sans concession. Ah on est loin des cartes postales pour touristes, ça c'est sûr. On s'attache très facilement à ces spiridons, ils sont émouvants par leur vécu, leur mort et ce qu'il reste d'eux aujourd'hui. Leur condition de "fantôme" donne souvent lieu à des situations drôles, qui font qu'on ne s'ennuie pas du tout à leurs côtés. Victor poursuit sa quête sans en comprendre les tenants et les aboutissants, acceptant petit à petit ces événements surnaturels pour pouvoir continuer à aller de l'avant... Et moi aussi, en tant que lectrice, j'ai suivi avidement son évolution et son histoire pour essayer de donner un sens à toute cette histoire... qui n'est que le premier tome d'une série.



J'ai tout de même un regret, concernant ces moines aux intentions meurtrières que l'on croise au départ de l'aventure puis qui disparaissent pendant les 3/4 du livre. J'aurais bien aimé les recroiser plus souvent, ajoutant ainsi aux aventures rocambolesques de Victor et ses spiridons une course-poursuite qui aurait mis un peu de piment dans certains passages au rythme un peu trop lent.



Spiridons est donc pour moi une très belle découverte, bien distrayante, drôle, émouvante, très bien écrite, que je recommande à tous ceux qui aiment le fantastique, les fantômes, la magie, les croyances populaires et la Russie.
Commenter  J’apprécie          110
Histoires de reines

Voici un très bel album qui vous emmène découvrir en 5 tableaux magnifiques, l’Histoire de 5 femmes inoubliables. Cléopâtre, Pocahontas, La grande Catherine, Marie-Antoinette et Sissi impératrice d’Autriche.



« Histoires de reines » d’Hélène Druvert, c’est le récit, en version simplifiée, de la vie de ces 5 reines, mais c’est surtout pour chacune d’entre elles, un splendide tableau en plusieurs dimensions, découpé, ajouré, il donne vie au personnage qui semble se mouvoir. Cléopâtre, semble s’envoler devant les pyramides, Pocahontas est en pleine communion avec la nature, La grande Catherine, superbe sur son traineau, Marie-Antoinette parade dans un salon du château et Sissi, à cheval, admirant le paysage.



Helène Druvert a ajouté sa touche personnelle en ne créant pas de visage aux personnages, seuls les contours sont dessinés. C’est une chose qui m’avait déjà frappé lors de ma lecture du Fantôme de l’Opéra dont elle a également créé le décor dans le livre audio paru fin 2015 toujours aux éditions De La Martinière Jeunesse. J’aime assez ce procédé qui permet de laisser au lecteur libre cours à son imagination. Selon son envie, il pourra les rendre tristes, émues, pensives, heureuses... On retrouve également le monde un peu baroque d’Hélène Druvert, tout en moulure, dorures, courbes et mobilier d’époque. Seules les pages consacrées à Pocahontas y échappent, difficile d’enluminer un tipi ! J'avoue que j'apprécie beaucoup le travail d'Hélène Druvert.



J’ai adoré cet album, dont la couverture, à relief, donne un côté précieux au livre. Les illustrations découpées sont magnifiques et les textes, juste à la parfaite longueur pour maintenir l’attention de l’enfant jusqu’au bout de l’histoire.


Lien : http://que-lire.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          100
Spiridons

L'histoire c'est celle de Victor, jeune français qui part pour la Russie y trouver le fils de celui qui l'a élevé, afin de lui apporter une enveloppe. Mais il ne trouve que petite frappe et violence qui le conduisent aux portes de la mort. Sans Olga, il y serait peut-être resté, à mourir de froid et de faim. Cette tzigane, il la retrouve un peu plus tard, alors qu'il a réussi à se trouver un travail pour se nourrir. Elle lui offre le repas et le logis en échange d'un travail qui consiste à rentrer ses notes sur une base informatique. Curieuses notes, comme il le constatera. Mais plus curieux reste la suite, lorsque sa protectrice meurt, lui laissant sur les bras une mission à accomplir et cinq prisonniers au comportement inquiétant : ils semblent inconsistants lorsqu'on les touche, pèse une plume si on les porte, et n'arrivent pas à se déplacer correctement. Logique, ils sont morts ! Et avec un moine borgne aux trousses, le jeune Victor n'a pas fini de voir son monde bouleversé…



Je n'en dirai pas plus, il faut que vous le lisiez. L'ambiance y est particulière. Je ne sais pas si elle est typique lorsque l'histoire se passe en Russie. Pour avoir lu dernièrement Catherynne M. Valente, j'avoue que l'ambiance y était aussi singulière, imprégnée d'une culture qui nous est moins familière et qui nous plonge dans un monde nouveau, mystique. Et cette imprégnation fait vraiment du bien car elle nous bouleverse un peu de notre univers connu et plus facile.

