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Citations de Catherine Locandro (94)


J’ai toujours pensé que les amours les plus belles étaient les amours incestueuses… J’ai déjà entendu cette chanson mais ce jour-là elle me saisit. Échanges de regards entre Sacha et moi. Rien ne s’est encore passé entre nous, mais nous savons.
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La vérité était un gouffre qui vous aspirait dès que vous aviez le malheur de vous pencher au-dessus de ses ténèbres.
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Il avait connu Sergio, avait vu Adrien grandir… Un homme seul, très discret mais dont le sourire était toujours affable. Comme il n’était pas dénué d’un certain charme, Sergio ne l’avait jamais aimé. Il se méfiait. À présent, elle s’en amusait… Pourquoi ne pas passer le voir ? Elle ignorait de quels maux il souffrait exactement, son infirmière ne lui ayant jamais rien dévoilé des soins qu’elle lui dispensait, mais sa solitude devait être plus cruelle encore sous un tel climat et dans son état de faiblesse.
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Je l’aimais sans m’en rendre compte. Je n’ai jamais pensé vivre, encore moins me marier avec lui jusqu’à nos retrouvailles, après ma dépression. Et là ça s’est imposé, comme une évidence.
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On devient mère le jour de la naissance de son enfant. C’est à partir de là qu’il faut faire ses preuves. Pourquoi seriezvous moins douée qu’une autre ?
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Charmant plutôt que charmeur, ancien diplomate à la retraite, il a assouvi avec son premier roman le rêve de ses quinze ans : devenir écrivain. Lui aussi s’est inquiété de ma bosse et s’est montré très prévenant avec moi tout au long du repas. J’ai fini par raconter ma chute de la veille, sans mentionner le Lexomil ni le comportement de Sacha. François m’a demandé si un médecin m’avait auscultée, et ma réponse l’a contrarié. Pourquoi ne pas avoir appelé les urgences ? On ne sait jamais, avec les chocs sur la tête… « Tu aurais dû décommander et rester tranquillement chez toi aujourd’hui. »
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J’ai tant aimé ce manuscrit que j’ai peur d’être déçue. Je crains aussi, une fois devant lui, de paraître idiote et de ne pas trouver les mots justes pour décrire les émotions que m’a procurées son roman, le plaisir que j’ai eu à le lire. Mais je dois dire que je suis tout de même très excitée à l’idée de faire sa connaissance.
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Elle le connaissait, ce fils en perpétuelle fuite qui avait toujours pris un malin plaisir à disparaître. Adolescent déjà, il partait passer une nuit chez un copain et ne revenait que trois ou quatre jours plus tard. Lorsqu’il était étudiant en médecine, il lui arrivait de ne pas donner signe de vie durant des semaines sous prétexte qu’il révisait mieux en dehors de la maison.
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Je me trouvais dans une sorte d’état second, peut-être ce que les artistes appellent l’inspiration… Les mots me sont venus naturellement, parfois retenus par un certain sentiment de culpabilité, mais s’enchaînant avec une fluidité étonnante la plupart du temps, s’entraînant les uns les autres dans un mouvement continu et échappant à mon contrôle. J’espère que ce flux de paroles spontané, mélangeant vérité et mensonges, nous mettra à l’abri de la curiosité de notre voisine et des terribles conséquences qui pourraient en découler. Je pense vraiment avoir dit « ce qu’il fallait ».
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En pleine dépression. J’avais étudié pour devenir professeur de français et au bout de deux ans d’enseignement la réalité m’a rattrapée et m’a mise K.-O. Ce n’était pas un métier pour moi. J’avais peur de mes élèves, peur d’entrer dans une salle de classe…
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J’ai enseigné parce que je ne savais pas quoi faire d’autre, et parce que papa ne cessait de répéter que c’était la plus noble des professions. Que seule l’éducation pouvait protéger l’homme de luimême et de ses instincts les plus primaires. Je me suis retrouvée devant des adolescents qui ne voulaient pas apprendre, qui refusaient de m’écouter, pour qui je ne représentais rien, sinon une petite bourgeoise à peine plus âgée qu’eux déblatérant des inepties sur des auteurs morts des siècles auparavant, à mille lieues de leurs vies, de leur monde. Je n’ai pas su leur parler, capter leur attention. J’étais terrifiée.
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Je me demande ce qui est le pire. Avoir un père qui n’a jamais cru en vous, ou un père qui a cessé d’y croire. Que l’on a irrémédiablement déçu. Un sujet à développer avec Declerck lors de notre prochaine séance ?
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Il s’agit donc de cela. Être d’attaque. Rester sur le qui-vive, dans un état de guerre permanent, prêt parer et à rendre les coups. Je ne sais pas si j’en serai capable un jour.
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Elle avait une peur panique de l’avion et ne s’imaginait pas passer plusieurs jours d’affilée chez son fils, coincée au bout du monde en compagnie de sa belle-fille et de ses grands airs. Dans le fond, Adrien ne devait pas y tenir non plus. D’ailleurs, il ne relança pas sa mère sur le sujet et abrégea leur conversation pour passer à table. Gabrielle eut tout de même le temps de lui dire qu’elle s’était fait une nouvelle amie, une jeune femme charmante bien qu’un peu réservée, qui vivait depuis peu dans l’immeuble avec son mari.
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Sans avoir la beauté de Malkine, il plaisait beaucoup aux femmes et avait usé et abusé de son charme latin tout au long de sa vie. Par ailleurs, il s’était toujours montré très possessif vis-à-vis d'elle.
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Il est vrai qu’il était beau garçon. Et même plus que cela. Un grand brun athlétique, racé sans être précieux, avec un regard bleu-gris qui vous troublait lorsqu’il daignait se poser sur vous. Le genre de personne que l’on remarquait lorsqu’on la croisait dans la rue. Nul doute qu’Anna était folle de lui. Cela se voyait à la façon dont elle guettait la moindre de ses réactions, ne le quittant jamais totalement des yeux. En voilà une qui n’a pas fini de s’inquiéter, s’était dit Gabrielle.
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Il m’a traitée de folle. Il a sans doute raison. Je suis folle de solitude. De tout ce que je garde pour moi et qui m’étouffe. Je savais depuis le départ qu’être ensemble, ce serait être seuls. Mais ça me pèse de plus en plus. Je n’ai pas sa force.
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C’était joli, Anna. À la fois doux et noble, un prénom en parfaite adéquation avec la femme qui le portait. Surtout avec ce visage, dont les traits soudain plus détendus qu’à l’ordinaire révélaient toute la finesse. Gabrielle songea qu’elle devait avoir sensiblement le même âge que Malkine. Peut-être était-elle un peu plus jeune. Elle la situait dans cette fourchette, entre vingt-cinq et trente ans, où prendre de l’âge ne signifiait pas encore vieillir.
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Ne surtout pas oublier cette phrase, lue aujourd’hui, unique pépite d’un manuscrit par ailleurs inintéressant : Pourquoi n’avons-nous pas des cœurs ordinaires ?
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Puis elle se leva, ferma la fenêtre, et se dit qu'elle ne pourrait plus vivre sans une mer ou un océan à portée de regard.
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