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Critiques de Christopher Priest (439)
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Le prestige

Dans l’Angleterre victorienne, deux illusionnistes talentueux s’affrontent dans un duel de plus en plus dangereux, chacun voulant détruire la carrière de l’autre. Deux générations plus tard, leur descendance respective est toujours en conflit…

Le prestige est un roman à quatre voix. Il y a Alfred Borden et son arrière petit-fils Andrew Wesley d’un côté, Rupert Angier et son arrière petite-fille Kate de l’autre. Chacun prend tour à tour la parole pour décrire les évènements qui ont conduit à une situation à la fois complexe et mystérieuse. Cela se fait à travers les journaux circonstanciés des deux ancêtres d’une part, à travers les témoignages plus directs des deux descendants d’autre part.

Le roman de Christopher PRIEST est structuré de façon à monter progressivement en intensité. De la description d’un univers peu connu (celui des prestidigitateurs au XIXème siècle), on passe aux petits drames des vies des deux illusionnistes avides de succès, puis à l’horreur des conséquences de leurs actes pour y parvenir. Mais l’auteur sait aussi ne dévoiler les éléments clés de son intrigue qu’à point nommé, conduire le lecteur sur de fausses pistes, se faire autant illusionniste que ses protagonistes. En d’autres termes, il manie le suspense à la perfection.

L’écriture de PRIEST est de plus très agréable. Parfaitement fluide, elle est parfois allusive, toujours à la frontière entre logique et irrationalité. Cela fait du Prestige un roman d’ambiance captivant que le lecteur a du mal à lâcher tant sa curiosité est mise à rude épreuve.

Au final, si l’on ne devait regretter qu’une seule chose, ce serait la dimension émotionnelle de l’oeuvre. La vie des deux illusionnistes a beau être dramatique, le fait que ce soit l’orgueil qui les dirige, les rend peu sympathiques l’un et l’autre. On touche d’ailleurs là à une autre thématique du roman, celle des réalités subjectives et multiples, éminemment dépendantes des points de vues qui en témoignent.
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Le prestige

Une fois que l'auteur de Conséquences d'un disparition a posé les bases, présenté ses protagonistes et exposé la situation, il met en place une trame passionnante dont l'aspect intrigant est rehaussé par une alternance des points de vue qui remet en perspective les évènements et interroge sur la tendance de chacun à les interpréter. Alors, troquant sa casquette de romancier contre celle de bonimenteur, il enchaîne les illusions, manipule le lecteur et, basculant dans une littérature de genre pleinement assumée, il sert sur un plateau une chute incroyable et originale, à la hauteur du roman habilement construit et magistralement mené qu'elle clôture.



Touchez mon blog, Monseigneur...
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Rendez-vous demain

Ce roman est le premier de Christopher Priest qu’il m’est donné de lire. Le pitch du voyage temporel lié à l’urgence climatique me tentait beaucoup, mais au final, ce texte ne correspond pas vraiment à l’idée que je m’en faisais. Les sujets sont présents, mais me paraissent détachés d’une narration cohérente.





Le texte met en scène deux paires de jumeaux, dans deux époques différentes. Dans la période plus récente, nous rencontrons Charles « Chad » Ramsey, ancien profileur pour le ministère des affaires intérieures, vivant sur les côtes de la Manche souffrant, comme le reste de la Terre, des conséquences d’un dérèglement climatique grave et pourtant évitables. Son frère jumeau, Gregory, est reporter de terrain pour la chaîne nationale anglaise, et militant climatique fervent.



Au XIXème siècle, ce sont Adler et Adolf Beck, lointain parents des frères Ramsey qui sont mis en lumière, le premier est glaciologue et s’intéresse de manière générale aux effets du climat sur la Terre, alors que son frère Adolf est un peu en déroute, et enchaîne des emplois précaires avec notamment une grande partie de sa vie dédiée à l’opéra.



Ce qui lie ces aïeux malgré les générations qui les séparent sont ce lien parental ténu qui devient important lorsque Gregory risque de se faire évincer de son emploi en raison de l’existence des pratiques douteuses de ce grand-oncle. Gregory cherche alors l’aide de son frère pour découvrir la vérité sur les agissements de celui qui se faisait appeler John Smith et l’aider à sauver son travail.

Par l’entremise des technologies du XXIe siècle, Chad va découvrir les racines familiales et les liens qui les unissent aux frères Beck, et se rendra compte que les similitudes ne s’arrêtent pas là.