Au-delà de ça, cette histoire bouleverse aussi par les émotions qu'elle suscite, tout autant tristes que drôles. Les vivants et les fantômes se côtoient et luttent pour rester ensemble, unis, tout en essayant aussi de s'entendre et de s'accorder entre eux. Le combat, tout autant interne qu'externe, est une belle image de la vie que l'on connaît, finalement, où on doit d'abord ne plus douter pour convaincre les autres…

Sans rentrer dans une philosophie de bas étage, j'insiste pour défendre ce roman ni trop court, ni trop long, qui nous plonge dans le froid russe et nous entoure de fantôme bienveillants mais souffrants, au cœur d'une intrigue dont on ne lâche pas le fil, emprunt de culture tsigane (bien qu'ignorante, je ne pourrais attester de sa véracité)… même si la suite et fin (je l'espère) se poursuivent dans le tome 2.

Victor, se pourrait être nous, français perdu dans l'Est enneigé, condamné pour survivre à pénétrer dans une culture étrangère corps et surtout âme. Les fantômes, ils sont drôles et attachants, cruels et poignants. L'auteur est une personne machiavélique qui joue avec nos nerfs et nous enchaîne à son roman, sans jamais nous lâcher, jusqu'aux portes du deuxième tome (qu'il faut absolument que je lise).

Je ne sais si je vous ai convaincu, mais moi je le suis pour la suite.
Commenter  J’apprécie          90
Spiridons : La prisonnière du Kremlin

C'est grâce à un Masse Critique, par l'intermédiaire d'Ellane, que j'ai pu découvrir l'excellent Spiridons cette année. Et c'est grâce à un nouveau Masse Critique que j'ai pu dévorer la suite, La Prisonnière du Kremlin. Je sais que je le dis à chaque fois, mais encore une fois MERCI à Babelio et aux éditeurs, ici Don Quichotte, pour ces opérations qui nous mettent de véritables bijoux entre les mains.



C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé dans ce tome Victor, ses spiridons, les Tziganes, les Boyarins, et même Olga. L'intrigue de La Prisonnière du Kremlin se situe tout de suite après les aventures de Spiridons, de manière tout aussi effrénée et inattendue. Mais nous voyageons également dans le temps, à la recherche des origines de toute cette histoire, que ce soit à l'époque d'Ivan le Terrible et de la "sorcière" Sonia, ou bien en suivant Olga au cours de sa vie. Et j'ai beaucoup aimé ce parallèle entre présent, passé proche et passé lointain, chaque saut dans le temps levant un peu plus le voile sur le mystère "spiridons", mais également sur le mystère "Victor".



Encore une fois, le dépaysement est garanti. L'auteur nous fait voyager dans la Russie impériale aussi bien que dans la Russie contemporaine ou encore dans les traditions tziganes. Il n'y a aucun temps mort, les pages se tournent toutes seules, et mon seul regret est que le tome suivant ne soit pas encore publié.
Commenter  J’apprécie          84
Spiridons : La prisonnière du Kremlin

J’écrivais en conclusion du billet concernant le tome 1 qu’ « au-delà de quelques faiblesses inhérentes à ce type de premier roman (tâtonnements sensibles dans la construction de l’histoire, par exemple, avec une phase d’exposition un peu longue et un style qui se cherche encore notamment dans les descriptions, parfois un peu trop littéraires), ce « Spiridons » première cuvée donne (surtout) envie de goûter, pardon lire, le second… ».



La deuxième cuvée est donc arrivée et l’auteure, telle un bon vin, se bonifie clairement avec le temps ! Et je ne dis pas ça que parce que Camille m’a mis un petit mot fort gentil dans mon exemplaire…



Est-ce parce qu’on se remémore les personnages du premier tome (Victor, ses cinq spiridons – les âmes de Victor, voir plus bas –, Horace, Mara et Olga, les Boyarins…) ?, est-ce parce que le style est plus abouti ?, est-ce parce que la phase de présentation du tome 1 n’a pas lieu d’être répétée et que l’action se déverse dès les premières lignes dans les veines du lecteur ?, est-ce parce que Camille maîtrise beaucoup mieux la structure de son livre ?, est-ce parce que cette fois-ci on sait quand l’auteure place son histoire au XVI° siècle et quand elle la place au XX°-XXI° siècle ?, c’est un peu tout cela à la fois et toujours est-il que la lecture du début du tome deux laisse entrevoir de belles choses pour la suite, de belles promesses tenues jusqu’au bout.



