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3.58/5 (sur 382 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , le 08/11/1959
Biographie :

Ecrivain français.
Il exerce divers emplois, et voyage beaucoup, et, en 1992, envoie son premier texte, "Vidas", à Jean-Bertrand Pontalis chez Gallimard, qui le publie aussitôt dans sa collection "L'un et l'autre".
Par la suite il publie des nouvelles, des poèmes, des essais, mais c'est avec son premier roman "Le Vol du pigeon voyageur", paru en 2000, qu'il accède à un plus large public.
Son œuvre, ample et protéiforme, est constituée de romans :
"Selon Vincent", 2014,
"Des femmes disparaissent", 2011,
"La Piste mongole", 2009 ;
de recueils de nouvelles :
"La neige gelée ne permettait que de tout petits pas", 2005 ;
de poèmes :
"Les Cigarettes", 2000,
"Pierrier", 2003 ;
d'essais sur la peinture et la littérature :
"Piero ou l'Equilibre", 2004,
"Borges, de loin", 2014 ;
de livres pour la jeunesse :
"Aux bords du lac Baïkal", 2011 ;
de carnets de voyage :
"Du Baïkal au Gobi", 2008,
"Carnet japonais", 2010
et de quelques autres livres, inclassables (lexiques, fictions biographiques, évocations littéraires ou picturales). Il a aussi publié un livre de photos, "Le Minimum visible" (2011), aux éditions Le Bec en l'air.
Il reçoit en 2012 le Prix Roland-de-Jouvenel de l'Académie Française pour son roman "Des femmes disparaissent" et le Prix Roger-Caillois pour l'ensemble de son œuvre, à l'occasion de la parution de son essai "Borges, de loin".
En 2018, avec Éric Faye, il part "Dans les pas d'Alexandra Neel - Du Tibet au Yunnan". Cette même année, il publie "Les oiseaux morts de l'Amérique", son onzième roman et est l’invité d’honneur du 28e Festival Lettres d’Automne de Montauban.
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Plus que le rire, la station debout ou le pouce opposable, le propre de l’homme est de vivre à l’intérieur des fictions qu’il se crée (fictions intimes, familiales, collectives, historiques qu’il bâtit comme il bâtit des cabanes où s’abriter) et d’en construire sans cesse de nouvelles, auxquelles il s’efforce de trouver un sens, une ligne directrice qui, par d’obscurs détours, viendrait éclairer sa propre vie.
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Christian Garcin
Avant, le pouvoir était vertical et autoritaire, aujourd'hui il est horizontal et consensuel, par le fait même de toutes ces manipulations médiatiques : l'information n'existe plus, il n'y a plus que de l'"événement", le "témoignage" a remplacé l'analyse, la recherche de l'émotion la relation objective des faits, le divertissement crétin envahit tout, et la doxa libérale est devenue seul discours. Tôt ou tard il faudra renverser tout cela, dit ma grand-tante en s'agitant quelque peu, moi je n'ai plus l'âge, mais qu'est-ce que vous attendez, vous autres, pour assiéger les chaînes de télévision et la plupart des radios et des journaux, qui tous diffusent en boucle les mêmes mensonges avec les mêmes mots ? La véritable révolution aujourd'hui, ajouta-t-elle, ce serait cela : supprimer la télévision. Fini, tout ce cirque du pouvoir et de l'image. En tout cas ce serait un bon début.
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L'humain lorsqu'il apparaît sur terre est désorienté par l'impensable du réel: l'impensable de la nature, l'impensable de la force animale, l'impensable de la complexité végétale, l'impensable des réseaux à travers lesquels tout cela s'organise, l'impensable absolu de la mort.
