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Citations de Christiana Moreau (197)


La steppe qui s'écoule sur le fil des saisons,
Sa lumière dorée farde le ciel changeant
Qui berce mon enfance à son diapason,
En un lac miroitant comme du vif-argent.
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Elle choisit les fleurs et les rhizomes qu'elle a recueillis pour en faire une texture méticuleusement proportionnée.
Pas besoin de balance pour peser les plantes. Son œil d'expert lui suffit.
Elle écrase dans son mortier la racine séchée de garance avec celle de la rhubarbe, le carthame et le santal, un peu de cet arbrisseau, le nauclea gambir, et un soupçon de feuille d'indigo, sans oublier le polygonum des teinturiers.
Elle a appris de sa grand-mère que les couleurs des pigments végétaux varient aussi selon l'acidité du milieu et que le mordançage est une étape incontournable ...
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- Je dirais qu'un artiste à tendance à se positionner au-devant de son œuvre, alors qu'un artisan s'efface derrière. D'ailleurs, il ne la signera pas. Il appliquera des techniques mais ne pourra pas être créatif, tandis qu'on attend d'un artiste qu'il fasse du nouveau.
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Elle n'appartient plus à aucune patrie, ni celle qu'elle fuit, ni celle qu'elle espère, ni celles qu' elle va sillonner. Elle n'est plus qu'une migrante clandestine, un parasite. Son prénom, qui évoque les eaux cristallines du torrent qui dévale les montagnes, qui riait telle une promesse dans le ciel indigo de la steppe, n'aura plus aucun son pour des oreilles étrangères.
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Stefano rit.
_ C'était un critère de beauté à la Renaissance. La coiffure savante, les bijous qui mettent en valeur ses épaules, larondeur de se seins et la ligne fluide de son cou. C'est un portrait posthume, mais combien idéalisé, sublimé !
_ Qu'est ce qui vous fait dire qu'il est posthume ?
_ Le serpet enroulé autour du collier. Il est à la fois le Mal, la tentation, la séduction, mais il était aussi la vie éternelle dans le christianisme primitif.
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Dans les jours d'abondance, souviens-toi toujours de tes jours de pauvreté.
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Bolormaa sait ce que cela signifie. Ils vont procéder à l'ultime récolte printanière, puis ils vendront les chèvres à un producteur chinois et ça sera fini des grands espaces et de la liberté. Il faudra se sédentariser à la ville, vivre en cage dans une maison de béton, travailler confinée dans un atelier de confection sans voir le ciel durant des heures et des heures et, chaque jour, recommencer. Bolormaa est désespérée. Renoncer à ce temps infini, à ces étendues illimitées, à cette symbiose intime avec la nature puissante est pour elle un crève-coeur. (p. 15)
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Au commencement du monde, le silence. Puis vient l'harmonie, source de la musique.
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"Bientôt cette gêne ne tarda pas à se mélanger à de l'effroi, de la pitié , de la compassion, et très vite elle fut happée par son histoire, incapable de refermer le recueil de souvenirs dont elle tournait les pages avec l'impression de partager le même envoûtement pour la musique et le violoncelle .
Fascinée, elle était entrée de plain-pied dans sa vie , dans un autre siècle , un autre lieu ......
Elles étaient unies par une passion commune."....
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Elle verse la mixture colorée qui danse en volutes dans l'eau chaude avant de fusionner; une quantité suffisante de vinaigre blanc fixera la couleur.
Elle y plonge le fil de cachemire en retenant son souffle.
Sa précieuse préparation est portée à ébullition. Elle la laisse frémir en remuant de temps en temps, ce qui lui offre le loisir de s'emplir les yeux du paysage.

Une dernière fois ...

Elle en scrute les courbes et les reliefs aux tons mordorés dans la lumière du crépuscule. Le soleil couchant se heurte aux parois des rochers.
Les ombres tournent au vert foncé et le ciel bleu marine est griffé ici et là de nuages roses, comme déposés par un pinceau de peintre.
Les ruisseaux scintillants chantent la liberté.
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Je n'ai l'idée de rien d'aussi voluptueux,
d'aussi touchant que cette musique : les
richesses de l'art, le goût exquis des chants,
la beauté des voix, la justesse de l'exécution,
tout dans ces délicieux concerts concours à
produire une impression qui n'est assurément
pas de on costume, mais dont je doute
qu'aucun cœur d'homme soit à l'abri.