« Spiridons » reste avant tout et principalement un vrai bon roman d’aventures remplaçant les capes et les épées par un curieux Don permettant à certaines personnes d’invoquer et/ou de convoquer les âmes des humains, composées par les personnalités précédentes mortes et qui s’attachent pour ainsi dire successivement les unes aux autres pour coller à un nouveau-né et en influencer la personnalité (Camille propose une assez jolie image à ce sujet avec un sac plein de lettres qui composent le prénom d’un être humain : quand il meurt ses lettres viennent se mélanger aux précédentes pour former un nouveau prénom. Les spiridons seraient en quelque sorte ces lettres).



Le roman entremêle cultures russe et tzigane, esprits et fantômes. Mais il n’oublie pas de s’interroger (et nous par la même occasion) sur nos propres croyances dans le monde des esprits et des âmes, sur l’influence de personnalités passées sur la nôtre aussi bien que sur la maîtrise que nous avons (ou pas) sur notre vie, sur notre destin.

Camille jongle entre trois récits qui se répondent sur plusieurs siècles. Elle nous livre le récit que fait le prince Aleksandr de sa relation avec le Tsar Ivan le Terrrible dans les années 1580, de sa découverte des spiridons et de son apprentissage du Don d’invocation des spiridons. Ce récit (ou plutôt ce journal puisque c’est de cela qu’il s’agit) et ses développements préparent bien entendu l’action qui se déroule de nos jours : celle qui se déroule en 2013 avec Victor qui part à la poursuite des Boyarins, des prêtres ennemis jurés des Tziganes et détenteurs du Don, et celle que Camille fait courir des années 1970 à nos jours où l’on suit les agissements d’Olga qui joue avec le feu en étant, involontairement, à l’origine de la création des Boyarins et, sciemment mais dangereusement, à celle de l’avènement de Victor par le truchement de la manipulation et du plus abominable des crimes en provoquant les malheurs de Victor.



Les différentes parties se répondent, renvoient de l’une à l’autre et les chapitres distillent des informations qui finissent toujours par trouver leur justification et leur place. Rien n’est donc gratuit, ni dans le récit de Camille ni pour ses protagonistes. Camille ne sombre pas non plus dans la facilité dans la mesure où aucun de ses personnages n’est totalement et foncièrement bon ou méchant. En jouant sur l’ambiguïté de ces caractères, elle rend le dénouement incertain, les quêtes aléatoires et les motivations troubles. Il n’y a pas d’innocence, ni chez les spiridons ni chez les humains. Ce que l’on sentait poindre sous les maladresses du premier tome, les promesses sous-jacentes qu’il dévoilait se libèrent ici pour emporter le lecteur loin, dans les steppes russes et sibériennes sans jamais le lâcher.



Enfin, Camille développe bien les relations de Victor avec ses spiridons, leurs liens et leurs rivalités, les desseins des Boyarins quant à l’usage qu’ils souhaitent faire des âmes qu’ils convoquent…



Ce tome semble clore un premier cycle de la vie de Victor et tient en ses dernières pages la promesse d’un nouveau cycle. Tant mieux. Mais, pour moi qui ai gardé le plaisir de ce type de romans d’aventures, l’attente risque d’être longue.


Lien : http://t.co/hUZBn7l1Iv
Commenter  J’apprécie          70
Histoires de reines

Un livre animé sublime par les découpes papier d'helene Druvert. Ce livre raconte le destin de 5 reines : cleopatre, pocahontas, Catherine II de Russie, marie-antoinette, Sissi l'imperatrice. Bien que les texte soient courts, ils sont précis et font comprendre ce qui forme l'étoffe d'une reine. La beauté de cet album est dans chaque panneaux fins et instructifs.
Commenter  J’apprécie          60
Spiridons : La prisonnière du Kremlin

L’arrivée improviste de ce nouveau tome dans ma boite aux lettres fut une fabuleuse surprise pour moi. Non seulement, je ne m’y attendais pas, mais en plus j’ai eu droit à une petite dédicace qui m’a fait très plaisir. Et quel ravissement de savoir que j’allais enfin pouvoir connaitre la suite des aventures de Victor et de ses Spiridons ! Enjoy ^^



Si je me souviens avoir beaucoup aimé le premier tome et bien sachez que j’ai tout aussi adoré ce second opus ! (peut-être même plus) J’ai voyagé dans des contrées pour moi totalement inconnues emplies de noms et de mots à consonances russes (que je devais relire trois fois pour certains ^^), mais c’est aussi ce qui fait tout le charme de cette lecture vraiment dépaysante dans bien des aspects. J’ai aimé découvrir et approfondir les croyances tziganes qui peuplent ce monde et notamment sur l’après mort et cette conviction qu’on les tziganes de posséder une âme fractionnée en plusieurs parties et de pouvoir invoquer leurs vies antérieures.



