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Citations de Claude Askolovitch (60)


«  Je ne conteste rien de ce qui doit venir .J’ai tant démérité .Mon travail me rachète .J’y mets des efforts, des scrupules et des mémoires, mes peines et mes deuils .
Les pauvres et les morts sont mes familles, les blessés sont mes frères, et eux vivants tels que moi, je ne passe pas la honte d’être encore.
La honte est mon secret, ma saveur, mon ingrédient précieux . Elle est en moi, me creuse et me nourrit , ce que j’ai de plus vrai.

Je n’écris que de honte d’avoir gaspillé ...
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- Tu sais ce qui est arrivé à Opa quand nous sommes revenus ?
- Dis-moi ?
- Notre ancien appartement était occupé par de nouveaux locataires… Opa est allé au bureau des logements pour voir s’il pouvait récupérer l’appartement où ses parents avaient vécu. On lui a demandé s’il avait leur certificat de décès. Quand Opa a répondu que sa mère avait été gazée dans un camp de concentration, on lui a dit qu’il n’avait pas de preuve, et si ça se trouvait, elle vivait toujours.
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Nos enfants sont des passages vers notre enfance.
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Je me demande si nous aimions les Klarsfeld pour eux-mêmes, ou parce que Maman venait des camps.
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Entre les deux photos, Evelyn était dans les camps. A la regarder sourire dans les rues inchangées d'Amsterdam il n'y paraît rien. Seule l'imagination remplit le vide entre les deux pages de l'album.
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Il n’avait que trois ans de plus que moi. Il était né en Pologne. Il était sorti de Buchenwald. Il était psychanalyste. Comment faisait-il ? « Facile ! Trente ans d’analyse et je m’en sors à peu près bien ! ».
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En dépit du regard que porte Evelyn sur eux, ses compatriotes hollandais ne se sont pas vécus comme des complices de l’Allemagne nazie, mais (à juste titre) comme ses victimes. Et sans aucun doute, étant victimes, ils ont mis du temps à admettre la part qu’ils prirent – certains d’entre eux, policiers, collabos, la société des chemins de fer – dans la mort des juifs.
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Bien sûr je n'avais rien vu de cela - pas aussi clairement, avant de l'écrire ici. Et bien sûr - car écrire ne sauve rien - je réalise que sans même mourir, j'ai déjà trop souvent abandonné ma mère, en m'abritant de ses peurs, en traînant sur ce livre, en oubliant ses mots, fuyant dans mes malaises.
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Dans la sociabilité de l’école, je ne savais pas quoi faire de ce judaïsme qui chez nous prenait tant de place. Il était le travail de mon père et, avec Israël, un souci permanent ; il était l’enfance de ma mère et de ses parents, les prières d’Amsterdam, et il était une fracture aussi, une dispute entre Evelyn et Roger.
(…)
Ce qui me minait, petit garçon sans instinct bagarreur, inquiet de ne pas ressembler aux autres : notre intimité n’étais pas racontable aux copains de l’école.
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Témoigner la répare. Elle se pardonne, témoignant, d'avoir vécu.
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Nos enfants sont des paysages vers notre enfance.
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Claude Askolovitch
Je retrouve chez les musulmans des traits de famille : quelque chose de juif.
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Le soldat qui fermait les portes du wagon à bestiaux lui dit que bien évidemment il pouvait prendre la place de sa mère, et qu'il pouvait même amener sa famille avec lui.
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Comment lui expliquer que je l'écoute mal précisément parce qu'il est trop important que je l'entende ?
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«  J’étais cet homme qui abandonne ses femmes à leur désespoir et qui les pousse à bout.Avec Kathleen, je n’avais jamais bâti une nouvelle vie.
Mon existence était une boucle sarcastique  » .
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«  Il nous dit aussi que les larmes laissent des traces, et ces traces sur le visage témoignent du disparu .
Les gens meurent réellement quand on ne parle plus d’eux .
Mon cri était muet. J’étouffais mes larmes dans les draps » ...
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Nous en sommes donc là. Nous avons écrit un bon chemin, mais une part de nos âmes est restée en arrière, tout près de nos remords immobiles.
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Mammie s'en allant, je perdais la dernière personne qui avait vécu la Shoah avec moi, et aurait pu me raconter ce que j'avais traversé. Elle ne l'avait jamais fait.
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J'ai dormi agrippé à Kathleen comme un grand koala. Les amours sont des arbres. Le sommeil ne me vient pas bien autrement.
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Je pense souvent à « Maus », la bande dessinée d’Art Spiegelman, où un fils se dispute avec un père insupportable, mais réchappé d’Auschwitz, et dont il se force, entre deux colères et deux inquiétudes, à extraire les souvenirs.
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