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EAN : 9782330135218
336 pages
Actes Sud (20/05/2020)
3.62/5   26 notes
Résumé :
Trois chinois accablés de chaleur sillonnent le désert californien à la recherche de la fille de l’un d’entre eux, qui a disparu un mois plus tôt. Dans leur lente progression, ils frôlent à plusieurs reprises un binôme de policiers américains qui suivent eux-mêmes la trace d’un autre disparu… Ailleurs, à Paris, un journaliste chinois, auteur réticent de romans noirs, enquête avec une conviction relative sur l’évaporation de la fille de son patron. Ceci expliquerait... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le bon, la brute et le renard.

Ici on suit 3 hommes d'origines chinoises,
Le bon : Zhu Menfei , la brute : Agvan Djordjé dit Bec de Canard, et le Renard : le détective Zhu Wenguang dit Zuo Luo dit Zorro.
Le 1er Zhu Menfei, recherche sa fille disparue aux USA. Leur route dans ces contrées désertiques et culturellement totalement aux antipodes de leur chez eux, croisera la route de policiers Américains d'origine européenne par leur nom. La lieutenant Nyyrikki Amburn et son collègue Ragnvald Hollingsworth. Tous deux à la recherche d'un jeune homme de 25 ans qui n'a plus donné de signe de vie à sa famille. (Pas de nouvelles quoi).

Parallèlement un journaliste : Chen Wanglin (qui a écrit un livre de fiction sur Zuo Luo
Envoyé en France par son patron Ba Yu, pour enquêter sur la disparition de sa fille, qui elle aussi n'a plus donné de nouvelles d'elle.


Une bonne histoire d'enquête, qui se lit vite, (un peu du mal à assimiler ses noms asiatiques,) et qu'on aimerait que ça soit aussi simple et happy end dans notre réalité.

Tout en parlant de sujets d'actualité sur toile de fond : la surveillance, oppression en Chine et en même temps ce grand trafic d'êtres humains féminins, par un système mafieux qui n'est pas prêt de s'en aller.
Sans oublier nos racines culturelles qui s'effacent, s'oublient avec le temps faute de transmission, mais qui sont toujours là.
Ainsi que cette envie de vivre libre, de profiter de la vie, de la nature, des arts, etc. dans ce monde humain qui nous impose son choix unique.
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Christian Garcin nous offre ici un livre très intriguant dans lequel nous nous questionnons sans cesse sur la frontière entre la fiction et la réalité.

L'auteur nous emmène sur les pas de trois acolytes à la recherche de la fille de l'un d'entre eux dans le désert américain. Ces joyeux lurons ont un côté quelque peu burlesque de par leur façon d'être et leurs dialogues. Nous accompagnons donc le détective privé chinois désabusé et amateur de poésie classique, le bouriate fan inconditionnel de lutte mongole et le patron d'un petit restaurant dans cette écrasante chaleur de l'ouest américain où il n'y a absolument rien, hormis deux ou trois personnes atypiques, laissées pour compte et déjantées.
Deux policiers américains aux traits caricaturés sont aussi dans les parages, eux-mêmes à la recherche d'un jeune disparu.
Nous visualisons sans mal cet endroit désolé et poussiéreux, loin de tout.
À l'autre bout de la planète (à Paris), un écrivain va lui aussi se lancer à la recherche d'une jeune fille. Beaucoup de recherches me direz-vous, mais c'est là également un point intéressant, puisque l'auteur forme des parallèles et des symétries entre les deux policiers et les trois lurons ainsi qu'entre ces derniers et l'écrivain à Paris, nous donnant l'impression de revoir l'histoire différemment. Nous sommes pris dans une boucle éternelle, qui ne cesse de recommencer.

L'ambiance régnant tout au long du roman est très particulière. Nous avons l'impression d'une certaine langueur due à la chaleur, le temps là-bas semble distendu. Nous ne savons s'il s'est passé une journée ou une semaine.

J'ai aimé les poèmes cités dans les dialogues entre le détective Zorro et son fidèle compagnon Bec-de-canard (le bouriate), donnant un petit aperçu de grands classiques chinois. Les réflexions échangées entre eux sont également intéressantes, notamment sur la façon dont nous nous percevons, ainsi que sur les questionnements concernant l'existence, la non-existence et autres envolées philosophiques.