[…] Ce disant, il brandit un petit caillou. « Imagine pour chaque mot un être humain. » Il l’aligne avec les quatre autres. « Mourir, c’est ramasser les lettres sur le plateau et les ranger dans le sac. » Il saisit les cinq pierres et les fait disparaitre dans sa main. « Naître, c’est replonger la main dans le sac et écrire un nouveau mot. » Il ouvre grand la paume et laissa glisser sur le sol six petits cailloux.

« De même qu’un mot est formé de plusieurs lettres, un être humain est formé de plusieurs âmes. Nos défunts, que nous prétendons rendre à la terre et donner en pâture aux asticots, ils sont là. » [...] P10



L’histoire se poursuit là où nous l’avions quitté, nous entrons aussitôt dans l’action. Le mystère des spiridons enfin dévoilé, Victor se concentre dans une nouvelle phase de sa mission : la plus périlleuse qui soit. Il se retrouve non seulement confronté (et poursuivis) à ses ennemis mais aussi face à ses propres démons… Le pauvre ne va pas être ménagé. Nous alternons les chapitres entre l’Olga des années 70, le prince Aleksandr de 1580 (grâce à un journal qu’il a laissé à l’intention de son fils) tout en poursuivant la quête de Victor de nos jours. Autant dire, peu de répit pour le lecteur qui passe d’une époque à l’autre tout en mesurant pleinement l’ampleur et les enjeux de cette incroyable épopée.

Les personnages m’ont encore une fois fascinés, dans leurs attitudes et comportements, les relations qui les lient, les rivalités qui les opposent. Le style est soigné, fluide et riche, d’autres fois vraiment poétique, je me suis laissée emportée par les mots et l’histoire sans la moindre difficulté, c’était vraiment agréable.



En bref : L’intrigue m’a aspiré et une fois entamé, ce livre n’a pas fait long feu. Cette suite a tenu toutes ses promesses et est vraiment à la hauteur de ce que j’en attendais! Un style parfaitement maîtrisé, une intrigue certes loufoque mais qui m’a tenu en haleine jusqu’à la toute dernière phrase. On en redemande !!!
Lien : http://www.a-lu-cine.fr/spir..
Commenter  J’apprécie          60
Spiridons : La prisonnière du Kremlin

J'attendais avec impatience la suite de Spiridons et là voilà enfin entre mes mains : aussitôt arrivé aussitôt dévoré, ce second volume est juste époustouflant ! Encore meilleur que le premier tome, La Prisonnière du Kremlin relève le défi avec brio de faire une suite plus ambitieuse et prestigieuse que le tome originaire; et j'utilise tous ces mots mélioratifs alors que j'avais déjà adoré Spiridons !



Camille Von Rosenschild vient de rentrer indéniablement dans ma liste des auteurs français à suivre : tout y est dans cette saga et après avoir refermé la dernière page : j'en veux encore !



En premier lieu j'aimerais vraiment mettre l'accent sur l'originalité de son univers : l'Europe de l'Est moderne mélangée avec les légendes tziganes, cela donne une construction réellement intéressante, intrigante, haletante ! J'ai vraiment aimé le fait que dans cette suite l'auteur opère des flashbacks afin de comprendre plus encore son monde. Chaque personnage est plus approfondi, plus touchant d'autant plus qu'on comprend leur histoire. J'aurai même aimé - peut-être un jour pour un spin off ?- avoir une partie sur le passé de chacun des spiridons. La partie que j'ai vraiment adoré c'est celle au XVIème avec Ivan le Terrible, cet écrivain a un don incroyable pour tout ce qui touche à la grande Histoire et j'aimerais vraiment la découvrir dans ce genre là !



Ensuite, l'écriture. J'avais déjà trouvé une très grande maturité dans le premier tome : un style digne d'un grand classique ! Mais dans ce tome-ci il y a quelque chose en plus : la fluidité. Camille Von Rosenschild arrive à combiner une écriture riche, dense tout en faisant couler les mots telle une rivière.



Les personnages ! Une véritable pluralité de protagonistes mais je ne me suis jamais perdue. J'ai eu un coup de cœur pour Aleksandr et je garde mon sentiment d'empathie envers Olga et Sol qui sont deux femmes courageuses, admirables et qui ont le sens du sacrifice. Je reste toutefois légèrement dubitative sur Victor tout simplement parce que je trouve qu'il change trop vite d'avis à propos d'Amalia qui était une jeune femme que j'appréciais beaucoup.



