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Critiques de Chuck Wendig (185)
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Les Somnambules

Une petite brique de près de 1.200 pages alors que ma PÀL monte déjà jusqu’au plafond ? Non, merci !



Un roman qui parle de pandémie alors que je sors à peine de deux années de lock-down ? Faut pas pousser quand même !



Ah, il est édité par Sonatine, cet éditeur qui ne me déçoit jamais ? Bon allez, je note alors, mais je ne promets rien !



Euh…vous allez arrêter avec vos avis dithyrambiques là…franchement, ça commence à bien faire !



Et zut…allez juste les premières pages pour voir…



« Les Somnambules » débute dans un petit bled de Pennsylvanie en compagnie de Shana qui surprend sa sœur, Nessie, en pleine crise de somnambulisme. Très étonnant, surtout que plusieurs autres personnes se joignent progressivement à cette marche mutique qui semble converger vers la même destination inconnue. Au fil des jours, de plus en plus de personnes emboîtent le pas de ce troupeau de somnambules, allant de leurs proches aux médias, en passant des policiers et des scientifiques. Et voilà, c’est fait, la curiosité me pousse à me joindre à eux…



La grande force de ce roman post-apocalyptique se situe au niveau des personnages. Cette longue marche à travers les États-Unis va en effet permettre à l’auteur de développer des relations humaines très fortes entre les différents protagonistes, mais surtout de montrer que les gens réagissent tous différemment face à l’inconnu, allant de la haine à l’entraide, en passant par la peur et la curiosité.



Ecrit en 2019, avant la pandémie du Covid, ce roman qui mélange habilement les genres, s’avère de surcroît prophétique. Chuck Wendig a parfaitement compris les conséquences que peut engendrer une pandémie, ainsi que les réactions de l’humanité face à la peur. Fake news, suprémacistes blancs, religion, l’auteur aborde de nombreuses thématiques actuelles et tape très souvent en plein dans le mille…



Mais le plus surprenant est que cette brique de près de 1.200 pages ne contient pas la moindre longueur. J’avais peur que l’intrigue ne s’essouffle au fil des pages, mais force est de constater que celle-ci se densifie et que l’auteur parvient à maintenir l’attention de son lecteur de la première à la dernière page. Je suis même heureux d’apprendre qu’il est en train d’écrire une suite car c’est avec regret que j’ai quitté ses personnages.
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Les Somnambules

Vous aimez la marche ? si oui vous allez être comblé. Une sacrée balade de plus de mille pages, il faut juste prévoir de bonnes chaussures et beaucoup de sucres lents. Tout commence en Pennsylvanie, Nessie une adolescente a une crise de somnambulisme, Shana sa sœur ainée inquiète va la suivre et devenir sa bergère. Bientôt d'autres personnes vont se joindre au troupeau. La traversée des Etats unis commence. Somnambules, bergers,, policiers, journalistes et médecins. ça en fait du monde et il arrive parfois de faire de mauvaises rencontres.

Chuck Wendig a écrit " Les somnambules" en 2019 bien avant la pandémie du covid, bien avant l'entrée en force de suprémacistes au capitole. Dans ce roman l'auteur dans une grande clairvoyance nous fait découvrir une Amérique pas si éloignée de celle que nous connaissons. Epidémie, racisme, fake news, religion.....

Je pense que ce roman " Les somnambules" va avoir une belle carrière à l'instar de " Fléau" de Stephen King.

Un grand merci à babelio et à sa masse critique et un grand merci à la maison d'édition sonatine qui m'a fait passer un excellent moment en compagnie de Benjie, Shana, Matthieu, Marcie et Black Swan.
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Les Somnambules

Immense ! Par sa taille et par son contenu, au sens propre comme au figuré.

Enorme ! Par sa profondeur et sa dimension, de son épaisseur à sa substance.



Les somnambules n’est pas un livre commun, et se lancer dans un tel projet tient autant de l’inconscience que du génie. Surtout du génie pour un Chuck Wendig qui tient la barre de la première à la dernière ligne, sans jamais la lâcher, sans jamais que son récit ne dérive.



1164 pages. Mille cent soixante-quatre. Et pas une de trop, pas l’ombre d’un sentiment de remplissage, pas la moindre pointe d’ennui. Vous penserez peut-être que j’en rajoute, mais franchement j’en aurais bien pris pour quelques centaines de pages de plus.



Devoir sortir de ce livre, dire adieu aux personnages, c’est comme avec les longues et formidables séries qui s’achèvent au bout de quelques saisons. Un déchirement.



Dans ce roman fleuve, il y a tout. L’écrivain a su y imprimer et alterner tout ce qui fait un exceptionnel divertissement intelligent. Sans jamais aucune impression de redite. Action et réflexion, sentiments et émotions, surprises et imagination, violence et bonnes ondes, évasion et analyse.



Impossible de ne pas penser aux pavés de Stephen King, Le fléau en tête (d’ailleurs, Wendig le fait citer dans la bouche d’un de ses personnages). Si la filiation doit se faire, il faut alors parler d’une sorte de Fléau 2.0, totalement ancré dans son époque et dans la société américain actuelle.



Mais le voir comme une copie serait totalement réducteur, et une injure à l’incroyable travail et à la dimension inouïe de cette histoire.



Des femmes et des hommes se mettent à marcher, le regard vide, sans qu’aucun stimulus ne vienne les perturber. De plus en plus nombreux. Sans qu’on puisse trouver l’origine de ce « mal ». En parallèle, se déclenche une pandémie.



N’imaginez pas que l’auteur cherche à surfer sur un sujet sanitaire d’actualité, le livre a été écrit en 2019, avant la COVID. Et pourtant… Par bien des égards, il est visionnaire, et pas seulement à ce sujet-là.



Le monde prend une direction terminale. C’est le contexte pesant de cette intrigue. Mais les effets de cette pandémie, pourtant omniprésents, ne sont cependant pas au centre. Même si le travail de recherches de l’auteur force le respect et est passionnant (et, oui, ludique aussi).



Le cœur palpitant du roman, ce sont les personnages. Ses neurones tissent leur toile à travers cette intrigue gigantesque. Ses tripes nouées sont le vrai mal qui ronge les Hommes. Pas un virus, ou alors il est mental. Celui qui se propage dans nos sociétés, où la violence prend de plus en plus de place, à nouveau…



Face à l’inconnu, les êtres humains réagissent différemment, et se révèlent. Peur, rejet, haine. Ou curiosité, entraide, respect. La scission se fait, on le voit tous les jours.



Chuck Wendig dépeint un futur très proche qui amène à méditer sur de nombreux derniers événements (qu’il a anticipé…). La Présidente des Etats-Unis est démocrate. Son adversaire républicain est une sorte de clone de Donald, vilain petit canard terrifiant qui joue avec le feu. Flammes qui deviennent vite incontrôlables, face à un monde qui s’effondre, et aux suprémacistes blancs qui émergent de l’ombre et prennent les armes. Ça ne vous rappelle rien ? L’auteur, visionnaire, pousse le bouchon plus loin, mais la ligne est déjà à l’eau.