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On fait aussi remarquer que dans la langue des Yaghans par exemple, dont le révérend Thomas Bridges avait établi un dictionnaire bilingue en anglais, il n’y a pas de mot pour « bonheur » – ni pour d’autres notions morales telles que « péché » ou « salut de l’âme », ce qui posait problème pour leur enseigner les vérités de la Vraie Foi. Mais on pourrait aussi bien penser que le simple fait de vivre ce qui, pour eux, était la seule vie possible, la vie même, celle de leurs parents, leurs ancêtres, avec leurs joies et leurs peines, était en soi suffisant, sinon à leur « bonheur.....Du reste les concepts abstraits tels que « bonheur », « malheur », « bien », « mal » ou « péché » semblent, dans cette langue, devoir s’appuyer exclusivement sur les objets du réel. Le langage en somme, dès l’origine métaphorique, l’est ici à un point extrême.
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Aujourd’hui, El Chaltén accueille en moyenne 120 000 visiteurs par saison mais demeure néanmoins une assez petite station.....La rue principale (il n’en existe guère d’autres) consiste en une enfilade de boutiques pour montagnards, de bars branchés, d’hôtels à bas prix pour routards et de restaurants qui proposent ou des burgers ou des plats vegan. La déferlante mondiale de cuisine vegan et sans gluten a donc atteint les contreforts des Andes et le plus jeune village d’Argentine… La moyenne d’âge doit à peine dépasser les trente à quarante ans ici, l’été. De jeunes randonneurs et randonneuses BCBG venus de Buenos Aires ou du monde anglo-saxon, anorexiques et notant dans leur carnet chaque calorie qu’ils ou elles ingèrent, se retrouvent dans ces établissements, le soir, après une randonnée, pour consommer avec modération quelques feuilles de laitue.
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C’est à partir du moment où Menéndez met le pied en Terre de Feu et y installe sa première « société d’exploitation » que commence véritablement l’anéantissement des Indiens Onas, ou Selk’nam. La logique est imparable : on installe des clôtures partout ; les guanacos, sur quoi est basée la vie des Selk’nam, commencent à changer de territoire, puis à disparaître ; les moutons les remplacent ; les Selk’nam, qui ne s’expliquent pas vraiment comment cet animal si facile à capturer est apparu sur leurs terres, et n’ayant par surcroît aucune notion de ce que peut être une propriété privée, chassent les moutons et s’en nourrissent, parce qu’il faut bien manger ; ce qui est intolérable aux éleveurs, qui chassent et exterminent les Indiens. Menéndez est le principal commanditaire de ces massacres, et engage des hommes à cet effet.
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....comme disait Jean Prévost à propos de Stendhal :"la puissance du sentiment ne sera bien rendue qu'en oubliant totalement l'exactitude des faits". ( parlant de la fiction utilisée pour raconter la réalité ). p.51
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" Les dictatures fomentent l'oppression, les dictatures fomentent la servilité, elles fomentent la cruauté.Mais le plus abominable est qu'elles fomentent l'idiotie." (Borges) p.123
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Au début il se disait que c’était une ville qui puait aux narines, mais pas uniquement : aussi aux yeux et à la morale et à l’entendement. Il y avait ceux qui comme lui faisaient la manche, assis ou debout, immobiles, silencieux, brandissant leurs cartons qui indiquaient souvent qu’ils étaient d’anciens marines, devant les panneaux lumineux des spectacles débiles : les Chicanos qui distribuaient tous les dix mètres des cartes de fille à poil pour des spectacles de strip-tease plus ou moins cheap ; les blonds à brushing, les gros types à casquette, les obèses, les groupes d’Australiens, de Français, de Russes, de Chinois qui défilaient un verre ou une bouteille à la main ; les filles bunnies genre Playboy à moitié nues qui se gelaient les soirs d’automne ou d’hiver en attendant qu’un touriste vienne se faire prendre en photo entre elles. Les musiques dégorgeaient sur les trottoirs, se chevauchaient pour lui sauter dessus, sans discernement. Les casinos étaient toujours pleins, le boulevard aussi. Les gens se bousculaient sans se voit, ivres souvent, rigolards, extravertis et bavards.
Telle est la misère de notre monde, se disait-il alors, l’immense déprime, le royaume du factice, du vide et du désespoir monnayé.
Et puis il s’y était habitué.
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Privé de lecture je serais réduit à n'être que ce que je suis.
J.B.Pontalis
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