En définitive, une suite brillante, une auteure prometteuse (je suis partisante de la féminisation des professions :D) : je vous conseille de vite vous précipiter sur cette saga originale, surprenante qui remplie tous les critères d'une grande épopée fantastique !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          60
Spiridons

Quel plaisir de se retrouver perdu entre chapka et vodka et j'ai hate de lire la suite.

J'ai eu l'impression de lire de la fantasy et si ce n'en est pas, les codes y sont: jeunesse du héros, voyage initiatique, magie, culture décalée,... et cette petite claque au detour d'un paragraphe, d'un détail, qui vous ramène à la réalité de notre civilisation.



L'auteur entraine son héros dans un voyage sur le fil de la réalité, de sa réalité par petite touche, comme un cuisinier dévoilant petit à petit les ingrédients de sa recette. De la même manière, elle nous emmène, nous entraine dans ce voyage comme dans un rêve tout en recadrant de ci de là que c'est maintenant, à notre époque que cela se passe!



Une sorte de pari sur l'alternance des réalités, un pari réussi tant dans la forme que dans le fond dont je ne dévoilerai rien ici sous peine de gacher votre lecture! Une lecture facile, lègère et enjouée qui pourrait laisser croire à une écriture superficielle mais avec un peu de recul, je pense qu'il n'en est rien et que l'auteur a maitrisé son sujet d'un bout à l'autre.



Un seul petit bémol peut-être c'est qu'il faut attendre la fin du livre pour se rendre compte qu'il s'agit d'un premier volet, que ce tome est une mise en place, un hors d'oeuvre et que le plat principal viendra dans le (les) tome(s) à venir. Je n'ose cependant douter que ceux-ci seront à la hauteur de cette mise-en-bouche ;)
Commenter  J’apprécie          60
Spiridons

Je ne m'attendais pas à recevoir ce roman et je remercie Inès et les éditons Don Quichotte pour cette surprise. Le résumé m'a immédiatement attiré et notamment le bandeau qui fait référence à mon réalisateur préféré : Tim Burton. Si le début du roman m'a plu, la suite m'a déçue et je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire malgré des qualités évidentes.



Ce qui m'a d'abord frappé, c'est le changement total de décor. La plupart des romans pour jeunes adultes se passent aux Etats-Unis ou eu Europe mais Camille Von Rosenschild sort des sentiers battus puisqu'elle nous projette... en Russie! Nous suivons Victor, un adolescent qui a tout quitté pour se rendre dans ce pays inconnu et porter une lettre au voisin de son fils. Lorsque Victor arrive en Russie, il découvre un pays à l'opposé de celui qu'il connait et ne tarde pas à s'attirer des ennuis. Il vit d'abord dans la rue, en compagnie d'un autre jeune : Horace avant d'être recueilli par une vieille tzigane qui lui promet gîte et couvert en échange d'une étrange mission : numériser des documents qui n'ont aucun sens pour le jeune garçon.



L'ambiance est pesante tout au long de la lecture. C'est à ce niveau que j'ai remarqué une ressemblance avec Sleepy Hollow de Tim Burton. Mais pour moi, la comparaison s'arrête là car Spiridons n'a pas de côté décalé propre au réalisateur.

L'univers créé par l'auteure est intéressant. Camille Von Rosenschild nous propose une histoire de fantôme plutôt spéciale. Elle les nomme Spiridons et leur a donné des particularités inédites. Les Spiridons sont visibles par les humains mais ils ne sont pas fait de chair. Ils n'ont pas le sens du toucher (hormis un) et n'arrivent pas à se repérer dans l'espace. Je les ai trouvé fascinants.



Camille Von Rosenschild a une plume à la fois moderne et classique. Le style est mature, elle utilise un vocabulaire riche et l'atmosphère est parfaitement bien décrite.

Malheureusement, le récit souffre de nombreuses longueurs. Il y a de l'action certes, mais aussi des passages creux et ennuyeux notamment lors des dialogues. A mon avis, le défaut principal de ce roman sont les personnages qui manquent de profondeur. Leur personnalité n'est pas développée. Je n'ai pas réussi à m'attacher à Victor ni même à me le représenter. Il va vivre une quête initiatique et ce genre de roman nécessite un héros fort en caractère.



Pour conclure, malgré une écriture maîtrisée et un univers original, j'ai eu énormément de mal à me plonger dans ce roman à cause des longueurs et surtout d'un héros peu charismatique. Il s'agit d'un premier roman et Camille von Rosenschild a du talent, c'est indéniable. Je ne lirai pas la suite de Spiridons mais je serais curieuse de découvrir l'auteure dans un registre différent.