Ce livre pourrait n’être qu’un récit à grand spectacle. Il l’est, mais pas à la manière des blockbusters hollywoodiens. Ici, l’humain est au centre de tout, dans ses pires comme ses meilleurs traits. Cette « marche » est avant tout l’occasion de développer des relations humaines fortes (ou au contraire de les réduire à néant, selon les protagonistes). Les émotions sont omniprésentes, complexes, puissantes.



Et quelle inventivité, toujours au service de ces personnages ! Une imagination débordante, mais jamais gratuite. L’écrivain a pensé son récit et ses ingrédients dans les moindres détails. En réalisant l’exploit de ne jamais perdre le fil ni le rythme. Sincèrement, je n’ai, je crois, jamais lu un livre aussi gros sans n’y déceler la moindre longueur. Ça rend cette lecture totalement immersive, au point de ne pas supporter qu’elle s’achève.



Une telle combinaison de thématiques aussi fortes, des scènes aussi incroyables qu’inattendues, c’est presque sans pareil. Jusqu’au final, admirable de subtilité et d’intelligence.



L’immense roman de Chuck Wendig ne marquera pas que par son poids. Ce divertissement qui pèse sur nos épaules et nous pousse à réfléchir sur notre monde en déliquescence, marquera les esprits ouverts.



Pour moi, Les somnambules n’est pas qu’un des livres de l’année, mais bien un des meilleurs de la décennie, rien que ça. Admiration et remerciements éternels.
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Les Somnambules

Bon cela fait déjà trois fois que je supprime le début de mon avis. Je rechigne un peu à écrire ce dernier à vrai dire. J'ai fini ce roman hier en fin d'après-midi et je sens que si je laisse passer quelques jours de plus je n'en ferai jamais la chronique. D'un côté il me faudra peut-être ces quelques jours pour digérer ma lecture mais si j'attends trop je ne ferais sans doute pas l'effort ensuite d'extérioriser un avis.



Je crois que je suis un peu déçu, un peu déçu de ne pas avoir aimé plus que cela mon premier roman de l'année tout en ayant néanmoins conscience d'avoir lu un roman qui sur le temps laissera sa marque, son empreinte dans un coin de ma mémoire. Décidément j'ai du mal à écrire mon avis, je supprime des paragraphes entiers en écrit d'autres et suis toujours insatisfait du résultat. Tant pis, cette fois je ne supprime plus ce que j'écris quitte à modifier mon avis dans 2 ou 3 semaines ou à rajouter quelques paragraphes en dessous des lignes qui suivent.



Les Somnambules est un roman qui prend son temps, mais alors il prend vraiment son temps. Tellement son temps à vrai dire qu'il faut attendre la page 377 pour voir apparaître le dernier protagoniste principal de l'histoire dont on suit le point de vue au gré des chapitres en compagnie de 4 autres personnages. Pourtant le début du roman démarre vite.



Shanna, 17 ans, voit sa petite soeur partir pied nue en pyjama sur la route, elle la rattrape, remarque ses yeux vides d'expression, croit à une blague puis finit par se rendre à l'évidence : sa soeur n'est plus vraiment là. Son esprit du moins car son corps lui fonctionne, sa soeur marche un pas après l'autre sans s'arrêter et il devient évident qu'il n'est pas possible de la sortir de cet état de torpeur étrange pouvant ressembler à une crise de somnambulisme. Alors la jeune fille fait la seule chose qu'elle peut faire pour sa soeur, elle la suit. C'est le début d'un très long voyage durant lequel une autre personne somnambule rejoindra sa soeur, puis une autre, puis au fil du temps des centaines d'autres accompagnés de certains de leurs proches impuissants face à ce phénomène qui les dépassent. Personne ne sait ce qui se passe mais tout le monde marche au rythme des somnambules et les lecteurs aussi.



Pendant des centaines de pages l'auteur avec une belle plume pose ses billes, une par une. Un personnage après l'autre, une énigme après l'autre. Moi je lis page après page et je me dis que c'est bien, que ce n'est pas désagréable à lire, loin s'en faut, pas inintéressant non plus l'auteur abordant au cours de ces 1167 pages une belle palette de sujet avec une réflexion entre autres sur la société américaine, le réchauffement climatique, la religion, la famille, l'amour, le racisme, l'intelligence artificielle, le développement d'une maladie ou encore sur l'effondrement d'une société. L'auteur nous présente aussi une belle palette de personnages tous intéressants qu'on aime ou pas, des personnages pas manichéens, pas parfait loin de là mais pas horrible non plus. A défaut de les avoir vraiment trouvés attachants durant cette histoire, aucun ne m'aura laissé indifférent.



Alors oui il y a tout cela. Oui ce n'est pas mal mais je me dis aussi durant une bonne partie de ma lecture on va où ? Vers quoi on va ? C'est bien beau tout cela mais fondamentalement c'est quand que l'histoire avance vraiment. Alors elle avance mais lentement, trop lentement pour moi je pense. J'aurais aimé avoir quelque chose d'un peu plus rythmé, d'un peu plus palpitant. Alors je lis car j'aime le style de l'auteur, j'aime globalement tout ce qu'il y a autour et que je surtout très curieux de connaître la suite mais je me rends bien compte que j'attends. J'attends vous savez ce déclic où vous tournez les pages avec frénésie pour connaître la suite, ce moment où vous êtes à fond dans une lecture, en totale immersion. Je n'ai pas vraiment eu celui-ci avec ce titre, du moins jamais totalement si ce n'est à la fin de cette histoire, une fin que j'ai vraiment bien aimé au passage. le rythme explique en partie cela mais pas seulement.



Des réflexions abordées dans ce texte ont emmené mon cerveau un peu plus loin me faisant pour un temps sortir de ma lecture. Certains passages liés à l'épidémie m'ont également ramené à un quotidien que nous connaissons bien actuellement : la maladie, la mort, la vaccination, les tests de dépistage. D'autres passages m'ont rebuté par leur violence, je pense notamment à une scène de viole assez horrible vers le milieu du roman. Finalement un ensemble d'éléments ont fait que bien que j' ai apprécié globalement ce roman, je ne l'ai pas autant aimé que je l'espérais.



Il y a de bonnes choses assurément dans ce roman, de bonnes idées, un travail assez impressionnant aussi. C'est un voyage, un voyage conséquent de 1167 pages, un voyage qui ne m'aura pas laissé indifférent. Un voyage qui peut plaire mais que j'ai fini pour ma part sans remords étant ravi de quitter ces personnages et cette atmosphère guère joyeuse pour me tourner vers une lecture plus légère.