Une grande part du récit se concentre, de manière très scientifique, sur le dérèglement climatique, ses causes et conséquences, ainsi que les mesures qui pourraient l’éviter, ou du moins diminuer sa progression. C’est intéressant de noter que les préoccupations existaient déjà au XIXe siècle, bien que les conséquences se soient faites plus présentes en 2050. Il est également impossible de ne pas comparer à la situation climatique que nous vivons au moment où je rédige cette chronique, et de prendre encore un peu plus peur sur ce à quoi notre futur pourrait ressembler...



Le roman est découpé en parties narratives distinctes correspondant aux protagonistes principaux : John Smith (le malfrat, XIXe siècle), Adler et Adolf Beck (XIXe siècle), ainsi que Chad et Gregory Ramsey (2050). Et si c’est une structure que j’apprécie habituellement, j’ai eu du mal à être embarquée par cette histoire, à y prendre part. J’avais un peu le sentiment que les évènements s’enchainent sans trop de liens et que j’étais simple spectatrice des faits qui m’étaient présentés. Je ne sais pas si c’est dû au style de l’auteur, au style de ce roman en particulier, ou de la traduction.



En résumé : Rendez-vous demain n’est pas un roman qui m’a transcendée ni vraiment emportée, mais c’était une lecture assez facile et dont je n’ai pas le regret d’en avoir fait l’expérience. Je donne rendez-vous à Christopher Priest dans un autre roman, pour lui donner une chance sur un autre de ses textes.



Info spoilante mais intéressante :

Le récit se base sur des faits réels, « Adolf Beck case », qui est un cas connu d’erreur sur la personne et de négligences dans le processus pénal anglais, une « cause célèbre » et qui mena à la création de la cour d’appel criminelle en 1907. Le roman de manière générale fait preuve d’une rigueur scientifique appréciable et dispose d’une bibliographie à sa fin.



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Le prestige

Je dois remercier Mladoria pour cette découverte. J'avais vu, et beaucoup aimé, le film de Christopher Nolan et c'est grâce à sa critique que j'ai appris que c'était l'adaptation de ce roman de Christopher Priest (que je ne connaissais pas).

Adaptation c'est d'ailleurs le mot, car si l'ambiance et les personnages principaux sont les mêmes, de nombreux éléments et ressorts de l'intrigue changent. Loin de m'ennuyer, j'ai trouvé (comme souvent) le livre bien plus riche, tout en retrouvant ce qui m'avait plu dans le film.

La discorde entre les deux magiciens, la description de leurs carrières parallèles et de leur vie de famille sont racontées sous la forme d'un journal que tient chacun des protagonistes. C'est très agréable à lire (l'écriture soignée ne gâche rien !) et les éléments complexes sont laissés de côté sous prétexte de secret professionnel. L'alternance de ces journaux et de parties contemporaines ajoute un recul et des explications qui enrichissent encore l'intrigue, sans pour autant nous perdre en route.

Je suis emballée par cette dernière lecture de l'année. Ce ne sera probablement pas mon dernier livre de Christopher Priest alors si vous avez des suggestions, je suis preneuse !
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Le monde inverti

On attend d’un auteur de science fiction qu’il fasse preuve d’imagination. On est servi! Des le début, LA question est posée et ne vous lache plus.. « Comment tout cela va finir ? » Un régal.
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La séparation

J’ai découvert cet auteur et ce livre aux Imaginales avant de me rendre compte que l’auteur avait aussi produit un incontournable comme Le Prestige. Je venais d’assister à une conférence sur l’uchronie pendant la seconde guerre mondiale, un thème qui m’est cher, en tant qu’amateur de wargames et de jeux de simulation. J’ai donc lu ce livre qui traite du second conflit mondial entre le Royaume-Uni et l’Allemagne.



Le récit démarre par un récit dans un présent de 1999, dans lequel un auteur, Stuart Graton, se voit confier des notes biographiques concernant un aviateur de la RAF, Sawyer, pendant la deuxième guerre mondiale par une personne apparemment petite fille du pilote. La lecture de ce récit nous apprend que cet homme a traversé la guerre dans l’aviation britannique, après avoir été médaillé olympique aux jeux de Berlin en 1936 en aviron avec son frère jumeau. Durant ce séjour à Berlin, les deux anglais de caractère fort différent se sont vus remettre la médaille par Rudolf Hess, second du régime nazi, avant de partir d’Allemagne, avec au passage dans leur voiture une jeune femme juive à expatrier… Celle-ci intéressant fortement un des frères, mais c’est l’autre qu’elle va épouser à son arrivée en Angleterre.