Lien : http://megworld.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          50
Spiridons : La prisonnière du Kremlin

Je dois avouer que je ne peux pas encore être prolixe sur ce roman. En effet, lorsque je l'ai coché durant la masse critique, je n'avais pas remarqué que c'était un tome 2... Je ne m'en suis rendue compte qu'en le recevant et je n'ai pas eu le temps de lire le tome 1 avant...



J'ai tout de même lu ce roman, que j'ai beaucoup aimé malgré que je ne connaisse pas le début de l'histoire... L'intrigue est passionnante et mérite d'être approfondie, je me replongerai donc dans les histoires de Victor et relirai ces deux tomes pour tout comprendre.



Critique à éditer !

Commenter  J’apprécie          40
Spiridons : La prisonnière du Kremlin

[...]

Rien qu'en repensant à cette lecture, les émotions qui y sont liées remontent, s'enroulent et se nouent en figures aussi complexes qu'improbables, j'en ai des frissons et une boule dans la gorge. Alors comment trouver les mots pour exprimer dans ce billet tout ce que ce fabuleux roman m'a inspiré ?

La prisonnière du Kremlin est une toile d'araignée tissée de nombreux récits épars, mais qu'on sait liés, comme dans le premier tome, bien que de façon plus insidieuse encore. Après tout, une toile reste un piège… Cette histoire est diaboliquement ficelée. Il faut se retenir de tourner frénétiquement les pages pour pouvoir en profiter pleinement et s'accorder le temps de formuler des hypothèses, cela fait partie, selon moi, du grand plaisir de lecture que les deux volumes peuvent offrir. L'auteur se joue quelquefois de son lecteur, mais il est indéniable qu'elle a confiance en l'intelligence de celui-ci.

[...]

La suite sur mon blog.
Lien : http://livropathe.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          40
Spiridons

Victor, un jeune homme qui a tout juste dix-huit ans, a accepté d'accomplir la dernière volonté d'un ami mourant et se rend donc en Russie pour remettre une lettre au fils de celui-ci. Il y découvre un pays bien différent de l'image romantique qu'il en avait et paie les frais de sa naïveté. Les difficultés qui jalonnent ses premiers pas à Moscou vont le mener bien plus loin que ce qu'il espérait.

C'est tout à fait le genre de roman qui me rappelle pourquoi, enfant, j'ai aimé lire. Il a un petit quelque chose de magique, cette atmosphère particulière, mystérieuse et poétique qui vous entraîne et vous fait croire que tout est possible. Spiridons est de surcroît très bien écrit. le style élégant et fluide de Camille von Rosenschild participe grandement à l'immersion du lecteur dans l'histoire.

Il s'agit de fantasy contemporaine, avec le petit côté aventurier qui accompagne souvent le roman d'apprentissage car nous avons un héros jeune qui part en quête bien malgré lui, cependant l'ambiance est résolument celle d'un roman fantastique, pas vraiment glauque, mais trouble et vaporeuse, tout en clair-obscur, très axée sur l'être et sa construction, en particulier ce qu'il y a de plus sombre en lui. C'est tout à fait mon genre et je suis sous tombée immédiatement sous le charme de cette histoire tout en circonvolutions.

Le bandeau « un jeune auteur nourri à l'oeuvre de Tim Burton » nous vend certes un roman sombre (enfin tout est relatif), mais pas aussi décalé qu'on aurait pu l'attendre. Si influence il y a, je ne la trouve pas si prégnante. Ce n'est pas particulièrement grinçant non plus, mais fort bien écrit et l'intrigue, menée d'une main de maître, réussit le prodige de se dévider lentement tout en maintenant le suspense et l'envie du lecteur d'avancer au gré des méandres dessinés par l'auteur. L'action n'est pas toujours trépidante, elle est même parfois assez introspective, mais l'auteur alterne parfaitement ces moments de tension et de latence.

Elle tisse plusieurs trames autour de celle, principale, qui entoure Victor. Cependant, comme on s'en doute, elles sont liées et mettent du temps à se rejoindre, pour mieux emprisonner le lecteur dans leurs rets, le laissant sans cesse dans l'expectative et trouvant toujours le moyen de le surprendre jusqu'à la toute fin. Brillamment mené et construit, Spiridons m'a enchantée.

Les personnages sont complexes, on sent que l'auteur les a longuement travaillés, même si elle ne nous dévoile pas tous leurs secrets. On s'attache à eux ou on les déteste, souvent même les deux à la fois car l'auteur s'emploie à nous montrer qu'il y a du bon et du mauvais en chacun, ce qui est somme toute très réaliste.