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Les Somnambules



Sacrée lecture que ce pavé de 1165 pages : un coup de cœur immense et inattendu. Sortant de ma zone de confort, je n'imaginais pouvoir être conquise à ce point. 



Scénariste,  game désigner et écrivain de science-fiction,  Chuck Wendig signe ici un road trip apocalyptique aussi saisissant que redoutable avec pour cadre une Amérique fracturée au bord de l'embrasement.



Servi par une plume fluide et très visuelle, le voyage se révèle surprenant, foisonnant, captivant, corrosif et dangereusement immersif. Allez, en marche! J'espère toutefois que vous êtes endurants… 



*



Nord-est des États-Unis, au sein d'une petite localité rurale de Pennsylvanie devenue le théâtre de phénomènes étranges jamais observés auparavant.



En proie à un mal inexplicable, les habitants de Maker's Bell se transforment successivement en errants endormis. Mutiques, le regard éteint, hommes et femmes de tous âges déambulent en masse vers une destination qu'eux seuls semblent connaître.



Que leur arrive-t-il? Comment est-ce possible ? Représentent-ils une menace? Personne ne le sait. Tout a commencé avec cette adolescente retrouvée en dehors du foyer familial dans un état somnambulique atypique. Une autre personne présentant les mêmes signes lui emboîta le pas peu de temps après. Puis une autre et encore une autre…le début d'une longue série. 



Ils sont maintenant des centaines et leur nombre ne cesse d'augmenter. Formant un bien curieux cortège, ils avancent droit devant eux sans jamais faiblir ni s'arrêter; impassibles face au monde qui les entoure. "Les marcheurs donnaient l'impression que rien n'existait autour d'eux."



Médiatisé, l'événement ne tarde pas à se répandre comme une traînée  de poudre puis devenir un enjeu politique. L’inquiétude gagne insidieusement toutes les strates de la société, les théories hasardeuses prospèrent et les tensions s’exacerbent. L'heure est d'autant plus grave qu'en parallèle, un agent pathogène particulièrement virulent commence sa course meurtrière à travers le pays. 



*



Chronique d'un chaos imminent? Impossible d'en dire davantage sans divulgâcher. Une chose est sûre, l'auteur réalise avec ce roman d'anticipation au réalisme troublant un véritable tour de force. Baladés de découvertes en fausses pistes, de révélations en rebondissements, nous sommes tenus en haleine jusqu'à la dernière page. 



Conteur de talent, Chuck Wendig met en place un à un les éléments de son intrigue; il tisse sa toile lentement, méthodiquement, habilement, prenant garde à ne jamais nous égarer. S'intensifiant et se complexifiant chapitre après chapitre, l'histoire se révèle in fine d'une incroyable densité. 



Est mise à son service, une galerie de personnages fouillés issus d'horizons divers qui alternent leur voix. Rythmant le récit, cette pluralité de points de vue nous offre une vision multidimensionnelle des événements. Face à l'inconnu, l'impensable, le jusqu'ici inconcevable, chacun donne à voir la nature humaine dans ce qu'elle a de lumineux mais aussi de plus sombre. À travers eux, ce sont les travers, les dérives,  les excès , les névroses et la division du pays tout entier qui s'expriment.



Écrit avant la pandémie du Covid-19, cet ouvrage aux allures prophétiques résonne fortement avec ce que nous avons traversé et travers(er)ons encore. La suite serait en cours d'écriture et les droits en vue d'une adaptation audiovisuelle déjà achetés, je m'en réjouis d'avance. 



Un coup de maître! Laissez-vous tenter…



***



"Le chaos engendre le chaos qui engendre le chaos."

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Les Somnambules

J 'avoue que j'ai failli ne pas le lire ! Le pavé, 1200 pages... Le titre.. approximatif. Le pitch :des somnambules qui traversent le pays.... Mais les retours étaient bons et je me suis laissée convaincre et heureusement, j' ai adoré ce roman, je suis rentrée en immersion dans l'histoire et quand j'ai fini le roman, j'ai eu du mal à en sortir, à revenir à la réalité à quitter les personnages, j'étais vraiment dedans.

Il est difficile de parler de ce roman sans spoiler l'intrigue. L'histoire est fouillée, détaillée, le style est agréable et malgré les 1200 pages, le roman se lit facilement. Je suis admirative de cet auteur dont c'est le premier roman et qui écrit comme un écrivain confirmé. Écrit en 2019, l 'histoire résonne étrangement avec ce que nous vivons actuellement, une pandémie étendue à toute la terre.. Chuck Wendig analyse le retentissement au niveau de la planète, les réactions des politiques, des religieux, des extrémistes, les milices qui se forment, la fin du monde qui se profile,l'extinction de l'humanité.

Lisez ce roman, il est excellent et Chuck Wendig s'annonce comme un sérieux concurrent au King

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Les Somnambules

Énorme coup de cœur pour ce roman. Chuck Wendig nous offre avec Les Somnambules un roman dense et d'une immense qualité que j'ai pris énormément de plaisir à déguster. Surement ma meilleure lecture de l'année.



Dans une ville perdue de Pennsylvanie, Nessie est une jeune fille intelligente et très aimée par sa famille. Alors que sa sœur, Shana, la surprend sortant d'un pas résolu de la maison familiale, Nessie semble encore dormir et ne réagit pas du tout aux paroles de sa sœur. Très vite, Nessie est rejointe par d'autres personnes comme elles. Épidémie ? Terrorisme ? Ce groupe qui grandit au cours des jours et qui semble se diriger vers une direction inconnue va mobiliser des policiers, des scientifiques, des politiciens et les familles qui, en vers et contre tout, protégeront leurs êtres chers de toute menace.



Chuck Wending nous propose une palette de personnages très fournie et passionnante. Chaque personnage a réellement son intérêt et chacun va réagir différemment face à ce phénomène. Le roman, bien que faisant plus de 1000 pages, est addictif et enchaîne les surprises. On prend beaucoup de plaisir à essayer de trouver une explication et de les voir une par une être démontées. Bien que j'avais peur que la fin tombe comme un soufflet, Chuck Wendig nous offre des explications très surprenantes et qui amènent à énormément de questionnement sur notre société.



Les Somnambules est un roman envoutant et marquant. Les nombreuses thématiques de ce roman sont traitées avec une intelligence remarquable. Ce fut une lecture éprouvante, on voyage avec cette "meute" de somnambules avec la peur au ventre de découvrir la raison tout en mourant d'envie d'enfin comprendre.



Je me permets cependant de terminer avec un avertissement : le roman contient une scène de viol très éprouvante ainsi que des scènes de tortures qui le sont tout autant.
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Les Somnambules

Lecture commencée avec entrain mais continuée péniblement et finie plaisamment !



J'ai beaucoup aimé tous les moments avec les somnambules et les bergers même si à priori il se passait peu de choses mais le côté psychologique des accompagnants, scientifiques ou familles, était bien étudié !