L’amorce du récit est assez classique, puis on apprend petit à petit beaucoup de choses sur le début d’age adulte des deux anglais, avant que le récit ne se complique avec la guerre, et la fameuse bataille d’Angleterre qui vit s’opposer les aviations Anglaises et Allemandes. Un des frères est effectivement pilote dans la RAF, en tant que pilote de bombardier, l’autre travaille à la croix Rouge et aide à secourir les victimes du Blitz Allemand. En fait, on comprend bien que dans chacune des deux vies, à un moment donné, la petite histoire a rencontré la grande Histoire, après un événement de type expérience de mort imminente, voire de mort tout court. Et c’est là que le récit diverge entre l’histoire et l’uchronie, durant une journée au cours de laquelle se passe le vol toujours incompris de Rudolf Hess, un bombardement Anglais sur Hambourg, un Armistice entre l’Angleterre et l’Allemagne… Tout cela dans deux récit parfaitement tissé autour de la vie des deux jumeaux.



Le côté génial de ce livre est de proposer une histoire officielle expliquant ce fameux geste de Hess (se rendre seul en avion au Royaume-Uni), et une version distordue mais totalement crédible dans laquelle ce même Hess utiliserait cet avion pour se rendre à Stockholm pour y ratifier un Armistice. Chacun des jumeaux jouant un rôle bien particulier en rapport avec cet histoire, l’un étant le protagoniste de l’histoire réelle (ou une explication pour cette histoire réelle), l’autre le personnage central de l’uchronie. C’est très bien fait et passionnant, et l’auteur arrive à imbriquer habilement ces deux destinées tellement bien que l’on ne sait pas toujours quand on est dans l’uchronie et quand on est dans l’histoire. Les chapitres sont pourtant clairs, mais on a toujours un doute, ou une réminiscence du texte nous fait germer ce doute.



Les personnages sont donc au centre de l’histoire, et à côté des deux jumeaux, on retrouve Birgit, la femme juive sauvée du nazisme devenue femme d’un jumeau, Rudolf Hess qui apparaît souvent en arrière plan, mais intervient dans 3 scènes importantes, et enfin Winston Churchill, le célèbre premier ministre qui apparaît sous un jour peu flatteur, surtout dans l’uchronie. Le thème du double ou du jumeau est au centre du roman, avec de manière évidente les jumeaux, mais aussi le double de Churchill, et un hypothétique double de Hess (?).



Ce roman est pour moi une très bonne réussite dans l’uchronie, mais avec une volonté de l’auteur de brouiller les pistes autour de l’histoire connue, afin de provoquer chez nous une réflexion sur ce conflit, et sur les décisions lourdes de conséquences qui ont été prises à chaque instant. La lecture est très prenante, et demande une attention pour ne pas perdre le fil, ou comme moi relire les 15 premières pages pour me dire : « ah ok c’est encore plus fort que je pensais, comment je l’avais pas vu venir… » (ps : j’ai du mal à retenir les noms).
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Notre île sombre

Dans « Notre île sombre », Christopher Priest dépeint un monde imaginaire mais possible où les colonisateurs d’antan deviennent les colonisés d’aujourd’hui et où la peur de l’autre se répand à vitesse grand V. Ce brillant roman d’anticipation nourrit les peurs collectives et plonge le lecteur dans un récit obscur et nostalgique. Juste réadaptation du « Rat blanc », œuvre du même auteur parue 40 ans auparavant, ce livre complexe et travaillé ne vous laissera probablement pas indifférent.

Alan Whitman, un professeur infidèle et peu engagé, poursuit une existence banale au côté de sa femme Isobel et de sa fille Sally. A des milliers de kilomètres, le continent africain est ravagé par des attaques nucléaires qui rendent toute vie sur ces terres impossibles et forcent les africains à fuir leurs pays. Alors que des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants se massent sur les côtes anglaises, Alan et sa famille sont contraints de fuir leur rassurant foyer. Débute alors un voyage terrifiant pour ces personnages centraux qui tentent de survivre dans un pays désormais hostile et dangereux.

Cette œuvre n’est pas seulement une critique acerbe des pays colonisateurs, une satire de notre société actuelle ou une sombre illustration de l’arroseur arrosé. C’est aussi et surtout, l’histoire d’un homme qui tente de survivre dans un monde qu’il ne reconnait plus. Dépassé par les événements et les horreurs de la guerre civile, Alan se transforme. Ou comment la souffrance et le désespoir conduisent le plus pacifique des agneaux à devenir un redoutable loup…

Même si le contexte n’est pas franchement original et manque de consistance, le personnage d’Alan est ce qu’il y a de plus intéressant. On est propulsé dans le passé de cet homme mais aussi dans son douloureux présent. Au fil du récit, on en apprend davantage sur sa personnalité, ses choix et les circonstances qui l’ont poussé à rejoindre une bande d’hommes errants. Balancé d’un temps à un autre, on ne s’ennuie pas. Les paragraphes courts donnent du rythme au récit et nous poussent à dévorer cet ouvrage rapidement. Certains passages sont très marquants d’autres moins, mais tous participent à la construction d’une atmosphère si particulière et propre aux romans catastrophes.