Victor, le personnage central du récit, évolue énormément, en cela le roman d'apprentissage est particulièrement réussi. le concept des Spiridons est brillant en soi. Je ne vous expliquerai pas de quoi il retourne étant donné que tout le sel du roman vient des multiples révélations qui s'échelonnent au cours du récit, mais sachez que l'auteur a su créer quelque chose d'aussi original que tortueux et qui donne matière à réflexion.

Spiridons a été pour moi une excellente surprise et j'avais pourtant beaucoup d'attentes concernant cette lecture. La seule chose qui me chagrine quelque peu, c'est qu'outre le fait que la fin se précipite un tantinet dans les deux derniers chapitres, ce roman appelle une suite. Ce n'est pas précisé sur la couverture et en tant que lectrice je n'aime pas qu'on me piège ainsi, je me sens un peu frustrée. Néanmoins, quand suite il y aura, je me jetterai avidement dessus car il reste bien des choses à découvrir au sujet de Victor et des Spiridons ainsi que de leur quête et que j'ai vraiment adoré ce roman du début à la fin.

J'ai trouvé dans Spiridons, de multiples échos à l'oeuvre de Pullman et je pense que si vous avez aimé À la croisée des mondes, vous apprécierez sans doute l'imaginaire et la magie qui se dégage de l'écriture de Camille von Rosenschild.
Lien : http://livropathe.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          40
Spiridons

Victor est français, il a 18 ans et débarque seul à Moscou afin d’accomplir le dernier vœu d’un ami mourant ; il doit remettre une lettre à son fils resté au pays. Or, dès l’arrivée de Victor en Russie il se retrouve roué de coups par un gang mafieux et apprend par la même occasion que le fils prodigue est mort depuis déjà quelques temps. Seul, blessé et sans argent il se retrouve à errer dans les ruelles malfamées de Moscou, livrés à la sécurité peu conventionnelle de la milice qui passe plus de temps à dépouiller les honnêtes gens qu’à leur venir en aide. Olga, une vieille Tzigane, croisera son chemin et lui proposera un étrange marché…



Lorsque j’ai eu ce livre entre mes mains et que j’ai lu ; « Un jeune auteur nourri à l’œuvre de Tim Burton. », Je dois dire que cela m’a immédiatement mis l’eau à la bouche ! Et j’avais vraiment hâte de découvrir ce nouvel univers peuplé d’esprits errants, de meurtres étranges, le tout sur fond de croyances Tziganes. Et mon dieu quelle histoire !



Si le début m’a semblé un peu long à se mettre en place, je dois bien admettre que lorsque Victor entame enfin sa grande mission avec les spiridons j’ai été totalement happée par cette étonnante aventure. J’ai beaucoup ri, souri, sans compter que l’intrigue complément abracadabrante m’a littéralement scotchée ! Mais qui sont les spiridons ? Comment et pourquoi Olga est elle morte ? Par qui ? Qui sont ces moines borgnes ? Pourquoi avoir choisi Victor ? Bref… je ne comprenais pas grand-chose et c’était un peu la folie…



Les personnages sont vraiment très intéressants, l’auteure a mis un point d’honneur à nous présenter Victor de manière à ce que l’on se sente nous même affecté par sa situation, les spiridons sont chacun à leur manière particulièrement bien décrits. Chacun doté d’une personnalité qui lui est propre, tous différents mais également très attachants. J’ai souri maintes et maintes fois lorsque je m’imaginai ces individus incapables de s’orienter dans l’espace dont les corps aussi légers que des ballons de baudruche et reliés entre eux grâce à un fil, s’entrechoquaient les uns aux autres. Inaptes à opposer la moindre résistance, ni même d’émettre la moindre volonté. Les scènes sont tout bonnement effarantes à imaginer !



Le style de l’auteure est particulièrement agréable et fluide, c’est vraiment très bien écrit. Et ce récit bien que rocambolesque a su me toucher plus d’une fois durant ma lecture. La fin est tout aussi surprenante que le contenu et laisse envisager une suite encore plus grandiose et surnaturelle…



En bref : Une histoire d’un genre inclassable, beaucoup d’humour, une pointe de macabre, une aventure fantastique, des croyances extravagantes, des êtres hors du commun, de l’amour, beaucoup d’amitié, du courage… le tout baignant dans un univers hostile et dans lequel plane une menace latente et permanente… bref OUI du grand Tim Burton !



Ce livre paraîtra en librairie à partir du 3 octobre !
Lien : http://www.a-lu-cine.fr/spir..
Commenter  J’apprécie          40
Histoires de reines

On a souvent tendance à imaginer les reines comme de simples épouses de rois, délicates, frivoles et dociles. Mais ce serait lourdement se tromper que de les considérer uniquement ainsi. Histoires de reines propose donc aux enfants à partir de 6 ans de découvrir les destins extraordinaires de cinq reines pas comme les autres qui ont marqué l’Histoire à leurs manières.