Quand est arrivé le pasteur et sa communauté de péquenots, j'ai commencé à m'ennuyer, bien que sachant qu'ils n'étaient pas là pour rien et quand ça a tourné au sadisme, inutile et gratuit, ça m'a bien gonflé et démotivée !



C'était déjà bien long et bien dilué et je suis persuadée que beaucoup des parties personnelles, hors bergers, auraient pu être évitées sans dommage pour l'histoire ! Pour beaucoup je les ai survolées, n'y trouvant pas un grand intérêt !



J'ai beaucoup aimé le cheminement de l'I.A. et son évolution, qui coulait presque de source sinon pourquoi 1200 pages ?? Donc lecture mitigée sur un sujet que j'ai apprécié !



Challenge MAUVAIS GENRE 2021

Challenge PAVES 2021

Pioche POLAR octobre 2021 : Arwen78

Lecture THEMATIQUE septembre 2021 : Première rencontre !
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Les Somnambules

Tout commence dans un petit village de Pennsylvanie, Shana voit sa soeur quitter la ferme. Elle essaie de lui faire entendre raison mais elle voit bien qu'elle ne réagit pas à ses paroles ou actions. Bientôt, d'autres personnes se joignent à la jeune fille et le phénomène prend de l'ampleur aux Etats-Unis au fur et à mesure que grandit ce troupeau de somnambules. Benji, ancien docteur au CDC, doit enquêter sur cet étrange événement aux côtés de Sadie, Cassie et Arav.

Un sacré pavé pour suivre ces quelques personnes qui vivent une aventure cachant une sombre révélation. J'ai aimé les méandres de la narration de Chuck Wendig, passant d'un personnage à un autre, du passé au présent. Mélangeant les différentes lignes de l'histoire, certains se croisent et se recroisent. Vraiment très captivant, on s'attache aux héros même si j'ai eu un peu de mal avec Shana. Le roman souffre d'un peu de longueurs et quelques facilités (le hasard fait bien les choses...), parfois un peu trop manichéen avec un homme qui reflète toutes les facettes du mal (racisme, misogyne, aime les armes...). On retrouve un écho de l'actualité avec une pandémie qui progresse très vite. Par contre, le traitement est très rapide. Les gens ne font pas vraiment attention (une sorte de fatalisme ?) et pas vraie recherche sur un éventuel vaccin ou guérison. Parfois un peu de violence, trop fort, brusque et surprenant... heureusement ça ne revient pas trop souvent. Une belle mise en garde contre notre humanité qui épuise et détruit notre planète. Une fin un peu triste mais pleine d'espoir mais aussi une révélation qui explique bien des choses... !

Merci aux éditions Sonatine et à Masse Critique pour cette lecture prenante !
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Les Somnambules

Il arrive parfois que certains romans arrivent à point nommé sur le marché.

Les Somnambules (ou The Wanderers en version originale) compte définitivement parmi ceux-là.

En 2019, l’américain Chuck Wendig — surtout connu en France pour quelques romans Star Wars — publie un énorme pavé de 1165 pages.

Son sujet ? Une pandémie mondiale frappe l’humanité et fait s’effondrer la société, scindant l’Amérique en deux.

Quelques mois plus tard, la CoVid 19 débarque et le roman de Chuck Wendig s’avère prophétique à plus d’un titre.

Aujourd’hui traduit par les éditions Sonatine, Les Somnambules convoque aussi bien Stephen King que Justin Cronin pour une histoire post-apocalyptique terrifiante et pourtant passionnante.





Si la pandémie m’était contée

C’est par un jour ordinaire pour Shana Stewart que débute Les Somnambules.

Cette jeune américaine se réveille comme tous les jours avant de découvrir que sa sœur, Nessie, n’est plus dans sa chambre. Étonnée, Shana retrouve Nessie pieds nus à l’extérieur de la maison, marchant vers la route principale…comme une somnambule !

Impossible à arrêter, la jeune Nessie est vite rejointe par d’autres personnes. Tous semblent frappés par une mystérieuse maladie qui transforme ses victimes en marcheur implacable dénué de toute réaction ou pensée.

Bientôt, un troupeau de malades se forme au cœur des États-Unis, vite rejoint par leurs proches respectifs — les bergers — puis par les hommes du CDC et par la police.

Que se passe-t-il donc chez ces gens dont la peau semble imperméable aux aiguilles et que toute tentative d’arrêt transforme en bombe humaine ?

Pour le découvrir, Benjamin Ray, un ancien du CDC est recruté par Sadie Emeka, la responsable d’une Intelligence Artificielle employée pour prédire les pandémies à travers le monde : Black Swan. Ensemble, il se penche sur le phénomène et découvrent vite qu’il défie toute logique scientifique et médicale !

Pour couronner le tout, l’inquiétude croit de façon exponentielle parmi la population américaine. En quête de réponse, Matthew Bird, un pasteur d’une petite ville, parcourt la Bible et finit par relire l’Apocalypse selon Saint-Jean. Pour lui et son nouvel acolyte, le dangereux suprémaciste Ozark Stover, les somnambules sont une menace pour le peuple américain et un complot d’une puissance étrangère que la présidente démocrate Hunt ne peut (ou ne veut) pas arrêter.

Alors que le candidat républicain Ed Creel s’insurge contre l’inaction des autorités, le troupeau grossit encore et encore…et la peur se propage comme un feu de forêt.

Si ce genre de postulat vous dit quelque chose, c’est parce que Chuck Wendig, par coïncidence ou par prescience, tape en plein dans le mille de ce que notre monde vit actuellement avec la CoVid 19.

Dans Les Somnambules, l’épidémie se vit à travers les yeux de plusieurs personnages qui ne sont pas forcément les plus puissants mais qui offrent une large variété de points de vues sur la situation, du scientifique du CDC à la rock star usée en quête de gloire en passant par le pasteur américain paumé.

Ce qui affleure ici, c’est la volonté de Wendig de donner une vision plurielle de la crise sanitaire et y adjoignant à la fois une perspective intimiste, scientifique, sociale et politique.

Par son ampleur cependant, le roman pourra en décevoir certain puisqu’il s’agit ici avant tout d’une histoire américaine avec la vision d’un américain sur l’Amérique elle-même. Pourtant, cette plongée dans l’Amérique moderne entre en résonnance avec notre société occidentale puisqu’en substance, on retrouve les mêmes mécanismes de défense face à la peur d’un danger inconnu et impénétrable.



Au cœur de la peur

Plus qu’un roman sur une pandémie, Les Somnambules se penche sur ce qu’il se passe lorsque les gens sont confrontés à l’inconnu.

Avec une lucidité à toute épreuve, Chuck Wendig décrit la tentative de rationalisation de l’américain moyen face à un phénomène qui fait peur et, plus particulièrement, face à la maladie.