« Je suis sale. J’ai les cheveux desséchés, pleins de sel, des démangeaisons au cuir chevelu. J’ai les yeux bleus. Je suis grand. Je porte les vêtements que je portais il y a six moi et je pue… »



Une couverture attractive et une histoire efficace font de ce livre une belle découverte !
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L'inclinaison

Cette fois-ci Christopher Priest prend vraiment son temps pour dérouler son histoire. Adepte des voyages, de balade en bateau, ou encore musicien, compositeur, mélomane, vous y trouverez sûrement votre compte. L'auteur parle du temps, de son défilement, de sa manipulation et cela... prend du temps. Vous le comprendrez j'ai été un peu déconcertée par le rythme de son récit, mais je me suis laissée portée par la musique et la marée.
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L'inclinaison

Un livre qui nous parle d'inspiration.



L'histoire principale de ce roman, et du moins ce que j'en ai retenu, c'est quelque part la recherche d'une inspiration pour une grande oeuvre musicale. Alesandro est un musicien dans un pays en guerre. Son frère, Jacj, lui, doit s'engager alors qu'il est musicien lui aussi. Alesandro et sa famille ne savent pas où se trouve ce frère perdu. Alors qu'il part en tournée dans des îles un peu mystérieuses, Alesandro se retrouve en présence de phénomènes bizarres. Sur le coup, on rationalise. On se dit que la construction même du roman est ainsi.



En effet, la plupart du roman se passe en croisière, sur des bâteaux, dans des îles. C'est extrêmement propice, en fait, au fait de perdre totalement la notion du temps. Le temps s'étire, se contracte, on le ressent bien différemment. Et j'ai l'impression que quelque part, ce roman est une recherche d'une musique qui s'inspire du temps.





Un livre qui nous inspire.



C'est aussi l'histoire d'une personne qui approche de la cinquantaine. Et il s'aperçoit qu'il a perdu son frère. Aussi, en le recherchant, il rattrape le temps perdu tout en s'approchant de son but. Et tout au long se présente bien entendu la musique de toute une vie. De plus, en procédant à ce voyage initiatique, Alesandro devient un adepte et il arrive à maîtriser quelques petites choses. C'est donc tout un livre initiatique qui se présente à nous.



En bref : on s'y perd comme on se perd dans un morceau de musique (et ceux qui en écoute beaucoup me comprendront de suite). Christopher Priest essaie de toucher à une notion somme toute très subjective qui est le temps perçu, le temps réel, le temps passé..... Lorsque vous reposerai l'inclinaison, vous vous amènerai à réfléchir sur la notion de temps sur votre vie. C'est un livre littéralement propice à la réflexion voire à la méditation. Merci les Editions Denoël pour cette sélection d'Octobre !


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La Machine à explorer l'Espace

Ce roman était mon dernier « inédit » de l'oeuvre de Christopher Priest.



Difficile de lâcher le livre dès les premières pages lues. L'intrigue se met facilement en place. le style évoque celui des années 1900, avec ses clichés. La construction des personnages est fidèle à l'époque pour ce genre de livre : un peu candide et maladroit, ne s'étonnant pas beaucoup devant l'invraisemblable des situations. Se retrouver sur Mars et pouvoir respirer presque tranquillement, la rencontre avec les martiens se passent comme dans les romans sur la découverte des indigènes et de leurs moeurs (fort logiquement dissolus !). Christopher Priest se joue aussi des clichés, ce n'est pas la femme qui est éplorée et esclave des conventions, mais l'homme.

C'est encore un roman sur la science et l'éthique, d'ailleurs un chapitre est intitulé Science et conscience. La science ne doit pas avancer sans véritables questions éthiques, ou alors le monde en sera son jouet.

Nous y retrouvons aussi une critique de l'oppression, et de la facilité de passer d'opprimé à oppresseur, de victimes à bourreau.