Pour conclure, voici donc un livre très intriguant, notamment sur la notion de temps et de la fiction, qui me marquera par son ambiance. Je suis curieuse d'avoir l'avis d'autres lecteurs sur ce livre atypique qui nous sort des sentiers battus.
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Voilà un roman que j'ai choisi pour sa couverture. C'était la première fois que ça m'arrivait. J'adore les cactus. Je ne l'ai pas choisi pour son titre en tout cas que j'ai jugé de suite cucu, et je continue de le penser. La quatrième de couverture présentait un long texte où le syntagme « road trip taoïste » m'arrêta : quid ? Réflexe CNRTL : ça ne m'a pas plus avancé. Il serait question de suivre le droit chemin. Bof.
J'ai ouvert le livre, par la fin comme toujours. Je suis tombée sur une liste de références volant haut, mais haut ! Suivie d'une table interminable incluant un second sommaire imbriqué, typographiquement décalé. Ces découvertes ont achevé de me convaincre : oui, ce roman auquel à priori je ne comprendrais rien était fait pour moi !
Et bien, il l'était. Sa lecture fut un délice (c'est ça, taoïste ?). Je l'ai lu lentement. Y revenir jour après jour était une joie. Les images foisonnaient, s'entremêlaient, se démultipliaient ; j'étais en Californie, dans le désert (j'avais chaud), à Paris, à Marseille, au fin fond de la Chine, à Végas (longtemps restée devant cette sortie d'égout), etc. Je n'avais pas envie que ça finisse, pas envie de savoir, juste vivre ma lecture. D'ailleurs il n'y avait rien à savoir. C'est ça, taoïste ?
Et une langue belle, enjouée un peu, enlevée, ciselée mais sans chichi.
Tout ce qu'il me fallait. Une lecture inoubliable.
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a travers les etats-unis et la france, des chinois recherchent deux jeunes femmes qui ont disparu. Elles ne se sont pas autant évaporés . Il semble plutot qu elles ne veulent plus donner de leurs nouvelles a leurs familles. Tout cela est quand meme source d inquietude et ces chinois esperent rassurer les proches de ces jeunes femmes qui ont pris la poudre d escampette! mais parfois , cela tourne presque a un choc de civilisation en miniature, lorsque les chinois en vadrouiille comparent leur vie quotidienne à celle qu elles rencontrent en france et aux etats unis. DE tout cela christian garcin fiat un recit original et parfois inclassable , avec quelques personnages dejantés et loufoques, envoutés par des histoires de martiens ou de vieille légendes nordiques
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Ce roman, excellent, est pour moi une expérience étrange, dans l'espace et dans le temps, qui pousse à réflexion sur le sens et le résultat de nos actions par rapport au non agir, mais au travers de personnages déjantés et ou totalement improbables: des croisement de Columbo et de Bruce WILLIS version l'armée des douze singes…..
une expérience étrange ? autant que ma critique
bonne lecture
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critiques presse (1)
LeSoir
24 août 2020
Christian Garcin, entre Chine, France et Etats-Unis, bâtit une construction vertigineuse dans « Le Bon, la Brute et le Renard ».
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
C'est une des raisons pour lesquelles je n'écrirai rien. Aujourd'hui tout le monde est capable d'écrire un livre, les banquiers, les psychiatres, les militaires, les hommes politiques, les journalistes, les militants, les prêtres, les jardiniers, les cartomanciens, les gardiens de zoo, les professeurs, les dictateurs, les éditorialistes, les marins, les femmes au foyer, les directeurs d'entreprises, les responsables syndicaux, les danseurs, les terroristes repentis, les médecins, les chirurgiens, les malades, les anciens malades, les boulangers, les bouchers, les véganes, les escrocs, les prestidigitateurs, les sportifs, les chanteurs, les présentateurs télé, les stars du cinéma, les enfants de sportifs, de chanteurs, de présentateurs télé, de stars du cinéma absolument tout le monde. Même les romanciers et les poètes parfois, quoique de plus en plus rarement. Ne compte pas sur moi pour faire partie de cette horde assoiffée de mots couchés sur le papier. De plus cela demande du temps et ne rapporte pas d'argent, sauf exception. Pas assez en tout cas par rapport au temps passé à écrire. Pas question.
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il se disait à présent que les voyages, au bout du compte, ne servaient à rien, qu'on ne transportait avec soi jamais autre chose que soir-même, avec les mêmes problèmes, les mêmes imperfections et les mêmes angoisses, que le plus loin où l'on puisse se rendre à partir d'un point donné étant précisément, une fois accompli le tour de la planète, ce point, il valait mieux, tout bien considéré, ne pas en bouger, ce qui évitait d'avoir à y revenir.
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Ils avançaient très lentement. L'avenue était vide, silencieuse, bordée de cubes nus et blafards, de stations-services désertes, de fast-foods fermés, écrasés de chaleur et de lumière blanche. Les bâtiments, les voitures, semblaient posés là comme des jouets abandonnés. Menfei pensait au début de The Walking Dead, Bec-de-canard à celui de Je suis une légende. Zuo Lo peut-être à un western. Puis les deux premiers abandonnèrent les films et séries postapocalyptiques et, sans se concerter, tous trois s'imaginèrent en un trio de héros plus ou moins redoutables, plus ou moins redoutés. Les trois cavaliers de l'Apocalypse, pensa Big Menfei, qui avait oublié qu'ils étaient quatre. Les trois mousquetaires, pensa Bec-de-canard, qui n'avait jamais su qu'ils étaient quatre. Le bon, la brute et le renard, pensa Zuo Lo, à qui il restait à répartir les deux rôles restants.
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p.30.
Zuo Luo quant à lui, dont la spécialité, sur plusieurs champs d'action géographiquement délimités, tous situés dans le Centre et le Sud de la Chine, nétait d'aller secourir les jeunes femmes vendues en toute bonne foi et selon des pratiques multiséculaires par leurs familles à des maris qui les maltraitent, les violentaient et les revendaient à d'autres hommes qui faisaient de même et finissaient par les prostituer, tout ceci profitant au bout du compte aux mafias locales et aux autorités policières et judicaires qui, à coups de pots-de-vin, fermaient les yeux sur ce qui n'était ni plus ni moins qu'un traffic d'êtres humains,
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p.145.
Le dimanche à la maison par exemple : si j'ai du bricolage à faire et que je suis seul, je ne le fais pas. Je préfère rester dans mon fauteuil à regarder des conneries à la télévision. Mais si ma femme est là, le simple fait qu'elle soit à mes côtés m'encourage et me pousse à m'activer, même si elle ne sait rien faire de ses dix doigts. Mais sa présence m'est indispensable. Sans elle, je ne ferais rien.  Sans toi, je ne serais jamais venu ici. Je serais resté à New York à me morfondre.
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