Toute une partie du roman est d’ailleurs consacrée à l’épopée de Matthew Bird, un pasteur dont la femme en dépression a bien du mal à s’en sortir sans médicament et dont le fils, Bo, a de très mauvaises fréquentations.

Petit à petit, Chuck Wendig se sert du personnage de Matthew pour pénétrer dans la sphère complotiste et ceux qui veulent à tout pris trouver un responsable à un fléau qu’ils ne comprennent pas. En s’enfonçant dans le monde d’Ozark Stover, suprémaciste blanc et lieutenant d’Ed Creel, pseudo-Donald Trump aussi dangereux qu’opportuniste, le roman terrifie le lecteur par sa capacité à taper dans le mille, rappelant à la fois la situation qu’a traversé les USA ou le Brésil dirigés tous deux par des présidents ayant renié le réel, mais également une certaine catégorie de populistes à la française qui se servent de la peur d’une population terrifiée pour recruter et fomenter une révolution qui n’a rien de bénéfique en définitive.

La peur qui habite l’histoire des Somnambules force les personnages à faire des choses irrationnelles ou, au contraire, à tenter de trouver le soutien de personnes lucides dans une société qui perd pied.

Entre les podcasts douteux, les fake news sur le net et les déclarations populistes, Chuck Wendig élargit le scope de son intrigue et parvient à saisir le danger sous-jacent à son intrigue : celui d’une opportunité unique pour ceux qui savent instrumentaliser la peur.

C’est aussi l’occasion de rappeler que ce sont les mêmes qui nient le réchauffement climatique et permettent, au final, la contamination humaine par un vecteur infectieux destructeur… encore une fois, le roman s’avère prophétique (le vecteur étant ici la chauve-souris, encore envisagé à l’heure actuelle pour le CoVid-19).





Un page-turner calibré comme un coucou suisse

Ce qui impressionne clairement dans ce pavé de plus de 1100 pages, c’est la faculté de Chuck Wendig à alterner ses intrigues pour les faire converger vers un but final évident (l’affrontement des factions en présence) mais néanmoins passionnant.

La force de ses personnages, de la famille Stewart au doux-dingue de Pete Corley, réside dans le fait de toujours parvenir à ajouter une nouvelle dimension à l’intrigue générale en refusant de se contenter d’un simple suivi d’une catastrophe planétaire.

En mêlant réflexion sur la prise en charge sanitaire, influence du politique sur la tenue des opérations et manipulations de l’opinion, Les Somnambules jonglent avec une efficacité remarquable entre ses thématiques et rythme à la perfection ses péripéties, disséminant les cliffhangers et les retournements de situations pour garder le lecteur éveillé jusqu’au bout. Si certains y verront davantage un artifice narratif quasi-sériesque, les autres apprécieront à coup sûr la capacité du roman à tenir en haleine sur la longueur.



Dieu et la science sont dans un bateau…

Enfin, dernier gros point fort de ce roman décidément monstrueux, sa capacité à réfléchir sur Dieu notamment dans une nation où la religion reste une préoccupation fondamentale.

Dans Les Somnambules, l’adage qui veut que « Dieu a créé l’homme » se prolonge par l’homme qui créé Dieu à son tour. Les interrogations philosophiques qui découlent de la création et des actions de l’intelligence artificielle Black Swan en disent long sur le sujet.

De même, l’évolution théologique du pasteur Bird et l’ambivalence de Benjamin Ray tiraillé entre Dieu et son rôle de scientifique permettent quelques belles discussions sur le sujet.

Enfin, c’est aussi le choix de Benjamin à Longacre de travestir la science pour un but noble qui fera débat une bonne partie de l’histoire, rejoignant en ce sens le questionnement de la mini-série Chimerica où un journaliste trafiquait une photo pour dénoncer une guerre terrible. Le mensonge pour le bien est-il envisageable dans une société qui ne s’émeut plus de grand chose et qui cherche le buzz à tout pris ? Doit-on utiliser les armes de ses ennemis ?

En face, la faction suprémaciste met non seulement en lumière le racisme ordinaire aux États-Unis mais aussi son prétexte commode pour des personnes qui, au fond, ne cherchent qu’à propager haine, violence et asseoir leur propre pouvoir.

Paradoxalement, Les Somnambules a beau diviser son monde, il n’en oublie jamais l’espoir au cœur, celui d’une minorité capable de s’unir autour de personnes chères et de protéger un futur qui, pourtant, semble bien compromis. En ce sens, le roman de Chuck Wendig laisse un espoir à l’humanité et une voie de secours… mais celle-ci suffira-t-elle ?



Roman foisonnant, passionnant, intense et horriblement prémonitoire, Les Somnambules s’impose d’emblée comme un roman post-apocalyptique qui fera date. Chuck Wendig a tout compris des mécanismes de la peur et de la pandémie, qu’elle soit infectieuse ou idéologique… et le résultat est véritablement impressionnant.



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Les Somnambules

Lève-toi et marche…



Lecteur/trice, prévois de bonnes chaussures parce que ce sera une longue marche et elle comportera des chausse-trapes, des dangers, des suprémacistes Blancs qui tenteront d’arrêter ta marche.



Prévois aussi un canapé confortable car la marche ne sera pas que longue en kilomètre parcourus mais aussi en pages avalées (plus de 1.100).



Que la taille et la longueur en te rebute pas, ami de la littérature car tu ne le sentiras pas passe, ou si peu. Tu seras si bien au coeur de ce mystère, de cette pandémie bizarre que tu ne verras pas les pages se tourner.



L’auteur aurait pu suivre une seule direction, se contenter de nous faire marcher, mais non, il a été intelligent, créatif et ce, bien avant l’apparition du Covid19.



Les réactions des gens face à ce phénomène, qu’ils ne comprennent, pas ressemble terriblement à nos comportements depuis 1 an de Covid. Entre les complotistes, les illuminés de Dieu, les écolos, les protecteurs, ceux qui ne savent pas, il y en aura pour tout le monde.



La différence c’est qu’il nous a pondu une pandémie qui fait passer la nôtre pour une peccadille, un tout petit caillou dans les rouages de la machine, alors que lui, il te jette un pavé (au propre comme au figuré) et il te skette (« casser », en patois wallon) la machine, divisant l’Amérique en plusieurs parties : les marcheurs, leurs bergers, les pros-somnambules et les antis avant de refragmenter ces morceaux en suprémacistes survivalistes et en infectés.



Sorte de Fléau (Stephen King) en version moderne, la comparaison s’arrêtera là, sauf à comparer les portraits des personnages, tous très bien réalisés (même si ma préférence ira à ceux du Fléau), travaillés, possédant de la profondeur. Les portraits des suprémacistes sont moins travaillés mais je pense qu’il serait difficile de leur trouver des circonstances atténuantes.