Beaucoup de personnes s'étonne de cette oeuvre dans l'univers priestien, voici son explication dans une interview paru dans L'été de l'infini

« Je n'avais pas l'intention d'écrire un faux roman de Wells […] mais il me semblait intéressant d'écrire un roman de Wells de la manière dont j'avais écrit le Monde inverti. C'est-à-dire de forger ma propre fiction à travers un Wells « de fiction » recréé. […] de tous mes romans, La Machine à explorer l'espace est sans doute celui avec lequel la critique a été la plus dure, parce que beaucoup de gens l'ont pris pour un pastiche ou une parodie de Wells. Tu as parlé d'hommage, ce qui est plus proche de la vérité. Certains lecteurs se sont plaints qu'il n'était pas « wellsien » du tout, en quoi ils avaient à mon avis entièrement raison. Je l'ai toujours considéré comme « priestien ». C'était un de mes romans, pas un roman de Wells. C'était un de mes romans passé au crible de ma perception de Wells. Seulement il ne s'agissait pas du « vrai » H. G. Wells ! le personnage qui porte son nom et qui apparaît à la fin du livre n'est pas censé être Wells, l'auteur, mais le narrateur non identifié de la Machine à explorer le temps et de la Guerre des mondes. […] Il me semblait donc concevable qu'il s'appelle Wells, lui aussi. »



C'est avant tout un roman distrayant, à part dans la bibliographie de l'auteur sauf dans la dernière partie.

J'y ai découvert un humour priestien que je ne connaissais pas « Après l'exécution du quatrième martien, Amélia proposa que nous nous reposions en mangeant nos sandwichs. »

Humour british !



Cependant, il y a quelques lenteurs. Étonnamment, celles-ci se situent dans la partie où Christopher Priest relie La machine à explorer le temps et La guerre des mondes. Cette partie est inventée par l'auteur sans se baser sur un écrit de H.G. Wells. J'avais l'impression que l'auteur s'appliquait à refaire du Wells, et en à oublié son style.



Un roman singulier, moins difficile d'accès que d'autres de ses romans, que je conseille aux fans de H. G. Wells ou de SF vintage. Les adeptes de Christopher Priest y découvriront une re(ré)création de l'auteur.
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L'Adjacent

Alors que sa femme vient de mourir en Anatolie où elle était infirmière pour une ONG, Tibor Tarrent rentre en République Islamique de Grande-Bretagne pour y être débriefé dans une base secrète. Il apprend qu'une partie de Londres a été ravagée par un terrible attentat qui a fait au moins cent mille victimes. L'arme utilisée pour l'attentat de l'ancienne capitale anglaise semble identique à celle du meurtre de Melanie Tarrent en Turquie. Mais Tibor Tarrent n'est pas au bout de ses surprises...



C'est toujours une joie d'ouvrir un livre de Christopher Priest. Il fait partie de mes auteurs préférés (j'avais eu la chance de le lui dire, aux Utopiales 2014) car il a cette particularité pas si courante en définitive d'allier le fond et la forme. Sa plume superbe est au service des histoires qu'il narre. Du grand art, même pour des romans plutôt mineurs (c'est un goût personnel) comme Les Extrêmes.



Cependant, même si ce livre n'a pas comblé toutes mes attentes (peut-être en attendais-je trop), Christopher Priest reste l'un de mes auteurs préférés. J'ai vraiment hâte de pouvoir me plonger dans le prochain. En attendant, il me reste encore pas mal de romans de lui à lire. Vous n'avez donc pas fini d'en entendre parler par ici.



Vous trouverez une chronique un peu plus complète, par ici :
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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L'été de l'infini

L'été de l'infini est un recueil passionnant à ses deux égards. Il montre que Christopher PRIEST est un nouvelliste de talent bien qu'il s'en défende, à tout le moins qu'il se considère plus comme un romancier. Il permet aussi de mieux apprécier la quintessence de son oeuvre grâce à sa générosité analytique et contextuelle. Cette dernière caractéristique réserve peut-être le recueil aux fans de l'écrivain britannique, mais les néophytes peuvent aussi y trouver leur compte grâce à la pédagogie de l'auteur sur son oeuvre. Enfin, on pourra apprécier L'été de l'infini en tant qu'objet, Le Bélial' ayant réalisé un très joli travail d'édition pour l'occasion.
Lien : http://philemont.over-blog.n..
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Le monde inverti

J'ai lu l'incipit, et hop, j'étais parti dans cet univers original, envoutant qui bouscule notre perception du monde. Et si c'était autrement? Le livre a reçu un prix littéraire britannique en 1975, il n'est absolument pas démodé.

Après quoi court cette cité en mouvement, comment en est-elle arrivée là? Qu'est-ce qui est réalité, illusion? Ce sont des vraies questions, que nous pouvons poser aussi à notre vie, à notre société. Une histoire très bien montée dans laquelle j'ai littéralement plongée, en souhaitant trouver la clé qui explique ce que vit la cité:

Un système de guilde régit la cité dans laquelle on vit en vase clos. Sortir est le travail/privilège (?) des guildes. En suivant Helward dans son apprentissage, on découvre comment la cité est tractée. Pourquoi? Il nous faudra le découvrir avec lui, lorsqu'il va voyager vers le passé: à l'arrière de la ville, tout est déformé, la cité disparaitrait! Vers où aller? vers l'optimum: le point le plus stable, vers le futur. Lors de ses voyages, les repères spatio-temporels d'Helward sont déformés. C'est troublant, cela nous renvoie à nos propres repères, à notre subjectivité du temps qui passe.