Au programme : Cléopâtre, Pocahontas, la Grande Catherine, Marie-Antoinette, et Sissi. Cinq femmes d’exception donc. Cinq histoires passionnantes que nous découvrons ici à travers les âges. Ma préférée est celle de La Grande Catherine, cette reine si impressionnante qu’elle réussit à détrôner son mari pour régner pendant plus de trente ans sur une Russie dévouée à sa reine.

Les histoires sont courtes (deux pages par reine) et très bien rédigées. Elles peuvent être ainsi comprises par les plus jeunes sans problème. Avant le début de chaque histoire, un petit récapitulatif des dates est aussi proposé pour que les enfants un peu plus âgés puissent situer le contexte historique. Ce livre est donc idéal pour toute la famille !



Mais le gros plus de cet album est son côté somptueux, avec ses tableaux animés qui semblent sortir du livre pour donner vie aux reines ! Cinq tableaux concluent chaque histoire de reines de manière théâtrale et ludique. J’avoue que la profusion de détails et les couleurs éclatantes ont conquis mon cœur de lectrice.



Cependant mon seul regret concernant Histoires de reines, c’est sa longueur : je le trouve trop court. Je sais bien que produire un livre avec des tableaux découpés est cher, mais j’aurais vraiment aimé avoir plus d’histoires à l’intérieur. Mais ce n’est qu’un petit détail qui n’enlève en rien la qualité du livre.

A mettre entre toutes les mains curieuses, quelles soient grandes (j’ai appris deux ou trois trucs dans les histoires) ou petites !



Pour découvrir des images de l'intérieur de ce bel album, rendez-vous sur notre site !
Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..
Commenter  J’apprécie          30
Spiridons

J'avais déjà repéré ce livre et cela a été un vrai plaisir pour moi d'enfin le découvrir ! Ce roman est un mélange savant d'un classique littéraire russe dans la forme et d'un film fantastique à la Tim Burton dans le fond : un livre vraiment très original et surprenant !



Je me suis directement plongée dans l'histoire et cela est une des grandes forces de ce roman : on oublie le monde extérieur et on entre dans l'Europe de l'Est comme on ne l'a jamais vu. Un monde de merveilles mais aussi de mystères et de dangers. L'auteure retranscrit très bien cet environnement au travers d'une écriture magnifique, savoureuse voire poétique. J'ai vraiment adoré cette façon de retranscrire l'histoire. Il est vrai que ce livre ne se lit pas vite, il se savoure doucement, telle une belle épopée qui ne fait que commencer.



Au niveau des personnages, ils sont nombreux et complémentaires. On approfondit chacune de leurs histoires -quoique j'aimerais plus encore- et j'ai réellement apprécié cette façon qu'ils avaient de ne faire qu'un mais aussi de se différencier. Les spiridons sont des êtres torturés et il est incroyable de voir jusqu'à quel point ils sont capables d'aller et ce pour défendre des intérêts propres aux vivants.Le protagoniste central Victor est attachant de part son passé mais aussi ses actes présents, on remarque aussi une réelle progression du personnage, une nouvelle maturité par l'expérience. Il y a une réelle enquête notamment avec les moines -la secte- qui les poursuivent et par une suite de rebondissements inattendus. Ce livre est vraiment hors catégorie et original parce qu'il sait mélanger plein de genres connus pour donner quelque chose d'unique.



En effet, l'autre point fort de Spiridons c'est cette originalité. Je comprends pourquoi Don Quichotte a mis en avant l'amour de l'auteur pour l'univers de Tim Burton, c'est parce que ce livre est étrange et envoutant à la fois. L'action est omniprésente de même que la réflexion et c'est un régal de découvrir au fur et à mesure un univers inconnu. On apprend aussi beaucoup dans ce livre notamment sur le monde tzigane mais aussi sur l'image que l'on peut avoir de l'étranger et de l'imprévu, de ce que l'on ne peut comprendre.

De surcroit on voyage énormément dans ce premier tome et j'ai pu découvrir ainsi des paysages superbes enrichis par le fantastique.



J'ai vraiment hâte de lire la suite -la fin nous tient en haleine- et sincèrement n'hésitez pas : vous voulez du fantastique, du voyage, du rêve ? Spiridons est fait pour vous !


Lien : http://leatouchbook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Camille von Rosenschild (53)Voir plus

Quiz Voir plus

🐱 Citation, expression ou proverbe sur le chat 😺

Une ... de chat ?

Journée
Vie

14 questions
256 lecteurs ont répondu
Thèmes : chats , proverbes , expressionsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}