Le scénario n’est pas conventionnel, il ira dans des directions inattendues et tant mieux car l’auteur a évité aussi que son récit ne s’enlise, ne stagne ou ne devienne redondant. Cela a augmenté mon plaisir de lecture et mon addiction.



La surprise était au rendez-vous tout au long de ma lecture et j’en ai eu pour mes sous, du début à la fin, sans que cela vire au grandguignolesque puisque son récit avait des points d’ancrage dans notre époque, même s’il a poussé le bouchon plus loin et que je croise les doigts que jamais pareil scénario apocalyptique ne se produise en vrai (vœu pieux, ça nous pend au nez).



L’autre point fort de ce roman, c’est son final qui est plus que réussi, contrairement à celui du Fléau (Stephen King) qui n’était pas à la hauteur des 1.500 pages lues. Chuck Wendig a réussi à donner au sien une dimension dantesque, un véritable combat pour la vie et à le faire de manière intelligente. Ça m’a troué le cul (pour parler vulgairement mais que tout le monde comprenne bien).



Si nous n’avions pas le choc des photos, ce lourd pavé possédait le poids des mots et c’est avec de l’acide que l’auteur a dû diluer son encre car entre les phrases, on discernait un peu de cynisme, de sarcasmes et quelques coups bas pour les sociétés humaines qui mènent le monde à sa perte (et le reste avec).



Un roman post-apo qui, malgré ses 1.100 pages, ne devient jamais ennuyeux ou ne semble trop long. Une lecture intense, au goût de prémonitions qui risquent un jour de passer en faits réels.



Hormis quelques libertés avec les sciences, la plupart des horreurs qui se déroulent dans ces pages sont hélas bien réelles et l’on a vu comment la peur durant une pandémie pouvait transformer les humains en pire que des bêtes.



Surtout que notre pandémie l’est aussi sur les réseaux sociaux avec toutes les conneries qui peuvent s’y raconter et contre ça, pas de médicaments pour guérir.



Un sacré roman post-apo, une lecture intéressante, hautement addictive, qui prend aux tripes.


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Les Somnambules

Un étrange phénomène vient d’apparaître aux Etats-Unis: des hommes et des femmes, comme dépossédés d'eux-mêmes, cessent brutalement leur activité en cours pour se lancer dans une marche vers une destination connue d’eux seuls… Crise de somnambulisme? Folie collective? Attaque chimique terroriste? Nouveau virus? Les hypothèses fusent, sans pour autant trouver une explication satisfaisante.

Ce phénomène sans précédent commence dans une petite ville de Pennsylvanie, avec Nessie, la première marcheuse. Désemparée, sa sœur Shana décide de la suivre afin de la protéger et devient alors la première “bergère” de cet étrange troupeau qui ne cesse de croître, à raison d’un nouvel arrivant toutes les deux heures. Et gare à celui qui tenterait d'arrêter cette inquiétante procession car le marcheur interrompu se transforme alors en véritable bombe humaine! Afin d'essayer de résoudre ce nouveau mystère qui divise l'Amérique, certains considérant les marcheurs comme de nouveaux messies quand d'autres y voient plutôt des envoyés du diable, une équipe de scientifiques chevronnés est envoyée sur place afin d'étudier les Somnambules et de percer à jour ce qui annonce, peut-être, l'un des plus grands périls de l'humanité…



Et bien et bien, quelle surprise ! Bon, soyons honnête, quand j'ai postulé pour ce titre lors de la dernière opération masse critique, intriguée par toutes les critiques dithyrambiques dont il faisait l’objet, j'espérais tout de même que sur les 9 livres cochés, ce ne serait pas celui là qui me serait attribué si j'étais sélectionnée, eu égard au nombre de page un chouïa effrayant… Il semblerait que le hasard ne tienne pas compte de ce genre de considérations et heureusement ! Après 10 jours de lectures régulières sans être intensives, c'est presque à regret que je referme cette passionnante petite brique et que je quitte ses personnages ô combien attachants ou détestables…



Dans ce roman apocalyptique, écrit un an avant l’apparition du COVID, Chuck Wendig réussit le tour de force de captiver son lecteur et de le tenir en haleine sur plus de 1000 pages et sans jamais l’égarer, en l’embarquant dans un scénario catastrophe hyper réaliste se déroulant sur fond de pandémie mondiale. L’alternance de points de vue rythme habilement l’intrigue et permet de l’enrichir en nous faisant passer tour à tour du côté des bergers, à celui des scientifiques ou des suprémacistes blancs. L’auteur prend vraiment le temps de développer ses personnages, principaux comme secondaires, parvenant ainsi à nous lier à eux. A force de marcher aux côtés de ces Somnambules, c’est comme si l’on devenait peu à peu berger à notre tour (attention, chaussures de randonnée recommandées pendant la lecture ! ;-D), suivant avec la même fidélité cette étrange procession, avides de découvrir vers qu'elles révélations nous conduiront les enquêtes de nos brillants scientifiques !



Un roman qui prend le temps de planter le décor, d'exposer les différents enjeux qui l'occupent et qui ne cesse de monter en puissance, sans jamais subir de temps mort, ce qui semble incroyable au vu du nombre de pages! De nombreux thèmes à la fois concrets et réalistes sont ainsi traités, donnant au roman une dimension encore plus angoissante et réaliste ! Enjeux politiques, crise religieuse, guerre pour le pouvoir, développement de l'intelligence artificielle, impasse écologique, conflits d'intérêts, montée des extrémismes, nature humaine, manipulations, sont autant de sujets passionnants développés par ce roman foisonnant et extrêmement abouti.



De fausses pistes en découvertes, de trahisons en révélations, on est happé dès les premières pages dans cette lecture addictive à la fois habile et intelligente, sans jamais être pompeuse! Un texte dense, terriblement lucide, voire visionnaire pour parler de la fin d’un monde, mais qui reste accessible, riche et parmi les meilleurs que j'ai pu lire dans ce registre !