Ce qui me désolait était ces maudites
grilles, qui ne laissaient passer que des sons,
et me cachaient les anges de beauté dont ils
étaient dignes.

Jean-Jacques Rousseau,
Les Confessions (Livre XII).
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Elle a choisi cet air tout en tendresse et pureté pour se rassurer. Passé les premiers instants de trac, sa voix se libère peu à peu de l'étau qui l'étreignait et s'envole, critalline. Elle vocalise aisément dans les aigus et avec plénitude dans les suraigus. La beauté des harmonies palpite dans l'espace. Élisa se sent emportée par le délicatesse et le fluidité de cette mélodie séraphique. Elle savoure un moment de magie hors du temps. Après le finale, un étrange silence flotte dans la salle.
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Maria, bras levés, claque ses castagnettes et Pino accélère ses battements sur la peau tendue de son instrument redonnant vie aux sonorités qui ressuscitent les cultures et les peuples ayant habité cette terre : grecs, arabes et albanais. Rares sont les percussionnistes qui réussissent à conjuguer l'essence sauvage de cette cadence avec une musicalité sans faille. Bébé, Pino a été bercé avec une tammora en guise de hochet ; c'est un vrai artiste traditionnel. Les danseurs ne font que s'effleurer le bout des doigts tout en lançant des œillades de capitulation puis de rébellion, simulant une parade amoureuse.
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«  La steppe qui s’écoule sur le fil des saisons ,
Sa lumière dorée farde le ciel changeant
Qui berce mon enfance à son diapason ,
En un lac miroitant comme du vif - argent » ….
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C'est donc parée d'un voile, d'un chapeau à larges bords et de la moretta, petit masque ovale de velours noir troué à l'emplacement des yeux, que je sortis ce mercredi de janvier. Un bouton situé à hauteur des lèvres servait à tenir le masque avec les dents, de telle sorte que la personne qui le portait était dans l'obligation de rester muette. En m'affublant de la sorte, la priora s'assurait que je ne parlerais à personne en chemin.
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Ma pizzicarella, jolie coquinette,
J'ai mordu ta chair tendre, ton
mollet délicat
Empoisonné ton sang, fait danser
tes gambettes
Dès lors je vis en toi, ne le ressens-tu pas ?
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Simonetta Vespucci, la Sans Pareille, bien que mariée, fut la « Dame » du chevaleresque Giuliano (Medici) c’est-à-dire l’idéale bien-aimée…

… Cette jeune femme a illuminé les chefs-d’œuvre des maîtres du quattrocento, Ghirlandaio, Pollaiuolo, Piero di Cosimo, Botticelli ou Leonardo da Vinci. Elle était adorée, courtisée, les Florentins en étaient fous et une passion naquit entre elle et Giuliano de’ Medici.
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Depuis deux mois le soleil martèle la terre et les oliviers. J'aime trop ce pays pour m'en échapper. Où pourrais-je aller avec un jeune enfant ? Notre sol nous aliène de travail, pourtant nous lui sommes dévoués, à la vie, à la mort. Il est ancré au plus profond de notre chair. Je suis fille du soleil. À perte de vue, il n'y a qu'oliveraies et mer entremêlées. Au large, une nappe d'eau engourdie miroite de lumière. Le bout du monde, la fin d'une civilisation.
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Quand j'ai l'âme en peine, je m'assieds devant mes chers livres. Les milliers de mots qui dorment entre les pages conversent en silence, et ce murmure imperceptible dépose un peu de paix sur mon existence. La littérature me console.
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Dans la lenteur de l'été, le soleil va bientôt traverser la constellation du Lion et crevasser la terre de chaleur. Tout paraît suspendu dans l'air immobile. Aucun souffle de vent ne semble perturber le feuillage des oliviers. Seules les cigales s'égossillent dans la fièvre du désir. Les mâles lancent leur appel nuptial au cœur de la nuit voluptueuse.
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