La cité connait des problèmes pour maintenir ses effectifs, et a besoin de "sang neuf": de femmes qui vivront quelques temps dans la cité pour donner naissance à des bébés qu'elles auront le choix de laisser ou emmener chez elles. Elles sont "prélevées" chez les tribus rencontrées: bien traitées puis relâchées, les conditions de négociation du prélèvement n'en sont pas moins révoltantes.
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Les insulaires

La nouvelle publication française de Christopher PRIEST est une nouvelle incursion dans l'Archipel du Rêve, et l'écrivain britannique en profite même pour repousser encore un peu plus loin les limites de sa créativité. Car entre roman et recueil de nouvelles il a choisi de nous livrer avec Les insulaires une oeuvre pour le moins à part.



En effet, à bien des égards, l'ouvrage ressemble plus à un guide touristique qu'à une oeuvre de fiction traditionnelle. Chacun des nombreux chapitres, certains étant très courts, est consacré à une île particulière au sujet de laquelle l'auteur donne de nombreuses informations de toutes natures, notamment géographique et historique. Il s'arrête aussi souvent sur la vie de certains des insulaires les plus marquants, la plupart du temps artistes. En les faisant réapparaître de manière récurrente, il finit par structurer une intrigue autour du meurtre mystérieux d'un célèbre illusionniste.



Mais avec Christopher PRIEST rien n'est jamais aussi simple qu'il n'y paraît de prime abord, et c'est avec un indéniable talent qu'il se livre à l'exercice qui le caractérise le plus, l'entremêlement de réalités alternatives multiples, voire infinies.



Le résultat déroutera à coup sûr les esprits les plus cartésiens. En revanche le lecteur qui acceptera de se laisser transporter par une très belle prose et un imaginaire exceptionnel sera durablement marqué par le voyage qu'il aura fait. C'est d'ailleurs Chaster Kammeston, le personnage qui introduit l'ouvrage, qui résume le mieux ce que l'on doit rechercher dans Les insulaires : « La réalité véritable, c'est ce que vous percevez autour de vous ou ce que vous avez la chance d'imaginer, si vous en êtes capable. »
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La séparation

Stuart Gratton est historien. A la fin du XXème siècle, ses recherches le conduisent à s’intéresser à une référence sibylline de la part de Winston Churchill sur le rôle d’un certain J.L. Sawyer dans le dénouement de la seconde Guerre Mondiale. A la fois référencé comme objecteur de conscience et comme pilote de bombardier dans la Royal Air Force, J.L. Sawyer s’avère être le nom de deux frères jumeaux que tout oppose, jusqu’à la perception même de la réalité. Pour Joe, l’objecteur de conscience, la guerre s’est achevée en 1941 et les Etats-Unis ne sont jamais entrés dans le conflit, ce qui est conforme à la réalité que connaît bien Stuart Gratton. Pourtant Jack, le pilote de la RAF, soutient que la seconde Guerre Mondiale s’est prolongée jusqu’en 1945 et s’est achevée grâce à l’intervention américaine…

La séparation est a priori un roman à classer dans la catégorie des uchronies. Il ne s’agit toutefois pas d’une histoire alternative classique dans la mesure où celle-ci n’est pas simplement une réécriture. Au contraire, les évènements qui ont marqué la deuxième moitié du XXème siècle ne sont guère que suggérés rapidement par l’historien. En revanche, c’est la date de l’événement à partir duquel l’Histoire s’est modifiée qui fait l’objet de toutes les attentions. La plus grande partie du récit est ainsi centrée sur la nuit du 10 au 11 mai 1941, ainsi que sur les cinq années de la vie des frères jumeaux qui ont précédé cette date. En d’autres termes, c’est aux raisons du basculement de l’Histoire que Christopher PRIEST s’intéresse, non à ses conséquences.

Pour cela l’auteur fait se succéder une multitude d’extraits de journaux intimes et de documents officiels, une partie étant consacrée à Jack, une autre à Joe. S’entremêlent donc les histoires personnelles des deux frères jumeaux et l’Histoire officielle, dont il faut encore déterminer la véritable nature. Le lecteur oscille ainsi sur une ligne ténue séparant deux réalités parfaitement crédibles, l’une parce qu’elle est le reflet de la véritable Histoire, l’autre parce qu’elle s’appuie sur des éléments réels qui la rendent plausible.