Un immense merci à Babelio et aux éditions Pocket de m’avoir permis de faire cette super découverte!
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Les Somnambules

✨Ce que j’ai ressenti:



« Peut-être que nous sommes vraiment remplaçables. »



Et si on allait marcher un peu pour en discuter, juste toi et moi…Je sais, les temps sont agités et le chaos s’emmène à n’importe quel coin de rue, on croirait l’Apocalypse arriver…Je sais, ça y ressemble, mais pour autant gardons la foi, jusqu’au bout de l’histoire…Et ne perds pas ton chemin, ni le sel, ni la lumière, la vérité sera bientôt accessible, à condition de pas avoir craindre l’investissement personnel qu’il faut déployer pour suivre Les Somnambules…



J’étais Moi, mais j’aurai pu être Eux, la seconde suivante, alors forcément, ça change les perspectives…Avec cette marche, il va te falloir revoir tes convictions, tes horizons, tes horaires, la façon même dont tu regardais le ciel aussi, et marcher, marcher, marcher, jusqu’à ce que les pieds t’en tombent…Ne t’inquiètes pas de trop, il y a une certaine solidarité auprès de la horde, et puis, l’aventure sera tellement grandiose que perdre un peu de confort à l’instar d’une plus grande liberté, est-ce que ça ne vaut pas mieux, au final? Je suis heureuse d’avoir pris ce risque quelque peu dément, et je ne le regrette pas un instant…



Parce que, des fois, tu le sais, une seule étoile peut tout changer. Des fois, un seul être humain aussi. Même si la fin du monde s’avance que t’as mille questions dans ta bouche qui ne franchiront pas le seuil de tes lèvres parce que les réponses seront dans tous les cas dissimulées, ne pas vivre cette expérience, ça serait se priver d’une émotion contagieuse d’admiration. De profonde admiration. Pour le génie et la prescience de cet auteur. Littéralement fabuleux. J’ai rarement fait lecture ou randonnée plus exceptionnelle que celle-ci. Par tous les diables, je pourrais la refaire dans la foulée, tellement j’ai été subjuguée.



Et c’est le cœur pur, que je te dirai que la clarté est passée dans mon sang, la laissant danser, être le feu…Je pourrai le chanter à tue-tête, par dessus les tempêtes et devenir la dissidence, si la comète ou Black Swan, le voulait…Toujours est-il que je vais mettre ce livre sur un piédestal. Parce qu’il est la puissance, la force, l’humanisme. En temps de pandémie mondiale, cette histoire est le kaléidoscope à plusieurs entrées d’une crise sociale, politique, intime, scientifique, religieuse mais il place toujours et, avec sensibilité, l’humain au cœur de la lumière. Un scintillement permanent qu’on retrouve à chaque page tournée. 1168 pages, et des gens. Des gens imparfaits qui s’aiment, qui marchent, qui doutent, qui évoluent, qui questionnent, qui se révèlent, qui s’éteignent, qui tuent, qui détruisent, qui réparent, qui luttent, qui exultent…Un feu d’artifices d’émotions!



« Au-dessus d’eux, le ciel commençait lentement à s’éclairer alors que le soleil leur envoyait la promesse – ou la menace- d’un jour nouveau. »



Je ne sais pas ce que nous réserve demain, quelle porte le futur va ouvrir et vers quelle direction ira l’humanité…Mais si jamais, tu voulais y réfléchir, avant de devenir fantôme, tu pourrais éventuellement commencer à marcher aux côtés des somnambules et ressentir l’éblouissement…L’amour que j’ai mis dans cette chronique devrait normalement suffire. J’ai foi en l’amour et en ce livre. Bonne route!
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Les Somnambules

1 165 pages d'un genre littéraire qui n'est pas celui que je lis habituellement.. et parlant d'un thème anxiogène bien actuel... le doute m'a emparée quand je l'ai commencé... et pourtant, les pages se sont tournées toutes seules, et je l'ai refermé époustouflée par l'écriture de Chuck Wendig et par la façon dont il a construit et conclu son histoire.

A la fois roman de science-fiction, version post-apocalypstique, sociétal, politique, Les somnambules ne vous lâche pas grâce à un scénario original, ou se mêlent l'extraordinaire et l'ordinaire ; extraordinaire de par l'étrangeté du mal qui frappe des hommes et des femmes lambdas, et ordinaire de par la réaction malheureusement prévisible de ceux qui, face à ce qu'ils n'arrivent pas à expliquer rationnellement, versent dans l'aberration, la manipulation des foules, le chaos, la violence et la récupération politique et religieuse.

Le suspens et la tension montent au fur et à mesure que le troupeau de ces mystérieux somnanbules grossit. Scientifiques et familles font bloc afin de les protéger, de comprendre.

Si le roman commence par le personnage de Shana, dont la jeune soeur Nessie est la première à être frappée par le mystérieux mal blanc, chaque

chapitre est raconté à la troisième personne par tous les autres personnages principaux. Les dialogues, les chapitres courts, la multiplicité des points de vue amènent une vivacité au récit et le désir d'en connaître l'épilogue. Diablement original et brillant, terrifiant mais drôle parfois, Les Somnambules est un roman totalement addictif. Gros coup de coeur.









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Les Somnambules

Ce livre est l'un de mes plus beaux coup de cœur depuis le début de l'année. Et c'était devenu assez rare ces derniers temps.

C'est l'histoire d'une épidémie. Enfin, au départ, c'est surtout l'histoire de Nessie et Shana, et leur famille : une mère partie sans explication et un père qui se débat pour élever ses 2 filles comme il peut. Et puis un jour, Nessie, la plus jeune, se lève et se met à marcher, sans s'arrêter, le regard vide. Elle est rejoint par d'autres comme elle. C'est décidément une épidémie étrange sur laquelle les scientifiques vont plancher. On comprend rapidement que l'on part pour une très très longue marche, au vu du nombre de pages. Je ne suis pas très sportive, mais les pavés ne me font pas peur, alors je les ai suivi. Tout comme leurs proches qui vont tenter de les protéger jusqu'à leur but, quel qu'il soit.

Ce voyage est aussi l'occasion de décortiquer les rapports humains en temps de crise. Et bien que ce livre ait été écrit avant 2020, on y retrouve tous les travers de l'Homme que nous avons observé pendant l'épidémie de Covid : peur, panique, complotisme, rôle de la religion, déni, visions différentes de la science, sentiment d'impuissance, deuil... Tous ces sentiments se côtoient comme si on était dans un huis-clos. C'est la vie dans une communauté qui doit gérer une crise.

Et même si l'auteur est dans la Science-Fiction et prend clairement ses distances avec la science, tout ça est incroyablement réaliste et surtout particulièrement bien écrit. Je n'ai pas senti une seule longueur pendant ce millier de pages. Je n'ai pas été lassée par les personnages. Ceux-ci sont d'ailleurs très bien dépeint. Ils reflètent l'humanité, telle qu'on la croise au quotidien, avec ses qualités et ses défauts.

Je le répète, ce livre est un magnifique coup de cœur. Si vous n'avez pas peur de vous faire peur avec un avenir sombre, n'hésitez plus !
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Les Somnambules

Un sacré pavé de 1165 pages, excusez du peu. L’auteur américain, Chuck Wendig, fait très fort car il arrive à tenir le rythme, sans jamais s’essouffler, tout au long de ces pages. Une suite devrait paraître en 2023 en France, que j’aurai plaisir à lire car les personnages se sont révélés très attachants.

C’est bien écrit, on ne s’ennuie pas une seconde, et j’espère que la suite apportera un peu plus de réponses car un grand nombre ne nous sont pas apportées dans cette première partie.

