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Citations de Catherine Locandro (94)


Greta était devenue une artiste par la force de son propre désir, mais elle était demeurée sa vie durant une paysanne, avec cet esprit parfois si prosaïque, cette peur de manquer. Cela, c'était son héritage, ce que lui avaient légué des générations entières de fermiers, fruits d'un arbre généalogique profondément enraciné dans la terre.
Et ces deux pans de sa personnalité, irréconciliables, avaient fait d'elle une femme double, perpétuellement incertaine.
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Les champions ne se fabriquent pas dans les gymnases. Ils se distinguent par quelque chose qu’ils ont tout au fond d’eux – un désir, un rêve, une vision.
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- Cassius est beaucoup trop capricieux.
- Il n'est pas capricieux. Il ne supporte pas l'injustice...
- A cinq ans ? ricane Cash.
Le ton sarcastique de son mari blesse Odessa. Pourquoi n'accepte-t-il pas le fait que Cassius ait déjà une personnalité et des émotions bien réelles ?
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"On aime toujours plus celui qui a le pouvoir de vous déchirer le coeur"
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Greta séduisait les hommes et les femmes, ne demandant qu'à s'enflammer. Sa froideur est son garde-fou, elle la protège de ses embrasements. Et elle attise le désir chez les autres.
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Il était particulier. Vous savez, on est aussi bon que le talent avec qui on travaille. Mohamed m'a permis de briller.
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Il ne sait pas combien de fois il a relu l'article de La Repubblica. Il ne se souvient même pas de s'être assis, pourtant il occupe l'une des tables près du comptoir. Il relève la tête pour répondre par la négative au serveur qui lui demande s'il désire autre chose, et il a le sentiment de revenir d'un long voyage. Ou plutôt, de n'en être pas tout à fait revenu. Il se trouve dans une zone de transit, sans repères ni d'espace. Il est dans les mots qu'il a lus jusqu'à les vider de leur sens. Jusqu'à ne plus comprendre ce qu'il lisait. Il est avec elle. Il n'a jamais cessé de l'être. Tu m'arrives toujours avec violence. Les nouvelles de toi, une chanson à la radio, ton visage sur un écran de télévision... Tu entres par effraction, lorsque je ne t'attends plus. Et je prends conscience à chaque fois du pouvoir que tu as encore sur moi...
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Enfant elle allait à l'église, avec ses parents. Elle aimait croire en Dieu, c'était comme croire en la magie, en un autre monde que celui dans lequel elle était obligée de vivre, si terne. La réalité ne l'a jamais satisfaite. Elle a beaucoup prié pendant la guerre.
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L'homme, tout comme Odessa, regarde dehors. Tous deux contemplent cette ville qui est la leur, et où pourtant tellement d'endroits leur sont interdits. Les restaurants, les bars, les théâtres, les cinémas... Passé les quartiers commerçants et résidentiels, la cité change peu à peu d'apparence. Le long de West Broadway, les maisons se font plus modestes. Des Noirs marchent sur les trottoirs, le dos droit et le visage relevé. Les boutiques n'affichent plus "White only".
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Peut-être parce que lui aussi venait d’une région restée longtemps inaccessible aux hommes et à la civilisation. Une île de misère, tout juste bonne à faire de ses enfants des pêcheurs, des mafieux ou des émigrants.
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C'est à cela que lui a servi la boxe : prendre la parole pour ceux qui ne le pouvaient pas, et être entendu...
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Quand vous viendrez voir le combat,
L’allée et la porte ne bloquez pas,
Car à la maison vous rentrerez,
Dès le quatrième round terminé.
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- Bonne nuit, Rudy, bonne nuit, GG... Vous promettez de ne pas faire de cirque et de vous endormir rapidement ?
Les frères répondent "oui" en choeur, mais Odessa sait à quoi s'attendre et leur sourit d'un air complice. Elle quitte la chambre en laissant la porte entrouverte et entend presque aussitôt les rires cristallins de Cassius et de Rudy s'échapper de la pièce. "Le plus beau son sur cette terre", se dit-elle en s'éloignant dans le couloir.
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Vous comprenez que votre frère est célèbre, et d'une façon qui va bien au-delà de la simple célébrité, lorsque votre propre identité est sacrifiée.
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Je t’ai toujours vue comme une femme bien trop moderne pour sa Calabre natale, essayant de s’extraire du carcan patriarcal dans lequel sa culture et son époque essayaient de la maintenir. J’aimais cette idée. J’avais de l’admiration pour toi. J’en ai encore. Ce que j’ai appris ne change rien à ce que tu étais. C’est moi qui ne peux plus être la même… Qui ne sais plus qui je suis.
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Toutes les vérités ne sont pas bonnes à connaître.
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Il avait le sentiment de lire une langue étrangère. Les mots résonnaient dans sa tête, il en murmurait certains, comme pour mieux les comprendre, mais ils demeuraient des sons vidés de leur sens. Ce qu’ils dépeignaient appartenait à un monde qui n’était plus sien. Lui vivait comme un insecte, sous terre, dans des alvéoles qui menaçaient à chaque tir d’obus de s’effondrer pour l’ensevelir.
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Sans parler de la crainte qu'il inspirait à tout le monde. Mauritz Stiller, le plus grand réalisateur suédois de son temps! Enfin, suédois, pas vraiment. Moshe Stiller était né à Helsinki, alors que la Finlande faisait encore partie de l'Empire russe. Orphelin à quatre ans, il avait fréquenté l'école rabbinique et appris le violon, dont il jouait en virtuose. Touche-à-tout de génie. A vingt et un ans, il avait fui son pays, refusant de faire son service dans l'armée russe.
Eternellement déplacé, décalé... Greta partageait avec lui ce sentiment de ne pas être en phase avec le reste du monde.
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"Il t'a eue... Son histoire de cahier, c'était juste pour te délier la langue. Trop fort, le psy ! Il te propose d'écrire... pour te faire parler."
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« Vous savez, la diplomatie est sœur de la comédie. Nous jouons un rôle, nous nous adaptons à nos interlocuteurs pour obtenir ce que nous souhaitons d’eux ou pour protéger les intérêts d’un État, ou d’un groupe d’influence. Peu importe ce qui est vrai et ce qui est faux, seuls comptent les bénéfices que nous retirons de ce spectacle : nos applaudissements ! »
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