Pour mettre en valeur une intrigue aussi complexe, il fallait de la rigueur. Or, de rigueur, les habitués de Christopher PRIEST savent qu’il n’en manque pas. Les autres lecteurs découvriront une écriture simple mais efficace, où chaque paragraphe, chaque phrase, voire chaque mot a son importance. Il n’est d’ailleurs pas rare que le lecteur fasse des allers et retours dans le roman quand ce qu’il lit lui donne une impression de déjà-vu, ou de lien avec des évènements en apparence indépendants. De ce point de vue, les hallucinations prémonitoires de Joe Sawyer sont parfaitement rendues, mais c’est l’intégralité du roman qui est millimétré de cette façon, jusqu’au final qui se permet le luxe d’être surprenant, de donner l’impression de boucler une boucle tout en laissant le lecteur libre de ses interprétations.

La séparation est finalement un roman d’une très grande originalité qui confine à la fascination pour qui s’y laisse prendre. Le lecteur y est happé dès les premières pages et a du mal à s’en défaire avant la fin, voire même au-delà. C’est d’autant plus remarquable que l’histoire est complexe et le récit non linéaire. Mais c’est souvent le cas avec les oeuvres de Christopher PRIEST, qui signe là une autre de ses grandes réussites.
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Le prestige

J'avais adoré le film et après avoir lu le premier tome de la BD "Blackstone" l'envie m'est venue de replonger dans l'univers fascinant de l’illusionnisme.

"Le Prestige" est le premier livre de Christopher Priest que je lis et, même si souvent lorsque j'ai vu le film le livre me déçoit, là ça n'a pas été le cas.

"Le Prestige" est un vrai tour d'illusionnisme dont, si l'on reprend les termes adéquates, le prestige et la chute finale du livre sont de vrais tours de force littéraire. Le livre se partage entre les journaux des 2 illusionnistes qui se livrent une lutte sans relâche tout au long de leurs carrières pour le succès, la reconnaissance et peut être bien parce que ce sont des hommes tout simplement.

Leur lutte de pouvoir se poursuit au delà de leurs propres carrières puisqu'elle transformera à jamais l'existence de leurs descendants.

Et c'est par leurs yeux, 100 ans après que l'on découvre ce qu'il s'est réellement déroulé entre les 2 magiciens. Au centre de cette lutte on retrouve non seulement cette soif de perfection qui fait la particularité de cet art de la scène mais également le sceau du secret. Car finalement ce qui leur hérissent le poil à chacun est surtout de ne pas connaitre les secrets de l'autre. Que l'homme est jaloux, envieux et mauvais lorsqu'il trouve meilleur que lui...



Au début du livre, j'avais une vision très manichéenne des personnages, mais leur lutte sans relâche pour le succès et la reconnaissance a très vite changé ma vision des personnages.



Alors qu'en est il des luttes de pouvoirs, des jalousies qui tournent à la névrose obsessionnelle et qui empoisonnent les autres ?
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Rendez-vous demain

Le Hibook a lu «Rendez-vous demain» de Christopher Priest..Livre reçu dans le cadre de Masse critique mauvais genre .Merci à Babelio et aux éditions Denoël. J’aime Christopher Priest depuis « Le Monde inverti » aussi c’est avec plaisir que je me suis plongé dans son dernier opus . Le récit se déroule suivant deux arcs narratifs : l’un fin 19ème , début 20ème a pour personnage principal Adler Beck un éminent scientifique et son jumeau Adolf , chanteur lyrique (ils ont existé) . L’autre présente en 2050 une autre paire , celle de Chad Ramsey , profileur auprès de la police et Gregory son jumeau , journaliste. Le lien entre les deux histoires est à la fois familial ( ils sont lointains parents ) , et , si l’on peut le dire ainsi ,environnemental : en effet Adler Beck a théorisé la catastrophe due aux perturbations climatiques et Chad Ramsey en voit et en vit la réalisation. Le lien matériel est une technologie révolutionnaire implantée chez Chad qui lui permet de contacter (plus ou moins volontairement ) les frères Beck . Ce résumé sommaire ne rend qu’imparfaitement compte de l’intérêt de cet ouvrage qui de manière progressive nous introduit dans une réalité mouvante (un des thèmes préférés de Priest) et fait écho de manière assez angoissante à nos inquiétudes actuelles . C’est subtil , grave et parfaitement maîtrisé par un auteur qui ne cesse de surprendre.
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Rendez-vous demain

Après Conséquence d'une disparition, autour des attentats du 11 septembre, Christopher Priest nous revient avec un roman moins polémique : Rendez-vous demain. Entre SF-Climatique et récit historique, l'auteur nous emmène dans des contrées dont il est le seul à connaître les secrets.