Si la psychologie des personnages et toute l’intrigue sont très bien maîtrisées, j’ai cependant été beaucoup plus déçue sur la partie scientifique, car les explications fournies sont très minces et pas très crédibles. Mais c’est pardonné pour le souffle, l’imagination débridée, les images percutantes qui hantent ce thriller. Alors à bientôt M. Wendig …

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Les Somnambules

Et un pavé de terminé... Enfin, un autre. Quasiment 1.200 pages, sacrée lecture !

Je ne vais pas être aussi dithyrambique que la majorité des lecteurs car bien qu'il y ait pas mal de points positifs, il y en aussi des négatifs.



Commençons par ce qui est bien :)

- Roman polyphonique, on suit l'histoire du point de vue de plusieurs personnages, dont Black Swan, la fameuse Intelligence Artificielle. On sent ici fortement l'inspiration que fut Stephen King, dont ne se cache pas l'auteur puisque qu'il évoque le King et son univers à de nombreuses reprises (notamment le Fléau, allez savoir pourquoi :)

- Un début bien mystérieux, on se demande vraiment où on va aller comme ça sur autant de pages. J'adore ce genre de départ, mais je suis souvent déçu à l'arrivée.

- Un roman très actuel : importance des réseaux sociaux, des fake news et élection d'une sorte de Trump.



Maintenant, passons au points qui fâchent :

- La taille : 1.200 pages, c'est gros. Pas un problème en soi si le lecteur ne s'ennuie pas. Là, le premier tiers du livre est très prenant. Après, je me suis fait ch..r durant pas mal de chapitres. On suit des personnages sans profondeur et stéréotypés (la rock star par exemple) et on perd son temps dans des sous-intrigues sans grand intérêt. N'est pas Stephen King qui veut.

-

- J'ai dit plus haut que le roman était très actuel. Je pense que sur le long terme cela va lui nuire. Nous sommes encore dans l'ère des Trump ou autres mais pour combien de temps ? L'auteur utilise beaucoup la terminologie des réseaux sociaux actuels, mais ce domaine avance tellement vite que dans 10 ans, cela risque de paraitre vieillot.



Voilà, lecture en demi-teinte pour moi.
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Les Somnambules

Quel souffle ! Quelle épopée !



A la croisée des chemins entre Le Fléau du King et Le livre de M de Peng Shepherd, ce roman fleuve nous transporte dans le long périple des Somnambules à travers les Etats-Unis.



Mais qui sont-ils, ces gens qui, du jour au lendemain, d’un instant à l’autre, ont quitté leur vie et leurs proches pour suivre aveuglément ce troupeau que rien ne semble arrêter ou dévier de sa mystérieuse destination ?



Autour d’eux, les prémices d’un monde qui s’écroule et dont ils semblent être les étranges précurseurs : les extrémismes religieux qui s’exacerbent, les pires populismes qui trouvent là un nouveau débouché et les fous de la gâchette américains qui rêvent de suprémacisme et de violence…



Mais les Somnambules continuent leur route, indifférents à la fureur du monde…



J’ai adoré cette brique de près de 1200 pages. Aucune longueur toutefois, l’auteur réussi l’exploit de harponner son lecteur et de ne pas le laisser filer.

C’est dense riche, foisonnant. La description de ce monde post-apocalyptique fait froid dans le dos et en même temps nous renvoie son réalisme en pleine face : et dire que Chuck Wendig a écrit son roman avant l’apparition du Covid ! C’est troublant…



Gros coup de cœur en ce qui me concerne.



PS : Mr Wendig, si vous passez par là, je ne serais pas contre une suite ! En tout cas, continuez comme ça et je vous assure ma future fidélité littéraire !

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Les Somnambules

Rien à dire , c'est trés bien écrit .

Sauf qu'il ne ne passe pas vraiment grand chose pendant plus de 900 pages ...

Ca se lit trés bien , on se laisse embarquer , mais voilà quoi , c'est pas le livre de l'année pour moi .

L'écrivain a été malin en citant Stephen King et Le Fléau car s'il ne l'aurait pas fait , nous lecteurs l'aurions fait .

Je le recommande pour des lecteurs qui n'ont pas lu Le Fléau du King , mais si comme moi vous l'avez lu , " Les Somnambules " paraît bien gentillet ..

Jetez -vous sur " Le Fléau " , là c'est du trés haut niveau .

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Les Somnambules

~~1165 pages! Record de longueur battu! (Sauf si on compte les séries comme un seul et même ouvrage). ~~

~~ J'ai un avis très partagé sur ce livre ~~ il y a des passages qui sont des bijoux de conceptions, d'autres sont carrément ennuyants. ~~ On peut résumer les 300 premières pages ainsi *Il y a des somnambules *Personne ne comprend ce qu'il se passe *Les somnambules font des trucs bizarres ~~ Ensuite dans les pages 300 à 600 là franchement je me suis ennuyé, j'ai sauté des mots... Mais j'ai quand même lu l'intégralité ! ~~ La fin -mis à part une baisse de rythme à un moment- rattrape le reste. ~~ de ce que j'ai entendu dire, certains connaissent Chuck Wendig pour son travail sur Star Wars... ~~ Alors prenez vos billez est-ce 1.Un complot? 2.Un épidémie? 3.L'intelligence artificielle? 4.Les Russes? 5.Les terroristes? 6.Dieu? 7.Le Diable? 8.Les Aliens?~~ On va vous faire mariner longtemps avant de vous donner la réponse ;) ...~~ L'intérêt de faire une livre de 1200 pages, c'est de tisser un lien profond entre le lecteur et les personnages ~~ Mais je ne me suis ni identifié à la Sadie un peu vide, au Benji trop parfait, à la Shana trop jeune, le personnage le plus complexe et qui révèle un grand intérêt pour moi, c'est Black Swan. Il est difficile d'aller plus loin dans les explications sans vous spolier... La situation initiale et l'événement problématique durent des centaines de pages, les péripéties sont courtes et la scène finale interminable... L'auteur ne voulait pas dire au revoir à ses personnages! :) ... ~~ Eh bien pour revenir un peu sur la situation initiale Nessie, la première des Somnambules, marche et puis c'est tout blablabla, comme par magie on ne peut pas leur faire de prélèvement, les aiguilles se cassent sur leur peau, comme c'est pratique x)... ~~ Il y a beaucoup de références dans ce livre ! Qu'elles soient passées/présentes ou futures. J'ai bien aimé l'ambiguïté du méchant de l'histoire.... En un mot... le dernier chapitre est une bombe... ~~

~~ Si je ne devais noter que les meilleurs chapitres (et notamment le tout dernier!) j'y mettrais 5/5. Malheureusement de longs passages ennuyeux sont aussi présents... Je ne peux donc honnêtement mettre plus de 3/5. Oui, c'était trop long;). ~~

~~ (NB: je vous parie que ce sera adapté au cinéma!).
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