En 2050, la Terre s'est globalement réchauffée, les 40°C sont monnaie courante sur les côtes anglaises et le climat totalement déréglé a entraîné une modification drastique de la géopolitique. Voilà pour la trame de fond.



Chad Ramsey, un profiler de la police anglaise, vient de se faire virer juste après avoir expérimenté une nouvelle technologie plus qu'invasive. Son jumeau Greg, reporter indépendant, parcourt la planète, souvent au péril de sa vie, pour dénoncer les restrictions des libertés à travers le monde. Les deux frères font en parallèle des recherches sur un oncle éloigné qui aurait eu une vie sulfureuse.



A la fin du XIXème siècle, Adler Beck, un scientifique de renom, s’intéresse au changement climatique et prévoit le retour d'une période glaciaire au milieu du XXIème siècle. Son frère jumeau, Adolf, chanteur d’opéra sans le sou, parcourt le monde afin de trouver la reconnaissance. A la même période, John Smith escroque plusieurs femmes et se voit condamner à des travaux forcés.



Les deux fils narratifs vont se croiser, s’entrechoquer, pour donner un récit haletant et très étonnant. Évacuons le seul bémol de l'histoire, le moyen technologique (que je vous laisse découvrir) qui permet de relier ces deux périodes. Il faut une certaine suspension d'incrédulité pour y apporter crédit mais une fois acté qu'importe le moyen, seul le résultat compte.



Christopher Priest joue avec les thèmes qui lui sont chers et qui lui réussissent, à savoir, la gémellité, les paradoxes temporels, la quête d'identité et la perception de la réalité... Il fait également preuve d'une grande érudition en basant son histoire sur des personnages ayant existé et sur des faits avérés. Il s'appuie sur les connaissances scientifiques des époques qu'il décrit, ce qui nous vaut une petite leçon d'histoire des sciences et un cri d'alarme sur les conséquences de nos modes de consommation. Il dépeint avec justesse et réalisme un avenir écologiquement instable, un futur peu désirable.



Pour conclure, Rendez-vous demain est une grande réussite très Priestienne.




Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Conséquences d'une disparition

"Si des gens définissent des situations comme réelles, alors elles sont réelles dans leurs conséquences. Autrement dit, c'est l'interprétation d'une situation qui détermine l'action." P.197



En prenant pour point de départ le 11 septembre 2001 Christopher Priest interroge sur ce que nous acceptons comme réel, comme vérité ... Sans jamais tomber dans les thèses complotistes il met bout à bout des éléments survenus lors des attentats qui simplement n'ont jamais trouvés d'explication en adéquation avec les thèses officielles.

Ce roman très facile d'accès se lit avec plaisir mais... car oui il y a un mais... j'en attendais plus de Christopher Priest, l'auteur de " le monde inverti"!



Un grand merci @babelio_

Car ce livre a été reçu dans le cadre de #massecritique



Traduction : Jacques Collin



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Le monde inverti

La Science-Fiction n'est pas ma catégorie de lecture préférée mais en lisant une critique, j'ai été tout de suite intriguée! Je me suis plongée dans cet univers et je ne le regrette absolument pas! Quelle aventure! Je suis encore dedans!

"J'avais atteint l'âge de mille kilomètres."

C'est ainsi que commence le livre et c'est à ce moment précis que commence l'apprentissage d'Helward Mann pour devenir adulte. Pour cela, il doit effectuer des missions en travaillant pour chacune des cinq guildes de la Cité Terre ( celle-ci à la particularité de se déplacer lentement sur des voies de chemins de fer).

Jusqu'alors enfermé dans une crèche depuis son plus jeune âge, Helward n'a aucune idée précise de ce qu'est le monde extérieur. A sa grande surprise, il découvre qu'il y a des êtres -vivants qui existent hors de la ville.. Son existence serait-elle basée sur un mensonge?..

L'une des première missions d'Helward à l'extérieur, est de raccompagner trois femmes dans leur village d'origine mais d'étranges phénomènes se produisent..

Il est évident que le monde ne tourne pas rond dans ce monde.. Helward découvre des paysages déformés éclairés par l'hyperbole du soleil et une étrange force gravitationnelle horizontale l'attire..

Enfin, le but est de conduire la Cité à l'Optimum.. Mais qu'est ce que l'Optimum? Qu'a t-il de spécial? .. Et que se passerait-il si la Cité cessait de se déplacer?..

Une lecture prenante dès le début et facile d'accès pour la novice que je suis dans ce domaine! Les 388 pages ont passé à une vitesse folle, et quelle fin! Une fois le livre fini, on ne le quitte pas comme ça et on a envie de le reprendre depuis le début! C'est absolument incroyable de penser que ce livre a été écrit en 1974! Quel talent!
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